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ForĂȘt de Bois Blanc (Charente)

La forĂȘt de Bois Blanc est une forĂȘt domaniale de la Charente, en France, situĂ©e Ă  l'est d'AngoulĂȘme.

ForĂȘt de Bois Blanc
Image illustrative de l’article ForĂȘt de Bois Blanc (Charente)
Route forestiĂšre de Montbron
Localisation
Position Touvre, Mornac,
km est d'AngoulĂȘme
CoordonnĂ©es 45° 39â€Č 20″ nord, 0° 17â€Č 30″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente
GĂ©ographie
Superficie 703 ha
Longueur 4 km
Largeur 2 km
Altitude
· Maximale
· Minimale
120 m
164 m
70 m
Compléments
Protection RĂ©seau Natura 2000[3]
Statut ForĂȘt domaniale
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
ForĂȘt de Bois Blanc (Charente)
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
ForĂȘt de Bois Blanc (Charente)
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
ForĂȘt de Bois Blanc (Charente)

GĂ©ographie

Cette forĂȘt domaniale est situĂ©e Ă  l'est d'AngoulĂȘme et au sud de la route de Montbron (D.699). Elle couvre 703 ha, rĂ©partis entre les communes de Touvre, Mornac, Garat et BouĂ«x[4].

La forĂȘt occupe un plateau calcaire compris entre la vallĂ©e du Bandiat Ă  l’est et celle de l’Échelle et des sources de la Touvre immĂ©diatement Ă  l’ouest Ă  son pied.

Son altitude culmine Ă  164 m, au centre, et le pied de la forĂȘt est Ă  70 m, Ă  l'ouest.

Le massif est traversĂ© en son centre par une vallĂ©e sĂšche nord-est/sud-ouest qu'emprunte la voie ferrĂ©e AngoulĂȘme-Limoges.

La forĂȘt est sĂ©parĂ©e au nord de la forĂȘt de la Braconne par une autre vallĂ©e sĂšche, plus large, oĂč fond de laquelle passe la route d'AngoulĂȘme Ă  Montbron (D.699) et se situe le bourg de Mornac.

Elle est classĂ©e en zone Natura 2000, comprise la zone totale de 4 588 ha avec la forĂȘt de la Braconne[2] - [5].

Elle marque aussi la limite entre langue d'oïl à l'ouest (Touvre, Mornac et Garat), et occitan à l'est (le Quéroy et Bouëx)[6].

GĂ©ologie

Comme sa voisine de la Braconne, la forĂȘt est situĂ©e sur un plateau karstique de calcaire jurassique appelĂ© karst de La Rochefoucauld, sol fissurĂ© en dessous duquel passent les eaux du Bandiat et de la Tardoire, donnant naissance aux sources de la Touvre, deuxiĂšme rĂ©surgence de France aprĂšs la Fontaine de Vaucluse.

On peut citer les grottes du QuĂ©roy situĂ©es sur la lisiĂšre Est de la forĂȘt, oĂč l'on peut aussi voir en surface un lapiaz.

Contrairement Ă  la forĂȘt de la Braconne, la forĂȘt de Bois Blanc n'a pas de fosses.
Cependant, on peut citer le trou de Mazart de Trotte Renard exploité en 1931 par M Mazart; accidenté lors de cette exploration, il mourut des suites de ses blessures en 1934.

Il y a aussi d’autres petits gouffres d’une profondeur maximum de m sans intĂ©rĂȘt.

On peut aussi citer quelques dolines :

  • Lac Coquet
  • Lac Perrot
  • Lac de la Latte

Ces points d’eau abusivement appelĂ©s lacs, ne sont en rĂ©alitĂ© que des effondrements naturels de poches d’argiles, retenant les eaux de pluies (diamĂštre maximum m).

Histoire

Cette forĂȘt n’est connue sous ce nom que depuis le milieu du XVe siĂšcle, oĂč elle s’appelait du nom gaulois Romegos ou Romegoux, oĂč Ro, Rou, indique la proximitĂ© de l’eau.

Elle faisait partie avant le XIIe siĂšcle de la grande forĂȘt de Gros Bosc (d'oĂč le nom de l'abbaye qui porte encore ce nom) qui a Ă©tĂ© fractionnĂ©e par les dĂ©frichements entre la forĂȘt de la Braconne, la forĂȘt de Dirac et la forĂȘt d'Horte[7].

Dans un procĂšs-verbal d’avis pour le rĂ©tablissement des forĂȘts de Braconne et Bois Blanc Ă©tabli en 1674 par Froidour, le sous-titre fait mention de forĂȘt de Romegoux ou Bois Blanc et spĂ©cifie qu’elle est plantĂ©e de mĂȘmes essences que celle de la Braconne.

Dans le livre des fiefs de Guillaume de Blaye, Ă©vĂȘque d’AngoulĂȘme de 1273 Ă  1307, nous trouvons les noms de Ramegos, Romegotz et Romegoz[8].

D’origine domaniale elle fit partie des domaines de l’État Ă  la RĂ©volution [4].

Voies romaines

La forĂȘt est traversĂ©e par deux chemins antiques :

  • le chemin des Anglais, voie romaine d'AngoulĂȘme Ă  Limoges, passant par Touvre, Pranzac et Vilhonneur; c'est la route forestiĂšre ouest-est qui va de Touvre au QuĂ©roy, et qui Ă©tait la route officielle d'AngoulĂȘme Ă  Montbron avant le XXe siĂšcle et la construction de la route actuelle par Mornac[9].
  • le Chemin ferrĂ©, dit aussi la Chaussade, voie romaine PĂ©rigueux-Poitiers, qui passe lĂ©gĂšrement Ă  l'est : D.113 du Puy-de-Nanteuil, limite des communes de Chazelles et Garat, puis chemin allant vers la Bourlie et BouĂ«x.

Ces deux voies se croisent en lisiĂšre de forĂȘt, au Gros ChĂȘne prĂšs du QuĂ©roy[10].

On a aussi trouvĂ© Ă  proximitĂ© une ruine gallo-romaine oĂč il n'y a, hĂ©las, que des dĂ©bris de tuiles[4].

Végétation

Un peuplement d’origine subsiste sur les sols argilo-calcaire profonds et constitue l’association vĂ©gĂ©tale type de la chĂȘnaie atlantique, avec 70 % de chĂȘnes rouvres (chĂȘnes sessiles), pĂ©donculĂ©s et chĂȘnes divers (chĂȘnes pubescents et yeuses), 30 % de divers (charmes, Ă©rables -Ă©rable champĂȘtre et Ă©rable de Montpellier-, tilleuls, fruitiers).

Un peuplement résineux (pin noir d'Autriche et pin sylvestre) résulte de la transformation progressive en futaie résineuse.

Depuis 25 ans, un gros effort de reboisement par substitution d’essences a Ă©tĂ© entrepris, notamment sur les parties les plus pauvres ou supposĂ©es telles avec des pins noirs (pin noir d'Autriche et pin Laricio), hĂȘtres, sapin de Nordmann, et des cĂšdres de l’Atlas [4].

Sentiers de randonnée

Jonction des GR 4 et 36 sur la commune de Touvre

Proche de l'agglomĂ©ration d'AngoulĂȘme, la forĂȘt est sillonnĂ©e de nombreux sentiers de randonnĂ©e. On peut citer en particulier :

Maisons forestiĂšres

  • Lac Coquet
  • Bois Blanc, ancienne route de Montbron

Notes et références

  1. Coordonnées prises sous Géoportail
  2. Fiche Natura 2000 ForĂȘts de la Braconne et de Bois Blanc
  3. [2]
  4. mairie de Touvre, « La forĂȘt de Bois Blanc », (consultĂ© le )
  5. « Cartographie de la zone Natura 2000 » sur Géoportail (consulté le 31 mars 2012).
  6. Limite oil-oc en Charente
  7. L-F. Alfred Maury, Les forĂȘts de la Gaule et de l'ancienne France, Ladrange, Paris, , 501 p. (lire en ligne), p. 368
  8. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, Ă©vĂȘque d'AngoulĂȘme [« Liber feodorum »], t. 5, SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique de la Charente, (1re Ă©d. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 383
  9. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Chùteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 389
  10. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 165, voies n° 6 et 7

Liens externes

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