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Famille de Roquefeuil-Anduze

La famille de Roquefeuil-Anduze est issue au de la maison d'Anduze, famille noble d'extraction féodale originaire d'Anduze, dans le Gard.
Bertrand d'Anduze, (né vers 1120-1130) seigneur du Luc[1], frère de Bernard d'Anduze (l'aîné)[2] épousa Adélaïde de Roquefeuil, dernière représentante de la première famille de Roquefeuil. Ils eurent pour fils Raymond d'Anduze (mort après 1200), seigneur de Roquefeuil[1], qui prit le nom de Roquefeuil et fut l'auteur de la deuxième famille de Roquefeuil dans le Rouergue[3].

Famille de Roquefeuil-Anduze
Image illustrative de l’article Famille de Roquefeuil-Anduze

Blasonnement De gueules à une cordelière nouée en sautoir au naturel
Devise en français : Honneur me reste, il suffit!

en occitan: Honour me resta, esta me basta!

Lignées Anduze
Versols
Branches la Tour
la Roquette
Londres
Saint-Etienne
Période XIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Languedoc, Rouergue
Demeures Château d'Algues
Château de Versols
Château de la Roquette
Charges Grand d'Espagne
Ambassadeur du Roi
Fonctions militaires Vice-Roi du PĂ©rou
Vice-Roi de Majorque
Gouverneur de Montpelier
Adelantado de Murcie
Généraux
Fonctions ecclésiastiques Grand maitre de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Cardinal
Abbés et Evèques
Ministre Franciscain
Preuves de noblesse
RĂ©formation de la noblesse 1668

La branche ainée des Roquefeuil-Anduze s'éteignit vers 1400 dans la famille de Pujols-Blanquefort, qui prit à son tour le nom de Roquefeuil et forma la troisième famille de Roquefeuil.

Guillaume de Roquefeuil-Anduze, seigneur de Versols et de Bonvoisin, né vers 1230, fut l'auteur d'une vaste lignée cadette de la famille de Roquefeuil-Anduze, dite de Roquefeuil-Versols, qui continua et produisit à son tour plusieurs branches et rameaux, aujourd'hui tous éteints en filiation légitime.

Première famille de Roquefeuil

La première famille de Roquefeuil est connue depuis 1032. Originaire du fief de Roquefeuil, siège de la baronnie de Roquefeuil-Meyrueis[4], elle possédait les seigneuries de Meyrueis et de Creyssel[3]. Les ruines du château de Roquefeuil se trouvent sur la commune de Nant et dominent la commune de Saint-Jean-du-Bruel (autrefois appelée Saint-Jean-de-Roquefeuil), dans l'Aveyron.

Le premier personnage connu serait un certain Henri de Roquefeuil, qui par un codicille testamentaire du [lire 1102], aurait fondé l'hôpital des pauvres dédié à Notre-Dame de Bonheur[5], sur le mont Aigoual, derrière le col de la Sérayrède, aujourd'hui détruite et remplacée par une modeste ferme, sur la commune de Valleraugue[6]. Pour Pierre-Albert Clément, cet hospice de « Domus Beatœ Mariœ de Bonahur » n'a été fondé par les Roquefeuil qu'au début du XIIe siècle[6], ce que confirme le Cartulaire de Notre-Dame de Bonheur, conservé aux Archives du Gard, qui ne remonte pas plus haut que cette période, et lecture retenue par l'Institut de recherche et d'histoire des textes[7].

Le plus ancien personnage de cette famille est donc plus certainement Seguin de Roquefeuil qui, en 1032, donna plusieurs terres qu'il tenait dans les comtés de Lodève et du Rouergue à l'abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert. En 1080, une donation aurait été faite à cette même abbaye par Raymond de Roquefeuil[8], qui épousa Stéphanie de Vissec. Plus précisément, c'est l'abbaye de Gellone qui se fait céder par Raymond de Roquefeuil et ses fils la bastide de l'Espérou [9]. L'acte cite ses fils Frédol et Arnaud. La filiation est toutefois incertaine jusqu'à Adélaïde de Roquefeuil, la dernière héritière de sa famille au siècle suivant, qui épouse vers 1140 Bertrand d'Anduze, satrape de Sauve[10], dont le fils Raymond (mort après 1200), seigneur de Roquefeuil[1] prit le nom de Roquefeuil et forma ainsi la seconde famille de ce nom.

Famille de Roquefeuil-Anduze - Branche ainée

Raymond Ier de Roquefeuil-Anduze 1150 - 1204

Raymond Ier de Roquefeuil-Anduze fut seigneur de Roquefeuil, vicomte de Creyssel, baron de Roquefeuil et Meyrueis. Fils puiné de Bertrand d'Anduze et d'Adélaïde de Roquefeuil, il hérita le nom et les terres de sa mère et fut l'auteur de la seconde maison de Roquefeuil[3]. Raymond Ier de Roquefeuil-Anduze avait épousé par contrat de 1169 Guillemette de Montpellier, fille de Guilhem VII de Montpellier[13] et de Mathilde de Bourgogne (vers 1135 - vers 1173). De ce mariage sont issus au moins trois fils et deux filles :

  • Raymond II de Roquefeuil (vers 1180 - vers 1247) qui suit;
  • Guilhem de Roquefeuil (dĂ©cĂ©dĂ© en 1249), moine Ă  Saint-Victor de Marseille. Il est recteur de la confrĂ©rie du Saint-Esprit de Marseille Ă  partir de 1215, consul et syndic de Marseille Ă  partir de 1220 au moins jusqu'en 1230. Il devient ensuite abbĂ© de Saint-Guilhem le DĂ©sert Ă  partir de 1234. Il fait agrandir le cloĂ®tre. Il dĂ©cède le 17 avril 1249 et son tombeau se trouvait dans le cloĂ®tre de Saint-Guilhem du DĂ©sert.
  • Arnaud Ier de Roquefeuil (vers 1185 - après 1241), seigneur d'Algues et comtor de Nant, se maria le avec sa cousine Beatrix d'Anduze, fille de Pierre Bermond d'Anduze et de Constance de Toulouse, et petite-fille de Raymond VI, comte de Toulouse, et de BĂ©atrix Trencavel. Il en eut six enfants lĂ©gitimes. Il eut Ă©galement d'une union illĂ©gitime (peut-ĂŞtre avec Ricarde, dite de Beauvoisin) Guillaume de Roquefeuil, lĂ©gitimĂ© en 1263, dont est issue la lignĂ©e de Versols, Ă©cartĂ© de la succession d'Arnaud Ier.
  • Saure de Roquefeuil, filleule de Marie de Montpellier, reine d'Aragon, mariĂ©e avec N de Caylus et mère de DĂ©odat de Caylus. Saure est citĂ©e dans le testament de Marie de Montpellier.
  • N, mariĂ©e Ă  Pierre Jourdain de Creissels, fils de Guillaume Jourdain de Creissels, chevalier et d'Alasacie de Caylus.

Raymond II de Roquefeuil (1180 - 1247), fils du précédent

Raymond II succède à son père en tant que seigneur de Roquefeuil, vicomte de Creyssel, baron de Roquefeuil et Meyrueis. Il épouse Dauphine de Turenne, fille de Boson III de Turenne[14] avec qui il eut plusieurs filles, dont Isabeau de Roquefeuil-Anduze, mariée en 1230 à Hugues IV de Rodez.

Raymond II avait fermement interpellé le pape Innocent III, lors du concile de Latran en 1215[15], et s'était fait l'avocat du jeune fils de Raimond-Roger Trencavel, prisonnier des croisés de Simon de Montfort, avec ces paroles : « Seigneur, vrai père, aie merci d'un enfant orphelin d'âge tendre et banni. Aie merci pour le fils de l'honorable comte de Béziers, tué par les croisés et par Simon de Montfort quand on le lui livra. Car de tiers ou de moitié ont décliné noblesse et courtoisie, depuis que, sans tort et sans péché un tel baron a été martyrisé. Car il n'y a pas dans la Cour, cardinal ou abbé dont la croyance soit plus chrétienne que la sienne. Mais puisqu'il est mort, à son fils déshérité rends sa terre et sauve ainsi ton honneur… Rends lui tout à jour fixe et prochain, sinon je te demanderai tout : la terre, le droit, et l'héritage au jour du jugement dernier, ce jour où tu seras jugé... »[16]

Arnaud Ier de Roquefeuil (1185 - 1241), frère du précédent

À la mort de son frère Raymond II, Arnaud devient chef de famille. Il hérite de son père Raymond Ier des titres de seigneur d'Algues et comtor de Nant. Arnaud se maria le avec sa cousine Beatrix d'Anduze, fille de Pierre Bermond d'Anduze et de Constance de Toulouse, et petite-fille de Raymond VI, comte de Toulouse, et de Béatrix Trencavel.

Ils eurent six enfants légitimes:

  • Raymond III qui suit,
  • Arnaud (fils posthume), frère mineur (franciscain) qui devint ministre de la Province de Provence puis d'Aquitaine,
  • Alasie,
  • Helix mariĂ©e Ă  DĂ©odat de Boussages, seigneur de Bouzigues, fils d'autre Deodat et d'Helis de Lodève,
  • Jean, et Bertrand.

D'une union illégitime (peut-être avec Ricarde, dite de Beauvoisin) il eut aussi Guillaume de Roquefeuil, légitimé en 1263, dont est issue la lignée de Versols.

Obole Roquefeuil-Anduze frappée à l'atelier de Sommières - 1226

Les seigneurs de Roquefeuil battaient monnaie à l'atelier de Sommières vers 1226[17] - [18].

Arnaud Ier de Roquefeuil, qui était seigneur d'Algues où il teste en 1242 et qui était proche de l'ordre des Franciscains, est le premier à avoir porté les armoiries à une cordelière ; cette cordelière était d'or sur champ de gueules, qui sont les couleurs de tous les grands fiefs de l'Aquitaine, de Narbonne, de Toulouse, de Barcelonne, du Rouergue, de Carlat, de Turenne, de Gontaut, etc. Il portait le titre de comtour de Nant à partir de 1230 (par accord avec le comte de Rodez)[19].

Raymond III de Roquefeuil, fils du précédent

Raymond III, comme son père, fut seigneur d'Algues et comtor de Nant. Il épousa en 1259 Alazie du Tournel, fille de Odillon Guérin du Tournel, baron du Tournel, et de Miracle de Montlaur, elle-même fille d'Eracle de Montlaur et de Marquise d'Auvergne, qui lui donna dix enfants :

  • Arnaud II, sans postĂ©ritĂ©, d'abord seigneur de Roquefeuil et comtor de Nant, il entre dans l'ordre des frères franciscains avant 1291 et supĂ©rieur du couvent de Lunel,
  • Raymond IV, qui suit,
  • Guilhaume mariĂ© en 1296 Ă  Gersende d'Esparron,
  • Beatrix mariĂ©e Ă  Dragonet de Joyeuse,
  • Isabeau, Miraille, Marquise, Idoine, et Guise de Roquefeuil.

Raymond III participe Ă  la Reconquista en Espagne au cĂ´tĂ© du roi Jacques d'Aragon et Ă  la 7e croisade. C'est probablement Ă  sa cour que fut composĂ© entre 1250 et 1270 par un troubadour restĂ© anonyme[20], Flamenca, roman de 8 085 vers octosyllabes, incomplet en son dĂ©but et en sa fin[21]

Raymond IV de Roquefeuil, fils du précédent

Raymond IV est chevalier, baron et comtor de Nant. Il se marie le avec Vaurie d'HĂ©brail ou d'HĂ©brard ou d'Albret, fille de Raymond et de Brayde, laquelle lui donna six enfants:

  • Arnaud III qui suit,
  • Beatrix, hĂ©ritière de 125 000 sols tournois,
  • Marguerite mariĂ©e en 1331 Ă  Jean, vicomte de Polignac,
  • Helix, mariĂ©e Ă  Guillaume-Bernard Jourdain de Creissels, baron de Montlaur, dotĂ©e de 125 000 sols tournois,
  • Tiphaine mariĂ©e en 1318 Ă  Pons de Thezan et dotĂ©e de 5 000 livres tournois, et Marie.

Raymond IV est élu député et participe aux premiers États Généraux de la Langue d'Oc en 1303 à Montpellier. Il est encore élu député de la noblesse aux premiers États Généraux du Royaume en 1317.

Arnaud III de Roquefeuil, fils du précédent

Arnaud III est comtor de Nant (en 1344) et baron du Pouget (en 1350). Il fut aussi sénéchal du Périgord (en 1360).

Chevalier du roi Jean II le Bon il combattit les Anglais en Agenais. Il fut aussi, avec Jean de Lévis, ambassadeur de Jean le Bon auprès du Roi d'Aragon pour traiter le mariage du Duc d'Anjou avec l'Infante d'Aragon. Ce même Arnaud est enfin connu pour avoir mené en 1343 une guerre contre le roi de Majorque responsable de la mort de Bernard, son fils aîné [22]. Il attaqua et battit les troupes du Roi de Majorque près de Montpellier[23]. Le Pape Clément VI arbitra le conflit en 1348 mais ne donna pas totalement raison à Roquefeuil qui déclara « l'honneur me reste, il suffit ». Cette phrase est restée la devise des Roquefeuil-Anduze puis des Roquefeuil-Blanquefort.

Les Roquefeuil-Anduze sont connus également pour avoir toujours eu des relations difficiles avec leurs voisins, les chevaliers templiers puis hospitaliers. Après de nombreuses escarmouches organisées par Arnaud Ier, Raymond III, Arnaud III, et son fils Arnaud IV, c'est un neveu, François (dit "Fohlon") de Roquefeuil qui finit par piller et incendier la commanderie hospitalière ainsi que la ville de Sainte-Eulalie-de-Cernon pendant la nuit du [24].

Arnaud III de Roquefeuil épousa le Jacquette de Combret, fille de Bernard de Combret, seigneur de Combret et d'Ayssènes et héritière de Combret.

Ils eurent comme enfants :

  • Bernard (+sp 1343) page du roi Jacques III de Majorque,
  • Jean I mariĂ© le 9 avril 1348 Ă  ÉlĂ©onore d'Apchier, fille de GuĂ©rin VI et de Philippa des Baux. Il est un des cinq membres du conseil du comte de Poitiers, futur Charles V pour le Languedoc. Il est nommĂ© capitaine de la ville de Montpellier qu'il dĂ©fend contre les routiers en 1361 et meurt pendant la dĂ©fense de cette ville.
  • Arnaud IV qui suit,
  • Catherine mariĂ©e Ă  Jean de Narbonne, puis Ă  Guillaume de Laudun, baron de SĂ©rignan, puis Ă  Pierre de Morlhon,
  • Pierre abbĂ© de Saint-Guilhem-le-DĂ©sert (+ 1374),
  • Delphine mariĂ©e le avec BĂ©renger d'Arpajon, seigneur de Lautrec
  • Une autre fille mariĂ©e Ă  N. de Montpezat.

Arnaud IV de Roquefeuil, fils du précédent

Arnaud IV fut comtor de Nant, seigneur d'Algues, de Combret, d'Aumelas (vers 1330 - vers 1400) et nommé capitaine de la ville de Montpellier par le sénéchal de Carcassonne. Il épousa le Hélène de Gourdon, fille de Ratier de Gourdon, seigneur de Castelnau-Montratier, et de Catherine de Penne et veuve de Jean d'Arpajon, vicomte de Lautrec. Ils eurent cinq enfants :

  • Jean II de Roquefeuil, chevalier, seigneur de Montarnaud. Il est d'abord Ă©cuyer du cardinal de La Barrière et est envoyĂ© en ambassade auprès des rois d'Espagne, de Navarre et du Portugal par le pape Urbain VI. Il joue alors un rĂ´le important en informant en secret le roi du Portugal que les cardinaux ne soutiennent pas Urbain VI et qu'ils veulent fuir Rome. Il se marie avec Catherine de Pujols de Blanquefort. Ă€ partir de 1381, Jean II combat en Agenais. Il est citĂ© en 1381, 1382 et 1383 dans des lettres que l'abbĂ© de Lagrasse envoie au duc de Berry. Ă€ cet Ă©poque, Jean II de Roquefeuil combat en compagnie de Pierre Guittard, sĂ©nĂ©chal de l'Agenais. Il dĂ©cède après le 18 avril 1383 sans enfants.
  • Catherine de Roquefeuil, dame de Combret, mariĂ©e en premières noces le 13 novembre 1380 Ă  Jean de Pujols, fils d'Hugues de Pujols, seigneur de Blanquefort-sur-Briolance et de Talèse de Madaillan, dame de Rauzan, dont trois enfants, et en secondes noces le avec Pons de Castelnau, seigneur de Castelnau-Bretenoux, fils de DieudonnĂ©, seigneur de Caylus, et d'HĂ©lène, hĂ©ritière de Calmont d'Olt ;
  • Marquise dĂ©cĂ©dĂ©e jeune.
  • Isabeau de Roquefeuil, mariĂ©e Ă  DieudonnĂ© de Clermont-Lodève, vicomte de NĂ©bouzan, dont elle eut sept enfants, dont trois garçons ;
  • Delphine de Roquefeuil, mariĂ©e Ă  Raymond de Caussade, vicomte de Calvignac et de Puycornet, dont elle eut au moins un fils, Raymond et une descendance ;

La branche aînée des Roquefeuil-Anduze se fondit dans la famille de Pujols-Blanquefort par le mariage en 1380 de Catherine de Roquefeuil avec Jean de Pujols, seigneur de Blanquefort dont la descendance prit le nom de Roquefeuil et forma la Famille de Roquefeuil Blanquefort.

Possessions des Roquefeuil-Anduze

Cette famille possédait les châteaux d'Algues, de Castelnau et de Beauvoisin à Nant, de Cantobre, du Mona, de Caylus, de Roquelongue, de Peyrelade, de Combret, autre Caylus dans l'Aveyron, ceux de Creissels et de Roquefeuil aussi dans l'Aveyron, ainsi que ceux de Meyrueis, Blanquefort, Hauterive, Plagnol, Montesquieu, Barre en Lozère, ceux de Valgarnide, Aumessas, Esparron, Blanquefort, Belfort, Ussonas, Folhaquier, d'Aigremont, Valleraugue, L'Esperoux dans le Gard, ceux de Brissac, Saint-Bauzille de Putois, Montarnaud, Le Pouget, Lestang, Popian, Baillarguet dans l'Héraut, de Flaugnac, de Castelnau-Montratier, de Sauveterre en Quercy.

Les Roquefeuil-Anduze et l’Église

Plusieurs Roquefeuil-Anduze occupèrent des fonctions importantes dans l’Église catholique en Languedoc aux XIIIe et XIVe siècles :

  • Guilhem de Roquefeuil, abbĂ© de Saint-Guilhem le DĂ©sert de 1228 Ă  1249 [25];
  • Delphine I de Roquefeuil, abbesse de Mègemont de 1276 Ă  1298[26];
  • Arnaud de Roquefeuil, ministre provincial des franciscains d'Aquitaine vers 1285[27];
  • Arnaud II de Roquefeuil, ayant quittĂ© ses titres de Comtor de Nant et baron de Roquefeuil, devint franciscain Ă  Montpellier vers 1290, puis supĂ©rieur du couvent de Lunel en 1294, puis supĂ©rieur du couvent de Castelnaudary;
  • Delphine II de Roquefeuil, abbesse de Mègemont de 1298 Ă  1321[26];
  • Rause de Roquefeuil, abbesse de Nonenque en 1311, qui it l'acquisition du château de La Peyre en 1320 auprès de DĂ©odat III, seigneur de Caylus[8] - [28];
  • Marquise de Roquefeuil, abbesse de Nonenque en 1326 [29];
  • Braide de Roquefeuil, abbesse de Nonenque en 1348;
  • Pierre V de Roquefeuil, abbĂ© de Saint-Guilhem le DĂ©sert de 1361 Ă  1374 [25];
  • Guilhem de Roquefeuil, abbĂ© de Saint-Guilhem le DĂ©sert, puis cardinal en 1378;
  • Elizabeth de Roquefeuil, abbesse de Nonenque en 1369 [29].

Alliances

de Pelet (1164), de Montferrat (116x), de Montpellier (1169), de Turenne (1206), de Caylus (122x), de Rodez (1230), Jourdain de Creissels (123x et 132x), de Montcade (124x), de Boussagues (1245), du Tournel (branche des Châteauneuf-Randon - 1259), de Mandagout (126x), de Joyeuse (branche des Châteauneuf-Randon - 1283), d'Albret (1287), d'Esparron (1296), de Thézan (1310 et 1318), de Polignac (1331), de Combret (branche des vicomtes d'Albi - 1316), de Narbonne (132x), de Montpezat (134x), d'Apchier (branche des Châteauneuf-Randon - 1348), d'Arpajon (1361), de Gourdon (1362), de Caussade (1380), de Clermont-Lodève (1380), de Pujols de Blanquefort (1380 et 1380), de Castelnau-Brétenoux (branche des Caylus - 1396)

Famille de Roquefeuil-Versols - Branche naturelle non héritière

Guillaume de Roquefeuil est un fils illégitime d'Arnaud Ier de Roquefeuil né vers 1230. Guillaume est écarté de la succession par son père mais il reçoit de lui le château et terroir de Beauvoisin sous réserve d'y construire une tour, et pour lequel il doit hommage à son demi frère Raymond III. Attaché au Roi Jacques Ier d'Aragon, il participe à la Reconquista des royaumes de Valence et de Murcie. Pour le remercier de ses services considérables, il reçut différents fiefs et la charge de grand adelantado de Murcie[30]. Il fut légitimé par lettres patentes de Jacques Ier, roi d’Aragon, en mai 1263[31] dans une lettre ou Jacques Ier met en avant leur "proche parenté". Il racheta également tous les droits et revenus que le Roi avait sur Montpellier dont il était gouverneur[30] - [3].

Il Ă©pouse Ricarde dont il eut[3]:

  • Jean de Roquefeuil qui donna naissance Ă  la branche ainĂ©e des Versols,
  • Raymond, auteur de la branche des Rocafull espagnols.

Rameau de La Tour

Fils ainé de Guillaume de Roquefeuil, Jean fut l'héritier de la terre de Versols. Ses descendants rendaient hommage directement au Roi représenté par le sénéchal du Rouergue [30].

En 1729 s'éteignit Marc-Antoine de Roquefeuil, juge de l'Evêché de Lodève et dernier représentant masculin connu de ce rameau.

Rameau de la Roquette

Le 16 novembre 1534, Jean de Roquefeuil, quoique cadet, fit un mariage considérable avec Anne de Vergnole , fille du baron de La Roquette, seigneur de Londres et d'autres lieux dont il hérite[30].

De ce mariage naquirent :

  • Fulcran qui continua le rameau de la Roquette[30],
  • François, auteur du rameau de Londres[30].

Le rameau s'éteignit en 1892 avec la mort de Charles Élie de Roquefeuil, au château de Doscares à Saint-Aunès[32], fils d'Henri de Roquefeuil et de Cécile de Mac-Mahon[3].

Ce rameau fut illustré par ses membres dont :

Rameau de Londres puis de Gabriac

François de Roquefeuil, fils cadet de Jean de Roquefeuil, hérita à la mort de son père de la seigneurie de Londres. En 1602, il reçut également de son cousin les possessions du rameau de La Tour[30].

En 1569, il Ă©pousa Louise d'Ombras dont Fulcran qui continua le rameau.

Certains membres de ce rameau se sont illustrés dont:

Rameau de Saint-Etienne

Rigaud de Roquefeuil, marié en 1411 avec Béatrix de Maffred, dame de Parlatges, fut l'auteur d'une branche puinée qui conserva la terre et le château de Versols[34].

Ce rameau s'éteignit en ligne légitime en 1756, avec Henri de Roquefeuil, seigneur de Saint-Etienne, son dernier représentant légitime. N'ayant pas contracté d'alliance, il fit le donation, contre une rente viagère[34], de tous ses biens en faveur de l'un de ses neveux, Joseph Bessodes (1717-1802), y compris de reprendre son nom, ses titres et les armes des Roquefeuil Versols [35], et il mourut trois ans après, le .

Soixante-dix ans après, son arrière-petit-neveu Louis-François-Hippolyte Bessodes, sera anobli et autorisé à joindre à son nom celui de Roquefeuil, par lettres patentes du roi Louis XVIII datées du [36]. Son fils Louis-Francisque-Hippolyte Bessodes de Roquefeuil, né à Montpellier en 1824, fut un peintre de paysages, aquarelliste et graveur à l'eau. Elève de Jules Laurens, il a participé aux salons de Paris en 1857 et 1863. Connu sous le nom de Francisque de Saint-Étienne, il signait "Saint-Étienne"[37].

On trouve pour la première fois dans les Filiations languedociennes d'Hubert de Vergnette de Lamotte, qu'Henri de Roquefeuil avait laissé de Marthe Rudel un fils naturel, Henry Roquefeuil, dont on ignore la date et le lieu de naissance, et qui mourut en 1775 à Saint-Etienne-de-Gourgas. De son mariage le avec Marie Audibert, sont issues six générations de médecins[34]. Le Docteur Bernard Roquefeuil, né le à Lodève, professeur agrégé de Médecine à la faculté de Montpellier, a été le fondateur en 1978 d'un Centre anti-douleur au CHU de Montpellier. Il a publié La douleur chronique, Paris, Masson, 1988.

Branche cadette espagnole des Rocafull

Fils cadet de Guillaume de Roquefeuil, Raymond hérita des possessions de son père en Espagne et reçu, comme son père, la charge d'adelantado de Murcie[30]. Progressivement le nom de Rocafull est substitué à celui de Roquefeuil.

Cette branche s'illustra et fut représentée notamment par:

Cette branche Ă©tablie en Espagne s'est Ă©teinte en ligne masculine en 1728.

Postérité

Notes et références

  1. « Medieval Lands SEIGNEURS d'ANDUZE », sur MedLands
  2. Mémoires de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Marseille, (lire en ligne), p. 146.
  3. Henri Jougla de Morenas, "Grand Armorial de France", tome 6, 1952, pages 58-59
  4. Emmanuel Johans, Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public - Année 2003, vol. 34, no 34, p. 121-135)
  5. Michel Lamy, Les Templiers, ces grands seigneurs aux blancs manteaux, Aubéron, 1994, p. 280
  6. Pierre-Albert Clément, Les chemins à travers les âges, en Cévennes et bas Languedoc, Montpellier : Presses du Languedoc, 1983, rééd. 2003, p. 266
  7. Voir la fiche descriptive (IRHT / CNRS)
  8. Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue, t. I (1857), rééd. Éditions du Palais Royal, 1972, p. 91
  9. Pierre-Albert Clément, Les chemins à travers les âges, en Cévennes et bas Languedoc, Montpellier : Presses du Languedoc, 1983, rééd. 2003, p. 238
  10. A. Viguier "Notice sur la ville d'Anduze", Delaunay Paris 1823, page 192
  11. Albert Du Boys, Album du Vivarais, ou Itinéraire historique et descriptif de cette ancienne province, Prudhomme, (lire en ligne)
  12. Société archéologique et historique de Tarn-et-Garonne Auteur du texte, « Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne », sur Gallica, (consulté le )
  13. Jacques Fabre de Morlhon, « Le Roman de Flamenca dans son contexte historique », Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux, Centre d'Études Occitanes, 1978, vol. I, p. 89
  14. Émile Caron, Les « monnaies de Roquefeuil », Annuaire de la société de numismatique, année 1889, [p. 5-14], p. 9 texte
  15. Les Conciles de la France capétienne jusqu'en 1215 par Odette Pontal - 1995 Paris, Éditions du Cerf/IRHT (CNRS)
  16. "La chanson de la Croisade contre les Albigeois" : principaux Ă©pisodes / traduits par Jean Audiau -E. de Boccard (Paris)-1924
  17. M. Poey d'Avant, Monnaies féodales françaises, Tome II, Pages 297 et 298
  18. Les monnaies Roquefeuil - Emile Caron
  19. Le Spécilège ou Spicilegium de Dom Luc Achery, moine bénédictin de la congrégation de Saint Maur - Volume VIII - BN
  20. Encyclopedia universalis, édition 2009, article Flamenca ; René Nelli, Le Roman de Flamenca, un art d'aimer occitanien au XIIIe siècle, Toulouse, Institut d'études occitanes, 1966
  21. Voir notamment: Charles Grimm "Étude sur le roman de Flamenca: poème provençal du XIIIe siècle" (ISBN 2-05-100164-2) -Page 101
  22. Histoire de Montpellier par Albert Fabre - Montpellier 1897
  23. cf. Vaquette d'Hermilly - 1777 - "Histoire du royaume de Majorque avec ses annexes" - Page 280
  24. Anthony Luttrell, Léon Pressouyre "La commanderie: institution des ordres militaires dans l'occident médiéval" CTHS. Comité des travaux historiques et scientifiques, 2002 et Antoine Thomas, Alfred Jeanroy, Université de Toulouse, Paul Dognon "Annales du Midi", Volume 103,Numéros 193 à 196 E. Privat, 1991
  25. Claude de Vic, Joseph Vaissette, Ernest Roschach et Édouard Dulaurier, Histoire générale de Languedoc avec des notes et les pièces justificatives par Cl. Deciv & J. Vaissete. [Édition accompagnée de dissertations & notes nouvelles contenant le Recueil des inscriptions de la province, continuée jusques en 1790 par Ernest Roschach], Toulouse E. Privat, (lire en ligne), p. 539 - 545
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  35. "par testament reçu le par Maitre Armely, notaire à Florensac, insinué le 3 juillet 1751 à Florensac , Henri de Roquefeuil fait donation entre vifs à toujours valable et irrévocable au profit de Joseph Bessodes, ancien lieutenant de cavalerie au régiment d’Hédicourt, de tous ses biens présents tant en meubles, qu’immeubles, ensemble de ses noms, armes, droits, titres et action et généralement de tout ce qui peut de droit lui appartenir ».
  36. Vicomte Révérend, Les anoblissements...
  37. Nouvelles archives de l'art français, Paris, Charavay Frères, 1885, tome I, p. 187
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  40. Bernard Lavallé, Au nom des Indiens, une histoire de l'évangélisation en Amérique espagnole, Paris, Payot, , 429 p., p. 133-144
  41. (es) Rubén VARGAS UGARTE, Historia general del Perú,, Lima, Editor Carlos Milla Batres,
  42. Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France, Volume 1, 1879, page 48 (Ramon Perellos de Rocafull grand maître de Malte en 1697 n’appartenait à ce rameau que par sa mère)
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Sources et bibliographie

Généalogies Roquefeuil

Autres sources

  • M. Poey d'Avant, Monnaies fĂ©odales françaises, Tome II
  • Christian-Pierre Bedel, Nant : La Cavalariá, La Cobertoirada, L'Espitalet, Sauclièras, Sent-Joan-del-Bruèlh/ Nant : La Cavalerie, La Couvertoirade, L'Hospitalet, Sauclières, Saint Jean du Bruel, Mission dĂ©partementale de la Culture, Rodez, 1994, 239 p. (ISBN 2-907279-20-3)

Voir aussi

Articles connexes

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