Monastère de Patience de Laval
Le monastère de Patience de Laval est un monastère de Clarisses Urbanistes pour des religieuses de Sainte Claire situé à Laval qui exista du XVe siècle au XVIIIe siècle. On les nommait souvent aussi, à Laval, les Patientines ou dames de Patience du nom que leur enclos avait jadis porté. Les religieuses étaient soumises à la juridiction immédiate de l'évêque du Mans[1].
Monastère de Patience de Laval | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Rattachement | Diocèse de Laval |
Début de la construction | XVe siècle |
Date de démolition | 1798 |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Ville | Laval |
Présentation
Les étoupes | |
« La proximité géographique avec les Cordeliers de Laval fera dire à Henri IV : Ventre saint-gris ! Le feu est bien près des étoupes ». |
Les religieuses Urbanistes étaient des Clarisses qui suivaient la règle mitigée, donnée par le Pape Urbain IV en 1263. Ce Pape, entre autres adoucissements de la règle primitive donnée à Sainte Claire par Saint François d'Assise, avait permis de recevoir des dons et de posséder des biens et des revenus.
Origine
Guy XV de Laval qui faisait profession d'une dévotion singulière pour Saint François d'Assise, déciee en 1494 de faire une fondation en faveur des religieuses de cet ordre qui s'étaient attachées à la règle d'Urbain IV donnée en 1263. Deux ans plus tôt, Marguerite de Lorraine, belle-sœur du comte de Laval, avait fondé, près de Château-Gontier, un couvent de religieuses urbanistes, qui plus tard fut transféré dans sa terre du Buron.
Guy XV leur attribue le lieu de Patience, voisin du couvent des Frères mineurs de l'observance ou Cordeliers, et que l'on appelait aussi Clos de Paradis[2]. Des causes que nous ignorons l'empêchèrent de mettre ce dessein à exécution.
Il y avait alors à Laval plusieurs femmes pieuses, qu'on appelait Sœurs du tiers-ordre de Saint François. Le tiers-ordre, fondé à la demande de plusieurs personnes vivant dans le monde, par Saint François d'Assise, avait sans doute été établi à Laval par les Cordeliers qui s'y étaient fixés à la fin du XIVe siècle.
En 1497, Guy XV qui n'avait pas abandonné son projet, en faveur des religieuses franciscaines, pensa à réunir en communauté les personnes qui formaient à Laval le tiers-ordre de Saint François et leur fit donation du lieu de Patience[3].
Fondation
Dans la charte de fondation Guy exigeait que les religieuses de Patience descendissent, à chaque fête du Saint-Sacrement, jusqu'au lieu où la procession avait coutume de passer, se tinssent à genoux pendant son passage et rentrassent ensuite au couvent. Il retenait pour lui et ses successeurs le droit d'entrer dans la maison et d'en sortir quand bon lui semblerait. Il n'exigeait en retour de sa libéralité, que la participation aux trésors de prières des religieuses.
Le texte de cette charte n'est pas clair et l'on n'y voit pas si les Sœurs du tiers-ordre en entrant en communauté embrassèrent la règle du Pape Urbain. On pourrait le croire, car la charte oblige les religieuses à porter des voiles de lin, selon l'usage d'Allemagne et de plusieurs autres provinces et royaumes ; ce qui semble insinuer l'obligation de porter l'habit religieux. Le droit que se réserve Guy d'entrer dans le couvent et d'en sortir à son gré paraîtrait aussi indiquer que les religieuses étaient cloîtrées et avaient entièrement quitté le monde, au milieu duquel il était permis aux sœurs du tiers-ordre de vivre.
Tiers-ordre
Extrait de la règle approuvée par Charles de Beaumanoir, évêque du Mans, le 23 août 1633. | |
{{en digne servante de Jésus-Christ et petite plante du bienheureux Saint François promets obéissance au seigneur pape et à tous les successeurs entrans canoniquement : Grégoire XV pape et légitime successeur d'Innocent a commandé aux religieuses de Sainte Claire d'obéir au révérendissime évêque du Mans et à ses successeurs. (1633)}}. |
Il n'en était pourtant pas ainsi, car outre que nous trouvons postérieurement à la fondation, plusieurs pièces qui donnent encore aux religieuses de Patience le nom de religieuses du tiers-ordre, un document nous apprend que ce ne fut que plus tard que ces religieuses se cloîtrèrent véritablement.
On lit dans un ouvrage, publié à Rome en 1587[4], que les sœurs du couvent de Patience de Laval, continuèrent dans le principe à suivre la règle du tiers-ordre ; plus tard, dit le même ouvrage, elles se cloîtrèrent et l'ont toujours été depuis[5].
Second ordre
Des pièces plus récentes nomment en effet les religieuses de Patience, religieuses de Sainte-Claire, et cette dénomination quoique inexacte fait voir qu'elles avaient abandonné le tiers-ordre. Une déclaration de 1790 dit que : La communauté était sous la règle de Sainte Claire, et du second ordre de Saint François ; celle règle fut d'abord réformée par le Pape Urbain.
Marguerite de La Roë et Marguerite Hatry furent les premières religieuses de Patience. Ce furent elles qui durent veiller aux constructions nécessaires à l'établissement de la communauté et que la fondation de Guy laissait à leur charge. Les commencements furent assez difficiles ; mais en 1517 l'existence de la communauté parut assez assurée et les travaux assez avancés, pour que Marguerite de La Roë put réclamer des donations faites à condition que le couvent serait fait ou érigé.
Construction de l'église
Après la mort de Guy XV, son neveu Guy XVI de Laval continua ses bienfaits au nouvel établissement. Le , il donna à Gilles Georget et à Marguerite sa femme, à leur vie durant, sa Courtillerie de la Vivancière, sise en la chatellenie de Courbeveille pour les désister et départir de maisons, terres et jardins situées au lieu de Patience, que jadis leur avait donné le comte de Laval, son oncle, le nouveau couvent ne pouvant sans ces terres et jardins être bonnement cloux ni edifié.
En 1523, l'église était construite et l'office des religieuses s'y faisait régulièrement. L'église est entièrement terminée en 1525 et le de cette année, la dédicace en est faite par Yves Mahyeuc, évêque de Rennes[6].
La première supérieure, Marguerite de la Roë, fille du seigneur de Thorigné, est parvenue à surmonter toutes les difficultés qui contrarièrent cet établissement à son origine. Elle avait obtenu du seigneur, de sa sœur aînée, dame de la terre de la Perrine dans la paroisse d'Athée, et de plusieurs autres personnes, des dons de terrains et d'argent.
Tous les autres travaux sont terminés en 1526, et Louis de Bourbon, cardinal, évêque du Mans fait l'érection en clôture le 26 mai de cette année. La confirmation du Pape Clément VII ne fut accordée qu'en 1536.
Et premier. Le couvent et enclos du lieu-dit de Pascience où sont les chapelles, maisons, courts et jardins, estimés la somme de XX 1. de rente. Le lieu du Douaire donné par Marguerite de la Roë, situé en la paroisse de Montjehan, 40 1. de rente. En outre 100 s. de rente sur de la Roë. Item les deux parts Le lieu et domaine de Feschal, situé en la paroisse d'Athée près Craon, appartenant à ladite de la Roë qui a baillé par assiete la dite rente pour paier le don d'elle et de sa sœur feue Charlotte de la Roë, valant les deux parts 50 1. de rente. Item le lieu et domaine de la Chevalière, donné par Marguerite Hatry valant 35 1. Item la moitié par indivis du lieu et courtillerie de Prix estimé la dite moitié 6 1. de rente et donné par ladite Hatry. La moitié du lieu de la Mal valant 12 1. Item la moitié par indivis de la mettairie de la Lasnogitière en la paroisse de Chailland, donnée par Anne de Cotteblanche, valant 30 1. de rente pour la moitié. Item tout le droit de ladite Anne, valant 6O s. Item la quarte partie par indivis de six grands quartiers de vigne, mesure de situés à Saint-Denis-d'Anjou, donnés par la dite de Cotte Blanche. Valant icelle quarte partie 6 1. de rente. La moitié du lieu de en Chaillant, valant icelle moitié, 8 1. La moitié de 4 1. de rente sur le lieu de ? Item une maison et jardin acquis par les dames dudit lieu de Pascience au bourg Saint-Martin de Laval, valant 100 s. de rente, Item le lieu et vignes de Montaron en Fromentières, donnés quand l'érection de la dite religion sera faite. Valant 10 1. de rente. Le lieu de la Cheverye en la paroisse de l'Huisserie, donné par Vonnet, valant 11 1. de rente. Item ce que a donné Adnette Vonnet ? valant 75 s. de rente qui est la tierce partie de, la moitié du lieu de la Gouvelière, cinq sols de rente sur le lieu de Vaujuas et un jardin à Avesnières. Item six sextiers de bled de rente et la moitié d'une maison et jardin près Laval, valant 10 1. de revenu. Tous lesquels lieux sont garnis de bêtes et y a plusieurs biens meubles es mais du dit lieu dès à présent. Sommes toutes de revenu VIII xx VII 1. XV s. de rente = 167 1. 45 de rente. Il y a plus les usufruits des autres héritages des dits de la Roë, Hatry, et Cotteblanche ont été retenus, réservé comme le dit couvent exige pour être reçues religieuses à la charge d'y être nourries et entretenues et durant leur vie. Lesquelles choses ensemble peuvent bien valoir la somme de VIII à IX XX 1. de rente en usufruit.
Pour la fille des Allains aussi donne 40 1. de rente sa vie durant.Extrait de Guillaume Le Doyen[8] | |
« Et le vingt et troisième jour De juillet, et sans grant séjour, Monseigneur l'évêque de Rennes Dédya en bonnes estrennes La chapelle de Patience Des dévotes en ma présence., (1525) ». |
Jamet Neveu fait construire un grand bâtiment[9]. Il y fait faire une chambre pour sa fille qui prit le voile dans cette maison en 1547. Pour La Beauluère, ce grand édifice date du commencement du XVIIe siècle et sa construction est postérieur à l'érection du couvent.
Fortune ?
Un état de 1530 à 1536 fait monter les revenus de biens fonds à 167 livres 13 sous, et les rentes à 180 livres. En 1555 les religieuses sont taxées pour les biens qu'elles possèdent dans l'étendue du comté de Laval[10].
En 1629, les religieuses avaient vendu une partie d'une maison située entre leur couvent et celui des Cordeliers, qu'elles avaient précédemment achetée. Elles avaient mis dans les conditions de cette vente que le preneur ne pourrait loger es dites choses ou les affermer à aucuns hérétiques, taverniers ou personnes mal notées, ou qui tinssent brelans ou jeu de courte boulle, billes ou quilles. Mais elles pensèrent qu'en vendant cette maison elles ne pourraient par la suite faire aucune augmentation de ce côté à leur couvent, et obtinrent de l'acheteur qu'il résiliât son marché. La fortune des religieuses de Patience ne fut jamais bien considérable.
1° L'encloux et circuit du couvent qui leur a été donné et indemne par le seigneur comte de Laval leur fondateur, et contenant tant en maison que en jardin environ 2 journaux et pour valoir 6 1. tournois. 2° Une maison où demeurent leurs chambrières valant de rente annuelle 100 s. tournois. 8° liaison où demeure Leur procureur 50 s. de rente. 3° Maison ci jardin dite maison Controlle aux dits forsbourgs qu'elles ont acquise valant 18 1. 4° Maison el jardin près le grand cymetière de la Trinité de Laval 10 s. de revenu. 6° 20 1. de rente que leur a donné le dit Seigneur, comte de Laval. 7° La métairie du Douaire en la paroisse de Montjehan 30 1. de ferme. 8° Le lieu de la Chênelière, paroisse de Cossé, valant de revenu 9° La courtillerie de Prix, 10 1. de ferme.
10° Le fief de la sénéchaussée, en Villiers-Charlemagne.XVIIe siècle
Dans une supplique qu'elles adressent en 1609 aux commissaires ordonnés par le roi en la chambre du trésor à Paris, sur le fait et liquidation de ses droits et devoirs des fiefs et nouveaux acquêts, elles déclarent que tous leurs revenus ne reviennent ensemble qu'à la somme de 515 livres tournois[11].
Des différends se sont élevés dans l'intérieur de la communauté. Charles de Beaumanoir, évêque du Mans, étant a Laval, logé au prieuré de Saint-Martin, passa les 21, 22 et à remettre la bonne intelligence dans le monastère.
En 1635, une colonie des religieuses de Patience va fonder le couvent des Clarisses Urbanistes de Fougères. Les religieuses de Laval font, dans la suite, des embellissements et agrandissements à leur église, et reçoivent le , d'Anne de Champagne, veuve de Pierre Le Cornu, seigneur du Plessis de Cosmes, une somme de 1000 livres[12].
Calice
Une religieuse, Marguerite de Vassé, offre en 1632 au couvent un calice[13], reconnu comme exceptionnel, et fabriqué par l'orfèvre Jean Bodet en 1540. Cet ouvrage religieux est racheté et offert par le président Charles de Gaulle en tant que chanoine honoraire à la Basilique Saint-Jean-de-Latran en 1965.
Sur le haut du dôme il y a une rose de perles fines, audessous est une figure d'émail avec un tour de perles fines, au-dessous un Ecce Homo entouré de perles fines et d'or massif qui fait un reliquaire, le tout en droite ligne au milieu du dôme, et plusieurs perles éparses. Un peu audessous est une ceinture de 27 rosettes de perles fines sans compter un resto de rosette qui est sur l'Ecce Homo, et deux rosettes aux deux cornières du dôme. Du côté de notre grille, au premier rang au-dessus de la petite ceinture de velours brodé est : 1° 3 perles de corail qui sont enfilées avec de petites perles fines et plus une rose de perles fines avec une perle de corail au milieu, ces quatre pièces sont de petite valeur. Plus suit une croix d'or gravée d'un nom de Jésus, une bague d'or avec un seul diamant blanc ; une rose de perles fines, une bague d'or, une pierre rouge et blanche. La cornière, un moreeau d'or en toupin, une bague, une pierre rouge, une rose de perles fines. Une bague d'or avec un beau diamant blanc, un petit bouton d'or, une bague d'or avec un rubis rouge, une bague d'or et de perles fines, une bague, une pierre verte, un toupin d'or comme le premier de la cornière, une bague d'or avec un beau diamant blanc, une rose de perles fines et au-dessous une tête de bague d'or, l'anneau n'étant qu'à demi, la pierre est verte. Au côté qui suit encore une bague d'or avec un beau diamant vert ou émeraude. Une rose de pierres fines, entourée de six perles de corail. Une bague d'or, pierre rouge. Une rose de pierres fines, une bague d'or, la pierre violette, un toupin d'or. Une bague d'or avec 7 diamans blancs. Une rose de pierres fines. Une bague d'or avec un beau diamant blanc. Une rose de pierres fines. Un petit bouton d'or, une bague d'or, 2 pierres, une verte et une rouge. Une rose de pierres fines. Une bague d'or, une pierre rougeàtre. Un toupin d'or à la cornière. Une bague d'or en foy qui tient un bouton bleu pour pierre. Une rose de pierres fines. Une bague d'or, la pierre rouge. Une croix d'or enrichie de six perles fines. Une bague d'or avec six grosses pierres vertes. Une rose de perles fines. Un petit reliquaire d'or avec le fond d'émail d'un portrait religieux. Une rose de pierres fines. Un reliquaire d'une pierre sans or massif. Une rose de pierres fines. Une rose de pierres fines et corail. Une rose de pierres fines, sur la petite ceinture de velours qui fait le second rang, est cousu dessus deux roses de perles fines y compris le nom de Jésus du milieu et un autre en cœur qui est proche d'une rose, sans les perles éparses. Deux boutons d'or et 16 autres petites étoiles. 17 pièces, savoir : une rose de sept pierres rouges de peu de valeur. Une plaque d'or émaillée dans laquelle est au milieu une pierre rouge. Une plaque d'or émaillée, une pierre verte au milieu. Plaque d'émail, pierre violette au milieu. Une chemise de châsse d'or en émail une Vierge dessus. Un rubis rouge enchâssé d'or avec un autre bouton d'or joignant au-dessous dans lequel il parait avoir eu une pierre qui est perdue. Un crucifix d'or. Un reliquaire d'or avec image d'émail, plus un pareil reliquaire d'or. Une demi-bague qui est une tête d'or avec un rubis rouge. Un crucifix d'or. Une plaque d'or au milieu de laquelle est une pierre verte en or. Une tête de bague d'or, la pierre bleue. Un reliquaire d'or fermé. Une plaque d'or émaillée avec une pierre rouge au milieu. Une chemise de châsse d'or. Le tour plus bas branlant 36 pièces. 11 rosettes de perles fines. Commence le tour du côté de notre grille par un reliquaire avec peu d'or de filigrane. Un cœur de verre entouré d'un filet d'or. Une figure blanche sur verre entourée d'un filet d'or. Un crucifix d'or à double face, le bon Dieu et la Sainte-Vierge. Un reliquaire d'or massif à double figure d'émail. Un crucifix d'or massit à double figure. Une rose de sept perles de corail, une pierre rouge au milieu, un bouton d'or au haut et autres petites perles d'or et perles de compte. Un reliquaire d'or émaillée à doubles figures. Un plus grand à doubles figures enchaîné d'or. Un reliquaire à doubles figures, enchainé de 4 perles d'or et 2 boutons. Une grande croix d'or émaillée à doubles figures. Un reliquaire à 4 faces d'or massif, enchainé de 4 perles d'or et deux boutons Un reliquaire à doubles figures, le tour d'or massif. Un reliquaire d'or massif avec une N.-D. de Pitié. Une rose de 7 perles de corail, au milieu une bague dans le caston de laquelle est un portrait avec de petites perles d'or et perles de compte. Une croix d'or massif, la figure double du bon Dieu et de la Sainte-Vierge. Un reliquaire d'or émaillé, double face avec 8 pertes d'or, in reliquaire d'or à double face, le tour d'émail vert. Un crucifix d'or massif. ( Une pierre verte en forme de reliquaire avec un tour d'or massif. Un reliquaire d'or émaillé à double face avec une chaîne d'or. Une pierre blanche en forme de reliquaire entourée de filigrane
d'or avec 3 perles. Une Sainte-Catherine d'émail sur verre. Un reliquaire avec filigrane à L'en tour. Il y a parmi les rosettes de perles, en plusieurs endroits, de petites perles de pierre roussàtres appelées Matagons. Un cachet d'argent donné par sœur de la Poupardière. Un Saint-Esprit d'argent donné par sœur Denise. 11 est orné de petits diamants. Le fond de la chapelle est en satin rouge, chamaré de dentelles d'or et de perles fausses. Il y a six petites têtes d'ange d'argent, 49 rosettes de pierres fausses, 24 grandes et 25 petites. Au bas est un reliquaire d'émail bordé defiligranne d'or. Suit la pièce de velours rouge brodée. Un nom de Jésus au milieu avec une rose de perles fausses et 8 diamants du temple, plusieurs roses de diamants faux et pailletés. Sur la dentelle est cousue une pierre jaune enchâssée d'argent. 2 petits reliquaires, un de pierre blanche et l'autre gris de lin, les tours d'or massif et chacun une perle au bas. 2 boutons de pierres blanches enchâssées d'argent. Un gros rubis enchâssé de laiton.XVIIIe siècle
Au début du XVIIIe siècle, les religieuses supplient le roi d'avoir égard à leur situation difficile et de leur accorder exemption des taxes auxquelles elles sont imposées.
En 1727, la communauté est composée de 26 religieuses professes[14], et de 4 sœurs converses[15]. Par une déclaration faite en 1727, en exécution de l'arrêt du conseil d'état du , elles disent qu'elles sont vingt-six religieuses, qu'elles possèdent en héritages affermés 864 livres de rente, en héritages non affermés 1315, en total 2179 livres[16].
I. — Les héritages affermés consistaient en : La maison située à Laval en la cour du Controlleur, 48 s. La maison de Charnière, proche la porte du couvent, affermée 30 s. Une petite maison dépendant de Prix, 12 1. La maison de maistre du lieu de la Meslerie, paroisse de Grenoux, 42 1. Les prés des Brûlés, dépendant du lieu de la Chouannière, paroisse de Saint-Berthevin, 30 1. La métairie de Feschal, paroisse d'Athée, 300 1. La Georgetterie, paroisse du Couldray, élection de Château-Gontier, affermée avec 4 quartiers de vignes, 60 1. En total, 864 1. II. — Héritages non affermés. L'enclos contenant 2 journaux y compris les bastimens, un jardin potager de 8 journées de bêcheur pour le service de la communauté, un petit verger rempli d'arbres fruitiers, produi- sant années communes une pipe de poires. III. — Héritages tenus à moitié, situés en l'élection de Laval. La closerie de Périls vaut 100 1. La closerie de la Meslerie en Grenoux vaut 100 1. La métairie de la Chesnelière en Gossé, 150 1. La métairie du Douaire en Montjean, 120 1. La métairie delà Chouannière en Saint-Berthevin, 140 1. La Gouardière, paroisse de Meslay, 175 1. La métairie du Bois Guérin, en la Bazouges-de-Gliemeré, 140 1. La closerie de la Brosse en Bazou^ers, 50 1. La métairie de Roussouin en Saint-Ouën, 80 1. La Bataillère en la Chapelle-Anthenaise, 80 1. La métairie de la sénéchaussée en Villiers-Charlemagne, 140 1. La closerie de la Perrine en Saint-Sulpice, 50 1 . Maison de Taxon en Fromentières où il y a six quartiers de vignes, 30 1. Total, 13151. Diverses rentes foncières, d'anciennes constitutions au denier vingt, de nouvelles créés au denier vingt depuis 1723, entr'autres la rente sur le comté de Laval de 20 1., une autre sur la maison de Ferdate, paroisse de Grenoux : toutes ces rentes se montant à la somme de 908 1. 18 s. 4 d.
Les religieuses ne reçoivent aucune aumône. Le produit manuel était nul, étant obligées d'employer la meilleure partie du temps à réciter le bréviaire romain et à beaucoup d'autres observances ; d'ailleurs n'ayant aucune servante au-dedans, chaque religieuse .s'occupe à son emploi et office qui la distrait du travail et le peu qui reste à quelques-unes est employé au filage des laines destinées aux étoffes nécessaires pour l'entretien de chaque religieuse. Le revenu annuel de la communauté revient en total à la somme de 3087 1. 18 s. 4 d. Les réparations annuelles reviennent à la somme de 378 1. 17 s. 5 d. Les bâtiments de l'enclos étaient usés de vétusté et la communauté hors d'état de faire les réparations nécessaires. Les héritages étaient chargés de 180 1. 10 s. 3 d. de charges seigneuriales et foncières sur les divers héritages. L'entretien de la sacristie, ornements, luminaires, coûtait 1001. Pour MM. Fréard et Ollivier, prêtres qui les entendoient en confession, 100 1. Les prédications annuelles qui se font en l'église par des religieux, 21 1. L'entretien de chaque religieuse se monte à 25 1. par an, gages de domestiques, de tourières et des gens d'affaires : la nourriture des religieuses, 3600 1. Ce qui fait un total de 5195 1. En résumé — Charges, 6354 1. 7 s. 8 d. Dettes, 600 1. Elle se trouve annuellement la somme de 3246 1. 9 s. 4 d. de fonds manquant.Révolution française
Les religieuses de Patience sont chassées en 1792 lors de la Révolution française. Le , les administrations du département et du district rendirent en commun un arrêté ordonnant l'incarcération d'environ 400 prêtres non assermentés que l'on avait forcé depuis trois mois de se rendre de tous les points du département, à Laval, où ils étaient soumis tous les jours à un appel de présence. Deux cents d'entre eux environ furent renfermés dans la maison des Cordeliers, et les autres dans celle des Capucins[18]. La déportation réduit le nombre de prêtres à cent environ, qui, vers le milieu d'octobre, sont transférés dans le couvent des Urbanistes, dit de Patience qui est transformé en une maison de détention. Les prêtres restants sont emmenés à Rambouillet ou à Bordeaux lors de l'Évacuation de Laval.
L'église est rouverte au culte en 1795. Elle est démolie en 1798.
Religieuses
Dans le nombre des religieuses qui prennent le voile dans la maison de Patience pendant environ trois siècles, on en voit plusieurs de familles distinguées. Les supérieures prenaient le titre d'abbesses. Elles étaient nommées pour trois années. Il y en eut plusieurs qui gouvernèrent la communauté à diverses reprises.
- 1523-1542 : Marguerite de La Roë[19]. Elle est la première supérieure et elle est considérée comme la fondatrice[20]. Elle gouverne la maison jusqu'en 1542.
- 1543-1558 : Anne de Cotteblanche[21]. Elle est également une des premières bienfaitrices.
- 1560, 1562-1562, 1570-1571, 1584-1596 : Philippe de Laval[22] est plusieurs fois abbesse.
- 1562 : René Bérault[23]
- 1565-1570, 1571-1581 : Marie de Lysore ou du Lysoie
- 1581-1584 : Marguerite de Vassé[24]
- 1604-1608 : Anne le Verrier
- 1600 : Anne Le Clerc[25]
- 1619-1620 : Perrine Davost
- 1624-1625 : Marie Chapelle
- Jeanne Hardy[26]
- 1630, 1641, 1657 : Renée Chemineau
- 1638 : Françoise de Vaux[27]
- 1645 : Louise de Meaulne[28]
- 1648 : Jeanne Lucas
- 1659, 1669-1670, 1675 : Françoise Baillé
- 1665, 1671 : Elisabeth d'Andigné
- 1673-1679, 1682-1683 : Barbe Gigault[29]
- 1680-1682 : Agnès Chasteigner[30]
- 1684 : Marie de Breslay
- 1692, 1709 : Claire Chevalier[31]
- 1705-1706, 1711-1714 : Jeanne d'Andigné
- 1708 : Guyonne Gatelière
- 1719-1723, 1735-1740, 1751 : Renée Thérèse Beuscher
- 1725-1728 : Renée Périer de la Bizardière[32]
- 1728 : Anne Urbaine Josse
- 1752-1764 : Perrine Jeanne Beuscher de la Poupardière
- -1766, 1770, 1779-1790 : Anne Salmon[33]
- 1770-1776 : Marie Anne Louise Le Duc[34]
Ancenis (Marie), 1766. 1780. Andigné (Anne-Angélique d'), 1670, 1677. Andigné (Elisabeth d'), 1629, 1670. Andigné (Jeanne d'), 1657, 1714. Angot (Renée), 1712. Anthenaise (Anne d') ; 1581, 1609. Anthenaise (Charlotte d') 1629, 1638. Aubry (Claude), 1609. Aubry (Jeanne), 1604, 1619. Audouin (Catherine) 1609, 1638 Audouin (Jeanne), 1581, 1609. Baillé (Françoise), 1638, 1677. Bancourt (Françoise), 1677. Barbin (Catherine), 1584,1595. Barbin (Françoise), 1727. Bellière (Françoise), 1604, 1609 Berault (Renée), 1581, 1584. Berset (François), 1670, 1677. Beudin (Thérèse), 1727. Beuscher (Anne), 1766, 1771. Beuscher (Françoise), 1727. Beuscher (Perrine - Jeanne), 1751,1771. Beuscher (Renée - Thérèse), 1712, 1747. Bondy (Tugalle), 1609, 1638. Bouttier (Catherine), 1581, 1609. Bouvier (Perrine). 1766. Carré (Marie), 1771, 1780. Chanée (Jeanne), 1609. Chapelet (Françoise), 1638. Chapelle (Anne), 1609, 1638. Chapelle (Marie), 1604, 1638. Charnacé ( de), 1551. Charnières (Guillemine de), fondatrice. Chastaigner (Agnès), 1638, 1677. Chemineau(Renée),1638, 1657. Chevalier (Claire), 1657, 1677. Chevalier (Jacquine), 1609, 1630. Choisnet (Jeanne), 1717. Choquet (Marie), 1609. Cotteblanche (Anne de), fondatrice. Couasnon (Annete),1629,1657. Couespel (Angélique), 1712. Courte (Madeleine), 1629, 1638. Davost (Perrine), 1609. 1619. Denizée (Françoise), 1766. Devernay (Anne). 1712. Devernay (Renée). 1077. Dubois (Marie), 1619, 1638. Dubois (Renée), 1766, 1771. Ducheinin des Jouanières (Marie), 1766, 1780. Enjubault (Jeanne), 1670, 1677. Février (Anne - Séraphique). 1670. Fouassien (Marie-Emmanuele), 1637, 1677. Frin des Touches (Marie), 1712 Gaudin (Anne), 1766, 1780. Gélibert (Françoise), 1581, 1595 Gautt (Barbe), 1638, 1677. Gilbert (Geneviève), 1595, 1604. Giraudière (Marie), 1780. Guiard (Françoise), 1766,1771. Hacqueburge (Marie), 1638, 1677. Hardy (Jeanne), 1600, 1629. Hai (Bernardine et Marguerite), fondatrices. Huigneau ( ), 1609. Jarry (Madeleine), 1771. Jarry de la Girardière (Marie), 1771. Josse (Anne), 1727, 1741. Jouet (Jeanne), 1766, 1780. Jouet de la Fénardière (Renée), 1766. 1780. Lalande (Françoise- Julienne de), 1771. Lasnier (Marie-Thérèse), 1736. Laval ( Philippe de), 1581,1595. Le Balleur (Anne), 1712, 1736. Le Balleur (Catherine)[36], 1619. Le Blanc (Marie), 1638. Le Breton (Jeanne), 1638,1657. Le Brun (Marie), 1619. Le Chat (Catherine), 1609. Le Clerc (Anne), 1584, 1638. Le Clerc (Thérèse), 1657. Le Clos (Charlotte), 1771, 1780. Le Cornu (Anne), 1609, 1638. Le Cornu (Claude), 1581, 1609. Le Cornu (Guyonne), 1581, 1609. Le Duc (Louise), 1770, 1780. Le Geay (Madeleine), 17:27. Le Geay (Ursule), 1712, 1727. Le Hirbec (Marie), 1638, 1670. Le Maistre (Jacquine), 1619, 1657. Le Vasseur (Catherine), 1609. Le Verrier (Anne), 1595,1619. Lilavois (Renée), 1727. Lucas (Jeanne), 1609, 1638. Malet (Gabrielle), 1582, 1595. Marpault (Louise), 1638, 1677. Marteau (Jacquine), 1596, 1638. Martin (Anne), 1629, 1657. Martin (Marguerite), 1721. Martin (Renée), 1595, 1638. Martrais (Catherine de la), 1649. Meaulne (Louise de) 1619,1638 Millet (Françoise), 1638, 1677. Mondière (Antoinette), 1582, 1595. Montilz (Jacquine des), 1609, 1638. Montilz (Marie des), 1581,1609. Motte (Françoise de la), 1766. Mouton (Françoise), 1712. Nepveu (Jeanne), 1582, 1619 Paillard (Marie), 1712, 1736. Pannetier (Anne-Renée), 1760, 1771. Pelé du Pré (Anne), 1766, 1780. Perrier (Jeanne), 1657, 1677. Perrier de la Bizardière (Renée), 1712, 1728. Pinard (Claire), 1677. Pinczonneau (Françoise), 1581, 1595. Pommeraye (Jeanne de la), 1581. Pouteau (Anne), 1712. Prévost de Bonneseaux (Jeanne), 1581, 1584. Prévost (Perrine), 1526. Queruau ( Françoise ), 1630, 1677. Rallier (Thérèse), 1670, 1677. Rebuffé (Marguerite), 1609, 1629. Rebuffé (Tugale), 1638, 1670. Renouard (Catherine), 1766, 1771. Roë (Jeanne de la), 1581, 1505. Roë (Marguerite de la), fondatrice. Rolroux ou Rotours (Françoise des), 1551. Ruffin (Jeanne;, 1766, 1771. Ruffin du Chaslelier (Marguerite), 1766, 1780. Saibouez (Marie), 1595, 1619. Salmon (Anne), 1765, 1790. Saullaye (Jeanne de la), 1581, 1584. Terrier (Suzanne), 1712. Vassé (Judith de), 1638, 1670. Vassé (Marguerite de), 1584, 1638. Vaulx (Françoise de), 1609, 1670. Villiers (Guillemine de), 1595.
Visé (Françoise de), 1780.Bibliographie
- La règle et statuts des religieuses de Sainte Claire, avec la modification ou exposition des papes Eugène quatrième et Léon dixième sur icelle, pour l'usage des dames religieuses de Patience de Laval. À Laval, par Robert Cormier, imprimeur du roy et de Mgr le duc de la Trémoïlle, 1651. Avec permission. La vignette représente Sainte Claire portant l'ostensoir ; aux angles les mots SANCTA CLARA ORA PRO NOBIS. Le titre et toutes les pages sont encadrés de filets. Le volume contient 68 p. in-4°[37] ;
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Étienne-Louis Couanier de Launay, Histoire de Laval 818-1855, Godbert, [détail des éditions]
- Études sur les communautés et chapitres de Laval. D'après le manuscrit de Louis-Julien Morin de la Beauluère. Publiées et annotées par Louis de La Beauluère. Avec des additions de J.-M. Richard. Laval, Imprimerie L. Moreau, Libr. A. Goupil, 1891.
- Mémorial de la Mayenne, Godbert, 1844, p. 205-211 ;
Notes et références
- Par les bulles des papes Eugène IV, du 5 février 1446, et du pape Léon X, du 10 décembre 1519, reçues et admises par Louis de Bourbon, cardinal et évêque du Mans, dans son ordonnance, donnée à Angoulême en 1536
- Ce lieu avait été acheté vers 1405 par Guy XII de Laval de l'héritier de Macé des Arsiz. D'après les aveux de 1407 et 1444, il contenait trois journeilz de terre en jardin et courtilz et six quartiers de vigne ou environ, tenans ensemble. Il s'étendait du mur du jardin des Cordeliers ou de la caserne Corbineau à la rue des Tuyaux, qu'il longeait depuis la fontaine, qui fait face à la rue des Fossés, jusque vers la maison qui porte aujourd'hui le no 16.
- Jean du Bouchet, doyen de Saint-Tugal figure comme témoin, avec le chantre Pierre Le Baud, dans l'acte do fondation de Patience par Guy XV et sa femme, Catherine d'Alençon, en 1497 : « Joannes Dubouschrt, jurium doctor, protonotariusapostolicus et decanus S. Tugalis de Lavalle » . Dom Piolin, Histoire de l'Église du Mans, t. V. p. 695
- Exercpta è libro de origine seraphicae religionis Franciscanae, anctore F. Francisco Gonzaga ejusdem religionis ministro generali. Rome, 1587.
- L'auteur n'a pas indiqué d'une manière précise la date de cet important changement. On peut croire qu'il eut lieu vers le milieu du XVIe siècle. Il se forma en effet vers le commencement de ce siècle, des congrégations de tierçaires, où l'on vivait en communauté de biens, faisant les trois vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Ces congrégations furent érigées en corps de religion. Ainsi outre le tiers-ordre séculier, il y en avait un régulier de l'un et de l'autre sexe, que Léon X confirma par une bulle en 1521. Les religieuses de Patience en entrant en communauté étaient donc restées du tiers-ordre et c'est à bon droit que l'on continua à leur en donner le nom, jusqu'à ce qu'elles eussent embrassé la règle du second ordre ou des Clarisses, mitigée par le Pape Urbain IV.
- Le jour suivant, il procède à l'inhumation d'Anne de Montmorency, épouse de Guy XVI de Laval.
- ESTANS AU LIEU DE PASCIENCE POUR ACCORDEMENT DE PRÉSENTE FONDATION d'un couvent et religion de dames en l'honneur DE DIEU ET DE MADAME ELISABETH OU MADAME SAINTE CLERE.. Cette pièce sans date parait être un état envoyé pour obtenir l'autorisation de la création du couvent de Patience.
- Dédicace de l'évêque de Rennes à la chapelle du couvent de Patience
- Qui existait encore au XIXe siècle, il a été un moment caserne de gendarmerie.
- Robert le Bret, juge ordinaire du comté de Laval, François Bricel, juge des exempts par appel et René Thibault, licencié es lois, commissaires ordonnés par le roi sur le fait « des francs fiefs et nouveaux acquêts au pays et comté de Laval, » transigent avec honorable homme François Touillon, procureur des dames de Patience, pour la somme de 80 livres tournois. Le comte de Laval leur fait remettre cette somme par noble et sage Fiacre Amy, son procureur.
- Sur laquelle somme il leur faut nourrir et entretenir jusqu'au nombre de trente-cinq filles religieuses, deux servantes et deux jardiniers, quatre chapelains, un receveur et homme d'affaires : que sans les aumônes qui leur sont faites, elles ne pourraient vivre; que pendant les dernières guerres elles n'ont pu jouir de leurs revenus à cause des incursions et dégâts des gens de guerre qui rendaient leurs biens vaques et inhabités, volaient les bestiaux et ravageaient leurs terres.
- Une fois donnée, pour leur église ; suppliant les dames religieuses de lui faire dire après sa mort un service annuel à l'église Notre-Dame d'Avesnières. Ils font ce don à cause de leur fille Anne le Cornu, religieuse en 1638 à Patience
- Sans aucune novice ni postulante.
- La règle ne permet aucune pensionnaire. Les 10 plus âgées étaient: 1. sœur Anne Josse, âgée de 70 ans; 2. sœur Anne Thérèse Beudin, 65 ans ; 3. sœur Françoise Barbin, 65 ans ; 4. sœur Magdeleine le Geay, 65 ans ; 5. Ursulle le Geay, 60 ans; 6. Anne le Balleur, 60 ans; 7. Renée Lilavois, 58 ans; 8. Marguerite Martin, 57 ans; 9. Renée Périer de la Bizardière, 55 ans; 10. Françoise Beucher, 53 ans.
- Avec diverses autres rentes foncières et féodales le revenu annuel de la maison revenait à la somme de 3078 livres 18 sous 4 deniers. Elles ne recevaient alors aucune aumône, et le produit du travail manuel était presque nul, car la meilleure partie de leur temps était employée à réciter le bréviaire romain et à beaucoup d'autres observances : n'ayant au-dedans aucune servante, chaque religieuse occupée par son emploi ne pouvait se livrer au travail, et le peu de temps qui restait à quelques-unes était employé au filage des laines destinées aux étoffes nécessaires pour l'entretien de chaque religieuse.
- LES DAMES DE PATIENCE EN EXÉCUTION DE l'arrêt DU conseil d'état
- On peut voir les détails relatifs à leur séjour dans ces maisons, dans les Mémoires ecclésiastiques sur Laval.
- Elle était fille de Jean de La Roë, seigneur de Thorigné dans la paroisse d'Athée, relevant de la terre du Bourg-l'Evèque et de Françoise de Juigné..
- En l'année 1523, désirant qu'il soit érigé dans la ville de Laval un couvent de dames en l'honneur de Dieu et de madame Sainte- Claire et de madame Sainte-Elisabeth, et afin que le couvent puisse être achevé, Marguerite de la Roe donne aux dames qui sont à Patience, la tierce partie de tous ses biens patrimoniaux
- Elle était d'une ancienne famille du duché de Mayenne.
- Elle était fille de Guy de Laval-Lezay, seigneur et baron de Lezay, etc., et de Claude de La Jaille. Elle entre en religion le 24 juillet 1532. Ses père et mère s'engagèrent à payer pour elle, durant sa vie, une rente annuelle de cinquante livres tournois, qu'ils hypothéquèrent sur le lieu du Manoir, en la paroisse de Saint-Melaine ou Saint-Vénérand. Haute et puissante dame madame Antoinette de Daillon, comtesse douairière de Laval et de Quintin etc., fut présentée son entrée au couvent, avec dom Jacques Pierre Legeleux, son aumônier, et Jehan Foucre, son secrétaire. Philippe renonça en 1542 à tous ses droits successifs en la succession de ses père et mère. Pierre, seigneur de Lezay, son frère, lui consentit une roule de cinquante livres tournoys sa vie durant.
- Elle est fille de Jean Berault, seigneur des Essards, procureur fiscal du comté de Laval, inhumé, comme le signale Guillaume Le Doyen, dans l'église des Cordeliers de Laval, le 14 mai 1532.
- Elle est fille de Antoine de Vassé, dit Grongnet, et de Marguerite Hatry, dame de la terre d'Aligné en Grenoux. Elle entre en religion en 1539.
- Cette famille le Clerc es originaire d'Entrammes. Bertrand Le Clerc vivait en 1461. Elle appartient à la famille des Le Clerc de la Manourière et est la fille de Jacques le Clerc et d'Antoinette Audouin
- Fille de Robert Hardy de la Bellangerie et de Françoise Chassebœuf.
- Fille de Jean IV des Vaux, seigneur de Levaré, et de Charlotte Cornillau, dame de la Charbonnelière
- Fille de Claude de Meaulne, chevalier, seigneur de Lencheneil et de Rouessay, un des cent gentilshommes de la maison du roi et de Louise de la Haye. Sa sœur Elisabeth était supérieure chez les dames du Calvaire à Paris, près du Luxembourg.
- Fille de Isaac Gigault et de Marie Courte ; elle née le 22 septembre 1620.
- Fille de Gilles Chastaigner, élu à Laval en 1647 et de Jeanne Maslard.
- Fille de Louis Chevalier, demeurant à Paris, ancien avocat au Parlement, conseiller de Son Altesse sérénissime le duc d'Orléans, et de Catherine Rivet. Famille venue à Laval vers le milieu du XVIIe siècle.
- Née en 1671, fille d'Olivier Périer de la Bizardière et de Julienne Briand.
- Elle appartient à la famille Salmon du Griffon, de Laval, qui a donné son nom à la cour et hôtel du Griffon situés au faubourg Saint-Martin.
- Fille de Louis le Duc et de Renée le Gendre.
- Cette liste est nécessairement incomplète, les archives du monastère de Patience, ayant presque complètement disparu.
- Elle était fille de Daniel Le Balleur, l'auteur d'un manuscrit de Noëls, orné d'enluminures, que possède la Bibliothèque de Laval.
- L'abbé Angot indique que l'ouvrage est disponible à la Bibliothèque municipale de Laval, et que ce volume est passé plusieurs fois, à ma connaissance, dans les catalogues de livres d'occasion, ou de bibliothèques particulières.