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Érable de Montpellier

Acer monspessulanum

L'erable de Montpellier (Acer monspessulanum L.) est un arbre de la famille des Sapindaceae (il était autrefois classé le plus souvent dans celle des Aceraceae). Il appartient à la section Monspessulanum de la classification des érables.

L'arbre est parfois appelé Azerou ou Agast, Violonier (provençal).

Étymologie

Acer vient du latin « dur », et monspessulanus de « Montpellier ». Le terme français érable est issu du gallo-roman acerabulus, croisement entre le mot latin acer et le gaulois abalo. Le terme "monspessulanum" fait référence à la ville de Montpellier[2].

Description morphologique

C'est parfois un arbuste mais c'est gĂ©nĂ©ralement un arbre Ă  l'Ă©corce foncĂ©e et Ă  la ramure dense. Le houppier, très ramifiĂ©, est gĂ©nĂ©ralement dressĂ© mais s'arrondit avec l'âge. De croissance lente Ă  moyenne, il peut atteindre et parfois dĂ©passer 15 m dans des conditions favorables. En Charente on peut mĂŞme observer certains spĂ©cimens d'une vingtaine de mètres avec un tronc de 70 cm de diamètre. Peu exigeant et rustique, il supporte très bien les sols calcaires et arides. L'Ă©rable de Montpellier est originaire des rivages mĂ©diterranĂ©ens mais pousse jusqu'en Allemagne mĂ©ridionale au nord, et jusqu'au Caucase, en Ukraine, et en Asie mineure Ă  l'est. Une sous-espèce (subsp. microphyllum - Boissier) pousse en Corse mais a apparemment Ă©tĂ© dĂ©crite au Liban. Ses feuilles sont nettement plus petites, 2,5 cm sur cm.

Ses feuilles opposĂ©es, caduques, Ă  3 lobes entiers, vert foncĂ© subluisant au-dessus, sont petites (5-6 cm) et possèdent un long pĂ©tiole. En automne, elles prennent des teintes rouges ou d'or brillant qui le rendent très spectaculaire. L'arbre peut vivre jusqu'Ă  150 ans.

Reproduction

Feuilles Ă  3 lobes entiers, arrondis au sommet.

L'Ă©rable de Montpellier fleurit en avril ou mai, avant ou pendant la feuillaison.

Les fleurs sont groupées en corymbes glabres, retombants et terminaux[3]. Ses fleurs, de couleur jaune-verdâtre, sont soit mâles, soit femelles, mais les deux sexes cohabitent sur le même individu, et même au sein d'un même corymbe : c'est un végétal monoïque. Mais il peut comporter outre ses fleurs unisexuées, des fleurs hermaphrodites ; on dit alors qu'il est polygame. Les fleurs femelles ont un pétiole plus court et généralement plus épais que celui des fleurs mâles.

Les fruits sont des disamares, pendantes, à ailes pratiquement parallèles, parfois partiellement chevauchantes.

Parmi les érables non endémiques du Japon, A. monspessulanum (et le similaire A. campestre ) sont appréciés par les amateurs de bonsaï[4]. Dans les deux cas, les petites feuilles et la petite taille de l'érable répondent bien aux techniques visant à encourager la réduction et la ramification des feuilles. Ces bonsaïs ont une apparence différente de ceux créés à partir d'érables tels que « Acer palmatum » dont les feuilles sont plus froncées et translucides[4].

RĂ©partition et habitat

Habitat

Écogramme d’après Jean-Claude Rameau et al.

Cet arbre pousse entre le niveau de la mer et 800 m d'altitude, dans des zones de friche, de garrigues, de maquis ou dans des bois peu denses, oĂą il est souvent associĂ© au chĂŞne vert. Son habitat type est constituĂ© par des bois mĂ©diterranĂ©ens sempervirents d'Europe occidentale. Il prĂ©fère les sols neutres, souvent sur roche-mère calcaire ; il est Ă©galement xĂ©rophile, apprĂ©ciant que ces sols soient secs et aĂ©rĂ©s, et aime les stations de lumière ou de demi-ombre.

RĂ©partition

Arbre du pourtour méditerranéen, on peut le trouver en France jusqu'à la Vendée à l'ouest, et jusque dans la vallée du cours de la Moselle à l'est (en fait, jusque dans sa partie allemande).

Il a également été signalé à la même latitude, dans le climat doux de la Lorraine belge, entre Arlon et Habay-la-Neuve. Des botanistes amateurs pourraient l'y redécouvrir car, en automne, son feuillage d'or éclatant à petites feuilles est aisément repérable de loin.

fleurs d'Ă©rable de Montpellier Disamares de l'Ă©rable de Montpellier

Liens externes

Notes et références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 31 juillet 2020
  2. Pierre Vignes et Délia Vignes, L'herbier des plantes sauvages : à l'usage de tous les amateurs, Paris, Éditions Larousse, , 564 p. (ISBN 978-2-03-583568-0)
  3. J-C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, C. Gauberville, Flore Forestière Française, guide écologique illustré, 3 région méditerranéenne, Ministère de l'agriculture et de la pêche, , 2426 p.
  4. (en) Bonsai Club International: Acer monspessulanum « https://web.archive.org/web/20061111043732/http://www.bonsai-bci.com/species/acermons.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
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