Hanged, drawn and quartered
Hanged, drawn and quartered (en français : pendu, traßné sur une claie jusqu'à la potence et mis en quart ou équarri[1]) est un supplice pratiqué en Grande-Bretagne pendant cinq siÚcles pour punir le crime de haute trahison, considéré comme plus vil que l'assassinat et justifiant d'une peine plus exemplaire.
La peine d'ĂȘtre tranchĂ© en quatre Ă©tait rĂ©servĂ©e aux hommes ; pour les femmes, cette peine Ă©tait commuĂ©e en brĂ»lement du cadavre sur un bĂ»cher et dispersion des cendres aux quatre vents.
Au Royaume-Uni, la derniÚre application de cette forme de supplice a été exécutée sur une personne vivante en 1810, mais était encore pratiquée de façon symbolique sur les cadavres jusqu'en 1870.
Histoire
Origines
Dans l'Angleterre du Moyen Ăge central, les individus reconnus coupables de haute trahison sont punis de diverses maniĂšres. Certains sont pendus ou traĂźnĂ©s par un cheval. Des chĂątiments plus brutaux apparaissent au XIIIe siĂšcle : Ă©ventration, bĂ»cher, dĂ©capitation ou Ă©cartĂšlement.
Le chroniqueur du XIIIe siÚcle Matthieu Paris rapporte qu'un homme tente d'assassiner le roi Henri III en 1238. Il décrit en détail la maniÚre de son exécution :
« Ce misérable fut d'abord écartelé, ensuite décapité, et son corps fut coupé en trois parties qui furent traßnées dans chacune des principales villes d'Angleterre, et suspendues ensuite à la potence destinée aux brigands[2]. »
Cet individu est décrit comme un agent de Guillaume du Marais (William de Marisco), chevalier devenu hors-la-loi et réfugié sur l'ßle de Lundy. Capturé par les hommes du roi en 1242, Guillaume du Marais est à son tour supplicié et Matthieu Paris offre une description détaillée du sort qui lui est réservé, ainsi qu'un dessin à la plume[3] :
« Il fut donc traßné d'abord de Westminster à la tour de Londres, et de là jusqu'à l'instrument du supplice, qu'on appelle vulgairement gibet. Lorsqu'il eut exhalé en ce lieu sa misérable vie, il fut suspendu à l'un des crocs de la potence, et quand le corps fut roidi, on le descendit en bas, on lui ouvrit le ventre, on en arracha aussitÎt les entrailles, qui furent jetées au feu sur la place. Le cadavre fut séparé en quatre quartiers qui furent envoyés dans les quatre principales villes du royaume pour que ce lamentable spectacle inspirùt de l'effroi à tous ceux qui le considéraient[4]. »
Le premier condamnĂ© Ă mort ayant subi de maniĂšre certaine les trois Ă©tapes du supplice hanged, drawn and quartered est le prince gallois Dafydd ap Gruffydd, meneur d'une rĂ©volte contre Ădouard Ier en 1282. AprĂšs sa dĂ©faite et sa capture, Ădouard convoque un parlement Ă Shrewsbury le qui Ă©tablit la culpabilitĂ© de Dafydd et dĂ©termine son chĂątiment. Le , il est attachĂ© Ă la queue d'un cheval et traĂźnĂ© dans les rues de la ville jusqu'Ă l'Ă©chafaud, punition pour sa traĂźtrise. Il est pendu pour avoir tuĂ© des nobles anglais, puis dĂ©tachĂ© avant de mourir et Ă©viscĂ©rĂ©. Ses entrailles sont jetĂ©es dans les flammes sous ses yeux parce qu'il a commis ses crimes durant la Semaine sainte. Enfin, avoir complotĂ© la mort du roi lui vaut d'ĂȘtre Ă©cartelĂ© et les morceaux de son corps sont envoyĂ©s aux quatre coins de l'Angleterre : le bras droit Ă York, le bras gauche Ă Bristol, la jambe droite Ă Northampton et la jambe gauche Ă Hereford. Les habitants de Londres ramĂšnent en triomphe la tĂȘte dans leur ville, oĂč elle est cerclĂ©e de fer et fichĂ©e sur une pique au-dessus de la tour de Londres[5] - [6].
Quelques annĂ©es plus tard, un supplice similaire est rĂ©servĂ© au chevalier Ă©cossais William Wallace, l'un des principaux adversaires des Anglais dans les guerres d'indĂ©pendance de l'Ăcosse. CoiffĂ© d'une couronne de feuilles de laurier, il est traĂźnĂ© dans les rues de Londres jusqu'Ă Smithfield oĂč il est pendu et dĂ©capitĂ©. Ses entrailles sont brĂ»lĂ©es et son corps dĂ©membrĂ©. La tĂȘte est exposĂ©e sur le pont de Londres tandis que ses membres sont envoyĂ©s Ă Newcastle, Berwick, Stirling et Perth[7].
LĂ©gislation
Plusieurs exĂ©cutions pour haute trahison prennent place sous le rĂšgne d'Ădouard II (Andrew Harclay en 1323, Hugues le Despenser en 1326), mais le droit anglais n'offre pas encore de dĂ©finition claire de ce crime[8]. Tous les sujets du roi ĂągĂ©s de plus de 14 ans sont censĂ©s lui prĂȘter allĂ©geance et c'est le roi et ses juges qui dĂ©terminent si cette allĂ©geance a Ă©tĂ© violĂ©e[9]. Sous le rĂšgne d'Ădouard III, la justice royale qualifie de trahison une grande variĂ©tĂ© de crimes[10]. Le Parlement rĂ©clame qu'une loi dĂ©finisse la trahison de maniĂšre plus restreinte, ce qui est fait Ă travers le Treason Act 1351 (en).
Cette nouvelle loi distingue deux types de trahison. La petty treason, qui correspond au meurtre d'un maĂźtre par son serviteur, d'un homme par son Ă©pouse ou d'un prĂ©lat par un membre infĂ©rieur du clergĂ©, est punie de mort par pendaison aprĂšs avoir Ă©tĂ© traĂźnĂ© jusqu'Ă la potence, ou par le bĂ»cher pour les femmes. La haute trahison constitue quant Ă elle le pire crime qu'un individu puisse commettre, puisqu'elle menace directement la souverainetĂ© du monarque, au mĂȘme titre qu'une tentative de meurtre sur sa personne. Elle requiert par consĂ©quent le chĂątiment le plus sĂ©vĂšre qui soit[11]. Les hommes doivent ĂȘtre traĂźnĂ©s jusqu'au gibet, pendus et Ă©cartelĂ©s, tandis que les femmes doivent ĂȘtre traĂźnĂ©es et brĂ»lĂ©es vives, le spectacle de leur nuditĂ© Ă©tant jugĂ© inappropriĂ©[12] - [13].
Le Treason Act 1351 définit la haute trahison comme :
- attenter ou vouloir attenter à la vie du roi, de son épouse ou de son fils aßné et héritier ;
- violer l'épouse du roi, sa fille aßnée si elle n'est pas mariée ou l'épouse de son fils aßné et héritier ;
- faire la guerre au roi en son royaume ;
- venir en aide aux ennemis du roi en son royaume ;
- contrefaire le grand sceau du royaume, le petit sceau du monarque ou la monnaie royale ;
- importer en connaissance de cause de la fausse monnaie ;
- tuer le chancelier, le trésorier ou un juge royal dans l'exercice de ses fonctions.
Aucune limite n'est imposée à l'autorité royale dans la définition de ce qui constitue une haute trahison. Les juges ont la possibilité d'étendre cette définition au besoin[14]. Il suffit d'un témoin pour accuser un individu de haute trahison, puis deux à partir du Treason Act 1547 (en). Le suspect est d'abord interrogé en privé par le Conseil privé avant son procÚs public. Il n'a pas le droit à un avocat et ne peut appeler de témoins ; en fait, il est souvent considéré coupable d'emblée.
Cette situation trĂšs dĂ©favorable aux accusĂ©s dure jusqu'Ă la fin du XVIIe siĂšcle. Une sĂ©rie d'accusations de haute trahison Ă l'encontre d'hommes politiques whigs incite le Parlement Ă adopter le Treason Act 1695 (en)[15]. Cette nouvelle loi accorde Ă l'accusĂ© le droit d'ĂȘtre dĂ©fendu par un ou deux avocats, de faire appel Ă des tĂ©moins et de recevoir une copie de l'acte d'accusation. Elle prĂ©cise Ă©galement que l'accusation doit prendre place dans les trois ans qui suivent la date du crime, sauf en cas d'atteinte Ă la vie du monarque[16].
DĂ©roulement
Il subsiste une certaine confusion concernant le déroulement du supplice en raison de la polysémie du mot drawn, participe passé du verbe to draw. Ce terme peut indiquer que le condamné est « traßné » au sol, mais il pourrait également faire référence à son éviscération ultérieure. Le Oxford English Dictionary inclut ainsi dans sa définition du verbe to draw un sens « extraire les viscÚres ou les intestins de, éviscérer », tout en précisant que ce n'est pas forcément le sens voulu dans l'expression hanged, drawn and quartered.
Le jour de l'exĂ©cution, le condamnĂ© est tirĂ© de sa prison pour ĂȘtre conduit Ă l'Ă©chafaud. Au Moyen Ăge, il est parfois traĂźnĂ© Ă mĂȘme le sol par un cheval, mais il est par la suite habituel de le ligoter sur une grille en bois qui est ensuite traĂźnĂ©e par le cheval[17]. Le but est sans doute d'Ă©viter que le condamnĂ© meure avant d'arriver devant son bourreau. Sur le trajet, il peut ĂȘtre soumis Ă l'ire de la foule : William Wallace est fouettĂ© et reçoit des fruits pourris et des dĂ©chets[18].
AprĂšs lecture de l'ordre d'exĂ©cution, le condamnĂ© a l'occasion de s'adresser Ă la foule[19]. Ces discours consistent la plupart du temps en de simples dĂ©clarations de culpabilitĂ©, mais il arrive que le shĂ©rif et le chapelain doivent intervenir : le prĂȘtre catholique William Dean (en), exĂ©cutĂ© en 1588, prononce des paroles si choquantes qu'il est bĂąillonnĂ© en hĂąte et manque d'Ă©touffer[19]. Il arrive que le tĂ©moin ayant dĂ©noncĂ© le coupable assiste Ă la sentence : en 1582, un autre prĂȘtre catholique, Thomas Ford (en), proteste de son innocence jusqu'Ă ce que son dĂ©nonciateur, l'espion royal John Munday, lui rappelle ses aveux[20]. Lorsque plusieurs exĂ©cutions se succĂšdent, les derniers condamnĂ©s sont parfois contraints d'assister au supplice des autres[21].
Torse nu, les bras liĂ©s devant lui, le prisonnier est pendu pendant un bref moment, soit depuis un chariot, soit depuis une Ă©chelle. La strangulation n'est pas censĂ©e entraĂźner la mort, mĂȘme si certaines victimes y succombent. C'est le cas de John Payne (en) en 1582, lorsque plusieurs personnes, ayant pitiĂ© du condamnĂ©, se suspendent Ă ses jambes pour lui offrir une mort rapide. Ă l'inverse, l'impopulaire William Hacket (en), exĂ©cutĂ© en 1591, est trĂšs rapidement retirĂ© du gibet pour passer Ă l'Ă©tape suivante du supplice : l'Ă©viscĂ©ration et l'Ă©masculation[22]. S'il est encore vivant Ă ce stade, le condamnĂ© peut voir ses entrailles jetĂ©es dans les flammes. On lui arrache ensuite le cĆur, puis la tĂȘte est tranchĂ©e et le corps dĂ©coupĂ© en quatre morceaux. En 1660, le rĂ©gicide Thomas Harrison aurait frappĂ© le bourreau aprĂšs avoir Ă©tĂ© pendu pendant plusieurs minutes et Ă©viscĂ©rĂ©, sur quoi il aurait Ă©tĂ© rapidement dĂ©capitĂ©[23].
Le déroulement des exécutions est parfois entravé par le manque d'expérience des bourreaux. L'éviscération de Richard Gwyn, en 1584, se déroule particuliÚrement mal[24]. En 1606, Guy Fawkes, condamné pour son rÎle dans la conspiration des Poudres, parvient à se briser la nuque en sautant de la potence[25] - [26].
Aucune source ne dĂ©crit le processus de dĂ©membrement en dĂ©tail. Une gravure du supplice de Thomas Armstrong (en), en 1684, montre le bourreau qui effectue des coupes verticales le long de la colonne vertĂ©brale et retire les jambes au niveau de la hanche[27]. Ces restes sont habituellement exposĂ©s Ă des fins dissuasives aprĂšs avoir Ă©tĂ© bouillis dans de l'eau avec du sel, pour empĂȘcher la putrĂ©faction, et des graines de cumin, pour dĂ©courager les oiseaux charognards[23] - [28] - [29].
La tĂȘte du condamnĂ© est souvent exposĂ©e sur le pont de Londres, qui constitue pendant plusieurs siĂšcles l'unique moyen d'entrer dans la capitale anglaise pour les voyageurs venant du sud. Plusieurs visiteurs notent la prĂ©sence de tĂȘtes coupĂ©es sur le pont, comme Joseph Juste Scaliger en 1566 ou le duc Barnim X de PomĂ©ranie en 1602[30]. Cette coutume disparaĂźt Ă la fin du XVIIe siĂšcle : le dernier condamnĂ© dont la tĂȘte est exposĂ©e sur le pont de Londres est William Staley, un jeune banquier condamnĂ© pour sa prĂ©tendue participation au complot papiste en 1678[31] - [32].
Liste de condamnés ayant subi ce supplice
Sous les PlantagenĂȘt (jusqu'en 1485)
Nom | Date | Lieu | Remarques |
---|---|---|---|
Dafydd ap Gruffydd | Shrewsbury | Dernier prince gallois indépendant. | |
William Wallace | Londres (Smithfield) | Meneur des guerres d'indĂ©pendance de l'Ăcosse. | |
Neil Bruce | Berwick-upon-Tweed | Meneur des guerres d'indĂ©pendance de l'Ăcosse. | |
Llywelyn Bren | Cardiff | Rebelle gallois. | |
Andrew Harclay | Carlisle | NĂ©gocie la paix avec les Ăcossais sans l'accord du roi Ădouard II. | |
Hugues le Despenser | Hereford | Favori d'Ădouard II. | |
John Ball | St Albans | Meneur de la révolte des Paysans. | |
Llywelyn ap Gruffydd Fychan (en) | Llandovery | Participant du soulÚvement d'Owain GlyndƔr. | |
Roger Bolingbroke | Londres (Tyburn) | Astrologue accusé d'avoir voulu la mort du roi Henri VI. |
Sous les Tudor (1485-1603)
Nom | Date | Lieu | Remarques |
---|---|---|---|
Michael An Gof | Londres (Tyburn) | Meneur du premier soulĂšvement cornique. | |
Thomas Flamank | Londres (Tyburn) | Meneur du premier soulĂšvement cornique. | |
John Houghton | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Richard Whiting (en) | Glastonbury Tor | Dernier abbé de Glastonbury. | |
Thomas Marshall (en) | Colchester | Dernier abbé de Colchester. | |
Thomas Abel (en) | Londres (Smithfield) | PrĂȘtre catholique. | |
Richard Fetherston | Londres (Smithfield) | PrĂȘtre catholique. | |
Edward Powell (en) | Londres (Smithfield) | PrĂȘtre catholique. | |
Francis Dereham | Londres (Tyburn) | Ancien amant de la reine Catherine Howard. | |
Adam Damlip (en) | Calais | PrĂȘcheur protestant. | |
Humphrey Arundell (en) | Londres (Tyburn) | Meneur de la révolte du livre de la priÚre commune. | |
William Thomas (en) | Londres (Tyburn) | Participant présumé à la rébellion de Wyatt. | |
John Story (en) | Londres (Tyburn) | Juriste catholique. | |
Cuthbert Mayne | Launceston | PrĂȘtre catholique. | |
Alexander Briant | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Edmund Campion | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Ralph Sherwin (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
John Payne (en) | Chelmsford | PrĂȘtre catholique, il meurt pendu avant d'ĂȘtre dĂ©membrĂ©. | |
Thomas Ford (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Robert Johnson (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
John Shert (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Thomas Cottam (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
William Filby (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Edward Arden (en) | Londres (Smithfield) | AccusĂ© d'avoir voulu la mort de la reine Ălisabeth Ire. | |
William Carter (en) | Londres (Tyburn) | Imprimeur catholique. | |
Richard Gwyn | Wrexham | Professeur catholique. | |
John Finglow (en) | York | PrĂȘtre catholique. | |
Anthony Babington | Londres | Participant de la conspiration de Babington. | |
John Ballard (en) | Londres | Participant de la conspiration de Babington. | |
John Savage (en) | Londres | Participant de la conspiration de Babington. | |
Chidiock Tichborne (en) | Londres | Participant de la conspiration de Babington. | |
Henry Donn (en) | Londres | Participant de la conspiration de Babington. | |
Thomas Salisbury (en) | Londres | Participant de la conspiration de Babington. | |
Thomas Felton (en) | Brentford | PrĂȘtre catholique. | |
Thomas Belson (en) | Oxford | PrĂȘtre catholique. | |
George Beesley (en) | Londres (Fleet Street) | PrĂȘtre catholique. | |
William Hacket (en) | Londres | Agitateur puritain. | |
Brian O'Rourke | Londres (Tyburn) | Rebelle irlandais. | |
Thomas Pormort (en) | Londres | PrĂȘtre catholique. | |
William Davies (en) | Beaumaris | PrĂȘtre catholique. | |
William Harrington (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Roderigo Lopez | Londres (Tyburn) | MĂ©decin portugais accusĂ© d'avoir voulu empoisonner la reine Ălisabeth Ire. | |
John Boste (en) | Durham | PrĂȘtre catholique. | |
Robert Southwell | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Henry Walpole | York | PrĂȘtre catholique. | |
John et Alexander Ruthven (en) | Ădimbourg | ExĂ©cutions posthumes pour avoir voulu enlever le roi Ă©cossais Jacques VI. | |
Thomas Lee (en) | Londres (Tyburn) | Participant du complot du comte d'Essex. | |
Mark Barkworth (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Gelli Meyrick (en) | Londres (Tyburn) | Participant du complot du comte d'Essex. | |
Dominic Collins | Youghal | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. |
Sous les Stuart (1603-1649)
Nom | Date | Lieu | Remarques |
---|---|---|---|
William Watson (en) | Winchester | PrĂȘtre catholique. | |
Thomas Bates | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
Everard Digby | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
John Grant | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
Robert Wintour | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
Guy Fawkes | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
Robert Keyes | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
Ambrose Rookwood | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
Thomas Wintour | Londres | Participant de la conspiration des Poudres. | |
Edward Oldcorne (en) | Worcester | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Henry Garnet | Londres | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Roger Cadwallador (en) | Leominster | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
John Roberts (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Thomas Maxfield (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Thomas Tunstall (en) | Norwich | PrĂȘtre catholique. | |
Edmund Arrowsmith | Lancastre | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Ambrose Barlow (en) | Lancastre | PrĂȘtre catholique. | |
Hugh Green (en) | Dorchester | PrĂȘtre catholique. | |
Thomas Bullaker (en) | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
George Bouchier (en) et Robert Yeamans (en) | Bristol | Exécutés par les parlementaires pour avoir voulu livrer Bristol aux royalistes. | |
John Duckett | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. | |
Connor Maguire (en) | Londres (Tyburn) | Participant à la rébellion irlandaise de 1641. |
Pendant l'interrĂšgne (1649-1660)
Nom | Date | Lieu | Remarques |
---|---|---|---|
Peter Wright | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Felim O'Neill (en) | Dublin | Participant à la rébellion irlandaise de 1641. | |
John Southworth | Londres (Tyburn) | PrĂȘtre catholique. |
Sous la Restauration (1660-1688)
Nom | Date | Lieu | Remarques |
---|---|---|---|
Thomas Harrison | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
John Carew (en) | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
John Cook (en) | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Hugh Peter | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Gregory Clement (en) | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
John Jones Maesygarnedd (en) | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Thomas Scot (en) | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Adrian Scrope | Londres (Charing Cross) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Daniel Axtell (en) | Londres (Tyburn) | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Thomas Venner (en) | Londres | Participant de la tentative de coup d'Ătat de la CinquiĂšme Monarchie. | |
John Barkstead (en) | Londres | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Miles Corbet (en) | Londres | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
John Okey | Londres | RĂ©gicide de Charles Ier. | |
Edward Coleman | Londres (Tyburn) | Participant du prétendu complot papiste. | |
William Ireland | Londres (Tyburn) | Participant du prétendu complot papiste. | |
Thomas Pickering | Londres (Tyburn) | Participant du prétendu complot papiste. | |
Philip Evans (en) | Cardiff | PrĂȘtre catholique. | |
John Lloyd (en) | Cardiff | PrĂȘtre catholique. | |
David Lewis | Usk | PrĂȘtre catholique jĂ©suite. | |
Edward Fitzharris (en) | Londres (Tyburn) | Participant du prétendu complot papiste. | |
Oliver Plunkett | Londres (Tyburn) | Participant du prétendu complot papiste. | |
Stephen College (en) | Londres (Tyburn) | Participant du prétendu complot papiste. | |
Thomas Walcot (en) | Londres (Tyburn) | Participant du complot de Rye-House. | |
Thomas Armstrong (en) | Londres (Tyburn) | Participant du complot de Rye-House. | |
Richard Nelthorpe (en) | Londres (Tyburn) | Participant du complot de Rye-House. | |
Robert Charnock (en) | Londres (Tyburn) | Participant d'un complot pour assassiner le roi Guillaume III. |
Sous les derniers Stuart et les Hanovre (aprĂšs 1714)
Nom | Date | Lieu | Remarques |
---|---|---|---|
Henry Oxburgh (en) | Londres (Tyburn) | Meneur de la rébellion jacobite de 1715. | |
Christopher Layer (en) | Londres (Tyburn) | Participant du complot d'Atterbury (en). | |
Francis Towneley (en) | Londres (Kennington Common) | Participant de la rébellion jacobite de 1745 (en). | |
Archibald Cameron (en) | Londres (Tyburn) | Participant de la rébellion jacobite de 1745 (en). | |
David Mac Lane | Québec | Suspecté de fomenter une attaque de la garnison de Québec |
En 1806, de nombreux juristes commencĂšrent Ă vouloir commuer l'application de cette peine en simple pendaison, sous l'influence de thĂ©oriciens comme Jeremy Bentham : la cause fut entendue et le parlement vota un nouveau Treason Act en 1814 : le condamnĂ© pour crime de haute trahison serait dĂ©sormais pendu puis son cadavre dĂ©capitĂ©. C'est ce qui se passa pour Jeremiah Brandreth (en), accusĂ© de complot contre l'Ătat, et exĂ©cutĂ© le : Ă Derby, la tĂȘte fut prĂ©sentĂ©e Ă la foule qui poussa des cris d'horreur et s'indigna. Il fut donc dĂ©cidĂ© de n'exĂ©cuter qu'entre les murs d'une prison. Mais, le , quand sont pendus puis dĂ©capitĂ©s les cinq hommes impliquĂ©s dans le complot de la rue Cato (Londres), le public prĂ©sent en dehors de la cour de la prison de Newgate, frustrĂ©, s'en prend au chirurgien chargĂ© de la dĂ©collation, regrettant qu'il n'utilise pas une hache : le scandale est tel que ce fut la derniĂšre fois qu'on dĂ©capita un homme en Angleterre[33].
Cas oĂč le chĂątiment ne fut pas poursuivi jusqu'au bout
- Thomas More fut condamnĂ© Ă ĂȘtre pendu, traĂźnĂ© et Ă©viscĂ©rĂ©, mais le roi Henri VIII commua cette sentence en dĂ©capitation. L'exĂ©cution eut lieu le .
- Thomas Culpeper est jugé pour trahison, en (ainsi que Francis Dereham). Condamné à mort, Culpeper, probablement grùce à son ancienne intimité avec le roi, a sa sentence commuée en simple décapitation. Il est exécuté avec Dereham à Tyburn, le .
- Pendant la guerre civile anglaise (1639 â 1651), le premier parlementaire cĂ©lĂšbre capturĂ© par les royalistes fut John Lilburne. Ceux-ci pensĂšrent l'exĂ©cuter pour trahison, mais le parlement menaça de faire de mĂȘme avec ses prisonniers. Lilburne Ă©chappa donc au supplice et fut Ă©changĂ© contre des prisonniers.
- François Henri de la Motte, espion français pendant la guerre d'indĂ©pendance des Ătats-Unis, fut exĂ©cutĂ© ainsi le : aprĂšs ĂȘtre restĂ© pendu prĂšs dâune heure, il fut dĂ©crochĂ© et son cĆur arrachĂ© et brĂ»lĂ©, mais il ne fut pas mis en piĂšces ni soumis Ă des raffinements de cruautĂ©.
- Ădouard Marcus Despard et ses six complices furent Ă©galement condamnĂ©s pour avoir complotĂ© l'assassinat de George III (1738 â 1820). Ils Ă©chappĂšrent nĂ©anmoins Ă l'Ă©viscĂ©ration et Ă l'Ă©quarrissage Ă la derniĂšre minute et furent « seulement » pendus et dĂ©capitĂ©s.
- En 1817, les trois meneurs de l'insurrection de Pentrich furent reconnus coupables de haute trahison, mais n'eurent à subir que la pendaison et, aprÚs décÚs, la décapitation.
- En 1820, Arthur Thistlewood et quelques autres subirent ce chùtiment, mais l'équarrissage ne figurait pas sur le rapport de leur supplice : ils furent pendus puis, aprÚs décÚs, décapités.
Lors des rĂ©bellions contre la Couronne, on rĂ©servait ce chĂątiment Ă quelques-uns des meneurs rebelles, les autres Ă©tant plutĂŽt simplement pendus ou envoyĂ©s aux colonies pĂ©nitentiaires, voire graciĂ©s. On considĂšre les « Assises sanglantes » du juge Jeffreys qui punit la rĂ©bellion de Monmouth comme un exemple extrĂȘme, mais les insurrections qui eurent lieu en Irlande ou en Ăcosse furent matĂ©es avec tout autant de fermetĂ©.
Pendant la guerre d'indĂ©pendance amĂ©ricaine (1775 â 1783), les coloniaux capturĂ©s Ă©taient traitĂ©s comme des prisonniers de guerre plutĂŽt que comme des traĂźtres et Ă©chappĂšrent Ă ce supplice. Mais, dans des cas isolĂ©s, il est arrivĂ© que des Tories ou des Insurgents locaux appliquent ce type de sentences : ainsi, en 1781, au Maryland, le juge Alexander Contee Hanson condamna Ă cette peine sept loyalistes ayant essayĂ© de dĂ©livrer des prisonniers de guerre britanniques, peine qui sera exĂ©cutĂ©e ; l'annĂ©e suivante, cette peine fut abolie au Maryland[34]. De mĂȘme, au Delaware, plusieurs loyalistes reçurent de telles peines, mais elles semblent avoir Ă©tĂ© commuĂ©es[35].
Ceux qui étaient punis du crime de petite trahison étaient traßnés jusqu'au lieu de l'exécution et pendus jusqu'à ce que mort s'ensuive, mais pas obligatoirement équarris. Par contre, les femmes jugées coupables de petite ou de haute trahison allaient au bûcher afin d'éviter de devoir présenter leur nudité[36].
TĂ©moignage
Samuel Pepys décrit l'exécution en 1660 du major général Thomas Harrison, régicide pour avoir signé l'ordre d'exécution de Charles Ier :
« Chez milord le matin ; jây rencontrai le capitaine Cuttance. Mais, comme milord nâĂ©tait pas levĂ©, je me rendis Ă Charing Cross pour y voir le major gĂ©nĂ©ral Harrison pendu, Ă©cartelĂ© et taillĂ© en quartiers : il semblait aussi joyeux quâon pouvait lâĂȘtre dans sa situation. On coupa la corde sur-le-champ et sa tĂȘte et son cĆur furent montrĂ©s au peuple, ce qui provoqua de grandes clameurs de joie. Ă ce quâon dit, il dĂ©clara quâil Ă©tait sĂ»r dâĂȘtre appelĂ© bientĂŽt Ă la droite du Christ pour juger ceux qui venaient de le juger. Et que sa femme sâattend Ă ce quâil revienne sur terre. Ainsi le hasard voulut que je visse le roi dĂ©capitĂ© Ă Whitehall et le premier sang versĂ© pour venger le sang du roi Ă Charing Cross. »
â Samuel Pepys, Journal. Tome I 1660-1664, Robert Laffont, « Bouquins », 1994, p. 218
Mise en Ćuvre de la peine
Interprétations des circonstances
Le crime de trahison ou d'outrage au roi (ou Ă la reine) est souvent assimilĂ© Ă la tentative de rĂ©gicide. Un ensemble de lois a Ă©tĂ© votĂ© au fur et Ă mesure de l'histoire de l'Angleterre afin d'interprĂ©ter comme trahison ou outrage certaines actions qui pouvaient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme nuisant Ă l'autoritĂ© de la monarchie constitutionnelle.
Ce fut, par exemple, ce qui arriva Ă William Burnet quand il fut condamnĂ© le pour outrage au roi pour avoir « souvent pris Ă cĆur la rĂ©conciliation de divers sujets Protestants de sa MajestĂ© avec l'Ăglise Romaine, et en avait perverti plusieurs pour qu'ils embrassent la Religion Catholique Romaine, et avait soutenu la suprĂ©matie des Papes. » En d'autres termes, il Ă©tait arrivĂ© en Angleterre pour convertir des protestants au catholicisme. Dans la mĂȘme lignĂ©e, John Morgan fut ainsi chĂątiĂ© le pour avoir reçu des ordres de l'Ă©vĂȘchĂ© de Rome et s'ĂȘtre ensuite rendu en Angleterre, « prouvant ainsi solidement qu'il Ă©tait un PrĂȘtre et avait fait la Messe. » Ce mĂȘme jour, deux autres personnes furent dĂ©clarĂ©es coupables d'outrager le roi pour « frappe de monnaie et contrefaçon » et reçurent le chĂątiment. De mĂȘme, en , Thomas et Anne Rogers furent jugĂ©s pour avoir « RognĂ© 40 piĂšces d'argent ». Thomas Rogers fut traĂźnĂ©, pendu et Ă©quarri et Anne fut brĂ»lĂ©e vive.
Application selon le rang social
En Grande-Bretagne, on réservait en général ce supplice pour les roturiers et les chevaliers (avec l'exception de Dafydd ap Gruffydd qui était un prince gallois). Les nobles étaient « seulement » décapités, d'abord par l'épée, puis à la hache. Cette différence de traitement devint clairement établie aprÚs la rébellion des Cornouaillais de 1497. Tandis que Michael An Gof et Thomas Flamank, de basse extraction, durent subir le supplice dans leur entier, leur chef, Lord Audley ne fut « que » décapité à Tower Hill[37].
Cette distinction de classe sociale fut amenĂ©e devant un dĂ©bat de la chambre des communes de 1680 afin de dĂ©cider du mode d'exĂ©cution de Lord Stafford. Lorsque celui-ci apprit qu'il devait ĂȘtre traĂźnĂ©, pendu et Ă©quarri, il dit[38]:
« La mort n'est que la substance du Jugement, la méthode n'est que circonstance. Nul homme ne peut me montrer l'exemple d'un Noble qui a jamais été équarri pour Haute Trahison. Ils n'ont jamais été que décapités. »
La chambre dĂ©crĂ©ta donc que « l'exĂ©cution de Lord Stafford aura lieu en tranchant sa TĂȘte de son Corps. »
En 1946, William Joyce est la derniĂšre personne Ă ĂȘtre condamnĂ©e Ă mort pour haute trahison sur le sol britannique : ayant pactisĂ© avec les nazis, il ne fut que pendu. Cependant, le crime de haute trahison reste sĂ©vĂšrement puni dans ce pays et peut conduire Ă la peine d'emprisonnement Ă vie[39].
Considérations religieuses
Le dĂ©membrement des corps aprĂšs la mort Ă©tait vu par beaucoup de contemporains comme une façon de punir le traĂźtre par delĂ la mort. Jusqu'Ă rĂ©cemment, dans les pays de lâOccident chrĂ©tien, on croyait que le jour du jugement dernier, le corps se devait d'ĂȘtre entier, et de prĂ©fĂ©rence enterrĂ© avec les pieds tournĂ©s vers l'est si l'on voulait pouvoir se lever en faisant face Ă Dieu. Une loi du parlement lors du rĂšgne de Henri VIII disposait que seuls les corps des meurtriers exĂ©cutĂ©s pouvaient ĂȘtre utilisĂ©s pour la dissection. Il y a eu des cas oĂč des meurtriers plaidaient coupable pour un autre crime que le meurtre, bien que toujours passible de pendaison, afin qu'ils puissent ĂȘtre nĂ©anmoins enterrĂ©s entiers et ne pas ĂȘtre dissĂ©quĂ©s. Ainsi, punir le traĂźtre par un Ă©quarrissage rendait son sort encore moins enviable que celui des meurtriers.
L'attitude envers ceci changea trĂšs lentement en Grande-Bretagne et ce changement ne se manifesta pas avant la loi sur l'anatomie de 1832. Mais pour une grande partie de la population, ce ne fut pas avant le XXe siĂšcle que fut acceptĂ©e l'idĂ©e selon laquelle Dieu peut ressusciter les morts quand bien mĂȘme le corps des dĂ©funts serait mutilĂ©. NĂ©anmoins, le respect de l'intĂ©gritĂ© des morts reste encore un sujet particuliĂšrement sensible comme ce fut dĂ©montrĂ© par le scandale des organes d'Alder Hey (en) dans les annĂ©es 1990 oĂč des organes d'enfants avaient Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s sans le consentement des parents[40].
Mentions dans la littérature
- Dans Henry V de Shakespeare, la cabale française pour tuer le roi Henri V avant son départ pour la France est éventée. Deux des conspirateurs (Lord Scroop et le comte de Cambridge) qui sont nobles sont décapités tandis que Thomas Grey est traßné et équarri.
- Dans les sĂ©ries de romans de fantasy de Robin Hobb The Farseer Trilogy et The Tawny Man Trilogy (parus en français sous les titres Cycle de l'Assassin Royal et Les Aventuriers de la Mer), ceux qui sont suspectĂ©s d'avoir le « Vif » (d'ĂȘtre capable de parler aux animaux) sont traĂźnĂ©s et Ă©quarris.
Ăquivalent français
En France, le régicide ou la tentative de régicide sous l'Ancien Régime était souvent puni par l'écartÚlement ou l'équarrissage, mais le procédé différait sensiblement de la version anglaise : le supplicié était d'abord questionné à l'aide de tenailles chauffées au fer rouge, puis la main qui avait frappé était brûlée au soufre tandis que l'on déversait du plomb fondu, de la cire et de l'huile bouillante sur les blessures. L'écartÚlement se faisait ensuite en attachant les membres de la victime à des chevaux qui les arrachaient en tirant dessus. Souvent les membres étaient entaillés afin de faciliter le processus. Enfin, le tronc était brûlé.
Les écartelés célÚbres furent :
- Jacques Clément, l'assassin d'Henri III. Il fut en fait tué dÚs le régicide, mais son cadavre subit néanmoins le supplice ;
- François Ravaillac, l'assassin d'Henri IV ;
- Robert François Damiens, qui tenta d'assassiner Louis XV en 1757.
Toutes ces exécutions avaient lieu sur la place de GrÚve.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Hanged, drawn and quartered » (voir la liste des auteurs).
- C'est-à -dire démembré, puis décapité.
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Bibliographie
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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