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Merle Oberon

Merle Oberon, née Estelle Merle O'Brien Thompson le à Bombay et morte le à Malibu, est une actrice britannique d'origine galloise et indienne. Elle est nommée en 1935 pour l'oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans L'Ange des ténèbres de Sidney Franklin.

Merle Oberon
Description de cette image, également commentée ci-après
Merle Oberon en 1943
Nom de naissance Estelle Merle O'Brien Thompson
Naissance
Bombay (Inde)
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Drapeau de l'Inde Indienne
Décès
Malibu, Californie (États-Unis)
Profession Actrice
Films notables L'Ange des ténèbres (1935)
Ils Ă©taient trois (1936)
Les Hauts de Hurlevent (1939)
La Chanson du souvenir (1945)

Biographie

Estelle Merle O'Brien Thompson est née à Bombay (aujourd’hui Mumbai), en Inde. Sa mère, Charlotte, était une infirmière anglo-sri-lankaise, et son père, Arthur, un ingénieur ferroviaire britannique. C'est donc une Anglo-Indienne.

Sa mère avait abandonné une première fille, Constance, qui était la vraie mère de Merle[1], et juré qu’elle ne serait plus fille-mère. Elle insista donc pour qu’Arthur l’épouse, même s’il n’est pas certain que le mariage ait vraiment eu lieu. En 1914, dans les débuts de la Première Guerre mondiale, alors que Merle est âgée de trois ans, son père meurt d’une pneumonie, sur le front . La mère et la fille mènent alors pendant quelques années une existence précaire à Bombay. En 1917, elles déménagent à Calcutta, où Merle devient boursière du collège privé La Martinière. Sans cesse sujette à des moqueries sur ses origines, elle finit par le quitter pour suivre des cours à domicile.

Elle fait ses débuts sur les planches avec la Calcutta Amateur Dramatic Society. Elle est sous le charme du cinéma, fréquente les boites de nuit et les hommes plus âgés. Elle y fait la rencontre d’un acteur qui lui promet une introduction auprès de Rex Ingram aux Studios de la Victorine. Merle saisit l’occasion et décide de le suivre en France. Mais quand l’homme découvre sa mère et ses origines métisses, il met fin à leur relation. Merle et sa mère effectuent néanmoins le voyage prévu vers la France. Arrivées à Nice, elles découvrent que l’homme a tenu parole, et Merle est présentée à Rex Ingram qui l’emploie comme figurante.

En 1928, elles quittent la France pour l’Angleterre. Merle y est hôtesse de bar et décroche quelques rôles sous le nom de Queenie O'Brien, figurante sur les films de Victor Saville et sur un autre de Korda. Elle retrouve celui-ci pour son deuxième film crédité (Wedding Rehearsal). Elle peut croiser, durant cette période, Roland Young, Leslie Howard, Madeleine Carroll... Sa carrière décolle grâce à sa relation avec Alexander Korda, qu’elle épouse en 1939, et qui lui fait changer de nom.

Son premier grand rôle est celui d’Anne Boleyn dans La Vie privée d'Henry VIII (1933) avec Charles Laughton. En 1934, elle obtient le premier rôle féminin dans Le Mouron rouge avec Leslie Howard, dont elle est l'égale désormais. Elle a pour partenaires les années suivantes Charles Boyer, Douglas Fairbanks, Maurice Chevalier, Laurence Olivier, Rex Harrison, Ralph Richardson... En 1935, elle est nommée aux Oscars pour L'Ange des ténèbres (The Dark Angel). En 1937, un grave accident de voiture fait capoter le film produit par Korda, I, Claudius, dans lequel elle devait tenir le rôle de Messaline. Cet accident lui laisse également des cicatrices à vie, que les maquilleurs auront du mal à camoufler. Selon Princess Merle, la biographie écrite par Charles Higham, le teint de Merle eut également à souffrir de violentes réactions allergiques au maquillage ainsi qu’aux sulfamides.

Le Cabaret des Ă©toiles (1943)

Malgré cela, elle joue Cathy dans Les Hauts de Hurlevent (en 1939, pour lequel elle retrouve William Wyler et Laurence Olivier, en plus de son amant David Niven), George Sand dans La Chanson du souvenir (1945), et l’impératrice Joséphine dans Désirée (1954) aux côtés de Marlon Brando. La star s'illustre également dans Illusions perdues d'Ernst Lubitsch et Jack l'Éventreur de John Brahm. La star a toujours des partenaires parmi les plus prestigieux : Fredric March, Gary Cooper, Joseph Cotten, George Sanders, Claude Rains, Dana Andrews ou Robert Ryan, sous la direction de Julien Duvivier, Edmund Goulding, Jacques Tourneur, André De Toth ou William Dieterle.

En 1945, elle divorce d’Alexander Korda pour épouser le chef opérateur Lucien Ballard, photographie du classique et noir Berlin Express de Jacques Tourneur.

Après 1950, sa carrière devient plus erratique : elle retrouve son compatriote Victor Saville, tourne avec Francisco Rabal en Espagne, et en Amérique Au fond de mon cœur (Deep in My Heart) de Stanley Donen, avec José Ferrer. À partir de 1954 elle se tourne vers la télévision, croisant Buster Keaton, Zasu Pitts, Joan Bennett, Carolyn Jones, le français Jacques Bergerac au fil des épisodes de série, dirigée à l'occasion par Robert Florey ou Lewis Allen. Sur grand écran, elle apparaît encore dans un thriller avec Lex Barker, dans un film de Richard Rush avec Steve Cochran, dans une adaptation d'Arthur Hailey. En 1956-57, elle joue l'hôte de la série Assignment Foreign Legion.

Elle épouse ensuite l’industriel italien Bruno Pagliai (avec qui elle adopte deux enfants), puis l’acteur néerlandais Robert Wolders qui fait carrière dans les séries (et sera ensuite le compagnon d’Audrey Hepburn et Leslie Caron). La star du Mouron rouge et des Hauts de Hurlevent tourne son dernier film (Interval) avec son dernier mari, six ans après sa figuration de luxe dans Hotel de Richard Quine, avant de prendre sa retraite à Malibu (Californie) où elle mourra d’une crise cardiaque à 68 ans.

Elle possède une étoile sur le Hollywood Walk of Fame - au 6274 Hollywood Boulevard.

Marquée par son enfance, Merle Oberon fera, durant toute sa carrière, tout pour cacher ses origines métisses, au point qu’elle fera parfois passer sa mère pour sa bonne. Pour expliquer son teint, elle raconte qu’elle est née et a été élevée en Tasmanie, et que son extrait de naissance et ses certificats de scolarité ont brûlé dans un incendie. Malgré le rétablissement de la vérité après sa mort[2], certaines personnes en Tasmanie continuent de véhiculer la légende.

Filmographie

Dans Affectionately Yours (1941)

Notes et références

  1. (en) Australian Broadcasting Company, The Trouble With Merle, (2002)
  2. (en) Charles Higham et Roy Moseley., Princess Merle : The Romantic Life of Merle Oberon, New-York, Coward-McCann Inc., , 317 p. (ISBN 978-0-698-11231-5)

Voir aussi

Articles connexes

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