Grande-Anse (Nouveau-Brunswick)
Grande-Anse (prononcĂ© /gÊÉÌ.tÉÌs/) est un village cĂŽtier canadien situĂ© dans la rĂ©gion de la PĂ©ninsule acadienne et le ComtĂ© de Gloucester, au Nord-Est du Nouveau-Brunswick. Grande-Anse fut fondĂ©e en 1808 par l'Acadien Simon Landry sur un site connu des Micmacs et fut constituĂ©e en municipalitĂ© en 1968.
Grande-Anse | |||
Le célÚbre phare de Grande-Anse. | |||
Administration | |||
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Pays | Canada | ||
Province | Nouveau-Brunswick | ||
RĂ©gion | Caps, PĂ©ninsule acadienne | ||
Subdivision régionale | Gloucester | ||
Statut municipal | Village | ||
Mairesse Mandat |
ThérÚse Haché 2021-2025 |
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Fondateur Date de fondation |
Simon Landry 1808 |
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Constitution | 1968 | ||
DĂ©mographie | |||
Population | 899 hab. (2016 ) | ||
Densité | 37 hab./km2 | ||
GĂ©ographie | |||
CoordonnĂ©es | 47° 48âČ 48âł nord, 65° 10âČ 56âł ouest | ||
Superficie | 2 442 ha = 24,42 km2 | ||
Divers | |||
Site(s) touristique(s) | Musée des cultures fondatrices, plage | ||
Langue(s) | Français (officielle) | ||
Fuseau horaire | -4 | ||
Indicatif | +1-506-732 | ||
Code géographique | 1315038 | ||
Localisation | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
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Liens | |||
Site web | http://www.grande-anse.net/ | ||
L'Ă©conomie est basĂ©e sur la pĂȘche. Grande-Anse est connue pour son phare, symbole du tourisme en Acadie, ainsi que pour ses hautes falaises, sa plage et son ancien musĂ©e des papes, le seul musĂ©e consacrĂ© aux papes en AmĂ©rique du Nord qui a cessĂ© ses activitĂ©s le , aprĂšs 30 ans dâexistence. Ce changement de vocation a donnĂ© lieu au MusĂ©e des cultures fondatrices.
Toponyme
Grande-Anse est nommé ainsi d'aprÚs sa position sur la Grande-Anse, de la baie des Chaleurs. Ce nom est une traduction du nom micmac Walayik[1].
Le nom du village se prononce Grantanse (/gÊÉÌ.tÉÌs/), malgrĂ© son orthographe trompeuse.
GĂ©ographie
Situation
Grande-Anse est situé à 50 kilomÚtres de route à l'est de Bathurst.
Grande-Anse est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[2]. Le village est d'ailleurs surnommé « La Porte de l'Acadie » car il est géographiquement la porte d'entrée de la Péninsule acadienne. La majorité des habitations sont situées au nord du territoire, le long de la rue Acadie, prÚs de la Baie des Chaleurs et dans le hameau de St-Paul, plus au sud.
Le terrain est relativement plat et le littoral est formĂ© de hautes falaises irrĂ©guliĂšres. Le territoire est presque entiĂšrement couvert de forĂȘt. Ă l'exception de petits ruisseaux, les seuls cours d'eau importants sont la riviĂšre du Nord et son affluent, le ruisseau des Prairies.
Grande-Anse est limitrophe du village de Saint-LĂ©olin au sud ainsi que de la paroisse de New Bandon Ă l'ouest et Maisonnette Ă l'est.
GĂ©ologie
Le sous-sol rocheux de Grande-Anse est composĂ© principalement de roches sĂ©dimentaires de la formation de Clifton (datant du CarbonifĂšre supĂ©rieur) du groupe de Pictou (datant du Pennsylvanien entre 300 et 311 millions d'annĂ©es)[3]. Le grĂšs gris est trĂšs prĂ©sent ainsi que du conglomĂ©trat et de lâargile schisteuse. La formation de Clifton se retrouve de la vallĂ©e de la riviĂšre NĂ©pisiguit Ă Miscou. Sur la plage, sous forme de galets, on retrouve de lâagate, du jaspe, de la calcĂ©doine de diffĂ©rentes couleurs et du marbre.
Climat
Le climat est sec au profit des Appalaches et des terres humides plus au sud, et frais dû à la présence du golfe du Saint-Laurent[4]. Le climat est semblable dans toute la Péninsule sauf que le vent est deux fois plus fort sur le littoral et endommage les arbres[5]. Il existe une station météorologique à Bas-Caraquet et une autre à Miscou.
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | -12,6 | -12,7 | -7,2 | -1,3 | 4,6 | 10,7 | 15,0 | 14,3 | 10,6 | 4,7 | -0,6 | -6,5 | 1,6 |
Températures maximales (°C) | -5,2 | -3,9 | 0,6 | 5,8 | 13,0 | 19,4 | 22,0 | 21,5 | 17,5 | 10,7 | 4,7 | -0,6 | 8,8 |
Températures moyennes (°C) | -8,9 | -8,6 | -3,3 | 2,5 | 9,3 | 15,8 | 19,4 | 18,8 | 14,7 | 8,3 | 2,3 | -3,6 | 5,6 |
Pluviométrie[7] (mm) | 31,4 | 49,3 | 64,6 | 63,2 | 85,5 | 61,3 | 71,8 | 66,8 | 73,2 | 95,6 | 93,9 | 74,6 | 900,5 |
Faune et flore
Des rĂ©cifs artificiels destinĂ©s aux homards sont installĂ©s au large de Grande-Anse en 2004. Selon les biologistes de PĂȘches et OcĂ©ans Canada, ce projet est une rĂ©ussite[8].
Transport
Grande-Anse est desservi par la route 11.
ViaRail Canada possĂšde une station Ă Bathurst.
L'instauration d'un traversier entre Grande-Anse et Paspébiac est projetée depuis les années 1980. Un tel projet coûterait 13 millions $ (2009) et permettrait de transporter 100 000 personnes par été[9].
Logement
Le village comptait 354 logements privés en 2006, dont 345 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 79,7 % sont individuels, 2,9 % sont jumelés, 2,9 % sont en rangée, 5,8 % sont des appartements ou duplex et 5,8 % sont des immeubles de moins de cinq étages. De plus, 2,9 % des logements entrent dans la catégorie autres, tels que des maisons mobiles. 69,6 % des logements occupés le sont par le propriétaire et 30,4 % sont loués. 85,5 % ont été construits avant 1986 et 15,9 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,0 piÚces et ont une valeur moyenne de 66 194 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[10].
Histoire
Préhistoire
Grande-Anse est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Gespegeoag, qui comprend le littoral de la baie des Chaleurs[11]. Ce territoire était revendiqué d'abord par les Iroquois et ensuite seulement par les Mohawks[11].
Colonisation européenne
Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la rĂ©gion est visitĂ©e par des pĂȘcheurs Normands et Bretons dĂšs la fin du XIIIe siĂšcle[12]. Les Bretons sont en fait bien Ă©tablis avant 1536[13]. Les Basques chassent la baleine en Europe Ă partir du XIIe siĂšcle ou plus tĂŽt mais, Ă la suite de l'effondrement de la population de ces cĂ©tacĂ©s, commencent Ă les chasser au sud du Labrador au XVIe siĂšcle, en plus de pĂȘcher la morue[13]. Ces pĂȘcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[13]. Ils sont dĂ©jĂ bien installĂ©s vers 1540. Contrairement Ă une idĂ©e rĂ©pandue, ils n'ont pas chassĂ©s la baleine de plus en plus loin jusqu'Ă atteindre l'AmĂ©rique mais s'y sont rendus directement[13].
Les Micmacs sont habitués à faire des échanges avec les Européens car, lorsque Jacques Cartier explore la baie des Chaleurs pour la premiÚre fois, il croise le une flotte de Micmacs provenant probablement de Grande-Anse[14]. Cartier est effrayé et fait tirer des coups de semonce mais finit par faire du troc le lendemain avec eux[14].
Vers 1632, les pĂȘcheurs de morue basques se dĂ©placent dans des endroits plus reculĂ©s, dont Caraquet, PaspĂ©biac et Shippagan, notamment pour Ă©viter les attaques des Inuits et des pirates anglais ou danois, mais aussi Ă cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pĂȘche au Svalbard[13]. La pĂȘche basque Ă Caraquet dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siĂšcle[13].
Fondation
En 1808, Simon Landry, petit-fils d'Alexis Landry, vient s'établir à Grand-Anse avec des membres de sa famille. Ils s'établissent probablement sur le site actuel de l'église Saint-Simon et Saint-Judes. En 1818, les terrains sont accordés officiellement à trois familles, soit celles de Rémi landry, de Jean-Baptiste Thériault et Jean-Baptiste Poulin. Un peu plus tard, c'est le tour des familles de Bruno Poirier et Isaac Haché. En 1819, les Thériault déménagent et fondent le village d'Anse-Bleue, situé à l'est de Grande-Anse[a 1].
XXe siĂšcle
La caisse populaire est fondĂ©e en 1938[15]. Les Ă©coles des environs sont consolidĂ©es dans un mĂȘme district scolaire en 1956[16]. L'Ă©cole LĂ©andre-LeGresley est construite en 1957 et reçoit son nom actuel en 1976[16]. L'exploitation industrielle de la tourbe dĂ©bute en 1961[a 2]. Les Filles de JĂ©sus s'implantent en 1962[17] mais quittent la rĂ©gion dans les annĂ©es 2000.
Grande-Anse est constituĂ© en municipalitĂ© le [18] avec comme premier maire monsieur Edmond Landry et comme conseillers MM. Antime LeGresley et Ernest HachĂ©. La caserne de pompier et l'entrepĂŽt municipal ouvrent leur portes la mĂȘme annĂ©e[19]. L'Ă©difice de la caisse populaire est inaugurĂ© le [15]. L'Ă©glise est rĂ©novĂ©e la mĂȘme annĂ©e[20].
Selon le journaliste Réal Fradette, les années 1970 et 1980 sont l'ùge d'or de Grande-Anse, alors que de nombreux habitants travaillent dans les grands chantiers à Belledune et Dalhousie et que les commerces et usines du village fournissent aussi leur lot d'emplois[21]. Le centre sportif Edmond E. Landry est construit en 1981[19]. Une usine de béton préfabriqué est fondée en 1985[22]. Le garage municipal est inauguré en 1993[19]. L'école Léandre-Legresley est reconstruite au début des années 1990[a 2]. L'édifice municipal est construit en 1996[19]. La fin des grands chantiers, la fermeture de l'usine de boissons gazeuses et de transformations du poisson et, selon l'ancien maire Edmond Landry, la réforme de l'assurance-emploi en 1997 contribuent tous à miner l'économie du village ; de nombreux jeunes quittent pour trouver de l'emploi ailleurs, notamment dans l'Ouest canadien[21].
La pollution de la mer en provenance des usines de transformation est dénoncée en 1998[23]. Un vol de cinq tonnes métriques de fruits de mer, d'une valeur estimée à 100 000 $, est commis le [24].
XXIe siĂšcle
Au cours de l'annĂ©e 2007, trois des cinq conseillers municipaux dĂ©missionnent ou ne peuvent plus siĂ©ger, paralysant l'administration municipale faute de quorum[25]. La mĂȘme annĂ©e, des projets de construction d'Ă©oliennes sont annoncĂ©s mais un groupe de citoyens, comptant notamment l'ancienne mairesse, Denise De GrĂące, s'oppose Ă la construction trop proche des maisons et au manque de transparence dans le dossier[26].
La fermeture de l'usine de transformation du crabe Canadian Ocean Products le fait perdre 175 emplois; la faible couverture mĂ©diatique de l'Ă©vĂ©nement force la SociĂ©tĂ© nationale de l'Acadie Ă critiquer la SociĂ©tĂ© Radio-Canada, qui se ravise en prĂ©sentant plus de nouvelles de l'Acadie[27] - [28]. La fermeture d'une autre usine produisant du hareng marinĂ© appartenant au mĂȘme propriĂ©taire, la L. & R. Foods, fait perdre 20 emplois[27]; un projet de cuisine industrielle est toutefois proposĂ© l'annĂ©e suivante dans le bĂątiment abandonnĂ©[29]. La Cour fĂ©dĂ©rale force ensuite le propriĂ©taire Ă garder ses deux bateaux Ă quai[30]. La fermeture d'une usine de transformation du homard et du hareng dans le village voisin d'Anse-Bleue, en 2008, approfondi la crise Ă©conomique[31]. L'Ă©picerie de Grande-Anse ferme d'ailleurs ses portes plus tard dans l'annĂ©e[32]. Toujours en 2008, un mur de pierre doit ĂȘtre construit au pied des falaises afin de protĂ©ger la route 11 de l'Ă©rosion[33].
- L'usine Canadian Ocean Products (fermée).
- L'usine L. & R. Foods (fermée).
- L'usine de PĂȘcheries Lebreton, ouverte en 2015.
Grande-Anse est l'une des localitĂ©s organisatrices du IVe CongrĂšs mondial acadien, en 2009. L'ancienne usine de boissons gazeuses est dĂ©molie la mĂȘme annĂ©e[34]. La patinoire du Centre Edmond E. Landry ferme ses portes la mĂȘme annĂ©e Ă cause d'un bris du systĂšme de refroidissement[35]; elle ne rouvre qu'Ă la fin 2010[19].
L'église Saint-Simon et Saint-Jude de Grande-Anse (DiocÚse de Bathurst) attire l'attention au printemps 2012 à cause du piÚtre état du bùtiment et de la mauvaise condition financiÚre de la paroisse. En 2015, l'ancienne usine Fruits de mer Landry est rénovée pour la transformation du homard et recrute 90 employés[36].
Depuis le déclin de l'économie, le village dépend en partie des communautés environnantes comme celle de Caraquet[21].
DĂ©mographie
La population est presque entiÚrement francophone, à l'exception de quelques familles anglophones. Selon le recensement de Statistique Canada de 2001, Grande-Anse comptait 853 habitants en 2001, comparativement à 965, cinq ans plus tÎt. Le village a une superficie de 24,42 km2 et une densité de 34,9 habitants au km2.
Administration
Conseil municipal
Le conseil municipal est formé d'un maire et de quatre conseillers généraux[18]. Le conseil municipal actuel est élu lors de l'élection quadriennale du [18]. Chantal Pinet est finalement élue à l'élection partielle du [41].
Conseil municipal actuel
Mandat | Fonctions | Nom(s) |
---|---|---|
2012 - 2016 | Maire | Yves LĂ©tourneau |
Conseillers | Anne Landry, Louise Le Gresley, Chantal Pinet et Philippe Poirier. |
Anciens conseils municipaux
Mandat | Fonctions | Nom(s) |
---|---|---|
2004 - 2008 | Maire | Roméo Thériault |
Conseillers | Marc-André Laforest, Rose-Mai Thériault, Louise Blanchard Haché, Mireille Thériault. | |
2001 - 2004 | Maire | Roméo Thériault |
Conseillers | Orphir J. Boucher, Sylvette Doiron, Adrien Hébert, ElphÚge Paulin, Rose-Mai Thériault. | |
1998 - 2001 | Maire | Denise DeGrĂące |
Conseillers | Orphir Boucher, Sylvio Doiron, Adrien Hebert, Gaëtan J. Thériault, Roméo Thériault. | |
1995 - 1998 | Maire | Gilles Thériault |
Conseillers | Rodolphe E. Cormier, Sylvio Doiron, Rodrigue LeGresley, Roger St-Pierre, Guy Thériault. | |
1992 - 1995 | Maire | Gilles Thériault |
Conseillers | Rodolphe E. Cormier, Rodrigue LeGresley, GisÚle Robichaud, Roger St-Pierre, Roméo Thériault. | |
1989 - 1992 | Maire | Raymond Landry |
Conseillers | Raymond Basque, Rodolphe E. Cormier, Eric L. Landry, Paul-Emile Landry, Gilles Thériault. | |
1968 - 1988? | Maire | Edmond E. Landry |
Conseillers | Antime LeGresley, Ernest Haché. |
Commission de services régionaux
Grande-Anse fait partie de la Région 4[44], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [45]. Grande-Anse est représenté au conseil par son maire[46]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matiÚre de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[47].
Représentation
Grande-Anse est membre de l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick[48].
Nouveau-Brunswick: Grande-Anse fait partie de la circonscription de Caraquet, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Hédard Albert, du Parti libéral. Il fut élu en 2003 puis réélu en 2008 et en 2010.
Grande-Anse fait partie de la circonscription d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est reprĂ©sentĂ©e Ă la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut Ă©lu lors de l'Ă©lection de 1997 contre le dĂ©putĂ© sortant Doug Young, en raison du mĂ©contentement provoquĂ© par une rĂ©forme du rĂ©gime dâassurance-emploi[49].
Ăconomie
La plupart des gens travaillent au village ou Ă proximitĂ©[50]. L'industrie touristique crĂ©e quelques emplois sur place et il y a aussi de nombreux emplois disponibles dans le commerce, l'industrie de la pĂȘche, la fabrication et la fonction publique Ă Caraquet[50].
Le village est une des destinations touristiques les plus reconnues au nord de la province. La population du village triple alors, pendant les vacances d'été. Le tourisme y bat alors son plein et les deux plages publiques abondent de baigneurs, attirés par une eau agréablement tempérée par le sable chaud. En fait, 70 % des touristes visitant la Péninsule acadienne passent par Grande-Anse[51]. Le village possÚde un centre d'information touristique, deux motels, des gßtes, des chalets et un terrain de camping.
Comme le nombre d'emplois locaux est plutĂŽt rĂ©duit, bon nombre de rĂ©sidents travaillent Ă l'extĂ©rieur de la municipalitĂ©. Il y a tout de mĂȘme quelques commerces : un port de pĂȘche, un petit supermarchĂ© alimentaire, une quincaillerie et une tourbiĂšre, une succursale de la Banque nationale et une autre de la Caisse populaire Acadie, basĂ©e Ă Caraquet et membre des Caisses populaires acadiennes[52].
Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[50].
L'usine de béton préfabriqué embauche 10 personnes[22].
Vivre Ă Grande-Anse
Ăducation
L'école locale, Léandre-Legresley, accueille les élÚves de la maternelle à la 8e année. C'est une école publique francophone faisant partie du sous-district 5 du district scolaire Francophone Nord-Est[56]. Les élÚves doivent poursuivre leurs études à la Polyvalente Louis-Mailloux de Caraquet. La ville de Shippagan compte le CCNB-Péninsule acadienne et un campus de l'Université de Moncton.
Les anglophones bénéficient d'une école à Janeville mais doivent poursuivre leurs éducation à Bathurst de la sixiÚme à la douziÚme année. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.
Il y a une bibliothĂšque publique Ă Caraquet. Le bibliobus du Nord fait toutefois un arrĂȘt au village[57].
Autres services publics
Le village est desservi par la route 11. De plus, un sentier suivant le tracé de l'ancien chemin de fer Caraquet & Gulf Shore dessert le village.
Grande-Anse possÚde une caserne de pompiers, qui dessert aussi les localités voisines en cas de besoin[50]. Le village compte également un bureau de poste, une résidence pour personnes ùgées, un centre récréatif (le Centre Edmond E. Landry). La population est en fait dépendante des localités voisines, notamment Caraquet, pour la majeure partie des services[50]. Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est d'ailleurs situé dans cette ville. Caraquet dispose également d'un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et de l'hÎpital de l'Enfant-Jésus.
Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siÚge-social à Caraquet et la municipalité y a un représentant. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matiÚres non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.
La plage de Grande-Anse, aussi appelée la plage à Ferguson, est une plage d'eau salée non surveillée mais disposant de toilettes, de vestiaires, de stationnement, d'une cantine et d'une aire de pique-nique, d'un terrain de volley-ball et d'un terrain de jeux pour les enfants.
Les francophones bĂ©nĂ©ficient du quotidien L'Acadie nouvelle, dont la salle des nouvelles se situe Ă Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Ătoile, de Dieppe. Les anglophones bĂ©nĂ©ficient quant Ă eux du quotidien Telegraph-Journal, publiĂ© Ă partir de Saint-Jean tous les matins.
La priÚre n'est plus récitée au conseil municipal de Grande-Anse[58].
- La caserne de pompiers.
- Le Centre Edmond-E.-Landry.
Culture
- Ăglise Saint-Simon et Saint-Jude.
- CimetiĂšre.
- Centre d'information touristique.
- Cage à homard géante.
- Tables de pique-nique.
- Monument.
- Musée des Papes.
Personnalités
- Joseph Poirier (1840-1914), homme d'affaires et homme politique, né à Grande-Anse.
- Donat Haché, (1923-) musicien folklorique (violon, banjo, mandoline).
- LĂ©andre LeGresley, homme d'Ă©ducation
- Edmond Landry, homme politique, ancien maire
Architecture et monuments
L'Ă©glise Saint-Simon et Saint-Jude est une Ă©glise catholique romaine faisant partie du diocĂšse de Bathurst.
Le phare de Grande-Anse est un Ă©difice trĂšs connu car il figure sur les guides touristiques depuis de nombreuses annĂ©es et une rĂ©plique circule dans divers salons touristiques au QuĂ©bec[51]. Il est en fait considĂ©rĂ© comme le symbole par excellence du tourisme en Acadie[21]. C'est un Ă©difice pyramidal Ă base carrĂ©e, en bois au lambris peint aux couleurs du drapeau de l'Acadie. Le centre d'information touristique est situĂ© Ă l'intĂ©rieur de l'Ă©difice, qui fut rĂ©novĂ© en 2007 et en 2009[51]. Dans le mĂȘme parc se trouvent un panneau explicatif du site et une gigantesque cage Ă homards. De ce mĂȘme enclos, le visiteur a un point de vue idĂ©al de la grande anse.
La pierre de Grande-Anse a servi Ă la construction de nombreux Ă©difices, dont l'Ă©glise Saint-Pierre-aux-Liens de Caraquet[59].
- Nef de l'Ă©glise Saint-Simon et Saint-Jude.
- CĂšne.
Langue
Selon la Loi sur les langues officielles, Grande-Anse est officiellement francophone[60] puisque moins de 20 % de la population parle l'anglais.
Arts
Le spectacle Ode Ă l'Acadie a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© plusieurs fois par annĂ©e dans la salle paroissiale de Grande-Anse. On y trouvait aussi, jusquâau , le MusĂ©e des Papes, la seule attraction du genre en AmĂ©rique du Nord. AprĂšs 30 ans dâexistence, il a Ă©tĂ© remplacĂ© par le MusĂ©e de cultures fondatrices.
Cuisine
Les restaurants de Grande-Anse servent de la cuisine canadienne et acadienne. Le homard ainsi que tous les autres fruits de mer sont Ă l'honneur en saison estivale.
Municipalités limitrophes
Baie des Chaleurs | Baie des Chaleurs | Baie des Chaleurs | ||
Pokeshaw | N | Anse-Bleue | ||
O Grande-Anse E | ||||
S | ||||
Black Rock | Saint-LĂ©olin | Dugas |
Notes
Références
- Autres références:
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ănergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 121.
- Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, (ISBN 2921166062), p. 141.
- (en) [PDF] MinistÚre des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le )
- Notre patrimoine du paysage: l'histoire de la classification Ă©cologique des terres au Nouveau-Brunswick, p. 306.
- Notre patrimoine du paysage: l'histoire de la classification Ă©cologique des terres au Nouveau-Brunswick, p. 312.
- (fr) Relevés météorologiques de Bas-Caraquet, Nouveau-Brunswick, de 1994 à 2006 ()
- Pluie et Ă©quivalent en eau de la neige.
- Hazouz Bezaz, « Habitats sur mesure », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- Radio-Canada, « Traversier entre PaspĂ©biac et Grande-Anse », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- Recensement Statistique Canada 2006: Familles et ménages
- (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
- (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
- (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 â A Summary », Arctic, vol. 37, no 4,â , p. 515-519 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Kevin Leonard, Archaeology of the Restigouche River, New Brunswick : a summary, Fredericton, , 22 p. (lire en ligne), p. 4
- Paul-Arthur Landry, « Ouverture de la Caisse populaire de Grande-Anse », L'ĂvangĂ©line, vol. ?, no 185,â , p. 7 (lire en ligne)
- « Grande-Anse baptisera son Ă©cole LĂ©andre-Legresley », L'ĂvangĂ©line,â , p. 4 (lire en ligne).
- Margerite Michaud, Les Acadiens des Provinces maritimes : Guide historique et touristique, Moncton, Imprimerie acadienne, , 165 p., p. 73.
- « Ălections quadriennales municipales, le 14 mai 2012, Rapport du directeur gĂ©nĂ©ral des Ă©lections municipales », sur Ălections N.-B. (consultĂ© le )
- Roche, « Ăvaluation des infrastructures municipales du Grand Caraquet - Rapport final », sur Association francophone des municipalitĂ©s du Nouveau-Brunswick, (consultĂ© le ).
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- Radio-Canada, « Voleurs gourmands Ă Grande-Anse », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- RenĂ© Landry, « Conseil municipal paralysĂ© », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- RenĂ© Landry, « Vent d'opposition », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- Radio-Canada, « La PĂ©ninsule acadienne joue de malchance », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- Marjorie Pedneault, « L'Acadie critique RDI », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- Radio-Canada, « Projet de relance », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- Francis Sonier, « Bateaux immobilisĂ©s », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- RenĂ© Landry, « Le couperet tombe sur Anse-Bleue », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- Serge Bouchard, « Grande-Anse perd son Ă©picerie », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
- RenĂ© Landry, « Un mur contre l'Atlantique », Radio-Canada Nouvelles,â (lire en ligne)
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Voir aussi
Bibliographie
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