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ForĂȘts et maquis du Sud-Ouest australien

Les forĂȘts et maquis du Sud-Ouest australien forment une rĂ©gion Ă©cologique identifiĂ©e par le Fonds mondial pour la nature (WWF) comme faisant partie de la liste « Global 200 », c'est-Ă -dire considĂ©rĂ©e comme exceptionnelle au niveau biologique et prioritaire en matiĂšre de conservation. Elle regroupe plusieurs biorĂ©gions du biome mĂ©diterranĂ©en de l'Ă©cozone australasienne (communĂ©ment appelĂ© bush australien).

ForĂȘts et maquis du Sud-Ouest australien
ÉcorĂ©gion terrestre - Code AA1201[1]
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
La chaßne quartzitique de Russell avec son maquis siliceux au milieu de la plaine sableuse du parc national de Cap Aride densément boisée en mallee.
GĂ©ographie et climat
Superficie[2] :
489 944 km2
min.max.
Altitude[2] :m1 095 m
TempĂ©rature[2] :−5,9[3] Â°C48,1[4] Â°C
PrĂ©cipitations[2] :250 mm1 400 mm
Écologie
EspÚces végétales[5] :
5 710
Conservation
Statut[6] :
Critique / En danger
Aires protégées[7] :
29,9 %

Localisation

Description de l'image Australia-ecoregion SW.png.
Carte des Ă©corĂ©gions terrestres d’Australie selon l’IBRA version 7.

Le Sud-Ouest australien est l’une des deux zones Ă  climat mĂ©diterranĂ©en d’Australie, l’autre Ă©tant la zone Sud Centrale.

La zone Ă  climat mĂ©diterranĂ©en du Sud-Ouest de l’Australie est situĂ©e dans l’extrĂȘme sud-ouest de l’üle-continent oĂč elle couvre une surface de prĂšs de 48,9 millions d’hectares (489 944 kmÂČ). Cette « Ă©corĂ©gion »[8] est reconnue mondialement comme un des points chauds majeurs pour la biodiversitĂ© de la planĂšte.

L’écorĂ©gion comprend la Province Botanique du Sud-Ouest[9], Ă  laquelle se rajoute une aire de gradation aride (la zone de transition) vers un climat tropical per-aride (rares pluies non saisonniĂšres ou de saison plus chaude).

CritĂšres climatiques

Carte schĂ©matique de l’ariditĂ© dans le Sud-Ouest de l’Australie en fonction de classes de mois secs pouvant ĂȘtre dĂ©finis dans un diagramme ombrothermique au sens de BAGNOULS & GAUSSEN.

Le climat méditerranéen est caractérisé par au moins un mois sec pendant la saison chaude (été), la sécheresse mensuelle étant définie[10] lorsque la courbe des précipitations moyennes mensuelles en millimÚtres est située au-dessous de celle des températures moyennes mensuelles en degrés Celsius multipliées par deux.

  • diagramme ombrothermique de la station de Kalgoorlie en bioclimat aride variante tempĂ©rĂ©e.
    diagramme ombrothermique de la station de Kalgoorlie en bioclimat aride variante tempérée.
  • Diagramme ombrothermique de la station de Northam en bioclimat semi-aride variante tempĂ©rĂ©e.
    Diagramme ombrothermique de la station de Northam en bioclimat semi-aride variante tempérée.
  • Diagramme ombrothermique de la station d’Esperance en bioclimat sub-humide variante chaude.
    Diagramme ombrothermique de la station d’Esperance en bioclimat sub-humide variante chaude.
  • diagramme ombrothermique de la station d’Albany en bioclimat humide variante chaude.
    diagramme ombrothermique de la station d’Albany en bioclimat humide variante chaude.
  • Diagramme ombrothermique de la station de Perth - Jandakot en bioclimat humide variante tempĂ©rĂ©e.
    Diagramme ombrothermique de la station de Perth - Jandakot en bioclimat humide variante tempérée.
  • Diagramme ombrothermique de la station de Manjimup en bioclimat per-humide variante tempĂ©rĂ©e.
    Diagramme ombrothermique de la station de Manjimup en bioclimat per-humide variante tempérée.

Pluviométrie

Carte synthĂ©tique des prĂ©cipitations annuelles moyennes, avec les limites des isohyĂštes de 250, 300, puis de 100 en 100 jusqu’à 1 400 mm / an dĂ©limitant les bioclimats mĂ©diterranĂ©ens.

Les prĂ©cipitations sont extrĂȘmement variables dans le Sud-Ouest de l’Australie et leurs moyennes annuelles (P) se situent entre 250 et plus de 1 400 mm / an dĂ©limitant un gradient dĂ©croissant entre l’extrĂȘme sud-ouest et la limite per-aride nord-est, avec les bioclimats :

  • per-humide (P > 1 000 mm / an) cantonnĂ© Ă  trois aires (les Darling Ranges, les caps Naturaliste et Leeuwin et le grand sud le long de l’OcĂ©an Antarctique),
  • humide (800 < P < 1 000 mm / an) entourant le bioclimat prĂ©cĂ©dent et cantonnĂ© Ă  l’extrĂȘme sud-ouest,
  • sub-humide (600 < P < 800 mm / an) entourant le bioclimat prĂ©cĂ©dent avec quelques isolats le long des cĂŽtes des ocĂ©ans Indien ou Antarctique,
  • semi-aride (400 < P < 600 mm / an) entourant le bioclimat prĂ©cĂ©dent en direction du nord-est et reliant les deux ocĂ©ans,
  • aride (250 < P < 400 mm / an) dĂ©limitant la zone triangulaire d’affinitĂ© mĂ©diterranĂ©enne et en limite avec les climats per-arides Ă  pluies non saisonniĂšres.

On peut penser par extrapolation que les prĂ©cipitations sur la ChaĂźne de Stirling, seul relief dĂ©passant les 1 000 mĂštres, soient supĂ©rieures Ă  la plaine environnante – le chiffre de 1 100 mm / an est avancĂ© par les mĂ©tĂ©orologues – ce qui inclurait cette chaine dans un « pic » de bioclimat per-humide enclavĂ© dans du semi-aride.

Température

Carte synthĂ©tique indiquant les limites en zone mĂ©diterranĂ©enne du Sud-Ouest australien des courbes isothermes de la moyenne des minima du mois le plus froid de l’annĂ©e (m), Ă©gales Ă  +7 et +10 °C et les correspondances avec les variantes thermiques tempĂ©rĂ©e, chaude et trĂšs chaude.

La moyenne des minima du mois le plus froid (m) a Ă©tĂ© retenue pour dĂ©finir les subdivisions thermiques de ce climat mĂ©diterranĂ©en. La cartographie montre que seules deux courbes isothermes caractĂ©ristiques sont prĂ©sentes dans le Sud-Ouest de l’Australie avec m Ă©gal Ă  7 et 10 °C, dĂ©limitant trois zones diffĂ©rentes d’un gradient de continentalitĂ©, dĂ©nommĂ©es en Europe « Ă©tages altitudinaux de vĂ©gĂ©tation ». Nous n’emploierons pas cette expression pour cette zone mĂ©diterranĂ©enne, son altitude moyenne, comprise entre 200 et 500 mĂštres au-dessus du niveau des ocĂ©ans, n’étant pas vraiment discriminante et ne conduisant pas sauf exception (Stirling Range au nord d’Albany par exemple) Ă  de vrais Ă©tages de vĂ©gĂ©tation diffĂ©renciĂ©s.

Au vu de la neige frĂ©quente en hiver, et plus rarement au printemps sur le Stirling Range, il a Ă©tĂ© avancĂ© par extrapolation des stations les plus proches en plaine que les tempĂ©ratures maximales hivernales seraient de 11 °C avec des minimales de 3 °C. Les sommets lĂ©gĂšrement supĂ©rieurs Ă  1 000 mĂštres du Stirling Range appartiendraient donc Ă  une variante thermique fraĂźche avec un m < 3 °C pour le mois le plus froid, correspondant Ă  un Ă©tage mĂ©so-mĂ©diterranĂ©en quasi gĂ©nĂ©ralisĂ© en zone mĂ©diterranĂ©enne française. On peut citer comme exemple les fourrĂ©s de taillis collinĂ©ens (« montane mallee thicket ») qui occupent les versants et sommets de plus de 400 m d’altitude de plusieurs pics du Stirling Range.

La grande majoritĂ© de la zone du Sud-Ouest est incluse dans une aire oĂč m est compris entre 3 et 7 °C, soit une continentalitĂ© de variante tempĂ©rĂ©e, ce qui Ă©quivaudrait Ă  un Ă©tage thermo-mĂ©diterranĂ©en qui n’est que trĂšs rarement prĂ©sent sur le littoral Français dans l’extrĂȘme est provençal et ponctuellement dans le sud du Roussillon ou le long des cĂŽtes corses. Cette aire comporte dans le sud-ouest australien des altitudes comprises entre 0 (au sud, en bordure de l’OcĂ©an Antarctique) jusqu’à plus de 500 mĂštres le long de l’OcĂ©an Indien et pouvant ponctuellement dĂ©passer 1 000 mĂštres dans le Stirling Range le plus au sud.

Une aire de variante chaude le long du littoral avec m compris entre 7 et 10 °C, d’abord mince ou inexistante le long du littoral sud-est, puis plus importante sur la cĂŽte de l’OcĂ©an Indien) et finissant par pĂ©nĂ©trer franchement Ă  l’intĂ©rieur des terres au nord de la zone. Cette aire correspondrait Ă  un Ă©tage infra-mĂ©diterranĂ©en variante chaude comme le Souss ou le piĂ©mont nord du Haut Atlas marocains. L’altitude dominante y est ici strictement incluse entre 0 et 200 mĂštres.

Une derniĂšre aire (trĂšs chaude), prĂ©sente ponctuellement sur la cĂŽte ouest, puis de maniĂšre continue au nord, avec m supĂ©rieur Ă  10 °C serait proche d’un Ă©tage infra-mĂ©diterranĂ©en Ă  variante trĂšs chaude comme dans le sud atlantique marocain. L’altitude de cette aire ne dĂ©passe pas 100 mĂštres et ne s’éloigne guĂšre du littoral dans la zone climatique qui nous intĂ©resse.

Le nombre de jours de gelĂ©e et surtout les minima absolus fonctionnent dans d’autres zones climatiques mĂ©diterranĂ©ennes comme des rĂ©gulateurs, avec un impact des froids trĂšs sĂ©vĂšre sur les limites gĂ©ographiques d’espĂšces gĂ©lives.

Or, en Australie Occidentale, il n’y a eu aucune influence des pĂ©riodes de glaciation en raison de l’absence de tout relief important. Une grande partie de la flore issue du Gondwana (Proteaceae) ainsi que de nombreuses Myrtaceae ont pu prospĂ©rer, occuper de nombreuses niches Ă©cologiques et donc se diffĂ©rencier en de nombreuses espĂšces. Sans aucune surprise, les minima absolus des stations Ă  long terme montrent que la totalitĂ© des stations littorales ont des minima absolus proches de zĂ©ro degrĂ© Celsius et trĂšs souvent plutĂŽt positifs. L’exception semble ĂȘtre la cĂŽte de l’OcĂ©an Antarctique avec un record de tempĂ©rature la plus froide pour l’état d’Australie Occidentale Ă  -5,9 °C. Il faut ensuite entrer d’une centaine de kilomĂštres dans les terres pour trouver des minima absolus nĂ©gatifs, mais toujours supĂ©rieurs Ă  -5 °C. Ce ne sont pas lĂ  des tempĂ©ratures connues pour avoir un impact notoire sur le systĂšme foliaire et encore moins sur les tissus des tiges et troncs des vĂ©gĂ©taux.

CaractĂ©ristiques de l’écorĂ©gion du Sud-Ouest de l’Australie

Carte des biorĂ©gions de l’Interim Biogeographic Regionalisation for Australia (IBRA version 7) dans l’écorĂ©gion du Sud-Ouest de l’Australie[11].

Une Ă©corĂ©gion est formĂ©e par une aire Ă©tendue contenant un assemblage gĂ©ographiquement distinct d’espĂšces, de communautĂ©s naturelles, de dynamiques naturelles et de conditions environnementales particuliĂšres.

L’écorĂ©gion du Sud-Ouest de l’Australie comprend la province botanique du Sud-Ouest qui est composĂ©e des rĂ©gions biogĂ©ographiques (biorĂ©gions) suivantes du nord au sud et d’ouest en est : les plaines sableuses de Geraldton (Geraldton Sandplains), la plaine costale du fleuve Swan (Swan Coastal Plain), la ceinture Ă  cĂ©rĂ©ales de la riviĂšre Avon (Avon Wheatbelt), la forĂȘt de jarrahs (Jarrah Forest), la rĂ©gion du fleuve Warren (Warren), la rĂ©gion des mallees (Mallee), les plaines d’Esperance (Esperance Plains).

S’y rajoutent trois biorĂ©gions de transition de la province botanique ÉrĂ©mĂ©enne (Eremaean) : la rĂ©gion de Yalgoo (Yalgoo), la rĂ©gion de Coolgardie (Coolgardie) et la plaine cĂŽtiĂšre de Hampton (Hampton).

Il a de plus Ă©tĂ© Ă©tabli que les prĂ©cipitations trĂšs variables d’une annĂ©e sur l’autre que reçoit cette zone de transition ont un effet majeur sur les spĂ©ciations et la distribution actuelle de la flore du Sud-Ouest de l’Australie. Cette zone de transition a aussi Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre d’intenses pulsations climatiques Ă  long terme, oscillant entre des conditions humides et sĂšches pendant les deux derniers millions d’annĂ©es et conduisant Ă  une flore locale adaptĂ©e et riche.

Cette écorégion recÚle 5 710 espÚces de plantes autochtones parmi lesquelles prÚs de 3 000 plantes endémiques. Plusieurs raisons pour expliquer la diversité de sa flore[12] :

  • elle fait partie de l’ancien Gondwana et a gardĂ© des relations phyllogĂ©nĂ©tiques anciennes avec les continents voisins qui le constituaient. L’Australie faisait partie du supercontinent du sud appelĂ© Gondwana avec d’autres plaques comme l’Afrique, Madagascar, l’Île Maurice, l’Inde, la Nouvelle-ZĂ©lande, l’AmĂ©rique du Sud, l’Antarctique et la Nouvelle-CalĂ©donie. La famille des Proteaceae en est la meilleure preuve puisqu’elle se retrouve dissĂ©minĂ©e dans la plupart de ces rĂ©gions ;
  • elle est constituĂ©e d’un socle gĂ©ologique extrĂȘmement vieux et stable avec des sols trĂšs pauvres en nutriments. Il n’y a eu que trĂšs peu de changements morpho-gĂ©ologiques de ce qui est maintenant le Sud-Ouest de l’Australie Occidentale pendant les derniers 45 millions d’annĂ©es. La zone est constituĂ©e d’un immense bouclier granitique connu sous le nom de Craton de Yilgarn, tout comme les rĂ©gions de l’ouest et du sud qui sont des plaines cĂŽtiĂšres, qui ont succĂ©dĂ© Ă  ce qui Ă©tait d’immenses vallĂ©es rifts entre l’Inde Ă  l’ouest et l’Antarctique au sud. Il a Ă©tĂ© Ă©tabli que la zone du Sud-Ouest est une des plus vieilles et inchangĂ©es au monde, Ă©tant restĂ©e Ă©mergĂ©e plus de 200 millions d’annĂ©es. Les glaciers et l’activitĂ© volcanique sont connus pour participer activement au renouvellement des sols en rendant disponible des nutriments et des sels minĂ©raux vitaux pour leur fertilitĂ©. Le dernier Ă©pisode volcanique s’étant dĂ©roulĂ© dans ce qui est maintenant le Sud-Ouest de l’Australie Occidentale date de 160 millions d’annĂ©es, quand des Ă©panchements de basalte se formĂšrent dans des failles de la croute terrestre associĂ©es Ă  des zones de faiblesse entre les plaques indienne et australienne. Aucune activitĂ© glaciaire ne s’est dĂ©roulĂ©e dans cette zone, en raison de l’absence de vallĂ©es glaciaires dans des chaines de montagne qui auraient pu permettre Ă  des glaciers de se former et de former de nouveaux sols par abrasions de roches en place. Les sols variĂ©s du Sud-Ouest sont par consĂ©quent extrĂȘmement vieux et relativement pauvres en nutriments en l’absence de leur renouvellement. Ils sont aussi Ă©trangement complexes, ayant eu leur origine lors d’évĂšnements gĂ©ologiques et climatiques pendant de trĂšs longues pĂ©riodes. Les conditions climatiques ont aussi forcĂ© le repositionnement et le remaniement de ces vieux sols pour crĂ©er des sols contemporains encore plus pauvres en nutriments ;
  • elle a subi des climats variĂ©s pendant des millĂ©naires. Cette zone a Ă©tĂ© exposĂ©e comme rĂ©gion Ă©mergĂ©e Ă  de nombreux climats diffĂ©rents au fil des Ăąges. Par exemple la roche brune rougeĂątre de type latĂ©ritique trĂšs commune dans le Sud-Ouest n’a pu se former qu’en climat tropical ou Ă©quatorial, lorsque des conditions trĂšs humides et chaudes ont provoquĂ© la dissolution du fer ou de l’aluminium de la roche-mĂšre et sa prĂ©cipitation en nodules ou sphĂšres qui formĂšrent ensuite des sols riches en graviers. Un autre exemple est la formation de plaines sableuses profondes lors d’épisodes chauds, secs et trĂšs venteux. Ces sols recĂšlent de nos jours des Ă©cosystĂšmes les plus fameux et divers comme le kwongan, une lande basse trĂšs riche en espĂšces adaptĂ©es ;
  • elle est en situation « insulaire ». Les OcĂ©ans Indien et Antarctique Ă  l’ouest et au sud, les dĂ©serts au nord et Ă  l’est dĂ©limitent une zone qui est restĂ©e isolĂ©e, les ocĂ©ans ayant une existence d’au moins 65 millions d’annĂ©es lorsque l’Australie s’est sĂ©parĂ©e de l’Antarctique. Les barriĂšres dĂ©sertiques, elles, datent d’un climat plus sec apparaissant il y a 25 millions d’annĂ©es jusqu’à l’installation d’une ariditĂ© encore plus marquĂ©e il y a 5 millions d’annĂ©es lorsqu'un climat sec et une augmentation des incendies de vĂ©gĂ©tation entrainĂšrent la disparition de la forĂȘt pluviale qui avait dominĂ© depuis environ 80 millions d’annĂ©es ;
  • elle a vu l’installation d’une coopĂ©ration fructueuse et durable entre les plantes Ă  fleurs et la faune pollinisatrice. Les plantes et les animaux ont Ă©voluĂ© ensemble, les actions et les opportunitĂ©s offertes par la pollinisation ont conduit Ă  une Ă©norme diversitĂ© florale. Une Ă©tude sur l’activitĂ© des animaux pollinisateurs sur les fleurs a rĂ©vĂ©lĂ© des caractĂ©ristiques telles que la couleur rouge ou jaune prĂ©fĂ©rentielle, des fleurs plus longues avec plus de nectar qui attirent les oiseaux ou les mammifĂšres, tandis que des fleurs blanches plus courtes avec moins de nectar attirent les insectes.

Geraldton Sandplains (GES)

Boisement diffus de raspberry jams (Acacia acuminata) et de York gums (Eucalyptus loxophleba) au bord de la Murchison River avec des collines de grĂšs couvertes de maquis (scrub-heaths), au lieu-dit The Loop, Parc National de Kalbarri.

La diversitĂ© gĂ©ologique locale est significativement variĂ©e et peut ĂȘtre observĂ©e Ă  la faveur des quelques reliefs prĂ©sents. Seule la partie sud-est de la biorĂ©gion fait partie du Craton du Yilgarn, mais aucun relief visible n’en marque la limite.

Les hauts lieux de biodiversitĂ© de cette aire ont pour source des formations particuliĂšres gĂ©ologiques incluant les grĂšs latĂ©ralisĂ©s, schistes et siltites de l’aire du Mont Lesueur, oĂč le nombre de plantes et l’endĂ©misme extrĂȘmement localisĂ© sont parmi les plus remarquables de l’État d’Australie Occidentale. Ces reliefs latĂ©ralisĂ©s sont assez communs sur la biorĂ©gion, et, en comparaison avec les formations qui les entourent, recĂšle un nombre d’espĂšces vĂ©gĂ©tales bien supĂ©rieur. D’autres unitĂ©s gĂ©ologiques induisent aussi une biodiversitĂ© accrue tel le complexe de gneiss avec des intrusions de granite entourĂ©s de grĂšs, siltites et schistes de la zone au nord de Geraldton et autour de Kalbarri.

Les sols à duplex (horizon sableux sur horizon argileux) typiques de la plaine sableuse recouvrent des formations de grÚs et siltites marins ou continentaux qui sont moins marqués par la latéralisation des reliefs, bien que des poches semblables existent. La flore de ces zones est aussi incroyablement diverse, incluant plusieurs espÚces endémiques régionales.

Les types de végétation les plus communs sur la zone sont dominés par les kwongans (lande ou matorral riches en Proteaceae), incluant divers fourrés de maquis ainsi que des boisements extensifs de raspberry jams (Acacia acuminata) et de York gums (Eucalyptus loxophleba) se développent sur des plages alluviales drainant cette plaine.

La majeure partie de cette biorĂ©gion bĂ©nĂ©ficie d’un bioclimat semi-aride de variante chaude.

Swan Coastal Plain (SWA)

Un des derniers peuplements naturels de tuarts (Eucalyptus gomphocephala) dans la plaine calcaire entre Bunbury et Busselton Ă  James Block dans le Parc National de la forĂȘt de Tuarts.

La plaine cĂŽtiĂšre du fleuve Swan est la biorĂ©gion dont la vĂ©gĂ©tation a souffert le plus de l’urbanisation de l’agglomĂ©ration de Perth (1,74 million d’habitants).

Le paysage dominant de cette biorĂ©gion est la plaine cĂŽtiĂšre du fleuve Swan, une rĂ©gion plate qui va de la limite ouest du craton du Yilgarn (granite) depuis le Whicher Range prĂšs de Busselton dans le sud jusqu’à Jurien Bay au nord. Cette plaine mesure 10 Ă  30 kilomĂštres de largeur entre l’ocĂ©an Indien et le Darling Range et est constituĂ©e en sous-sol de calcaire.

Les types de sols sont Ă  dominante sableuse. Toutefois, ils ne sont pas homogĂšnes et peuvent ĂȘtre classifiĂ©s en systĂšmes dunaires d’ñge croissant en partant de l’ouest : le systĂšme dunaire de Quindalup (rĂ©cemment formĂ©), puis le systĂšme dunaire de Spearwood, le systĂšme de Bassendean, pour arriver Ă  la plaine de Pinjarra oĂč un colluvionnement sablo-limoneux apparaĂźt sur le versant du Darling Range (qui est aussi la bordure occidentale du bouclier du Yilgarn).

La roche calcaire qui affleure de ces anciens systĂšmes dunaires est connue comme le calcaire de Cottesloe. Il est le support de la majoritĂ© des plantes rares ou d’aire rĂ©duite de la biorĂ©gion.

Cette plaine littorale fut jadis couverte de bois de Banksia et de tuarts (Eucalyptus gomphocephala) sur sols sableux, de swamp she-oaks (Allocasuarina obesa) dans les plaines alluviales et paperbarks (Melaleuca pl. sp.) dans les anciennes zones marĂ©cageuses. À l’est de la biorĂ©gion, la plaine s’élĂšve lĂ©gĂšrement Ă  la faveur de sĂ©diments mĂ©sozoĂŻques dominĂ©s par des peuplements de jarrahs (Eucalyptus marginata).

Cette biorégion bénéficie de bioclimats sub-humide à humide de variantes tempérée à trÚs chaude.

Avon Wheatbelt (AVW)

Peuplement de wandoos (Eucalyptus wandoo) dans la RĂ©serve Naturelle de Brookton Highway, un paysage devenu assez rare dans le Wheatbelt d’Australie Occidentale.

La ceinture cĂ©rĂ©aliĂšre de la riviĂšre Avon est une zone de drainage actif d’un plateau tertiaire du Craton du Yilgarn. Par consĂ©quent, la roche-mĂšre et les sols sont tous reliĂ©s Ă  l’existence du bouclier granitique du Yilgarn. Les types de sols sont des graviers profonds Ă  l’ouest, mĂȘlĂ©s Ă  des lentilles sableuses et Ă  des accumulations de sols sablo-limoneux trĂšs graveleux le long des cours d’eau et thalwegs descendant du Darling range.

Le paysage vallonnĂ© de plaine possĂšde une flore de scrub-heaths riche en Proteaceae endĂ©miques en limite occidentale sur les reliefs latĂ©ritiques rĂ©siduels et les plaines sableuses issues de leur dĂ©gradation. On retrouve aussi des boisements extensifs d’eucalyptus mĂ©langĂ©s, de filaos des rochers (Allocasuarina huegeliana) ainsi que des boisements de raspberry jams (Acacia acuminata) - York gums (Eucalyptus loxophleba) qui se dĂ©veloppent sur des alluvions quaternaires et des Ă©luvions.

Une grande partie de la biorégion a été extensivement défrichée pour la mise en valeur agricole, mais cela a entrainé un phénomÚne de salinisation secondaire qui est maintenant un problÚme majeur.

Cette biorégion bénéficie de bioclimats semi-aride à aride de variante tempérée.

Jarrah Forest (JAF)

ForĂȘt mĂ©langĂ©e de jarrahs (Eucalyptus marginata) et de marris (Corymbia calophylla) Ă  sous-bois de drumsticks (Kingia australis) et Balgas (Xanthorrhoea preissii) dans la ForĂȘt d’État de Blackwood.

Dans cette biorĂ©gion, d’anciens climats tropicaux humides (de type mousson) ont donnĂ© naissance Ă  des systĂšmes latĂ©ritiques qui ont depuis Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©s sous l’action du nouveau climat en sols graveleux relativement riches.

Le plateau Ă  cuirasse latĂ©ritique de la limite occidentale du Craton du Yilgarn est caractĂ©risĂ© par de la forĂȘt mixte jarrah (Eucalyptus marginata) - marri (Corymbia calophylla) sur sols latĂ©ritiques graveleux et, dans la partie orientale, par des bois mixtes marri - wandoo (Eucalyptus wandoo) sur sols argileux. Les dĂ©pĂŽts alluviaux et Ă©luviaux sont couverts de fourrĂ©s Ă  peppermint (Agonis flexuosa), tandis que dans les zones Ă  sĂ©diments mĂ©sozoĂŻques, des forĂȘts de jarrahs sont prĂ©sentes avec un sous-bois buissonnant riche en espĂšces. Cette biorĂ©gion a Ă©tĂ© grandement exploitĂ©e pour les grumes de jarrah (bois semblable Ă  l’acajou) et les forĂȘts sont donc majoritairement des rĂ©gĂ©nĂ©rations secondaires.

Cette biorégion bénéficie de bioclimats humide à per-humide de variante tempérée.

Warren (WAR)

Vue de la forĂȘt de karris (Eucalyptus diversicolor) depuis la tour de guet au sommet du Dave Evan's Bicentennial Tree dans le Parc National de Warren.

L’extrĂȘme sud-ouest et la cĂŽte adjacente du Great Southern sont baignĂ©s par le bioclimat le plus humide de la Province Botanique, avec des pics Ă  1 400 millimĂštres de prĂ©cipitations par an. Ce phĂ©nomĂšne, combinĂ© avec la prĂ©sence des sols les plus profonds de la limite sud du Craton du Yilgarn rĂ©sulte en la prĂ©sence de forĂȘts parmi les plus hautes (jusqu’à 90 mĂštres pour le karri) et accumulant le plus de volume de bois.

Les sols sablo-limono-argileux sont colonisĂ©s par la forĂȘt de karris (Eucalyptus diversicolor), tandis que les sols latĂ©ritiques supportent la forĂȘt mixte jarrah - marri.

Les trois espĂšces de tingles forment des peuplements reliques massifs, moins Ă©levĂ©s que les forĂȘts de karris, mais avec des circonfĂ©rences Ă  la base impressionnantes. Le tingle jaune (Eucalyptus guifoylei), le tingle rouge (E. jacksonii) et le rates tingle (E. brevistylis) plus rare sont cantonnĂ©s aux isohyĂštes les plus Ă©levĂ©s le long de la cĂŽte sud et ils composent une forĂȘt relictuelle de ce qui est aujourd’hui le dernier lambeau d’un type forestier jadis plus dissĂ©minĂ© et qui s’est contractĂ© Ă  l’intĂ©rieur de quelques centaines de kilomĂštres-carrĂ©s en raison du changement vers un climat plus sec.

Quelques espĂšces de la forĂȘt ombrophile se sont maintenues malgrĂ© les 2 Ă  3 mois secs estivaux, comme Anthocercis sylvicola, la plante carnivore Ă  feuille en puits d’Albany (Cephalotus follicularis) et la prune Ă  Ă©meu (Podocarpus drouynianus), rare composante laurifoliĂ©e de ces forĂȘts humides. D'autres espĂšces du sous-bois infĂ©odĂ©es Ă  ces forĂȘts sclĂ©rophylles humides comme Trymalium odoratissimum subsp. trifidum ou Chorilaena quercifolia possĂšdent des feuilles larges, molles et sempervirentes.

On trouve aussi sur les sols sableux lessivĂ©s des marais Ă  paperbarks (Melaleuca pl. sp.) et Cyperaceae et sur d’anciennes dunes marines holocĂšnes des bois Ă  peppermints (Agonis flexuosa).

La majeure partie de cette biorĂ©gion bĂ©nĂ©ficie d’un bioclimat per-humide de variante chaude.

Mallee (MAL)

Peuplement de mallees (parmi lesquels Eucalyptus eremophila, le sand mallee) de 3-4 mĂštres dominant un sous-Ă©tage de heath (Melaleuca sp.) de 70 centimĂštres de haut. La zone du premier plan a Ă©tĂ© perturbĂ©e par un engin de terrassement l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente et les eucalyptus rejettent de souche (RĂ©serve Naturelle de Clyde Hill).

Le mallee est un type de forme de peuplement composĂ© dans sa strate dominante d’eucalyptus en taillis naturels issus de rejets de souche d’un ligno-tuber. Une mĂȘme espĂšce, qualifiĂ©e de mallee sur une station mĂ©diocre parcourue rĂ©guliĂšrement par les incendies pourra ne prĂ©senter qu’un seul tronc sur une station plus riche avec un retour du feu sur une Ă©chelle de temps de l’ordre du siĂšcle voire plus et constituer des bois ouverts (woodlands).

La partie sud-est du Craton du Yilgarn prĂ©sente un paysage de vallons peu marquĂ©s, avec des points bas formant autant de lacs temporaires ou de dĂ©pressions salĂ©es. La vĂ©gĂ©tation est principalement composĂ©e de mallee d’eucalyptus dominant un sous-Ă©tage de Myrtaceae ou de Proteaceae (heaths) sur des sols duplex prĂ©sentant un horizon de sable au-dessus d’un horizon argileux.

Les alluvions sont caractérisées par des Melaleuca arbustifs, tandis que des sansouïres à Halosarcia occupent les marges des dépressions argileuses à forte salinité.

Une mosaĂŻque de bois et de mallees d’eucalyptus occupent les sols calcaires des plaines sur roches-mĂšres calcaires de l’ÉocĂšne dans l’est de la biorĂ©gion et sont gĂ©nĂ©ralement rattachĂ©s aux Great Western Woodlands (Grands bois occidentaux).

La majeure partie de cette biorĂ©gion bĂ©nĂ©ficie d’un bioclimat aride de variante tempĂ©rĂ©e.

Esperance Plains (ESP)

Brousse (heath) Ă  showy banksias (Banksia speciosa) et grasstrees (Xanthorrhoea platyphylla) ĂągĂ©e de 5 ans aprĂšs incendie, prĂšs de l’estuaire de Thomas River avec une vĂ©gĂ©tation rivulaire rĂ©sistante Ă  la salinitĂ© du sol de swamp paperbarks (Melaleuca cuticularis) et mallee honey-myrtle (M. brevifolia), et en arriĂšre-plan Yokinup Bay et Mont Aride au Parc National de Cap Aride.

Une plaine de spongiolites marins s’étend entre la bordure sud du Craton du Yilgarn et la cĂŽte.

Les fourrĂ©s riches en Proteaceae et les mallee-heaths (kwongans) composent la vĂ©gĂ©tation de ces plaines sableuses recouvrant des sĂ©diments de l’ÉocĂšne. Cette biorĂ©gion est particuliĂšrement riche en espĂšces endĂ©miques, favorisĂ©es par une complexe et spectaculaire combinaison de substrats gĂ©ologiques, paysages et sols variĂ©s.

Les kwongans, prĂ©sents sur toute une gamme de sols duplex (horizon de sable profond sur horizon graveleux) sont massivement diversifiĂ©s dans cette biorĂ©gion. Ils varient en composition, en fonction de changements subtils du sol, au point que des sites distants de km n’ont que 30 % d’espĂšces en commun, mĂȘme sur des sols semblables.

Les fourrés denses de Proteaceae (avec notamment les genres Banksia, Dryandra et Lambertia) sont de grands producteurs de nectar et soutiennent donc une faune nectarivore trÚs spécialisée. Là aussi, la composition spécifique des groupements végétaux varie en fonction des micro-variations édaphiques et de grandes différences de composition sur de courtes distances sont communes.

Des bois d’eucalyptus occupent des positions topographiques favorables comme les thalwegs marquĂ©s ou les bas de pentes colluvionnaires.

Pelouses et maquis (riches en espĂšces endĂ©miques) peuvent ĂȘtre trouvĂ©s sur des affleurements rocheux granitiques et quartzitiques abrupts qui parsĂšment la plaine sableuse.

Cette biorégion bénéficie de maniÚre générale de bioclimats semi-aride à sub-humide de variantes chaude à tempérée.

Parmi les plus forts taux d’endĂ©misme figure la chaĂźne de Stirling. Cette chaine de quartzite au nord d’Albany s’étend d’est en ouest sur 65 km et culmine Ă  1 095 mĂštres d'altitude. Les diffĂ©rentes expositions, l’ombrage, les sols particuliers et le microclimat font que plus de 1 500 plantes Ă  fleurs existent ici dont 87 endĂ©miques strictes de ce massif telles les mountain bells du genre Darwinia. Par extrapolation (il n’existe pas de station sur les pics Ă  plus de 1 000 m), il est admis que la pluviomĂ©trie annuelle y serait de 1 100 mm / an alors que la plaine environnante ne reçoit que 600 Ă  700 mm. De mĂȘme, la moyenne des minima de l’hiver sur les sommets serait de 3 °C. Le Stirling Range est un des rares endroits de l’Australie Occidentale oĂč la neige tombe occasionnellement.

Les sommets de cette chaine de montagne seraient donc de bioclimat per-humide de variante fraĂźche.

Yalgoo (YAL)

Boisement ouvert d’eucalyptus, mimosas (Acacia aneura) et cyprùs (Callitris) de faible taille dans la plaine de sable rouge le long de la North West Coastal Highway.

La rĂ©gion de Yalgoo est caractĂ©risĂ©e par des boisements ouverts de faible taille d’eucalyptus, mimosas (Acacia) et cyprĂšs (Callitris) occupant les plaines de sable rouge de l’ouest du Craton du Yilgarn et du sud du Bassin de Carnarvon. Ce dernier a un socle de sĂ©diments phanĂ©rozoĂŻques.

Les savanes à mulgas (Acacia aneura), cyprùs (Callitris pl. sp.), gimlets (Eucalyptus salubris) et autres bois ouverts à bowgadas (Acacia ramulosa var. linophylla) avec maquis sur sols sableux des plaines de l’ouest du Craton du Yilgarn sont aussi riches en espùces annuelles.

Cette biorĂ©gion de la zone de transition bĂ©nĂ©ficie d’un bioclimat aride de variantes tempĂ©rĂ©e Ă  trĂšs chaude.

Coolgardie (COO)

Salmon gums (Eucalyptus salmonophloeia) sur les berges du Lac Hope (Shire de Dundas) assĂ©chĂ© Ă  cette pĂ©riode de l’annĂ©e (mai, automne) avec un sous-bois riche en quandong (Santalum acuminatum) et bois de santal (Santalum spicatum). À l’arriĂšre-plan Ă  droite sur l’üle on distingue les densitĂ©s que peuvent atteindre ces bois d’eucalyptus mĂ©langĂ©s.

Cette biorĂ©gion, fait partie des Great Western Woodlands, la plus grande zone boisĂ©e intacte en climat mĂ©diterranĂ©en au monde. Elle recĂšle Ă  elle seule un cinquiĂšme des espĂšces vĂ©gĂ©tales d’Australie, ainsi que 20 % de toutes les espĂšces d’eucalyptus, mais aussi des espĂšces de marsupiaux ou d’oiseaux aujourd’hui rares et menacĂ©es.

Le granite du Craton du Yilgarn caractĂ©rise la zone, avec des intrusions de roches vertes archĂ©ennes en ceintures parallĂšles entrainant des infiltration de minĂ©raux tels l’or ou le nickel. Beaucoup de bassins versants aboutissent dans des points bas sans exutoire.

Des eucalyptus en mallee et des fourrés recouvrent la surface des plaines sableuses en association avec des collines de roches latéritiques, des plages alluviales et des affleurements granitiques.

Des boisements d’eucalyptus Ă  stratĂ©gie K (durĂ©e de vie trĂšs longue, reproduction rare et tardive) endĂ©miques et diversifiĂ©s peuvent ĂȘtre trouvĂ©s sur les collines basses de roches vertes, le long des vallĂ©es alluviales et dans les larges plaines Ă  sols calcaires.

Dans l’ouest de la biorĂ©gion, les fourrĂ©s sont riches en Proteaceae endĂ©miques alors que dans l’est ils sont riches en mimosas endĂ©miques.

La totalitĂ© de cette biorĂ©gion bĂ©nĂ©ficie d’un bioclimat aride de variante tempĂ©rĂ©e. Elle fait aussi partie de la zone de transition.

Hampton (HAM)

Western myall (Acacia papyrocarpa) dans la plaine de Roe, accompagnĂ© de nombreuses Poaceae et de blue bushes (Atriplex pl. sp.). En second plan l’escarpement qui marque le dĂ©but du plateau du Hampton, prĂšs de Madura. L’escarpement est densĂ©ment boisĂ© en mallee dans sa partie haute et en bois d’eucalyptus en pied de versant.

La plaine littorale du Hampton comprend des systĂšmes de dunes marines quaternaires dans la plaine cĂŽtiĂšre du bassin d’Eucla, cernĂ©e par un escarpement de roches calcaires. Quelques zones de dunes marines peuvent aussi ĂȘtre perchĂ©es au sommet de l’escarpement.

Des communautĂ©s variĂ©es de mallees dominent l’escarpement calcaire, l’éboulis et le bas-versant, ainsi que les zones sableuses.

La plaine alluviale calcaire qui s’étend en contrebas de l’escarpement est le domaine de bois lĂąches d’eucalyptus et de myalls occidentaux (Acacia papyrocarpa) sous forme de savane herbeuse.

La totalitĂ© de cette biorĂ©gion de la zone de transition bĂ©nĂ©ficie d’un bioclimat aride de variante chaude.

Menaces sur le Sud-Ouest de l’Australie

DĂ©frichements et coupes sans gestion durable

Les causes majeures responsables des pertes de biodiversitĂ© sont basĂ©es sur l’altĂ©ration et la destruction des habitats. De mĂȘme, le dĂ©clin des ressources naturelles est basĂ© sur l’extraction non-contrĂŽlĂ©e et la surexploitation.

Par exemple, il a Ă©tĂ© estimĂ© que 93 % de la vĂ©gĂ©tation originale du Wheatbelt et 80 % de la Plaine CĂŽtiĂšre du fleuve Swan ont Ă©tĂ© complĂštement dĂ©frichĂ©es[13]. Cette derniĂšre rĂ©gion abrite la capitale de l’État, Perth, ville la plus peuplĂ©e d’Australie Occidentale. Elle fait face Ă  une pression significative pour le dĂ©veloppement urbain et la croissance de la mĂ©tropole. Il est estimĂ© que prĂšs de 70 Ă  80 % de la totalitĂ© des zones humides de la plaine ont Ă©tĂ© dĂ©frichĂ©es, drainĂ©es ou remblayĂ©es depuis la colonisation europĂ©enne, et ce chiffre devrait encore augmenter.

D’autre part, Ă  partir des annĂ©es 1900, les Great Western Woodlands ont Ă©tĂ© intensivement coupĂ©s pour procurer du combustible pour faire fondre le minerai pendant la ruĂ©e vers l’or. Les bois d’eucalyptus furent aussi utilisĂ©s pour Ă©tayer les mines, procurer de l’énergie aux condensateurs pour la production d’eau douce, pour pomper l’eau dans les pipelines d’approvisionnement, fournir de l’électricitĂ© ou du bois de chauffage aux populations laborieuses. Il est estimĂ© que 30 millions de tonnes de feuillus ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©es entre les annĂ©es 1890 et les annĂ©es 1960 et qu’un cinquiĂšme des Great Western Woodlands ont Ă©tĂ© affectĂ©s[14]. Bien qu’aujourd’hui la plupart des 3 millions d’hectares coupĂ©s Ă  blanc aient repoussĂ©, les impacts Ă©cologiques de ces coupes sont toujours visibles dans certaines zones.

RĂ©gime des incendies

Les AborigĂšnes ont pratiquĂ© pendant des milliers d’annĂ©es des brĂ»lages pour attirer les herbivores (kangourous) dans des zones rĂ©cemment brĂ»lĂ©es avec des espĂšces vĂ©gĂ©tales ou des rejets plus tendres et les y chasser. Leurs brĂ»lages ont aussi servi Ă  nettoyer les abords d’un camp, faire fuir les animaux dangereux, les protĂ©ger des effets d’un incendie de grande ampleur ou encore ouvrir le « bush » pour pouvoir y progresser Ă  pied.

Mais plus que les Noongars, ce sont les milliers d’impacts de foudre que reçoit la zone toute l’annĂ©e qui sont susceptibles de la fin du printemps au dĂ©but de l’automne de dĂ©gĂ©nĂ©rer en incendie majeur. Ces feux ont façonnĂ© la vĂ©gĂ©tation de maniĂšre concomitante Ă  l’assĂšchement progressif du climat.

L’intensitĂ©, la frĂ©quence des feux et la saison oĂč ils sont allumĂ©s affectent les plantes de diffĂ©rentes maniĂšres. Celles-ci peuvent ĂȘtre regroupĂ©es en fonction de leur rĂ©ponse au passage du feu[15] :

  • espĂšces Ă  rĂ©gĂ©nĂ©ration obligatoire par graines avec les graines stockĂ©es dans la canopĂ©e (ces espĂšces sont tuĂ©es lorsque le feuillage est brĂ»lĂ©),
  • espĂšces rejetant de souche aprĂšs que le feuillage soit brĂ»lĂ© avec les graines stockĂ©es dans la canopĂ©e,
  • espĂšces Ă  rĂ©gĂ©nĂ©ration obligatoire par graines avec les graines stockĂ©es dans le sol,
  • espĂšces rejetant de souche avec les graines stockĂ©es dans le sol,
  • espĂšces herbacĂ©es Ă©phĂ©mĂšres complĂ©tant leur cycle reproductif rapidement aprĂšs l’incendie Ă  partir de banques de graines viables prĂ©sentes dans le sol.

Si tous ces groupes d’espĂšces rĂ©pondent gĂ©nĂ©ralement bien au passage du feu, l’intensitĂ© et le temps Ă©coulĂ© entre deux Ă©pisodes d’incendie dĂ©cident de la future composition du peuplement :

  • le recrutement d’espĂšces ne rejetant pas de souche avec les graines stockĂ©es dans le sol (comme certaines espĂšces d’Acacia) et des espĂšces herbacĂ©es annuelles sont favorisĂ©es par un feu de forte intensitĂ© qui provoque de meilleurs stimuli pour les banques de graines dans le sol ;
  • la forĂȘt de karris de la biorĂ©gion du fleuve Warren (la plus humide) peut tolĂ©rer sans problĂšme des feux d’intensitĂ© moyenne dans son sous-bois qui apporteront mĂȘme un apport de nutriment nĂ©cessaire Ă  sa rĂ©gĂ©nĂ©ration par graines. Par contre elle supportera mal un feu de canopĂ©e, Ă  l’inverse du jarrah, bien protĂ©gĂ© par son Ă©corce fibreuse et qui nĂ©cessite des feux intenses pour permettre sa rĂ©gĂ©nĂ©ration par graine et provoquer des repousses Ă  partir du ligno-tuber ;
  • deux incendies rĂ©pĂ©tĂ©s avant que le stock de graines ne se constitue dans les protections (cĂŽnes, gousses ligneuses
) de la canopĂ©e vont Ă©liminer les espĂšces sans ligno-tuber comme certains Banksia ou Hakea ;
  • les espĂšces rejetant de souche tolĂšrent gĂ©nĂ©ralement bien le passage d’incendies et deux perturbations par le feu consĂ©cutives n’affectent gĂ©nĂ©ralement pas la capacitĂ© de rejet de souche, mais des Ă©tudes montrent que les mallees sont vulnĂ©rables aux perturbations rĂ©pĂ©tĂ©es Ă  la longue.

Salinisation des sols

Le sel a Ă©tĂ© prĂ©sent dans les sols depuis des millions d’annĂ©es. Il est le plus visible dans les rĂ©gions arides ou les prĂ©cipitations sont insuffisantes pour en lessiver les excĂšs. Ce processus naturel est appelĂ© « salinisation primaire », mais il existe aussi une « salinisation secondaire » qui peut ĂȘtre crĂ©Ă©e par le dĂ©frichement. La plus grande partie du Sud-Ouest australien est assez plate, sans relief marquĂ© et avec peu de systĂšmes fluviaux en raison de la semi-ariditĂ© qui rĂšgne Ă  l’intĂ©rieur des terres et des faibles prĂ©cipitations. La salinisation secondaire rĂ©sulte de cet Ă©tat de fait lorsque la vĂ©gĂ©tation native pĂ©renne (qui possĂšde des systĂšmes racinaires profonds) est dĂ©frichĂ©e et remplacĂ©e par des cultures annuelles Ă  enracinement superficiel. Le rĂ©sultat est une Ă©lĂ©vation de la nappe d’eau Ă  cause de la rĂ©duction de l’absorption d’eau due Ă  l’élimination des espĂšces natives, les cultures Ă  enracinement superficiel ne pouvant atteindre la nappe. Les dommages arrivent lorsque l’excĂšs de sel est amenĂ© en surface par capillaritĂ© en raison de l’absence de toute vĂ©gĂ©tation capable d’absorber eau et sel. La nappe salĂ©e affleure alors, le sel s’accumulant en surface d’oĂč il peut ĂȘtre entrainĂ© dans les bas-fonds par les pluies, affectant le systĂšme racinaire d’arbres et de toute vĂ©gĂ©tation, conduisant Ă  leur mort.

L’Australie Occidentale a la plus grande surface soumise Ă  la salinitĂ© en zone semi-aride et le plus fort risque d’augmentation de salinitĂ© dans les prochaines 50 annĂ©es. Une estimation montre que 4,3 millions d’hectares du Sud-Ouest australien ont un fort potentiel de dĂ©velopper une salinitĂ© issue de nappes d’eau superficielles. Les prĂ©dictions parlent d’une augmentation Ă  8,8 millions d’hectares aux alentours de 2050[16].

Introduction de pestes végétales

Les pestes vĂ©gĂ©tales sont des plantes allochtones introduites dans des endroits oĂč elles ne sont pas dĂ©sirĂ©es. En Australie Occidentale, elles reprĂ©sentent environ 10 % de la flore et entrent en compĂ©tition avec les espĂšces natives.

La majoritĂ© de ces espĂšces sont originaires d’outre-mer, plus particuliĂšrement d’Afrique du Sud, d’Europe ou des AmĂ©riques. D’autres ont Ă©tĂ© introduites depuis les États de la CĂŽte Est australienne.

Les pestes vĂ©gĂ©tales sont un problĂšme parce qu’elles ne contribuent en rien aux Ă©cosystĂšmes locaux. La plupart des plantes natives coexistent dans des relations complexes et symbiotiques Ă©quilibrĂ©es. Lorsque de telles pestes s’installent, elles entrent en compĂ©tition avec les espĂšces locales, rompant les Ă©quilibres et empĂȘchant souvent les graines de plantes autochtones de germer. Les pestes ne procurent que peu ou pas de nourriture Ă  la faune locale, les privant de leurs sources naturelles de nourriture.

En plus des centaines d’espĂšces herbacĂ©es introduites, des arbres ou arbustes peuvent Ă©galement constituer de sĂ©rieux problĂšmes comme :

En plus des pestes vĂ©gĂ©tales, d’autres espĂšces d’arbres ont Ă©tĂ© introduites pour les besoins de la sylviculture intensive, tels le pin maritime (Pinus pinaster) en bioclimats semi-aride et sub-humide, le pin de Monterey (Pinus radiata) en bioclimats sub-humide, humide et per-humide pour les bois d’Ɠuvre et le gommier bleu de Tasmanie (Eucalyptus globulus) en bioclimats sub-humide et humide pour la pĂąte Ă  papier. Si le dernier ne s’échappe que rarement des plantations, les deux pins sont des colonisateurs de milieux perturbĂ©s (travaux du sol ou incendies) et nĂ©cessitent la plus grande vigilance des gardes forestiers ou des gardes parcs aprĂšs le passage d’un feu aux abords de telles plantations.

Attaques de Phytophthora « dieback »

Le Phytophthora est un genre d'oomycĂšte phytopathogĂšne infectant un grand nombre de vĂ©gĂ©taux parmi lesquels se trouvent plusieurs plantes ou arbres cultivĂ©s. Dans le Sud-Ouest de l’Australie, plusieurs espĂšces de ce genre appelĂ© localement « dieback » sont prĂ©sentes, mais c’est surtout Phytophthora cinnamomi (responsable entre autres de la maladie de l’encre du chĂątaignier en Europe) qui a un impact important sur la vĂ©gĂ©tation naturelle.

Phytophthora cinnamomi infecte les racines par ses zoospores qui pénÚtrent au niveau du collet. Les zoospores ont besoin d'eau pour se déplacer et c'est la raison pour laquelle l'infection se rencontre plus facilement dans les sols humides. La distribution de ce pathogÚne dans le Sud-Ouest australien est fortement corrélée aux précipitations annuelles :

  • ce pathogĂšne n’est trouvĂ© que dans les zones recevant plus de 400 mm / an,
  • entre 400 et 600 mm / an la maladie ne se dĂ©veloppe qu’aux abords des cours d’eau, des marais et des zones humides,
  • au-delĂ  de 600 mm / an l’impact sur la zone touchĂ©e est Ă©norme.

Les premiers signes de la maladie sont le flĂ©trissement, le jaunissement et les feuilles mortes restant sans tomber sur la plante. GĂ©nĂ©ralement l’infestation aboutit Ă  la mort de cette derniĂšre surtout en Ă©tĂ©, en pĂ©riode de sĂšcheresse, quand la plante a besoin d'eau.

Plus de 40 % des espĂšces autochtones de la zone mĂ©diterranĂ©enne du Sud-Ouest, soit environ 2 300 espĂšces sont sensibles au Phytophthora. Quelques-unes des plantes les plus reprĂ©sentatives de l’écorĂ©gion sont susceptibles d’ĂȘtre infestĂ©es et d’en mourir, parmi lesquelles des Myrtaceae comme le jarrah, beaucoup de Proteaceae avec les genres Banksia, Dryandra, Hakea, les grasstrees (Xanthorrhoea), les Cycadales du genre Macrozamia
 NĂ©anmoins, certaines plantes natives de la zone sont plus rĂ©sistantes parmi lesquelles certains eucalyptus (tuart, wandoo, karri
).

Il n’y a Ă  ce jour aucun traitement efficace Ă  grande Ă©chelle. Le dieback est la cause de changement majeur des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales, il peut conduite Ă  l’extinction d’espĂšces vĂ©gĂ©tales rares et menacĂ©es et il est une cause de dĂ©gradation des habitats nĂ©cessaires Ă  la nutrition d’animaux natifs spĂ©cialisĂ©s comme les nectarivores.

Changement climatique

Les précipitations dans le sud-ouest de l'Australie se sont déjà réduites de 15 % depuis le milieu des années 1970. De 1911 à 1974, la moyenne des eaux captées par les barrages de Perth était de 338 gigalitres (Gl). De 1975 à 2000, cette valeur est passée à 177 Gl. De 2001 à 2010, cette valeur a encore été divisée par deux pour atteindre environ 75 Gl[17].

Les modĂšles suggĂšrent une diminution des prĂ©cipitations annuelles moyennes de 7 %, et de 14 % des eaux courantes de surface pendant la pĂ©riode 2021 Ă  2050 par rapport Ă  la pĂ©riode 1961-1990. À ce rythme, les biorĂ©gions les plus pluvieuses du sud-ouest pourraient potentiellement voir une augmentation de 80 % de mois secs aux alentours de 2070.

Le changement climatique pourrait aussi affecter les espĂšces et les Ă©cosystĂšmes en changeant d’importants facteurs[18] comme :

  • la frĂ©quence et les caractĂ©ristiques des incendies de vĂ©gĂ©tation ;
  • le degrĂ© de salinitĂ© des zones sĂšches ;
  • la dissĂ©mination de pathogĂšnes comme les Phytophthora ;
  • le changement de rĂ©gime des eaux de ruissellement de surface ;
  • le niveau des nappes phrĂ©atiques ;
  • la frĂ©quence d’évĂšnements climatiques extrĂȘmes (inondations, grĂȘle, sĂ©cheresse, cyclones hors-zone
) ;
  • les niveaux d’aciditĂ© des ocĂ©ans.

Ces facteurs ainsi que des pressions environnementales existantes peuvent grandement rĂ©duire la capacitĂ© de la biodiversitĂ© du Sud-Ouest Ă  s’adapter naturellement au changement climatique.

Les signes visibles de l’impact du changement climatique sur les paysages de la zone du Sud-Ouest australien peuvent ĂȘtre la disparition des zones humides, une plus grande Ă©rosion de la cĂŽte ou la mort du corail due Ă  son blanchiment Ă  la suite du rĂ©chauffement des eaux.

Les modifications visibles sur la biodiversité du Sud-Ouest australien induites par le changement climatique pourraient inclure des décalages de périodes de floraison des espÚces natives, un déclin de certains arbres comme les wandoos et les tuarts par stress hydrique ou encore une dissémination accrue de pestes végétales.

Notes et références

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,‎ , p. 935-938.
  2. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  3. Climate statistics for Eyre site (Western Australia), Bureau of Meteorology, 14 June 2006.
  4. Climate statistics for Northam site (Western Australia), Bureau of Meteorology, 3 February 2007.
  5. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. KĂŒper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32,‎ , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), donnĂ©es et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  7. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  8. GOLE, C. (2006). The Southwest Australia Ecoregion - Jewel of the Australian Continent, South West Australia Ecoregion Initiative, PO Box 4010, Wembley, W.A. 6913. Avril 2006, 32 pages couleur, format A4.
  9. BEARD, J. S. (1980). A new phytogeographic map of Western Australia. Western Australian Herbarium Research Notes 3: 37-58.
  10. BAGNOULS & GAUSSEN (1957). Les climats biologiques et leur classification. Ann. GĂ©ogr. 66, 193-220.
  11. DEPARTMENT OF SUSTAINABILITY, ENVIRONMENT, WATER, POPULATION & COMMUNITIES – DSEWPC (2012). Revision of the Interim Biogeographic Regionalisation of Australia (IBRA) and the Development of Version 7. Canberra.
  12. MCQUOID, N. (1998). Guide to the wildflowers of South Western Australia, the wildflowers of the South West, Simon Nevill Publications. Pages 16-17.
  13. BEARD, J. S. (1995). South-west Botanical Province. Pages 484 – 489 in S. D. Davis, V. H. Heywood and A. C. Hamilton, editors. Centres of Plant Diversity. Volume 2. Asia, Australasia, and the Pacific. WWF/IUCN, IUCN Publications Unit, Cambridge, UK.
  14. HERFORD, I. & A. WATSON (2011). The Great Western Woodlands, protecting our biological richness. Landscope Magazine, summer 2010-2011, Department of Environment and Conservation, Western Australia, Locked Bag 104, Bentley Delivery Centre, W.A. 6983.
  15. GOSPER, C., C. YATES & S. PROBER (2009). Ecological effects of creating fuel-modified zones by chaining and burning, Science Division, Department of Environment and Conservation, Western Australia, Locked Bag 104, Bentley Delivery Centre, W.A. 6983. Information sheet 27/2009.
  16. AUSTRALIAN NATURAL RESOURCES ATLAS - ANRA (2002). 2000-2002 National Land and Water Resources Audit theme assessments, salinity website.
  17. DEPARTMENT OF CLIMATE CHANGE & ENERGY EFFICIENCY - DCCEE, (2011). Climate Change - potential impacts and costs, Western Australia Fact sheet. GPO Box 854, Canberra A.C.T. 2601.
  18. DEPARTMENT OF ENVIRONMENT AND CONSERVATION – DEC (2009). Consequences of the impacts of climate change in Western Australia. Locked Bag 104, Bentley Delivery Centre, W.A. 6983. Fact sheet 1.
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