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Grotte de La Pileta

La Grotte de la Pileta (Cueva de la Pileta en espagnol, grotte de la Piscine en français) est une grotte dĂ©couverte en 1905, proche du village de BenaojĂĄn (province de MĂĄlaga), en Espagne. Elle est ornĂ©e de nombreuses peintures pariĂ©tales, datĂ©es de 20 000 ans pour les plus anciennes.

Grotte de la Pileta
La fresque du poisson
Localisation
Coordonnées
36° 41â€Č 28″ N, 5° 16â€Č 12″ O
Pays
Communauté autonome
Province
Localité voisine
Caractéristiques
Type de roche
Signe particulier
Occupation humaine
d'environ 20 000 Ă  4 000 ans AP
DĂ©couverte
1905
Patrimonialité
Bien d'intĂ©rĂȘt culturel (patrimoine historique de l'Espagne)
Site web
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Historique

DĂ©couverte

La grotte fut dĂ©couverte en 1905 par un fermier espagnol appelĂ© JosĂ© BullĂłn Lobato. En constatant la prĂ©sence de chauves-souris proches de ses terres, il partit Ă  la recherche de guano pour fertiliser ses cultures. C'est ainsi qu'il trouva Ă  flanc de colline une entrĂ©e de la grotte et qu'il y dĂ©couvrit les premiĂšres peintures pariĂ©tales. Il mena plusieurs excursions dans la grotte et lui donna son nom initial de Cueva de los Letreros (grotte des Panneaux en français). À partir de 1912, la grotte emprunta finalement le nom de la colline oĂč son entrĂ©e se situe (el Cerro de la Pileta)[1].

Étude de la grotte et fouilles archĂ©ologiques

La nouvelle de la découverte de la grotte se répand progressivement dans les villages alentour. Le colonel britannique Willoughby Verner, qui réside alors dans la ville d'Algésiras, entend parler de la découverte en 1907 à l'occasion d'une visite dans le village de Jimera de Líbar.

Verner visite la grotte en 1909, 1910 et 1911. Il raconte ses visites en publiant en 1911 « Letters from Wilder Spain. A mysterious Cave »[2] dans la revue britannique The Saturday Review. Ce travail arrive rapidement entre les mains de l'abbĂ© Henri Breuil, prĂȘtre catholique français et prĂ©historien, membre de la chaire d'ethnographie historique de l'Institut de palĂ©ontologie humaine de Paris.

En 1912, Henri Breuil visite Ă  son tour la grotte en compagnie de Verner et de trois autres experts en prĂ©histoire et palĂ©ontologie : l'Allemand Hugo Obermaier, le Français Paul Wernert et l'Espagnol Juan CabrĂ©. Breuil et ses collĂšgues identifient prĂšs de cinquante dessins et symboles. À la suite de cette visite, ils publient en 1915 une monographie intitulĂ©e La Pileta a Benaojan[3] qui confirme l'intĂ©rĂȘt archĂ©ologique de la grotte.

Toutes les expéditions menées dans la grotte se font en compagnie de Tomås Bullón, le fils du découvreur de la grotte, qui connait trÚs bien la topographie des lieux. Il découvre d'ailleurs en mars 1924 l'entrée préhistorique de la grotte, celle encore utilisée aujourd'hui pour les visites.

Entrée de la grotte utilisée à la préhistoire et encore actuellement

En 1924, la grotte est dĂ©clarĂ©e monument architectural et artistique avec la dĂ©nomination de bien d'intĂ©rĂȘt culturel[4]. Une porte est installĂ©e en 1926 sur cette entrĂ©e pour protĂ©ger le site.

En 1933, une galerie latĂ©rale est dĂ©couverte dans laquelle sont trouvĂ©s quatre squelettes humains[5]. La galerie est la plus profonde de la grotte : on y accĂšde par un passage Ă©troit qui donne sur un abime de 12 mĂštres de profondeur. Les squelettes sont dans un Ă©tat de conservation relativement mauvais en raison de l'Ă©coulement d'eau dans cette galerie. Il a pu cependant ĂȘtre dĂ©terminĂ© que les restes Ă©taient ceux d'individus jeunes, dont au moins deux Ă©taient des femmes. Deux empreintes de mains faites avec de l'argile de la grotte ont Ă©tĂ© trouvĂ©es dans cette galerie. L'accĂšs difficile de la galerie et l'obscuritĂ© totale laissent Ă  penser que les quatre individus ont pu chuter et rester coincĂ©s dans la galerie. Certains avancent aussi l'hypothĂšse de sacrifices humains par lesquels les victimes Ă©taient jetĂ©es vivantes dans le prĂ©cipice.

Une collecte d'argent à Ronda de 165 pesetas permet l'aménagement en 1934 d'une partie de la grotte pour faciliter les visites.

En 1942 a lieu une campagne de fouilles archĂ©ologiques proche de l'entrĂ©e de la grotte (au niveau de l'Abrigos de las Vacas) avec une excavation de 8 mĂštres de profondeur sur 30 m2 [6]. Les fouilles ont permis de mettre au jour des ossements d'animaux et de nombreux outils en pierre, en cĂ©ramique et en mĂ©tal de diffĂ©rentes Ă©poques, allant de l'Âge du Bronze au PalĂ©olithique. Les outils de pierre taillĂ©e datĂ©s du PalĂ©olithique sont Ă  ce jour les objets les plus anciens trouvĂ©s dans la grotte[7].

Une équipe réexamine la grotte en 1978, y compris les galeries nouvellement découvertes. Ils identifient 134 peintures au total, bien que certaines découvertes par Henri Breuil ne soient plus identifiables. Il convient de noter qu'il peut y avoir d'autres peintures paléolithiques, mais de nombreuses surfaces sont maintenant recouvertes de coulées stalagmitiques[8].

Occupation préhistorique

Les datations rĂ©alisĂ©es sur les peintures font remonter la plus ancienne Ă  environ 20 000 ans AP et la plus rĂ©cente Ă  environ [9]

Les artĂ©facts archĂ©ologiques (pierres taillĂ©es, cĂ©ramiques, ossements, pointes de flĂšche, etc.) trouvĂ©s durant les fouilles indiquent que la grotte a Ă©tĂ© frĂ©quentĂ©e de la fin du PalĂ©olithique supĂ©rieur jusqu'Ă  l'Âge du bronze[7]. Des charbons de bois trouvĂ©s au sol ont Ă©tĂ© datĂ©s entre 2400 et environ et semblent correspondre Ă  la derniĂšre phase d'occupation de la grotte[9] - [10].

L'usage Ă  caractĂšre domestique (poteries culinaires par exemple) d'une partie des objets retrouvĂ©s et les traces de foyers Ă  proximitĂ© de l'entrĂ©e, laisse Ă  penser que ce secteur de la grotte a pu ĂȘtre habitĂ© ou servir d'abri Ă  diffĂ©rentes Ă©poques.

Les objets retrouvĂ©s lors des fouilles sont conservĂ©s par plusieurs institutions : MusĂ©e de Malaga, MusĂ©e archĂ©ologique national de Madrid, British Museum ou Ă  l'intĂ©rieur mĂȘme de la grotte.

Peintures pariétales

Plan de la grotte de la Pileta avec la localisation des représentations picturales préhistoriques les plus représentatives. Le tracé en rouge indique l'itinéraire des visites guidées de la grotte.

Motifs identifiés

De nombreux motifs picturaux ont été identifiés dans la grotte, avec des dessins représentant diverses espÚces animales (chevaux, cerfs, bouquetins ou chevreuils, aurochs, phoques, poissons, tortue)[11], des empreintes de main, des dessins géométriques (lignes, hachures, pointillés, vermiculations), des motifs astraux[12] ainsi que des dessins symboliques plus difficilement interprétables.

Certains dessins font l'objet d'hypothÚses avançant l'idée qu'ils seraient des représentations symboliques de constellations, voire qu'ils constitueraient des calendriers basés sur les cycles astraux (comme par exemple le dessin intitulé Le hibou de la Pileta, parfois identifié aussi comme une tortue) ou basés sur la durée d'une grossesse humaine (de nombreux symboles font figurer 8 ou 9 hachures qui pourraient représenter le nombre de cycles lunaires d'une période de grossesse).

Datations

Les datations réalisées sur plusieurs peintures révÚlent au moins trois périodes distinctes durant laquelle la grotte a été décorée[9] :

  1. Environ 20 000 ans AP : date obtenue sur l'auroch dessiné au charbon de bois dans le réduit dit du Sanctuaire de Breuil.
  2. Environ 8 800 ans AP : date obtenue sur des vermiculations dessinées dans la Salle du Lac (Salón de El Lago).
  3. Environ : date obtenue sur un poisson de la Salle du Poisson (Sala de El Pez).

Pigments et techniques utilisés

Trois types de pigments ont été utilisés pour les peintures, réalisées avec des enduits différents :

  • Pigments rougeĂątres pour les peintures rĂ©alisĂ©es Ă  base d'argile rouge.
  • Pigments jaunes pour les peintures rĂ©alisĂ©es Ă  base d'ocre.
  • Pigments noirs pour les peintures rĂ©alisĂ©es Ă  base de charbon de bois.

Un coquillage appartenant Ă  l'espĂšce Ostrea edulis et datĂ© de l'Ă©poque gravettienne a Ă©tĂ© trouvĂ© dans la grotte. Il prĂ©sente des traces d'utilisation humaine et a pu servir de lampe Ă  huile et/ou comme d'un rĂ©ceptacle Ă  pigment, permettant Ă©ventuellement de confectionner les peintures. Des traces de pigments jaune, rouge et de charbon noir ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s Ă  sa surface suggĂ©rant que les trois types de pigments ont pu ĂȘtre utilisĂ©s Ă  la mĂȘme Ă©poque[13].

Toutes les peintures découvertes ont été peintes sur les parties de parois dépourvues de dépÎt calcaire. Autour de certaines peintures, on peut d'ailleurs observer que le dépÎt calcaire a été cassé et retiré, laissant une surface plus lisse et dégagée pour le travail du peintre.

Sculpture

Durant les fouilles de 1942, une pierre sculptée et décorée a été trouvée dans une strate correspondant au Néolithique final. La pierre, d'une hauteur de 6,5 cm pour une largeur de 4 cm, évoque une forme humaine et a ainsi été dénommée la Vénus de Benaojån[14] - [15]. S'il s'agit bien de la représentation d'une femme, il pourrait alors s'agir d'une des trÚs rares Vénus préhistoriques découvertes dans la péninsule Ibérique.

Orgues musicaux

La grotte abrite des orgues naturels présents dans différents endroits de la grotte (Sala del Pez, Salon del Lago, Los Organos). Les stalactites qui les composent sont creuses et permettent de faire résonner des sons de différentes fréquences dans la grotte lorsqu'elles sont percutées.

Il reste difficile de savoir si ces structures particuliĂšres ont pu ĂȘtre utilisĂ©es par les hommes prĂ©historiques Ă  des fins musicales.

Depuis les années 1960, des artistes (Ringo Starr, un trio avec Rudi Wienand, Max Brumberg et Guido Falco) ont utilisé ces orgues naturels pour leurs créations musicales.

Contexte géologique

Intérieur de la grotte de la Pileta

La grotte est située dans la Serranía de Ronda, dans le secteur le plus à l'Ouest de la CordillÚre Bétique. Elle est trÚs proche de la dépression de Ronda, un bassin sédimentaire formant un plateau et faisant partie du Surco Intrabético.

Le bassin sĂ©dimentaire est une formation dĂ©tritique calcaire dĂ©posĂ©e au MiocĂšne supĂ©rieur. Elle est constituĂ©e de couches horizontales d'argiles ou de limons calcaires et de calcarĂ©nites[16]. La Grotte de la Pileta se situe dans un territoire karstique riche en grottes et cavitĂ©s souterraines. À seulement quelques kilomĂštres se trouve notamment la Cueva del Gato, une des grottes les plus grandes d'Espagne.

Faune

La grotte est l'habitat de nombreuses espĂšces cavernicoles.

Chauve-souris

Sept espĂšces de chauve-souris nichent dans la grotte :

Invertébrés

La grotte abrite aussi un grand nombre d'invertébrés troglobies, dont la subsistance dépend des biofilms microbiens se développant sur les surfaces de la grotte : scolopendres, diplopodes, insectes, crustacés et pseudoscorpions. Plus de 30 espÚces d'invertébrés ont été découvertes dans la grotte.

Parmi ces espÚces d'invertébrés, deux sont endémiques de la grotte. Les noms de ces deux espÚces rendent hommage à José Bullón et sa famille :

  • Baeticoniscus bullonorum est une espĂšce de crustacĂ© de la famille des Trichoniscidae[18].

AccĂšs et visites

La grotte est aujourd'hui exploitĂ©e par les descendants de JosĂ© BullĂłn qui limitent les groupes Ă  25 personnes maximum. Depuis 2017, les rĂ©servations doivent ĂȘtre faites Ă  l'avance.

Afin de préserver au mieux l'environnement naturel de la grotte et notamment pour éviter le développement de biofilms chlorophylliens sur les parois, la grotte n'est pas éclairée et les visites se font avec des lampes torches et des lanternes.

Références

  1. (es) Henri Breuil, AntologĂ­a de textos, Universidad Nacional de EducaciĂłn a Distancia, (ISBN 84-922028-7-4 et 978-84-922028-7-4, OCLC 918469692, lire en ligne)
  2. (en) Willoughby Verner, Letters from Wilder Spain. A mysterious Cave, Londres, John Bale, Sons & Danielsson, , 468 p.
  3. Breuil, Henri, 1877-1961., La Pileta a Benaojan, Malaga (Espagne), (OCLC 717219107, lire en ligne)
  4. (es) « Decreto 527/1996, de 17 de diciembre, por el que queda delimitado el åmbito afectado por la declaración de bien de interés cultural, con la categoría de zona arqueológica, del yacimiento denominado «Cueva de la Pileta», en el término municipal de Benaojån (Målaga). », sur https://www.boe.es/, (consulté le )
  5. (es) José Pérez de Barradas, Esqueletos de la Cueva de la Pileta, Madrid, Actas y Memorias de las Sociedades Españolas de Antropología, Etnografía y Prehistoria, tomo XV,
  6. Giménez Reyna, Simeón., La cueva de La Pileta (monumento nacional), Caja de Ahorros Provincial de Målaga, (OCLC 636661145, lire en ligne)
  7. Universidad de Sevilla. Departamento de Prehistoria y Arqueología Cortés Sånchez, Miguel Simón Vallejo, María Dolores Martínez Sånchez, Rafael M. García Borja, Pablo Bretones García, María Dolores Ruíz Borrega, María del Pilar De la Rubia de Gracia, Juan J. Parrilla Giråldez, Rubén, El Neolítico en la Cueva de la Pileta (Benaojån, Målaga), Servicio de Investigación Prehistórica de la Diputación de Valencia, (OCLC 1148755671, lire en ligne)
  8. Lawson, Andrew J., Painted caves : palaeolithic rock art in western Europe, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-969822-6 et 0-19-969822-8, OCLC 816549542, lire en ligne)
  9. Sanchidrian Torti, Jose Luis., Dates directes pour l'art rupestre d'Andalousie (Espagne)., (OCLC 819920509, lire en ligne)
  10. H Valladas, « Dating French and Spanish Prehistoric Decorated Caves in Their Archaeological Contexts », Radiocarbon, vol. 55, nos 3–4,‎ (DOI 10.2458/azu_js_rc.55.16346, lire en ligne, consultĂ© le )
  11. MarĂ­a de AndrĂ©s-Herrero, Daniel Becker et Gerd-Ch Weniger, « Reconstruction of LGM faunal patterns using Species Distribution Modelling. The archaeological record of the Solutrean in Iberia », Quaternary International, vol. 485,‎ , p. 199–208 (ISSN 1040-6182, DOI 10.1016/j.quaint.2017.10.042, lire en ligne, consultĂ© le )
  12. (es) JosĂ© Antonio LĂłpez Mira, Arte rupestre PostpaleolĂ­tico en el Arco editerrĂĄneo de la PenĂ­nsula IbĂ©rica. Balance de 10 años de descubrimientos y estudios, Valencia, MARTÍN IMPRESORES, S. L, , 373 p. (ISBN 978-84-482-5304-2, lire en ligne)
  13. Miguel CortĂ©s SĂĄnchez, MarĂ­a Dolores SimĂłn Vallejo, Arturo Morales-Muñiz et MÂȘ Carmen Lozano Francisco, « La caverna iluminada: una singular lĂĄmpara gravetiense arroja luz sobre el arte parietal de la cueva de La Pileta (BenaojĂĄn, MĂĄlaga) », Trabajos de Prehistoria, vol. 73, no 1,‎ , p. 115–127 (ISSN 1988-3218 et 0082-5638, DOI 10.3989/tp.2016.12166, lire en ligne, consultĂ© le )
  14. Giménez Reyna, Simeon., La cueva de la Pileta, publicaciones de la Caja de Ahorros Provincial de Målaga, (OCLC 25471016, lire en ligne)
  15. Navarrete Enciso, MarĂ­a Soledad., La Cultura de las cuevas con cerĂĄmica decorada en AndalucĂ­a Oriental., Universidad de Granada. Departamento de Prehistoria, (ISBN 84-338-0001-9 et 978-84-338-0001-5, OCLC 802456522, lire en ligne)
  16. (es) Natalia GONZÁLEZ HIDALGO, « Procesos de neolitizaciĂłn. El caso de la media montaña SubbĂ©tica occidental: La DepresiĂłn de Ronda », @rqueologĂ­a y Territorio nÂș 6,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  17. (es) Emilio Carabajal MĂĄrquez, « APORTACIONES AL CATÁLOGO DE LOS PSEUDOESCORPIONES DE ANDALUCÍA (II)(ARACHNIDA,PSEUDOSCORPIONES,CHTHONIIDAE).DESCRIPCIÓN DE TRES NUEVAS ESPECIES DE CHTHONIUS C.L.KOCH,1843DE CÁDIZ,MÁLAGA Y ALMERÍA (ESPAÑA) », Revista IbĂ©rica de AracnologĂ­a, nÂș 21,‎ , p. 89-95 (ISSN 1576-9518, lire en ligne)
  18. (en) Lluc Garcia, AdriĂ  Miralles-NĂșñez et Toni PĂ©rez-FernĂĄndez, « A new genus and species of cave-dwelling terrestrial isopod (Crustacea: Oniscidea: Trichoniscidae) from Southern Spain », Zootaxa, vol. 4822, no 2,‎ , p. 257–268 (ISSN 1175-5334, DOI 10.11646/zootaxa.4822.2.7, lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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