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Les Hauts de Hurlevent

Les Hauts de Hurlevent (titre original en anglais : Wuthering Heights), parfois orthographiĂ© Les Hauts de Hurle-Vent, est l'unique roman d'Emily BrontĂ«, publiĂ© pour la premiĂšre fois en 1847 sous le pseudonyme d’Ellis Bell.

Les Hauts de Hurlevent
Image illustrative de l’article Les Hauts de Hurlevent
Page de titre de l'Ă©dition princeps.

Auteur Emily Brontë
Pays Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Genre Roman
Version originale
Langue Anglais britannique
Titre Wuthering Heights
Éditeur Thomas Cautley Newby
Lieu de parution Londres
Date de parution 1847
Version française
Traducteur Théodore de Wyzewa
Éditeur Perrin
Lieu de parution Paris
Date de parution 1892

Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, dans son essai Ten Novels and Their Authors (Dix romans et leurs auteurs), parmi les dix plus grands romans selon lui.

RĂ©cit Ă  la fois insolite et atroce, Les Hauts de Hurlevent s'impose comme un roman aux personnages cruels (cruautĂ© atteignant mĂȘme parfois les plus gentils) et dans lequel la mort est obsĂ©dante. Loin d'ĂȘtre moralisateur, le rĂ©cit s'achĂšve nĂ©anmoins dans une atmosphĂšre sereine, suggĂ©rant le triomphe de la paix et du Bien sur la vengeance et le Mal[1].

Le roman

La réception de l'oeuvre

Le roman choqua certains lecteurs de l’époque, notamment par le manque de respect pour les conventions morales, ainsi que par la noirceur de ses personnages et des situations. Il intrigue la critique qui, si elle n’est pas toujours hostile, n’en reste pas moins dĂ©contenancĂ©e par la violence de certaines scĂšnes. Les ventes sont bonnes pour un premier roman. La rĂ©ussite des Hauts de Hurlevent a frĂ©quemment Ă©tĂ© sous-estimĂ©e en raison de l’éclatant succĂšs de Jane Eyre, Ă©crit par Charlotte BrontĂ«, sƓur d’Emily, et publiĂ© la mĂȘme annĂ©e[2].

Si les ventes sont bonnes, tant que l'on croit que c'est un homme qui a Ă©crit ce livre dĂ©rangeant, il n'en va plus de mĂȘme dĂšs qu'on apprend que l'auteur est une femme, aprĂšs la mort d'Emily. (Lucasta Miller, biographe, dans le documentaire de Mathilde Damoisel (Les films d'Ici & Arte France) "Les hauts de Hurlevent : amour, haine et vengeance" [3]). Sans doute parce que les transgressions multiples qu'on pouvait accepter venant d'un homme Ă©crivain sont bien plus dĂ©rangeantes lorsqu'elles Ă©manent d'une femme qui est celle qui Ă©lĂšve les enfants et tient le foyer, selon la vision de l'Ă©poque.

De nos jours, le livre est reconnu comme l’un des plus grands classiques de la littĂ©rature du XIXe siĂšcle, et il possĂšde une place non nĂ©gligeable dans la culture britannique et mondiale (adaptations cinĂ©matographiques, opĂ©ra, musique, etc.). On peut considĂ©rer ce roman comme l’un des derniers ouvrages majeurs du romantisme europĂ©en en littĂ©rature.

Influences

La critique s’est souvent Ă©tonnĂ©e de ce que ce roman ait pu ĂȘtre Ă©crit par une jeune femme vivant dans une quasi-rĂ©clusion. C’est oublier qu’aux dires de sa sƓur Charlotte, Emily s’intĂ©ressait passionnĂ©ment Ă  la chronique villageoise, riche en histoires aussi cruelles et complexes que l’intrigue de son roman (qui, semble-t-il, aurait Ă©tĂ© inspirĂ©e par un drame familial dont Emily aurait eu connaissance alors qu’elle enseignait dans une Ă©cole prĂšs de Halifax)[4]. Des recherches ultĂ©rieures ont montrĂ© qu’Emily BrontĂ« connaissait les tragiques grecs, Ă©tait bonne latiniste, et possĂ©dait une culture classique exceptionnelle chez une femme de l’époque[5]. La famille BrontĂ« lisait les revues et journaux de son temps, et il est tout Ă  fait probable qu’Emily ait eu connaissance du dĂ©bat sur l’évolution, mĂȘme si les grandes thĂšses de Charles Darwin n’ont Ă©tĂ© rendues publiques que onze ans aprĂšs sa mort. Ce dĂ©bat avait Ă©tĂ© lancĂ© dĂšs 1844 par Robert Chambers et soulevait les questions de l’(in)existence de la providence divine, de la violence qui sous-tend l’univers et des relations entre les ĂȘtres vivants[6]. On sait par sa poĂ©sie qu’Emily s’intĂ©ressait Ă  ces sujets et Ă©tait Ă©galement intĂ©ressĂ©e par la question de la « force » et de la « faiblesse » d’une maniĂšre qui fait parfois songer Ă  Nietzsche, et qui atteste qu’intellectuellement, elle rivalisait avec les penseurs de son Ă©poque.

Les sƓurs BrontĂ« passent leur enfance et font leur Ă©ducation dans un lieu reculĂ© de l’Angleterre, les landes du Yorkshire. Alors qu’elles crĂ©ent leur monde imaginaire, Gondal, qu’on retrouve dans plusieurs poĂšmes d’Emily BrontĂ«, elles s’inspirent de ces fameuses landes qu’elles connaissent si bien pour dĂ©finir leur paysage imaginaire. On retrouve notamment les falaises, les montagnes, les cĂŽtes rocheuses et effrayantes, les hautes herbes, les fougĂšres et les bruyĂšres. Mais Ă©galement un temps orageux, souvent pluvieux.

L’autrice Emily BrontĂ« ancre son rĂ©cit dans cette mĂȘme campagne anglaise. Les Hauts de Hurlevent dĂ©peint une nature sauvage et dangereuse. Cette dangerositĂ© relativement prĂ©sente tient de l’isolement du lieu oĂč se dĂ©roule le rĂ©cit. Effectivement, ces landes sauvages, sans chemin, piĂšgent ses personnages qui se retrouvent perdus dans cette large campagne, victime du temps et de la nuit qui tombe avant mĂȘme qu’ils ne s’en rendent compte. Cette solitude perd les personnages, elle les rend fous et craintifs.

L’autrice partage un isolement qu’elle a pu ressentir durant son enfance et son adolescence. Une vie en marge de la sociĂ©tĂ©, Ă©loignĂ©e du monde rĂ©el. À travers le personnage de Heathcliff, on peut percevoir les consĂ©quences de cet isolement, l’aspect sauvage de cette nature indomptable se retrouve dans le caractĂšre du jeune homme. À cette nature gothique[7], s’ajoute un personnage romantique par excellence, jaloux, colĂ©rique, capable d’un grand amour mais qui dĂ©truit tout sur son passage. Il renferme une rage profonde en son ĂȘtre qui est aussi puissante que le vent qui souffle sur les landes du Yorkshire.

En raison de cet Ă©loignement avec la ville, Emily ne connaissait pratiquement rien de l'amour et ne serait jamais tombĂ©e amoureuse, cet Ă©loignement l'empĂȘchant de faire des rencontres. Ce serait plutĂŽt sa situation familiale et les nombreux livres qu'elle aurait lus, ainsi que sa connaissance de l'actualitĂ© qui l'auraient inspirĂ©e[8] pour l'Ă©criture des Hauts de Hurle-Vent[1].

Le personnage de Heathcliff aurait, quant Ă  lui, Ă©tĂ© inspirĂ© de son frĂšre Branwell BrontĂ«. Ivrogne et opiomane, il aurait en effet terrorisĂ© Emily et sa sƓur Charlotte durant des crises de delirium tremens frĂ©quentes l'ayant affectĂ© quelques annĂ©es avant sa mort. Dans une lettre qu'il aurait rĂ©digĂ©e, Branwell disait :

« Quant aux jeunes personnes, j'en ai une sous les yeux, maintenant, assise juste en face de moi, jolie, avec des yeux bleus et des cheveux sombres, une douce enfant de dix-huit ans. Elle ne se doute pas que le Diable est si prÚs d'elle[9]. »

Quoique Heathcliff n'ait pas de problÚmes liés à l'alcool ou aux drogues, l'influence des crises de folie ou du caractÚre de Branwell sont indéniables quant à la construction du personnage. D'ailleurs, Hindley Earnshaw, alcoolique et souvent pris de crises de folies, doit lui aussi beaucoup à Branwell pour sa création[9].

Enfin, on retrouve des similaritĂ©s, des thĂšmes rĂ©currents et des traits distinctifs caractĂ©ristiques des personnages, entre son roman et ses poĂšmes. C’est par exemple le cas avec le personnage de Catherine, dont on retrouve des traits de personnalitĂ© Ă  travers les personnages d’Augusta et Rosina notamment. De plus, le thĂšme de l’infidĂ©litĂ© comme les difficultĂ©s liĂ©es Ă  la passion amoureuse des personnages se trouvent grandement prĂ©sents dans les deux Ɠuvres[10]. Gondal a eu une grande importance dans la vie d’Emily BrontĂ« et cela rejaillit sur son Ɠuvre, les poĂšmes qu’elle a Ă©crit pour ce royaume imaginaire prĂ©parant alors la matiĂšre littĂ©raire des Hauts de Hurlevent[11].

Techniques de narration

La plus grande partie du roman est constituĂ©e par le rĂ©cit fait par la gouvernante Nelly Dean Ă  Mr Lockwood, qui vient d'arriver dans le pays. Emily BrontĂ« se sert audacieusement mais judicieusement du rĂ©cit enchĂąssĂ© pour narrer la majoritĂ© du rĂ©cit. Elle emploie ce procĂ©dĂ© Ă  plusieurs reprises sans que cela provoque pour autant la confusion du lecteur[1]. Ainsi, il n'est pas rare que Mr Lockwood, premier narrateur du rĂ©cit, raconte l'histoire de Nelly, qui elle-mĂȘme raconte l'histoire d'un autre personnage.

ThÚmes récurrents

Le mystĂšre occupe une place centrale dans le roman. Il est tout d’abord construit sur le plan temporel. Emily BrontĂ« met en place un processus pour faire adhĂ©rer le lecteur au mystĂšre de son Ɠuvre notamment Ă  travers les secrets qui sont dĂ©voilĂ©s et dissimulĂ©s dĂšs l’incipit. Ainsi, le roman Ă©voque dĂšs le dĂ©but une date, celle de 1802, puis de 1500, qui permettent un ancrage temporel qui reste pourtant assez vague et vouĂ© Ă  crĂ©er une confusion chez le lecteur[12]. Par ailleurs, Les Hauts de Hurlevent porte des marques de l'influence gothique et cela dĂšs le titre, qui Ă©voque les hurlements du vent et la falaise. Le dĂ©cor participe ainsi Ă  l’atmosphĂšre de mystĂšre, Emily BrontĂ« dĂ©crit les landes couvertes de bruyĂšre et Ă©loignĂ©es de tout, c’est un paysage sauvage Ă  l’image de ses personnages[13]. Le personnage de Heathcliff, un des protagonistes, possĂšde un caractĂšre qu’on pourrait effectivement qualifier de « mystĂ©rieux ». Au dĂ©but du roman, ce personnage, caractĂ©risĂ© par sa peau sombre, viendrait d’une famille bohĂ©mienne et aurait Ă©tĂ© recueilli par M. Earnshaw[14]. Durant son enfance, il sera perçu comme un Ă©tranger, ses origines Ă©tant inconnues et souvent interrogĂ©es par les personnages, il sera alors pensĂ© comme l’enfant illĂ©gitime de M. Earnshaw. En outre, le caractĂšre Ă©nigmatique de ce personnage rĂ©side dans sa mort. Heathcliff meurt en refusant de s’alimenter. On a ici une forme de suicide qui ne sera pourtant jamais nommĂ©e comme telle. Mais cette idĂ©e de suicide peut ĂȘtre contestĂ©e Ă©tant donnĂ© que Heathcliff Ă©tait en bonne forme physique avant son dĂ©cĂšs et du nombre trop peu important de jours de jeĂ»ne. D’ailleurs, le mĂ©decin lĂ©giste ne trouvera aucune explication Ă  son dĂ©cĂšs, laissant alors le lecteur dans le mystĂšre et le doute[1].

Résumé

Une histoire d'amour et de vengeance dans un paysage sauvage de l'Angleterre : Mr Earnshaw, pÚre d'Hindley et de Catherine, adopte Heathcliff qui tombe amoureux de Catherine tandis qu'une rivalité s'instaure entre lui et Hindley


Ainsi commence le roman :

« - Je viens de rentrer aprĂšs une visite Ă  mon propriĂ©taire, l’unique voisin dont j’aie Ă  m’inquiĂ©ter. En vĂ©ritĂ©, ce pays-ci est merveilleux ! Je ne crois pas que j’eusse pu trouver, dans toute l’Angleterre, un endroit plus complĂštement Ă  l’écart de l’agitation mondaine. »

Dans sa version originale :

« - I have just returned from a visit to my landlord - the solitary neighbour that I shall be troubled with. This is certainly a beautiful country! In all England, I do not believe that I could have fixed on a situation so completely removed from the stir of society. »

Personnages

Mrs Earnshaw
Mr EarnshawMrs Linton
Mr Linton
Frances Earnshaw
Hindley EarnshawCatherine Earnshaw
Edgar LintonIsabella Linton
Heathcliff
Hareton Earnshaw
m. 1803
Cathy Linton
Linton Heathcliff
m. 1801
  • Famille Earnshaw
    • Mr. (— 1775) et Mrs. Earnshaw (— printemps 1773) : l'apparition de Mrs Earnshaw est rapide et peu significative dans le roman. Mr. Earnshaw, quant Ă  lui, a longtemps Ă©tĂ© un pĂšre aimant pour ses deux enfants biologiques Hindley et Catherine, et pour son fils adoptif Heathcliff.
    • Heathcliff (vers 1764 — ) : personnage principal, autour duquel les autres tournent. D'abord Mr. Earnshaw (dont il pourrait ĂȘtre un bĂątard) qui le ramĂšne de Liverpool vers l'Ăąge de sept ans et le gĂąte. Ensuite Catherine, avec laquelle il developpe une relation amoureuse qui dĂ©gĂ©nĂšre lorsqu'elle en Ă©pouse un autre. Et Hindley, qui maltraite Heathcliff. Enfin Hareton, sur qui Heathcliff se venge Ă  son tour d'Hindley et de Catherine. Heathcliff (Ă  la fois son prĂ©nom et son nom, signifiant littĂ©rallement "falaise de la lande") a des origines aussi obscures que son teint de peau et son Ăąme. Personnage Ă©volutif, il finira par ressembler Ă  Hindley, en ne sortant guĂšre de chez lui et en noyant, seul, son dĂ©sespoir dans l'alcool.
      • Linton Heathcliff ( — ) : fils de Heathcliff et d'Isabelle Linton, de nature maladive.
    • Hindley (Ă©tĂ© 1757 — 1784) : fils Earnshaw, adolescent lorsque Heathcliff est introduit dans la famille, il le dĂ©teste et le maltraite. AprĂšs le dĂ©cĂšs de son Ă©pouse il sombre dans le jeu et l'alcool et ruine sa famille (au profit de Heathcliff)
      • Hareton ( —) : fils de Hindley et Frances, laquelle meurt peu aprĂšs sa naissance. Il est vite dĂ©laissĂ© par son pĂšre (qui au surplus meurt quelques annĂ©es aprĂšs) et Ă©levĂ© par Nelly, puis pris en charge par Heathcliff qui poursuivra sa vengeance en en faisant son domestique surexploitĂ© et ignorant, cependant sans susciter sa haine. Hareton pleurera la mort de Heathcliff.
    • Catherine Earnshaw (Ă©tĂ© 1765 — ) : une des protagonistes du roman. Elle tombe amoureuse d’Heathcliff aprĂšs avoir passĂ© son enfance Ă  ses cĂŽtĂ©s, mais Ă©pouse finalement un riche hĂ©ritier : Edgar Linton. Sa relation tourmentĂ©e avec Heathcliff va la conduire Ă  la folie[15].
  • Famille Linton
    • Mr. (— 1780) et Mrs. Linton (— 1780)
    • Edgar Linton (1762 — ) : mari de Catherine Earnshaw, il est riche, poli, raffinĂ© et (trop) calme. Son tempĂ©rament et son respect des conventions, induit par une Ă©ducation de gentleman, l'empĂȘcheront de s'imposer en tant que maĂźtre des lieux face Ă  sa propre Ă©pouse et Ă  Heathcliff. Il vivra nĂ©anmoins assez longtemps pour Ă©lever sa fille :
      • Catherine Linton, dite « Catherine Junior » ou Cathy ( -) : aussi impulsive et libre d'esprit que sa mĂšre, dont elle a les yeux, elle n'a cependant pas son caractĂšre capricieux (peut ĂȘtre grĂące Ă  son Ă©ducation) ni sa tendance Ă  la folie. Au terme de la narration elle est la seule encore vivante des Linton du rĂ©cit.
    • Isabelle Linton (fin 1765 — 1797) : Ă  l'opposĂ© physique et psychologique de Catherine Earnshaw, elle est principalement une femme d'intĂ©rieur, superficielle et frivole. Elle Ă©pouse Heathcliff malgrĂ© les avertissements de son propre frĂšre et de sa belle-sƓur. D'abord soumise et enfermĂ©e dans le piĂšge de Heathcliff, elle aura nĂ©anmoins le courage ensuite de s'Ă©chapper Ă  Londres et d'Ă©lever seule leur enfant, rejetĂ©e par sa famille.
  • Autres
    • Mr. Lockwood : le premier narrateur. Londonien cherchant Ă  fuir le monde effrĂ©nĂ© de la capitale, il loue quelque temps Thrushcross Grange Ă  Heathcliff. S'intĂ©ressant Ă  l'histoire des Earnshaw et des Linton, il trouve une personne pour lui raconter cette histoire :
    • Nelly Dean : elle devient la narratrice principale en racontant Ă  Lockwood les Ă©vĂ©nements, qu'elle a observĂ©s et auxquels elle a participĂ©, Ă©tant au service des Earnshaw (depuis son plus jeune Ăąge aux cĂŽtĂ©s de sa mĂšre) puis des Linton.
    • Joseph : bigot moraliste dĂ©testable et dĂ©testant les autres, il travaille Ă  la ferme depuis des dĂ©cennies, s'exprimant avec un fort accent rĂ©gional.
    • Frances (— ) : d'extraction modeste, elle Ă©pouse Hindley mais dĂ©cĂšde peu aprĂšs avoir donnĂ© naissance Ă  leur fils.
    • Mr. Green : notaire corrompu de Heathcliff, il l'aidera Ă  accumuler sa fortune.
    • Dr. Kenneth : mĂ©decin du village de Gimmerton
    • Zillah : servante de Heathcliff dans la deuxiĂšme partie de l'histoire, elle sert briĂšvement d'informatrice pour Nelly lorsque celle-ci ne peut se rendre Ă  Hurlevent, ajoutant ainsi une troisiĂšme dimension Ă  la mise en abĂźme.

Volume 1 (chapitres 1 Ă  17)

Mr Earnshaw, pĂšre de famille, a deux enfants : un fils, Hindley, et une fille, Catherine. Parti en voyage Ă  Liverpool pendant plusieurs semaines, le vieil Earnshaw revient avec sous son manteau un petit bohĂ©mien errant d'environ 7 ans, Heathcliff. Hindley et lui entrent rapidement en conflit et Ă  la mort du pĂšre, Hindley devient le maĂźtre de maison. Heathcliff est alors relĂ©guĂ© au rang de domestique et traitĂ© plus durement que jamais. La petite Catherine et lui se dĂ©couvrent de tendres sentiments qui n'auront de cesse de s'approfondir au fil de leur adolescence. RĂȘvant tous deux d'un avenir plus glorieux que leurs vies respectives, les deux enfants s’échappent frĂ©quemment dans la lande, oĂč ils laissent libre cours Ă  leur attachement. Durant cette mĂȘme pĂ©riode, Hindley, parti Ă  Londres faire des Ă©tudes, revient au pays, mariĂ© Ă  Frances. Malheureusement, son Ă©pouse meurt trois mois aprĂšs la naissance de leur unique enfant, Hareton. Hindley, fou de chagrin, sombre peu Ă  peu dans l'alcoolisme et se met Ă  entretenir une haine cruelle envers le monde entier. Catherine, devenue jolie jeune femme, se rĂ©sout quelques annĂ©es plus tard Ă  Ă©pouser le plus riche hĂ©ritier du pays, Edgar Linton et Ă  le rejoindre Ă  Thrushcross Grane. Elle est d'autre part persuadĂ©e qu'une amitiĂ© fraternelle pourra se crĂ©er entre lui et Heathcliff afin de soustraire ce dernier Ă  la haine grandissante de Hindley. Toutefois, interrogĂ©e par sa gouvernante, Nelly Dean - la conteuse de l'histoire - elle avoue ne pas savoir rĂ©ellement la raison pour laquelle elle a acceptĂ© la demande d'Edgar au lieu d'ĂȘtre restĂ©e fidĂšle Ă  ses amis et vƓux d'enfant. Elle confesse alors que Hindley, en privant Heathcliff d'Ă©ducation depuis qu'il a succĂ©dĂ© Ă  leur pĂšre en tant que maĂźtre de Hurlevent, l'a avili et que ce serait se dĂ©grader elle-mĂȘme que de l'Ă©pouser. S'ensuit alors une tirade passionnĂ©e de la jeune femme expliquant l'amour inconditionnel qu'elle ressent nĂ©anmoins pour le bohĂ©mien, marquĂ©e par la phrase : "De quoi que soient faites nos Ăąmes, la sienne et la mienne sont pareilles !"

Mais Heathcliff, qui par hasard entend la premiĂšre partie de la confession de Catherine, dĂ©cide de s'enfuir, humiliĂ©, blessĂ© par la seule personne qui comptait pour lui - sans avoir jamais entendu la dĂ©claration qui suivait l'insulte. Son dĂ©part provoque chez Catherine un immense chagrin ; elle passe la nuit dehors Ă  le chercher. Les conditions mĂ©tĂ©orologiques catastrophiques et si caractĂ©ristiques des Hauts font qu'elle attrape une mauvaise fiĂšvre et quoiqu'y survivant, Catherine ne sera plus jamais la mĂȘme aprĂšs cet Ă©pisode.

Peu aprĂšs le mariage de Catherine et Edgar Linton, Heathcliff rĂ©apparaĂźt et requiert l'hospitalitĂ© de la maison de son enfance. Il ruine Hindley au jeu — ivrogne, veuf, nĂ©gligent avec son fils — et entre alors en possession des Hauts de Hurlevent. Catherine et Heathcliff passent du temps ensemble, en souvenir des temps anciens. Mais, depuis son retour, les confrontations sont frĂ©quentes entre le jeune Ă©poux et lui, du fait de la diffĂ©rence de leur nature et de l'amour les unissant tous deux Ă  la mĂȘme femme. Isabelle Linton, la sƓur d'Edgar, tombe futilement amoureuse de Heathcliff. Catherine le lui annonce mais il ne rĂ©agit pas, faisant preuve d'une indiffĂ©rence totale Ă  l'Ă©gard de Miss Linton. Depuis le dĂ©part de Heathcliff, le caractĂšre de Catherine s'est transformĂ©, la rendant davantage sujette aux sautes d'humeurs et crises de nerfs. L'une d'entre elles, plus violente que les autres, aggrave l'Ă©tat de santĂ© de Catherine.

Heathcliff, dĂ©sespĂ©rĂ©, se venge diaboliquement d’Edgar et de Hindley. Il enlĂšve Isabelle, profitant de l'amour qu'elle lui porte, pour l’épouser et la maltraiter avec cruautĂ©.

Un soir Heathcliff, Ă  qui l'accĂšs de Thrushcross Grange a Ă©tĂ© interdit, parvient Ă  rencontrer Catherine, agonisante. Tous deux s’avouent alors leurs sentiments Ă  force de pleurs et de complaintes. Quelques heures plus tard, Catherine meurt aprĂšs avoir donnĂ© naissance Ă  la fille d'Edgar, prĂ©nommĂ©e Cathy.

Toujours sous l'emprise de Heathcliff, Isabelle parvient à s’enfuir. De son union avec lui naüt un fils, Linton Heathcliff - jeune garçon craintif et faible.

Volume 2 (chapitres 18 Ă  34)

Douze annĂ©es passent ; Edgar meurt, laissant sa fille Cathy pour seule hĂ©ritiĂšre de ses souvenirs et de sa fortune. Heathcliff - toujours motivĂ© par sa soif de revanche - fait alors en sorte que la jeune femme tombe amoureuse du petit Linton, son cousin. MalgrĂ© les mises en garde de Nelly, il parvient Ă  l'attirer aux Hauts de Hurlevent, Ă  la retenir prisonniĂšre, de la mĂȘme maniĂšre dont il a procĂ©dĂ© avec la tante de Cathy Isabelle et Ă  forcer les deux jeunes gens Ă  se marier. Linton se rĂ©vĂšle par la suite ĂȘtre aussi faible et maladif qu'odieux et manipulable. Son apparition reste tout de mĂȘme brĂšve : il meurt peu de temps aprĂšs le mariage, trop tard pour la jeune Cathy dont Heathcliff s’est d'ores et dĂ©jĂ  appropriĂ© les biens. Il met alors Thrushcross Grange en location et la jeune femme reste vivre Ă  Hurlevent en compagnie de Heathcliff et Hareton - Hindley Ă©tant mort de cause inconnue quelques annĂ©es plus tĂŽt.

AprĂšs quelque temps de tensions et d'animositĂ© non dissimulĂ©e entre la jeune Catherine et son cousin Hareton, une relation amoureuse se dĂ©veloppe bien que Heathcliff, dans son insatiable but d'humilier Hindley, ait Ă©levĂ© celui-ci de maniĂšre Ă  en faire un rustre de bas Ă©tage. Il ne lui apprend ni Ă  lire, ni Ă  Ă©crire et le fait travailler comme serf sur le domaine ancestral. D'autre part, le fait que les deux cousins ressemblent fortement Ă  sa Catherine rend Heathcliff incapable d'achever sa vengeance et le fait sombrer dans une dĂ©pression dont il ne sortira jamais. Il se met Ă  agir de plus en plus Ă©trangement, s’enferme dans sa chambre, refuse de s’alimenter et finit par mourir.

En 1802, Hareton et Cathy sont sur le point de se marier. Survient un garçonnet terrorisĂ© qui affirme avoir vu Heathcliff et une mystĂ©rieuse et magnifique femme sur la lande. Le roman plus que tumultueux se clĂŽt sur l’image paisible des trois sĂ©pultures de Catherine, Edgar et Heathcliff.

Éditions en français

Éditions parues en France

En France, le titre du roman d'Emily Brontë a connu une grande variété de traductions, car son titre désormais canonique de Les Hauts de Hurlevent est interdit de réemploi par les héritiers de Frédéric Delebecque[16] :

  • 1892 : Un amant, traduit par ThĂ©odore de Wyzewa[17] (la premiĂšre Ă©dition en France) lire en ligne sur Gallica
  • 1925 : Les Hauts de Hurle-vent, traduit par FrĂ©dĂ©ric Delebecque[18].
  • 1934 : Les Hauts des Quatre-Vents, traduit par M. Drover[19]
  • 1937 : Haute-Plainte, traduit par Jacques et Yolande de Lacretelle[20]
  • 1942 : La Maison des vents maudits, traduit par Elisabeth Bonville[21]
  • 1948 : La Maison maudite, traduit par Mary Turner[22]
  • 1948 : Wuthering Heights, traduit par Henri Picard, illustrĂ© par Jacques Camus, Éditions du PanthĂ©on
  • 1949 : Les Hauteurs tourmentĂ©es, traduit par Georges-Michel Bovay (rĂ©impression 1995)[23]
  • 1950 : Les Hauts des tempĂȘtes, traduit par Louise Servicen[24]
  • 1951 : Heurtebise, traduit par Martine F. Monod et Nicole Ph. Soupault[25]
  • 1951 : Le ChĂąteau des tempĂȘtes, traduit par Jacques Marcireau[26]
  • 1963 : Âpre mont, Ăąpre vent, traduit par Louise Servicen[27]
  • 1963 : Hurlemont, traduit par SylvĂšre Monod[28]
  • 1964 : Wuthering Heights, traduit par Henriette Guex-Rolle, Lausanne, Ed. Rencontre
  • 1972 : Wuthering Heights, traduit par Pierre Leyris, Paris, J.-J. Pauvert
  • 1984 : Hurlevent des monts, traduit par Pierre Leyris, prĂ©facĂ© par Diane de Margerie[29]
  • 1991 : Hurlevent, traduit par Jacques et Yolande de Lacretelle[30]
  • 2002 : Wuthering Heights, traduit par Dominique Jean, coll. « BibliothĂšque de la PlĂ©iade »[31]
  • 2015 : Hurlevent, traduit par Jacques et Yolande de Lacretelle, prĂ©facĂ© par Patti Smith, Edition Raymond Bellour, coll. « Folio classique (n° 4177) »[32]

Éditions parues en Belgique

  • 1950 : Les Hauteurs battues des vents, traduit par Gaston Baccara (Belgique)[33]
  • 1959 : Le Domaine des tempĂȘtes, traduit par Gaston Baccara (Belgique)[34]

Édition parue en Suisse

  • 1949 : Les Hauteurs tourmentĂ©es, traduit par G.-M. Bovay (Suisse)[35]

Adaptations

Cinéma

Assez souvent, ces films (celui de William Wyler, par exemple), ne couvrent pas les quarante annĂ©es de l’histoire, mais traitent uniquement de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de personnages.

Films citant le roman

  • L'Île de la terreur (1966) de Terence Fisher : le roman est citĂ© par le docteur Brian Stanley interprĂ©tĂ© par Peter Cushing lors de son arrivĂ©e Ă  la propriĂ©tĂ© du docteur Lawrence Phillips.
  • Les SƓurs BrontĂ« de TĂ©chinĂ© (1979).
  • Les Bons DĂ©barras (1980), scĂ©narisĂ© par l’écrivain quĂ©bĂ©cois RĂ©jean Ducharme, montre, du dĂ©but Ă  la fin du long-mĂ©trage, le personnage principal du film plongĂ© dans la lecture des Hauts de Hurlevent, montrant ainsi les deux histoires qui se dĂ©roulent en parallĂšle.
  • Career Girls (1997) rĂ©alisĂ© par Mike Leigh : les deux personnages principaux interrogent le livre d’Emily BrontĂ« pour prĂ©dire l’avenir.
  • La Disparue (1993), rĂ©alisĂ© par George Sluizer : dans une scĂšne du dĂ©but du film une petite fille dit qu'elle lit le livre Hauts de Hurlevent.
  • Diabolique sĂ©duction (1993), rĂ©alisĂ© par Alan Shapiro : Adrian l’adolescente de 14 ans possĂšde une affiche de Wuthering Heights de 1939 dans sa chambre. Dans la scĂšne du Grenier entre elle et Nick elle Ă©voque le roman qu’elle lui aurait prĂȘtĂ© et lui demande s'il a aimĂ© le lire.
  • Retour Ă  Cold Mountain (2003), rĂ©alisĂ© par Anthony Minghella et tirĂ© du roman de Charles Frazier, une scĂšne voit le personnage de Nicole Kidman lire le roman Ă  celui de RenĂ©e Zellweger, illettrĂ©e.
  • Le Cercle littĂ©raire de Guernesey (2018), rĂ©alisĂ© par Mike Newell et tirĂ© du roman de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, Le Cercle littĂ©raire des amateurs d’épluchures de patates (2008). Dans une scĂšne, les personnages d'Isola Pribby et de Juliette Ashton, passionnĂ©es de littĂ©rature et plus particuliĂšrement des romans des sƓurs BrontĂ«, discutent des relations tumultueuses entre Catherine et Heathcliff. Isola dĂ©clare mĂȘme attendre l'arrivĂ©e de son Heathcliff.
  • After (2019), film rĂ©alisĂ© par Jenny Gage et tirĂ© du roman d'Anna Todd, l'histoire de Catherine et Heathcliff est citĂ©e Ă  plusieurs reprises, le roman Ă©tant le prĂ©fĂ©rĂ© des protagonistes du film.
  • Emily (2023), film de Frances O'Connor avec Emma Mackey dans le rĂŽle titre est sorti en France, le 15 mars 2023. Le film est un biopic d' Emily BrontĂ«.

SĂ©ries citant le roman

  • You (2018). Au cours de la saison 1, le roman est citĂ© plusieurs fois et l'un des acteurs lit le roman.
  • Derry Girls (2022). Au cours de l'Ă©pisode 2 de la saison 3, le personnage de Mary lit et parle du roman.

Théùtre

Opéra

Plusieurs compositeurs se sont basés sur Les Hauts de Hurlevent pour écrire des opéras :

Ballet

  • Marcel Landowski a composĂ© la musique d'un ballet chorĂ©graphiĂ© par Roland Petit sur un argument d'Edmonde Charles-Roux Ă©ditĂ© en 1982 par La voix de son maĂźtre 2C 069-73140.
  • Le Ballet de l'OpĂ©ra national de Paris a crĂ©Ă© le un ballet, Hurlevent, sur une musique de Philippe Hersant, dans une chorĂ©graphie de Kader Belarbi. L'Ɠuvre a Ă©tĂ© Ă©galement prĂ©sentĂ©e en 2005 et 2007, sous le titre anglais Wuthering heights, pour des raisons de droit.

Musique

Bande dessinée

Internet

  • W.H. Academy : une web-sĂ©rie sortie en 2015, replaçant l'histoire Ă  la fac, au XXIe siĂšcle.

Radio

RĂ©Ă©critures

La Migration des cƓurs, roman de l'Ă©crivaine guadeloupĂ©enne Maryse CondĂ© publiĂ© en 1995 aux Ă©ditions Robert Laffont, est une rĂ©Ă©criture en langue française des Hauts de Hurlevent[37] - [38]. Le roman d'Emily BrontĂ« ayant Ă©tĂ© une des lectures favorites de l'adolescence de la romanciĂšre, qui l'a reçu en rĂ©compense Ă  l'Ă©cole Ă  l'Ăąge de 14 ans pour ses qualitĂ©s d'Ă©criture, celle-ci a rĂȘvĂ© pendant des annĂ©es de transposer l'histoire des landes du comtĂ© d'York en Guadeloupe avec des personnages crĂ©oles avant d'oser rĂ©Ă©crire ce chef-d'Ɠuvre de la littĂ©rature britannique Ă  sa maniĂšre. Maryse CondĂ© considĂšre elle-mĂȘme cette rĂ©Ă©criture comme s'inscrivant dans une lignĂ©e de rĂ©Ă©critures caribĂ©ennes de classiques europĂ©ens, dont ferait partie le roman La PrisonniĂšre des Sargasses de Jean Rhys, inspirĂ© de Jane Eyre de Charlotte BontĂ«, et qu'elle nomme avec ironie le « cannibalisme littĂ©raire des CaraĂŻbes »[39].

AnnĂ©e ou Le livre d’Émilie, roman de l’écrivaine quĂ©bĂ©coise Manon Louisa Auger publiĂ© en 2019 chez LemĂ©ac Ă©diteur est Ă©galement ouvertement inspirĂ© de la vie, de la poĂ©sie et de l’unique roman d’Emily BrontĂ«. RĂ©cit d’apprentissage au fĂ©minin teintĂ© d’accents gothiques, ce roman rĂ©invente l’univers tourmentĂ© de l’écrivaine anglaise pour le transposer dans un territoire canadien, Ă  mi-chemin entre le rĂ©el et l’imaginaire[40].

Source

Notes et références

  1. Emily Brontë, Les Hauts de Hurle-Vent, Le Livre de Poche, , 413 p. (ISBN 978-2-253-00475-2), Commentaires de Raymond Las Vergnas, p. 395 à 411.
  2. « Une vie, un chef-d'oeuvre unique (3/5) : La vie trop brĂšve d'un auteur gĂ©nial », La Croix, no. 40553,‎ , p. 28 (lire en ligne AccĂšs payant)
  3. "Les hauts de Hurlevent : amour, haine et vengeance"
  4. Juliet Barker, The Brontës, Weidenfeld and Nicolson, Londres, 1994.
  5. Edward Chitham, The Genesis of Wuthering Heights: Emily Brontë at Work, Macmillan, Londres, 1998.
  6. Une excellente analyse de cet aspect est proposĂ©e par Stevie Davies dans Emily BrontĂ«: Heretic, The Women’s Press, Londres, 1994.
  7. Fabrice Colin, « "Les hauts de hurlevent" : Flamboyance du gothique », Lire - Magazine littĂ©raire « LE DOSSIER LES BRONTË, TROIS SOEURS PUISSANTES »,‎ , p. 50 (lire en ligne AccĂšs payant)
  8. Augustin Lewis Wells, Les soeurs Brontë et l'Etranger : étude des influences européennes sur leur pensée et leur oeuvre, Paris, [ThÚse de doctorat],
  9. Emily Brontë, Les Hauts de Hurle-Vent, Le Livre de Poche, , 413 p. (ISBN 978-2-253-00475-2), préface de Michel Mohrt, p. 7 à 20.
  10. (en) John Hewish, « ‘Epic’ into Image: Wuthering Heights and the Gondal poems », dans Emily BrontĂ«: A Critical and Biographical Study, Palgrave Macmillan UK, (ISBN 978-1-349-00292-4, DOI 10.1007/978-1-349-00292-4_3, lire en ligne), p. 109–117
  11. « EMILY BRONTE'S RELATION TO GONDAL AS SUBJECT OF "WUTHERING HEIGHTS." - ProQuest », sur www.proquest.com (consulté le )
  12. Liliane Louvel, « En passer par la façade : Les Hauts de Hurlevent », PoĂ©tique, vol. 139, no 3,‎ , p. 325 (ISSN 1245-1274 et 1968-3871, DOI 10.3917/poeti.139.0325, lire en ligne, consultĂ© le )
  13. Liliane Louvel, « En passer par la façade : Les Hauts de Hurlevent », PoĂ©tique,‎ (lire en ligne AccĂšs libre)
  14. Marine Rompteaux. The BrontĂ«s and their Conception of the Masculine Hero: the Case of Heathcliff and Mr Rochester. Literature. 2012. ⟹dumas-00936805⟩
  15. Laetitia Hanry, « Les deux quĂȘtes du paradis amoureux. Des Hauts de Hurle-Vent d'Emily Bronte », dans 37 Ă©tudes critiques : littĂ©rature gĂ©nĂ©rale, littĂ©rature française et francophone, littĂ©rature Ă©trangĂšre : Cahier XXVII, Presses universitaires de Rennes, coll. « Nouvelles Recherches sur l’Imaginaire », (ISBN 978-2-7535-5437-5, lire en ligne), p. 407–419
  16. T. com. Seine, 26 juin 1951, Ann. propr. ind. 1952, p. 60 ; RTD com. 1951, p. 763, obs. H. Desbois. Cour d'Appel de Paris, 25 octobre 1996.
  17. (BNF 30165080)
  18. (BNF 41628641)
  19. (BNF 31877197)
  20. (BNF 31877198)
  21. (BNF 31877199)
  22. (BNF 31877206)
  23. (BNF 43432305)
  24. (BNF 31877210)
  25. (BNF 31877213)
  26. (BNF 31877212)
  27. (BNF 32934138)
  28. (BNF 32934139)
  29. (BNF 34765365)
  30. (BNF 35415892)
  31. (BNF 38894132)
  32. « Hurlevent - Emily Brontë - Folio classique - Site Folio », sur www.folio-lesite.fr (consulté le )
  33. (BNF 31877211)
  34. (BNF 32934136)
  35. (BNF 31877207)
  36. « France Culture adapte Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë en feuilleton », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  37. « Emily BrontĂ« et Maryse CondĂ© : Imaginaires des Ăźles (Lecture d’étĂ© 5) », DIACRITIK,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  38. Jessica A. Hutchins, « Le texte dĂ©stabilisĂ©: Les effets de la rĂ©Ă©criture et de la traduction dans “Wuthering Heights”, “La Migration des cƓurs”, et “Windward Heights” », sur Proquest Dissertations & Theses, (consultĂ© le )
  39. « Maryse Condé by Rebecca Wolff - BOMB Magazine », sur bombmagazine.org (consulté le )
  40. « AnnĂ©e | Livre - LemĂ©ac Éditeur », sur www.lemeac.com (consultĂ© le )

Liens externes

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