Hercule Corbineau
Marie Louis Hercule Hubert Corbineau, né le à Marchiennes et mort le à Châlons-sur-Marne, était un militaire français de la Révolution et de l'Empire.
Hercule Corbineau | ||
Hercule Corbineau, portrait posthume sur un médaillon peint par Mathieu Deroche. | ||
Naissance | Marchiennes |
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Décès | (à 42 ans) Châlons-sur-Marne |
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Origine | France | |
Allégeance | République française Empire français |
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Arme | Marine Cavalerie |
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Grade | Colonel-major | |
Années de service | 1793 – 1809 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Baron de l'Empire Officier de la LĂ©gion d'honneur |
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Hommages | Personnalité figurant dans la galerie des Batailles du château de Versailles | |
Autres fonctions | Receveur général des Finances | |
Biographie
Sa famille est originaire de Saintonge[1]. Son père, Jean-Charles Corbineau, né à Saint-Jean-d'Angély en Charente-Maritime[2], est nommé inspecteur général des haras du Maine et de l'Anjou, puis, en 1776, grand bailli de Marchiennes dans le Nord où il vient s'installer avec toute sa famille. C'est là qu'Hercule naît, frère puîné des généraux Claude Constant Corbineau et Jean-Baptiste Juvénal Corbineau. Hercule s'engagea comme volontaire dans la marine à bord du corsaire le Requin le , n'étant pas encore âgé de treize ans, pour sauver son père des persécutions révolutionnaires.
Après une campagne sur la corvette la Naïade, il passa dans l'armée de terre, entra comme soldat dans la légion des Francs et devint en l'an IV sous-lieutenant dans la même compagnie franche, où son frère Constant servit peu après en qualité de chef d'escadron. On les voit toujours assister aux mêmes combats, et souvent blessés en même temps. Nommé en l'an VI lieutenant dans les guides du général Augereau, il fit presque toutes les campagnes des armées françaises, se signala à la bataille de Hohenlinden, après laquelle il obtint le grade d'adjudant-major, et ensuite celui de capitaine dans le 5e régiment de chasseurs.
En l'an XIII, il fut nommé membre de la Légion d'honneur et entra dans la Garde impériale, où il devint successivement adjoint à l'état-major, adjudant-major dans les chasseurs à cheval de la Garde, chef d'escadron, et major-colonel. Il prit part aux batailles d'Austerlitz, d'Iéna et d'Eylau et fut atteint d'un coup de biscaïen à la cuisse droite à cette dernière bataille au moment où son frère aîné succombait. Il fut élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur, le .
Après s'être battu à Friedland, il se trouvait à la bataille de Wagram et marchait à la tête de son régiment à l'attaque d'une batterie, lorsqu'il eut le genou droit fracassé par un boulet, blessure qui nécessita l'amputation de la cuisse et mit un terme à sa carrière militaire. Dans le grand tableau d'Horace Vernet représentant la bataille de Wagram, on voit, en face de l'Empereur, le colonel Corbineau, blessé et transporté sur un brancard. Ce tableau est au château de Versailles, dans la galerie des Batailles. Admis le à la retraite d'officier général, avec le titre de baron de l'Empire et une dotation en Hanovre, Corbineau rentra en France pour aller gérer la recette générale de Rouen en Seine-Inférieure, qui venait de lui être accordée. N'étant pas en état de fournir le cautionnement exigé, Corbineau demanda à être autorisé à aliéner son majorat mais l'Empereur, en refusant spontanément cette faveur, lui répondit que « son cautionnement était déposé avec sa jambe sur le champ de bataille de Wagram », et le ministre des Finances reçut l'ordre d'accorder le temps nécessaire.
Cette faveur n'ayant pas été continuée sous la Restauration française, Corbineau fut transféré en 1814 à Châlons-sur-Marne, où il mourut le à l'âge de 42 ans. Il y repose au cimetière de l'Ouest, section B.
Vie privée
Il avait épousé en 1810 une fille de M. Kermarec de Frauront, ancien conseiller au parlement de Bretagne, et avait eu un fils, Eugène-Hercule, et une fille, Adèle Marie, mariée le à Paris Ier, en l'église Sainte-Madeleine, au comte de Champagny (fils du duc de Cadore).
DĂ©corations
- LĂ©gion d'honneur :
- LĂ©gionnaire (14 brumaire an XIII ()), puis,
- Officier de la LĂ©gion d'honneur ().
Autres fonctions
- Receveur général des Finances :
- Seine-Inférieure () ;
- Marne (1816) ;
- Membre du collège électoral du département du Nord (1810).
Hommage, honneurs, mentions
- Donataire sur le Mont-de-Milan (1 000 francs) le ;
- Donataire sur Rome le ;
- Dotation sur le Hanovre le .
- Le quartier Corbineau-FĂ©vrier porte le nom d'Hercule.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes du chevalier Corbineau et de l'Empire (lettres patentes du ).
D'azur, à la fasce de gueules au signe des chevaliers, accompagnée en chef d'un dextrochère armé d'une massue le tout d'or et en pointe d'un serpent se mordant la queue en cercle d'argent, traversé en sautoir de deux épées hautes d'or.[3] - [4] - [5] | |
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Armes du baron Corbineau et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Paris)).
D'azur, à la fasce de gueules au signe des chevaliers, accompagnée en chef d'un dextrochère armé d'une massue le tout d'or et en pointe d'un serpent se mordant la queue en cercle d'argent, traversé en sautoir de deux épées hautes d'or ; au franc quartier des barons tirés de notre armée.[3] - [4] - [5] |
Annexes
Bibliographie
- Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 9 (Con-Cz), Desplaces, (lire en ligne) ;
- Hippolyte Romain Joseph Duthillœul, Galerie Douaisienne : ou, Biographie des hommes remarquables de la ville de Douai, A. d'Aubers, Impr., , 409 p. (lire en ligne) ;
- Pierre-François Pinaud, Les Receveurs généraux des Finances 1790-1865 : École pratique des hautes études, IVe section, vol. 5, Librairie Droz, , 251 p. (ISBN 2-600-03409-9, lire en ligne) ;
Notes et références
- Leur oncle est Jacques-Louis Corbineau est né le à Saint-Jean-d'Angély, et mort le à Laval. Il épouse le Jeanne Renée Barbeu de la Couperie. Ancien officier de cavalerie, initié à la franc-maçonnerie par la Loge L'Union de Laval. Il est membre de la Société du Jardin Berset et de la Loge Zèle, loge fondée à Paris en 1778, et dont l'un des fondateurs était le prêtre Jean-Gabriel Tugal des Valettes, originaire de Laval. Rose-Croix, il est l'un des fondateurs de la loge Les Amis unis de Laval. Il est capitaine de la garde nationale de Laval en 1791. À ce titre, il accompagne Michel-Joseph Thoumin des Vauxponts et un de ses compagnons, détenus au Monastère de Patience de Laval, le , à Granville s'embarquer pour Jersey. Leur embarquement a lieu le 27, sous la surveillance de Louis Corbineau, commandant du bataillon de la garde nationale de Laval, qui avait été chargé de les accompagner. Il est emprisonné pendant la Terreur pour cause de fédéralisme.
- « Généalogie de Jean-Charles Corbineau », sur Geneanet (consulté le ).
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Source : www.lillempire.fr : Lille et le Nord, du Consulat au Second Empire
- passepoil.fr Héraldique napoléonienne, Département du Nord