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Sainte-Eulalie-de-Cernon

Sainte-Eulalie-de-Cernon est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.

La tour templière.
Sainte-Eulalie-de-Cernon
Sainte-Eulalie-de-Cernon
Blason de Sainte-Eulalie-de-Cernon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Aveyron
Arrondissement Millau
Intercommunalité Communauté de communes Larzac et Vallées
Maire
Mandat
Thierry Cadenet
2020-2026
Code postal 12230
Code commune 12220
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Eulaliens
Population
municipale
299 hab. (2020 en augmentation de 9,93 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 6,5 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 58′ 57″ nord, 3° 08′ 13″ est
Altitude Min. 529 m
Max. 912 m
Superficie 46,35 km2
Élections
DĂ©partementales Canton des Causses-Rougiers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Sainte-Eulalie-de-Cernon
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Sainte-Eulalie-de-Cernon

    Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Sainte-Eulalie, inscrite en 1927, et la château des Templiers, classée en 1976 et inscrite en 2003.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Les communes limitrophes sont La Cavalerie, Cornus, La Couvertoirade, L'Hospitalet-du-Larzac, Lapanouse-de-Cernon, Saint-Beaulize, Saint-Jean-et-Saint-Paul et Viala-du-Pas-de-Jaux.

    Site

    Le territoire de la commune matérialise une fraction sud du Massif central. Il s'étend sur une partie du causse du Larzac et une partie de la vallée du Cernon qui entaille le causse en reculée.

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune, alors nommée Sainte-Eulalie-du-Larzac, porte le nom de Source-Libre[1], référence aux sources de la rivière Cernon.

    En 1889, la commune est rebaptisée Sainte-Eulalie-de-Cernon, nom qu’elle conserve aujourd’hui[1].

    Ses habitants sont appelés les Saint-Eulaliens. Cependant, le terme occitan les désignant est Cristoulis, faisant référence à la présence des soldats du Christ, les Templiers puis les Hospitaliers.

    Histoire

    HĂ©raldique

    Blason de la commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon

    Les armes de la commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon se blasonnent ainsi :
    De gueules à quatre pals faillis en chef d'or ; au chef d'argent chargé d'une croisette pattée de gueules[2].

    Préhistoire et Antiquité

    • OccupĂ©e dès le NĂ©olithique : nombreux dolmens, tumulus, occupation gallo-romaine (temple de Puech Caut Ier siècle apr. J.-C.). Cette occupation gallo-romaine est Ă  mettre en relation avec la forte activitĂ© Ă©conomique des ateliers de poteries sigillĂ©es de La Graufesenque près de Millau et de la prĂ©sence toute proche de la voie romaine reliant ce site Ă  la Via Domitia dans le Languedoc.

    Moyen Ă‚ge

    • Une des premières paroisses de l’Aveyron, citĂ©e par saint Dalmas, Ă©vĂŞque de Rodez au VIe siècle.
    • Au Moyen Ă‚ge, l’église locale dĂ©pendait alors des bĂ©nĂ©dictins de Gellone.
    • En 1158, Raymond BĂ©ranger, roi d’Aragon et comte de Barcelone, en sa qualitĂ© de tuteur de Raymond BĂ©renger II, vicomte de Millau, trop jeune pour exercer ses droits, donne Ă  Élie de Monbrun, la ville de Sainte-Eulalie, et la terre dite « Larzac » qui l’entoure, avec permission d’y construire des villes(villas) et des places fortes (forcias).
    • En 1377, pendant la nuit du , François de Roquefeuil, un seigneur voisin issu de la puissante maison de Roquefeuil, incendie le château et pille la ville.
    • De 1442 Ă  1450, les remparts de la ville sont construits par DĂ©odat Alaus, maĂ®tre maçon de Saint-Beauzely.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    À partir de Sainte-Eulalie, les Templiers organisent le territoire du Larzac, et construisent à Sainte-Eulalie une grande commanderie. Structurant l’espace agricole, la commanderie deviendra une des plus puissantes du sud de la France, participant alors au financement des activités des Templiers en Palestine.

    À la fin de l’ordre du Temple avec la dévolution des biens de l'ordre du Temple la ville passe aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (1312).

    Époque moderne

    • Ă€ la Renaissance, la ville s’embellit : le château devient villĂ©giature de Commandeurs comme Jean-Antoine Riqueti de Mirabeau, oncle du fameux tribun rĂ©volutionnaire, et se pare de fresques remarquables. La place du village est rĂ©amĂ©nagĂ©e avec la construction d’une fontaine monumentale ceinturĂ©e de quatre platanes majestueux. L’accès Ă  l’église est inversĂ© et le cĹ“ur est percĂ© d’un portail baroque.
    • En 1575, la ville est pillĂ©e par les protestants lors des guerres de religion.

    Époque contemporaine

    • Ă€ la RĂ©volution française, une grande partie de la splendeur de Sainte-Eulalie est dĂ©truite, et la commanderie est dĂ©mantelĂ©e en 8 lots vendus aux enchères.
    • Depuis 1970, les lots de la commanderie vendus aux enchères Ă  la RĂ©volution sont rĂ©unis Ă  nouveau et l’ensemble monumental mis en valeur, ouvert Ă  la visite au sein du circuit Larzac Templier et Hospitalier.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1980 2014 Jean Geniez DVG Président de la Communauté de Communes LTCV, conseiller général
    avril 2014 en cours Thierry Cadenet[3] - [4] Commerçant
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6].

    En 2020, la commune comptait 299 habitants[Note 1], en augmentation de 9,93 % par rapport Ă  2014 (Aveyron : +0,33 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9101 1421 5071 5931 8001 6621 0151 0621 029
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9719601 0141 0319759361 0551 215805
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    790762669471421382380345327
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    276248253230219221240260286
    2020 - - - - - - - -
    299--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee Ă  partir de 2006[7].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus

    En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 131 mĂ©nages fiscaux[Note 2], regroupant 279 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 21 230 â‚¬[I 1] (20 640 â‚¬ dans le dĂ©partement[I 2]).

    Emploi

    Taux de chĂ´mage
    Division200820132018
    Commune[I 3]4,3 %6,9 %13,7 %
    DĂ©partement[I 4]5,4 %7,1 %7,1 %
    France entière[I 5]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lève Ă  181 personnes, parmi lesquelles on compte 74,2 % d'actifs (60,4 % ayant un emploi et 13,7 % de chĂ´meurs) et 25,8 % d'inactifs[Note 3] - [I 3]. En 2018, le taux de chĂ´mage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supĂ©rieur Ă  celui du dĂ©partement et de la France, alors qu'en 2008 la situation Ă©tait inverse.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 1] - [I 6]. Elle compte 71 emplois en 2018, contre 72 en 2013 et 53 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 113, soit un indicateur de concentration d'emploi de 62,9 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 54,1 %[I 7].

    Sur ces 113 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 56 travaillent dans la commune, soit 49 % des habitants[I 8]. Pour se rendre au travail, 70,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,8 % les transports en commun, 13,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 9].

    Activités hors agriculture

    38 établissements[Note 4] sont implantés à Sainte-Eulalie-de-Cernon au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 5] - [I 10].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre%%
    Ensemble38
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    1334,2 %(17,7 %)
    Construction718,4 %(13 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    718,4 %(27,5 %)
    Activités immobilières12,6 %(4,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    718,4 %(12,4 %)
    Autres activités de services37,9 %(7,8 %)

    Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prĂ©pondĂ©rant sur la commune puisqu'il reprĂ©sente 34,2 % du nombre total d'Ă©tablissements de la commune (13 sur les 38 entreprises implantĂ©es Ă  Sainte-Eulalie-de-Cernon), contre 17,7 % au niveau dĂ©partemental[I 11].

    Agriculture

    La commune est dans les Grands Causses, une petite région agricole occupant le sud-est du département de l'Aveyron[8]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2].

    1988200020102020
    Exploitations00012
    SAU[Note 7] (ha)0003 445

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est très faible0 lors du recensement agricole de 1988[Note 8] à 0 en 2000 puis à 0 en 2010[10] et enfin à 12 en 2020[Carte 3], un nombre stable en 22 ans. Sur cette même période, le département a perdu 51 % de ses exploitations[11] - [Carte 4].

    Culture locale et patrimoine

    Église Sainte-Eulalie

    • Église Sainte-Eulalie Logo monument historique Inscrit MH (1927)[12] de la 2e moitiĂ© du XIIe et des XVIIe et XIXe siècles.

    Commanderie

    • Commanderie Logo monument historique Inscrit MH (1976)[13] : vestiges de la commanderie Templière puis Hospitalière du milieu XIIIe ; XVIe ; XVIIe siècle. Ă€ voir les peintures du XVIIe siècle des poutres et plafonds de la grande salle.

    Divers

    • Bourg mĂ©diĂ©val très bien conservĂ© avec vestiges des remparts, et de tours d'enceinte.
    • Dolmens, des Rafènes Ă  100 mètres Ă  l'ouest de La Barraque, de Peyraube Ă  la bordure nord de la D23 Les Cayrelets.
    • Tumulus des Mortes Ă  l'est de Comberedonde, au nord des Mortes, tumulus de la Carbonière en bordure du GR 71C au lieu-dit La Carbonière, Tumulus de Puech Caut au sommet du puech Caut.

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    • Germain Crouzat (ill. Bernard Davit, photogr. Claude Bleton), Ste Eulalie de Cernon : prĂ©ceptorerie des Templiers, commanderie des Hospitaliers, ancienne capitale du Larzac, Sainte-Eulalie-de-Cernon, Le Foyer rural de Sainte-Eulalie, , 112 p., ill. ; 21 cm (BNF 40023229)
    • Anthony Thornton Luttrell (Directeur de publication) et LĂ©on Pressouyre (Directeur de publication), La Commanderie, institution des ordres militaires dans l'Occident mĂ©diĂ©val : 1er Colloque international du Larzac templier et hospitalier, octobre 2000 Ă  Sainte-Eulalie-de-Cernon, Paris, ComitĂ© des travaux historiques et scientifiques, coll. « ArchĂ©ologie et d'histoire de l'art » (no 14), , 360 p., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm (ISBN 2-7355-0485-9, ISSN 1773-7133, BNF 38800231)
    • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (prĂ©f. Jean Geniez), Cornus : Lo Clapièr, Fondamenta-Montpao(n), La Panosa, Senta-Aularia, Sent-Baulise, Sent-Jan-Sent-Paul, La Tor-Marn(h)agas, Lo Vialar / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Cornus, Rodez, Mission dĂ©partementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-32-7, ISSN 1151-8375, BNF 36694302)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    2. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    3. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    4. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    5. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    6. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    7. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    8. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[9].
    • Cartes
    1. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    2. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    2. ste-eulalie-larzac.com
    3. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    4. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    5. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    6. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    8. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    9. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
    10. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département de l'Aveyron » (consulté le ).
    12. « Notice n°PA00094147 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
    13. « Notice n°PA00094146 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
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