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Expressions de marins

Ce glossaire répertorie les expressions de marins actuelles et passées.

Les marins ont développé un langage propre.
Le Bosco est le chef d'équipage, il commande les hommes avec un jargon très spécifique.

Pour les termes maritimes, voir le glossaire maritime et les termes spécifiques à la voile, voir le lexique de la navigation à voile.

A

  • Ă€ border l'artimon : Ă©quivalent français de Splice the mainbrace, un ordre donnĂ© Ă  bord d'un navire par son commandant, pour autoriser l'Ă©quipage Ă  consommer de l'alcool (voir aussi Splice the mainbrace).
  • Ahoy ou Ahoi (en allemand), Ahoj (en Europe de l'Est) : Ă  l'origine, il s'agit d'une interjection anglaise pour signaler un bateau. Le mot est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude avant d'ĂŞtre rĂ©utilisĂ© en nautisme comme salut.
  • Amener pavillon : voir baisser pavillon.
  • Arcasse, ou barre d'arcasse: en argot maritime, se disait aussi du coccyx, ou de la partie postĂ©rieure du corps humain[1].
  • Avaler sa gaffe : mourir[2].

B

  • Baisser pavillon : signifie abaisser le pavillon de son mât pour indiquer sa reddition[3] - [4]. Pour un navire, la reddition est datĂ©e du moment oĂą le pavillon est frappĂ©. Au sens figurĂ©, dans le langage commun cela signifie s'avouer vaincu ou abandonner[5] - [4].
  • Balais (ramasser les) : ĂŞtre dĂ©passĂ© par un voilier plus rapide. L'expression, toujours en vigueur chez les rĂ©gatiers[6], remonte Ă  une ancienne tradition de la marine Ă  voile (dĂ©crite notamment dans les souvenirs du Cdt Hayet) oĂą, lors d'une lutte de vitesse, le navire le plus rapide humiliait le plus lent en jetant ostensiblement par dessus bord un vieux balai inutilisable. Certains rattachent cette tradition au souvenir de l'Amiral NĂ©erlandais Tromp (1598-1653) connu pour arborer des balais en haut des mâts de son escadre afin de signifier qu'il avait balayĂ© les anglais de la mer du nord.
  • Belle comme une frĂ©gate (parfois amplifiĂ© en Belle comme une frĂ©gate française et pavoisĂ©e) : compliment de matelot Ă  destination des femmes rencontrĂ©es aux escales. Les frĂ©gates construites en France avaient une rĂ©putation d'Ă©lĂ©gance et de rapiditĂ© au point que les anglais en ont souvent copiĂ© les plans après capture.
  • Bitture : Au sens propre c'est une chaĂ®ne d'ancre prĂ©parĂ©e Ă  plat pont en zigzag sur la plage avant d'un petit navire pour permettre de mouiller rapidement une ancre dans un endroit oĂą la place manque pour manĹ“uvrer. Le sens figurĂ© ("une dose de liqueur ou de boisson spiritueuse prise avec abondance" suivant l'euphĂ©misme du dictionnaire de marine Pâris et Bonnefoux) dĂ©rive des zigzags de la chaĂ®ne Ă©voquant la dĂ©marche d'un marin après une bordĂ©e Ă  terre abondamment arrosĂ©e[7].
  • Boujaron : dose de rhum (prĂ©cisĂ©ment mesurĂ©e) pour rĂ©compenser et ragaillardir les matelots après une manĹ“uvre particulièrement fatigante et humide.
  • Branle-bas ou branlebas de combat ou branlebas gĂ©nĂ©ral : dĂ©gager les hamacs (« branle » en termes de marine) des ponts d’artillerie des vaisseaux et de les disposer roulĂ©s le long du pont supĂ©rieur pour servir de protection supplĂ©mentaire contre la mitraille ennemie. En anglais l'expression est Clear the ship for action.
  • Brasser : orienter les voiles
  • Brasser carrĂ© : orienter les vergues perpendiculairement Ă  l'axe du navire (allure de vent arrière).
  • BrassĂ©s carrĂ©s : autrefois, gendarmes chargĂ©s de ramener Ă  bord les matelots en goguette, dans le jargon des matelots. En effet, ils portaient leurs bicornes "brassĂ©s carrĂ©s" c'est-Ă -dire, orientĂ©s Ă  90° du sens de la marche, comme les vergues d'un navire Ă  voiles carrĂ©es par vent arrière.
  • Brasser en fuite : orienter les voiles pour prendre la plus grande vitesse possible.

C

  • Cambusier : la cambuse est le local de stockage des vivres destinĂ©s Ă  l'Ă©quipage. Le cambusier est le commis Ă  la distribution des vivres souvent accusĂ© de lĂ©siner sur la ration des matelots, pour cette raison il est parfois traitĂ© de voleur de rations (comme dans la chansons de marins Le Corsaire le Grand Coureur)[8]. Le vin de basse qualitĂ© destinĂ© Ă  l'Ă©quipage Ă©tait ironiquement dĂ©nommĂ© Château cambusard ou Cambusium, les officiers eux bĂ©nĂ©ficiant de vin de prĂ©cision.
  • Carguer les voiles : plier, retrousser les voiles contre leurs vergues et quelquefois contre le mât, par le moyen des cargues. Cette opĂ©ration s'effectue lorsque le vent forcit, pour ralentir un bateau en arrivant Ă  un mouillage ou avant un abordage.
  • Chant de gaillard d'avant : dĂ©signe des chant de marins, initialement chantĂ© dans leur logement Ă  l'avant d'un bateau : la gaillard d'avant.
  • Charnier : tonneau d'eau potable de forme tronconique, ouvert en haut, Ă  la disposition des matelots pour se dĂ©saltĂ©rer, analogue au tonneau ouvert utilisĂ© par les charcutiers pour saler la viande. Sous les tropiques, on y mĂŞlait du thĂ© et des extraits de citron ainsi que du sucre de canne Ă  la fois comme antiscorbutique et pour masquer le goĂ»t d'eau croupie. En anglais il Ă©tait nommĂ© Scuttlebutt[9], un mot qui signifiait aussi "ragots" ou "dernier salon oĂą l'on cause" car c'Ă©tait autour de cette "fontaine publique" que les matelots Ă©changeaient plus volontiers les ragots du bord.
  • Château cambusard ou Cambusium : vin de basse qualitĂ© destinĂ©e Ă  l'Ă©quipage d'un navire (voir cambusier).
  • Chouff : dans la Marine Nationale : surnom du quartier maĂ®tre de 1re classe (voir crabe).
  • Cingler : faire voile[10].
  • Clear the ship for action : terme anglais pour Branle Bas de combat (voir Branle Bas).
  • Conserve (Naviguer de) MĂŞme si la nourriture en conserve Ă©tait le triste ordinaire des navigateurs au long cours du XIX° et du dĂ©but du XX° siècle et joua un rĂ´le tragique dans le dĂ©sastre de l'expĂ©dition Franklin[11] l'expression n'a rien Ă  voir avec la nourriture. Pour des expĂ©ditions dangereuses et lointaines (Passage du Nord-ouest, circumnavigation...etc), Ă  une Ă©poque dĂ©pourvue de radiocommunications l'armateur ou l'amirautĂ© commanditaire du voyage prĂ©voyait d'envoyer deux ou plusieurs navires qui restaient proches les un des autres assurant le rĂ´le de protection mutuelle. Dans l'expĂ©dition Franklin le HMS Terror Ă©tait la conserve de l'HMS Erebus et La Boussole Ă©tait celle du navire amiral de La PĂ©rouse, l'Astrolabe. L'expression est parfois employĂ©e au sens figurĂ©: Dans la version non expurgĂ©e de la chanson Jean-François de Nantes, le naĂŻf et fanfaron matelot "navigue de conserve sur mer belle"[12] avec la plus belle (et la plus vĂ©nale) des servantes de son hĂ´tesse. Ses exploits sexuels utilisent d'ailleurs des mĂ©taphores tirĂ©es du parler marin: Il "met la fille en Carène","prend des ris dans sa cotte", "cargue son jupon" lui "guinde un mât de hunier"..etc[13]toutes expressions qui, traduites en langage ordinaire seraient autant d'incursions dans les eaux territoriales de la pornographie. Les chants de bord anglais (Shanties) utilisaient Ă©galement le mĂŞme genre de mĂ©taphores gaillardes .
  • Coq : cuisinier de bord travaillant dans la mayance, parfois dĂ©signĂ© gargouillou ou empoisonneur (les anglais utilisaient plaisamment le mot doctor). Il s'efforçait de prĂ©parer au mieux les repas de l'Ă©quipage malgrĂ© les alĂ©as du mauvais temps et la monotonie des ingrĂ©dients (les vivres frais ne duraient que quelques jours au dĂ©but de la traversĂ©e). On trouve parfois le mot coquerie (de l'anglais cookery) dans la littĂ©rature mais il s'agit d'une traduction calquĂ©e de l'anglais, pas d'un usage attestĂ© sur les navires français.
  • Crabe : surnom traditionnel donnĂ© Ă  un quartier-maĂ®tre de 2e classe (deux galons rouges) dans la Marine Nationale. Le quartier maĂ®tre de 1re classe (3 galons rouges) est, lui, surnommĂ© chouff.
  • Crabes (Ă©craseurs de) : surnom traditionnel des navires armĂ©s au cabotage cĂ´tier et par extension de leurs capitaines, qui ont tendance Ă  emprunter des "raccourcis" proches des cĂ´tes pour gagner une marĂ©e[14]. Les rĂ©gatiers modernes sur des parcours cĂ´tiers ont tendance Ă  suivre les mĂŞmes routes. Après l'Ă©chouage dans les annĂ©es 1980 du fameux PenDuick VI en baie de Quiberon, qui ne put ĂŞtre sorti de sa situation que lors de la grande marĂ©e suivante, les humoristes locaux prĂ©tendaient que "Quand Tabarly navigue par ici, les crabes portent des casques de moto".
  • Curer les runs : faire des rangĂ©es dans le sel de la cale avant d'y mettre la morue.

D

  • Doctor : terme anglophone pour dĂ©signer un mauvais cuisinier de bord (voir coq).

E

  • ÉlĂ©phant : dĂ©signation facĂ©tieuse visant les non-marins embarquĂ©s Ă  bord (et par extension, les plaisanciers maladroits), sans doute par analogie avec la dĂ©marche pataude Ă©voquant un Ă©lĂ©phant pour dĂ©signer des personnes peu habituĂ©es aux mouvements du navire[15]. Dans le domaine anglophone, l'Ă©quivalent est le mot landlubber[16] (littĂ©ralement couillon terrestre).
  • Embraquer un cordage : tirer sur un cordage.
  • Empannage chinois : terme pĂ©joratif dĂ©signant un empannage effectuĂ© sans retenue par fort vent, faisant basculer violemment la bĂ´me d'un voiler Ă  grĂ©ement bermudien sur le bord opposĂ©. Il peut constituer une manĹ“uvre ratĂ©e, le basculement de la bĂ´me Ă©tant non contrĂ´lĂ©, voire faire chavirer le bateau.
  • Empoisonneur : mauvais cuisinier de bord (voir coq).
  • EncalminĂ© : situation pour un voilier Ă  l'arrĂŞt faute de vent (ou dans un abri), utilisĂ© dans le pot au noir.
  • ĂŠtre plat-bord dans l'eau : avoir une forte gite[17] si bien que le plat bord du premier pont touche l'eau.

F

  • Ferler une voile : attacher une voile autour d'une vergue.
  • Faire aiguade : s'approvisionner en eau douce Ă  terre.
  • Faubert : au sens propre, balai confectionnĂ© Ă  bord Ă  temps perdu, avec des dĂ©bris de cordage et de toile Ă  voile. Au sens figurĂ©, le mot dĂ©signait les rouflaquettes très abondantes comme en portaient les officiers et les amiraux suivant la mode au temps de Louis Philippe).

G

  • Gargouillou ou gargouillot : mauvais cuisinier de bord (voir coq).
  • Godaille : part de pĂŞche en nature (thĂ©oriquement constituĂ©e de poissons non commercialisables mais parfois aussi de poissons de choix) attribuĂ©e aux matelots d'un navire de pĂŞche Ă  titre de prime en sus du salaire. Usage ancestral profondĂ©ment ancrĂ© dans la vie maritime, la godaille a parfois donnĂ© lieu Ă  des abus[18] (commercialisation parallèle alors qu'il s'agit normalement d'une part destinĂ©e Ă  la consommation personnelle)
  • Gourganes : haricots secs constituant l'ordinaire (fastidieux) des matelots au long-cours d'antan[19], une fois Ă©puisĂ©es les deux semaines de vivres frais embarquĂ©s au dĂ©part (Cf paroles du chant de marin "Adieu Cher Camarade"[20]). Par extension les matelots un tant soit peu âgĂ©s Ă©taient parfois surnommĂ©s "vieux gourganiers". En botanique, toutefois, le mot dĂ©signe une autre lĂ©gumineuse : la fève des marais, d'origine canadienne.
  • Grand Mât : dĂ©signation familière du capitaine au temps de la marine Ă  voile de commerce, marquant son importance Ă  bord. Dans la marine de guerre, on emploie plus volontiers le mot Pacha ou parfois Tonton[21]. Dans la Marine Anglaise, on utilise l'adjectif Old (Le vieux, parfois utilisĂ© Ă©galement en France) mais avec un sobriquet personnalisĂ©. Par exemple l'Amiral Vernon qui portait une tenue de mer en Gros Grain (soie impermĂ©abilisĂ©e) Ă©tait surnommĂ© Old Grog. Comme il faisait couper le rhum des matelots avec du thĂ© citronnĂ© (prĂ©ventif antiscorbutique) le nom de grog resta attachĂ© Ă  cette boisson. De mĂŞme RaphaĂ«l Semmes, le capitaine du corsaire sudiste Alabama Ă©tait surnommĂ© Old Beeswax (Vieux cire d'abeille) Ă  cause de sa moustache conquĂ©rante et effilĂ©e Ă  la mode NapolĂ©on III qu'il pommadait quotidiennement Ă  la cire d'abeille[22].
  • GrĂ©e en trois-mâts de Bordeaux : appellation flatteuse pour dĂ©signer un navire bien dessinĂ©, bien construit, bien voilĂ©, menĂ© par un capitaine et un Ă©quipage efficace. L'Ă©quivalent Britannique est Ship Shape and Bristol's Fahion[23] (dessinĂ© et grĂ©e Ă  la mode de Bristol). C'est le Commandant Armand Hayet, qui rapporte cette expression avec moquerie pour les Ă©quipages bretons et quelque partialitĂ© puisqu'il fit carrière chez des armateurs bordelais[24].

H

  • Hirondelles de la Manche : dĂ©signe les cotres pilotes Ă  voile du port du Havre, en usage avant la guerre de 14-18. Ces voiliers Ă©taient conçus et ont Ă©voluĂ© vers toujours plus de vitesse tout en restant manĹ“uvrables en Ă©quipage rĂ©duit afin de permettre aux patrons pilotes de rivaliser de vitesse pour servir en premier les navires les plus intĂ©ressants du point de vue des droits de pilotage. Ils sont les ancĂŞtres directs des voiliers de plaisance destinĂ©s Ă  la rĂ©gate. Les hirondelles Marie-Fernand et Jolie Brise deviennent par la suite des bateaux de plaisance et gagne trois fois la Course du Fastnet dans l'entre-deux-guerres. Ces bateaux sont conservĂ©s en Ă©tat de navigation[25].
  • Homme d'avant : dĂ©signe les membres d'Ă©quipage constituant la base de la hiĂ©rarchie d'un navire, qui loge dans le gaillard d'avant. Par opposition aux hommes de l'arrière : les officiers logeant dans le gaillard d'arrière.

L

  • Landlubber : nom pĂ©joratif donnĂ© en anglais (littĂ©ralement couillon terrestre) Ă  un non-marin sur un navire, synonyme en français d'Ă©lĂ©phant (voir Ă©lĂ©phant).
  • Lapin (Tabou du) : le fait de prononcer le mot "lapin" Ă  bord ou en contexte maritime serait porteur de malheurs (allant d'une pĂŞche infructueuse Ă  un accident majeur, avarie, homme Ă  la mer, dĂ©mâtage ou naufrage). Cette superstition est exclusivement bretonne et il est d'usage en Bretagne maritime (Armor) de dĂ©signer l'animal avec une pĂ©riphrase (le longues oreilles, le cousin du lièvre) ou un surnom parfois assez incongru (le ministre, le cycliste, le bĂ©lĂ©bĂ©lĂ©...). En Grande-Bretagne, ce tabou n'existe pas : dans la description classique du tournage d'un nĹ“ud de chaise le marin anglais dit : "drag the rabbit out of the hole" (tirez le lapin du trou) lĂ  oĂą son homologue français dit : "le serpent sort du puits". L'origine de ce tabou est assez obscure bien qu'une thèse de doctorat en ethnologie y ait Ă©tĂ© consacrĂ©e[26].
  • Lieutenant de cage Ă  poules : appellation pĂ©jorative de l'officier le moins gradĂ© de l'Ă©tat major. Souvent stagiaire Ă  faibles appointements en instance de promotion, il participait aux corvĂ©es du bord (piquage de la rouille, matelotage, peinture) et traditionnellement aux soins apportĂ©s au bĂ©tail et Ă  la volaille sur pied destinĂ© Ă  la table du carrĂ© des officiers, car les navires d'autrefois Ă©taient dĂ©pourvus d'installation frigorifique.
  • Louvoyer :
  1. Louvoyer désigne une manœuvre d'un voilier à voiles auriques ou gréement bermudien pour remonter le vent en traçant des zigzags, en changeant simultanément de bord. L'action opposée qui consiste à zigzaguer dos au vent s'appelle le virement lof pour lof ;
  2. En argot marin : Agir ou parler par détour, sans aller au but.

M

  • MĂ©decin de papier : dĂ©signation pĂ©jorative de l'ouvrage mĂ©dical accompagnant le coffret Ă  pharmacie et permettant Ă  un officier (usuellement le capitaine) de prodiguer des soins chirurgicaux et mĂ©dicaux en l'absence de mĂ©decin embarquĂ© (pour le long-cours la lĂ©gislation initiale prĂ©voyait l'embarquement obligatoire d'un chirurgien pour un effectif supĂ©rieur Ă  vingt hommes)[27]. L'histoire maritime a retenu les cas de capitaines pratiquant avec un certain brio diverses interventions difficiles de traumatologie (points de suture, traitement de fractures, voire trĂ©panations) dans des conditions difficiles.
  • Mettre pavillon bas : voir baisser pavillon.
  • Moyens du bord : dĂ©signe la combinaison de crĂ©ativitĂ© et de moyens limitĂ©s permettant Ă  des marins de parer Ă  une situation critique sans assistance extĂ©rieure : Deux proverbes de l'Ă©poque de la marine Ă  voile en tĂ©moignent : "Un marin sait tout faire, virgule, mal" ou "Un marin rĂ©parerait une montre avec un morceau de semelle de botte". On cite ainsi le capitaine Rabecq sur le trois mâts La Suzanne (le Havre), vers 1900, dont le navire en acier, lourdement chargĂ© de Nickel se cassait progressivement en deux : L'Ă©quipage et le charpentier rĂ©ussirent Ă  improviser un batardeau (cloison Ă©tanche cimentĂ©e), Ă  renforcer la structure mĂ©tallique dĂ©faillante par des charpentes en bois, Ă  boucher les trous de rivets avec des chevilles de bois et Ă  accomplir lentement mais sĂ»rement la dangereuse traversĂ©e Nouvelle CalĂ©donie-Le Havre par le Cap Horn. Ceci reste d'actualitĂ© dans des courses au large modernes comme le VendĂ©e Globe : En 2001, le navigateur Michel Desjoyaux fait face Ă  une panne du gĂ©nĂ©rateur Ă©lectrique (indispensable notamment pour le pilote automatique). Le dĂ©marreur de son moteur diĂ©sel est irrĂ©mĂ©diablement hors d'usage. Michel Desjoyaux improvise alors un dĂ©marreur Ă  voile avec un système d'Ă©coutes et de poulies reliant la bĂ´me au volant d'inertie du moteur. Le coup de fouet donnĂ© par la voile lors d'un empannage permet de dĂ©marrer le diesel Ă  haute compression Ă  la façon d'une tondeuse Ă  gazon[28].

N

  • Navigation Ă  l'estime : hors de vue d'une cĂ´te (Ă©loignement, brouillard, nuit) et en l'absence d'amers, il est conseillĂ© (mĂŞme Ă  l'ère du GPS) de tenir avec rigueur le livre de bord (log book en anglais) pour noter de façon prĂ©cise le cap, la vitesse Ă  intervalles rĂ©guliers pour pouvoir construire une route (mĂŞme approximative) sur la carte (autrefois les timoniers utilisaient "Le renard et ses poules " une planchette comprenant une rose des vents, un tableau quadrillĂ© dont chaque case reprĂ©sentait une demi-heure et un système de fiches et de fils permettant de conserver la trace des changements de cap au cours de leur quart.)
  • Navigation dĂ©fensive : de l'anglais defensive navigation, dĂ©signe un changement de stratĂ©gie du navigateur en cas d'incertitude sur la position estimĂ©e et de dangers relativement proches. Au lieu de chercher Ă  tout prix Ă  atteindre une destination prĂ©vue Ă  partir d'un point incertain, le navigateur donnera au timonier des instructions de cap destinĂ©s Ă  ne pas aller vers les dangers en attendant que la situation s'amĂ©liore.
  • Naviguer par bâbord amure : naviguer avec le vent arrivant par bâbord.
  • Naviguer par tribord amure : naviguer avec le vent arrivant par tribord.

O

  • Old : terme anglophone dĂ©signant un capitaine d'un navire (voir Grand-mât).

P

  • Pacha : capitaine d'un navire de guerre (voir Grand-mât).
  • Pacotille : dĂ©signe Ă  l'origine la marchandise non portĂ©e au connaissement (liste officielle des marchandises transportĂ©es) qui constitue la cargaison personnelle du capitaine et sur laquelle il peut faire des bĂ©nĂ©fices non nĂ©gligeable, surtout s'il la dĂ©barque en cachette de la douane. La pratique de la pacotille est de tous temps et de tous lieux, mais le montant des profits "accessoires" rĂ©alisĂ©s par le capitaine Ă©tait (ou est encore) très variable. Par la suite le terme pacotille dĂ©signe les marchandises Ă©changĂ©es contre des esclaves africains par les nĂ©griers europĂ©ens dans le cadre du commerce triangulaire.
  • Pied de Pilote : marge de sĂ©curitĂ© nĂ©cessaire pour qu'un navire passe au-dessus d'un haut-fond. Il est prudent de ne pas se contenter des indications thĂ©oriques des cartes et des tables de marĂ©e, divers phĂ©nomènes comme une sur-marĂ©e due au vent ou Ă  la pression atmosphĂ©rique, ou encore l'action de la houle et le peu connu effet squat peuvent agir de façon dĂ©favorable. L'humour des marins prĂ©tend que le pied est le seul organe du pilote qui continue Ă  croĂ®tre après l'adolescence, exprimant ainsi que les vieux navigateurs sont moins tĂ©mĂ©raires que les jeunes.
  • Pot-au-noir : ceinture mĂ©tĂ©orologique appelĂ© "zone de convergence intertropicale" de quelques centaines de kilomètres autour de l'Ă©quateur, caractĂ©risĂ©e par l'absence de vent ou de faible vent, rendant difficile la traversĂ©e de la zone par des voiliers.
  • Poulie coupĂ©e : appellation grivoise dĂ©signant une femme. Les traditionnelles poulies havraises Ă  cage de bois de forme ovoĂŻde ressemblaient (avec un peu d'imagination) Ă  un abricot dĂ©mesurĂ©. Pour certaines manĹ“uvres il Ă©tait nĂ©cessaire de pouvoir insĂ©rer dans une poulie un cordage dont les extrĂ©mitĂ©s n'Ă©taient pas libres, on employait donc des poulies prĂ©sentant une fente (verrouillable par un mĂ©canisme Ă  charnière), d'oĂą l'expression se rĂ©fĂ©rant Ă  l'anatomie fĂ©minine[29].
  • Prendre un ris : rĂ©duire la surface d'une voile Ă  l'aide des ris.
  • Presse (la) : recrutement forcĂ© lĂ©galisĂ© par un dĂ©cret royal en France du temps la marine Ă  voile (voir schangaĂŻer).
  • Press Gang : recrutement forcĂ© dans la marine anglaise du temps de la marine Ă  voile (voir schangaĂŻer). Dans les ports anglais (et alentours) certaines personnes portaient sur elles un certificat qui les exemptaient des risques d'ĂŞtre pris par le press gang s'ils sortaient la nuit (mĂ©decins, policiers en civil, jeunes nobles,...)
  • Proverbes marins : les marins ont crĂ©Ă© toutes sortes de dictons et proverbes pour dĂ©crire les rĂ©alitĂ©s de leur mĂ©tier. La catĂ©gorie la plus connue est celle des dictons mĂ©tĂ©orologiques (qui datent d'avant la mĂ©tĂ©orologie scientifique actuelle) et qui tout en conservant une certaine part d'exactitude (pour des zones de navigation prĂ©cises et des situations particulières) font aujourd'hui partie du folklore. Il existe, Ă  cĂ´tĂ© des dictons mĂ©tĂ©orologiques, d'autres proverbes qui dĂ©crivent avec une solide dose d'humour des situations et des expĂ©riences liĂ©es au mĂ©tier de marin. Par exemple : "N'est pas Ă  terre qui garde le canot". Lors d'une escale oĂą le navire est mouillĂ© sur une rade, le capitaine peut dĂ©cider d'autoriser une partie de l'Ă©quipage Ă  se rendre Ă  terre avec la chaloupe ; mais celui qui est prĂ©posĂ© Ă  sa surveillance n'est pas vraiment Ă  terre puisque exclu de la permission dont profitent les autres matelots. Autre exemple : "Toujours le mĂŞme, c'est bien connu, qui baise l'aviron tordu". Lorsqu'il faut armer une chaloupe Ă  avirons, les matelots les plus malins et les plus "dĂ©coinceurs" s'emparent des "bons avirons", ceux qui sont rectilignes. Le matelot le moins futĂ© du bord, l'"idiot du village" maritime, se retrouve invariablement avec un aviron gauchi qui est une calamitĂ© Ă  utiliser, car le manche a tendance Ă  tourner dans la main et Ă  gĂ©nĂ©rer en très peu de temps des ampoules très douloureuses. Plus gĂ©nĂ©ralement, ce proverbe pointe le fait qu'il y a toujours des gens plus malins que les autres qui savent s'Ă©viter les dĂ©sagrĂ©ments[30]. La crĂ©ation de proverbes marins ne s'est pas Ă©teinte avec la disparition des grands voiliers de commerce dans les annĂ©es 1920 ; en tĂ©moigne un adage crĂ©e par les moniteurs de la cĂ©lèbre Ă©cole des GlĂ©nans qui ont assistĂ© Ă  plus d'une fausse manĹ“uvre de la part de leurs Ă©lèves dĂ©butants : "Si une connerie est possible, elle est dĂ©jĂ  faite. Si une connerie est impossible, il se trouvera forcĂ©ment un con pour la faire un jour". Un autre adage des GlĂ©nans vise les plaisanciers un peu trop tĂ©mĂ©raires qui abusent de leur maestria : "La belle manĹ“uvre est Ă  la limite de la connerie".

R

  1. Coudre ou réparer la ralingue : un cordage qui est cousu sur les bords d'une voile ou d'un filet pour le renforcer ;
  2. Action de mettre une voile parallèle au vent, pour qu'elle ne se gonfle pas ;
  3. Par extension, se dit d'une voile qui claque au vent sans se remplir.
  • Range : ordre donnĂ© par le maĂ®tre d'Ă©quipage : exemple : range Ă  larguer, range Ă  border les huniers[31].
  • Ranger Ă  l'honneur : dans la marine Ă  voile, ranger Ă  l'honneur Ă©tait une manĹ“uvre pour passer très proche de la poupe du vaisseau amiral pour entendre directement les ordres vocaux du commandement. Par extension, ranger Ă  l'honneur, est la manĹ“uvre faisant passer près ou raser un rivage ou un autre navire[31] bordĂ©e contre bordĂ©e, lors par exemple, d'un abordage.
  • Ranger le vent : se rapprocher de la direction du vent.
  • Ris irlandais (ou ris Ă  l'irlandaise) : manĹ“uvre de tout dernier recours consistant Ă  dĂ©chirer Ă  coups de couteau une voile qui menace de faire chavirer un bateau[32]. Ce type de manĹ“uvre est considĂ©rĂ© comme une faute (une rĂ©duction de voilure n'a pas Ă©tĂ© menĂ©e suffisamment tĂ´t). Elle est donc attribuĂ©e avec une touche de xĂ©nophobie Ă  une culture Ă©trangère, comme l'empannage chinois, autre manĹ“uvre ratĂ©e.

S

  • Scier du fromage : expression imagĂ©e utilisĂ©e par les mĂ©caniciens sur les navires Ă  vapeur (on la trouve notamment dans le roman Remorques de Roger Vercel) pour dĂ©signer l'emballement potentiellement très dangereux de la machine, lorsque l'hĂ©lice sort de l'eau par gros temps sur un coup de tangage. Par gros temps l'officier mĂ©canicien Ă©tait en permanence auprès de la vanne principale d'arrivĂ©e de vapeur et devait la manĹ“uvrer de façon synchronisĂ©e aux mouvements du navire pour minimiser les risques d'avarie grave[33].
  • SĂ©curitĂ© : c'est une prĂ©occupation constante en mer, mais les moyens de l'assurer ont variĂ© en fonction des Ă©poques et des progrès de la technique. De nos jours, par exemple, les plaisanciers et les cadets embarquĂ©s sur des grands voiliers-Ă©cole disposent de harnais de sĂ©curitĂ©, inspirĂ©s du matĂ©riel d'alpinisme, Ă  la fois efficaces et ergonomiques, n'entravant pas trop les mouvements, qu'il est prudent de porter pour les manĹ“uvres sur le pont par gros temps (risque d'homme Ă  la mer), et que les cadets embarquĂ©s sur les voiliers Ă©cole capèlent et crochent obligatoirement pour travailler sur les vergues (risque de chute mortelle sur le pont). Sur les voiliers d'autrefois de tels matĂ©riels n'existaient pas et un adage de marins rĂ©sumait la situation : "Une main pour toi et une main pour le bateau...Et si le bateau souffre... ajoute lui trois doigts".
  • ShangaĂŻer : pratique illĂ©gale mais courante consistant Ă  saouler/droguer un matelot pour l'embarquer contre sa volontĂ© sur un navire en partance (il ne se rĂ©veillait que lorsque le navire Ă©tait en mer et sorti des eaux territoriales). Les marines royales française et anglaise pratiquaient Ă©galement au XVIIe siècle un recrutement forcĂ© (mais lĂ©galisĂ© par un dĂ©cret royal) appelĂ© La Presse en français et, presque identiquement, Press Gang en anglais pour armer en guerre leurs vaisseaux de ligne (très gourmands en main d’œuvre, il fallait entre huit et quinze hommes pour servir un seul canon). Les rĂ©sultats Ă©taient rarement Ă  la hauteur, avec l'enrĂ´lement forcĂ© de personnes parfois dĂ©jĂ  en mauvaise santĂ©, incompĂ©tents aux mĂ©tiers de la mer, ce qui Ă©tait Ă©galement souvent le cas des shangaĂŻĂ©s fournis par des "marchands d'hommes" (Crimps en anglais) dans des ports comme San Francisco au temps de la RuĂ©e vers l'or oĂą la pègre dominait les quais, bien secondĂ©e par une police très corrompue.
  • Splice the mainbrace : ordre donnĂ© Ă  bord d'un navire par son commandant, pour autoriser l'Ă©quipage Ă  consommer de l'alcool. L'expression signifie littĂ©ralement « Ă©pisser le cordage principal », destinĂ© Ă  l'origine, comme un ordre pour exiger une opĂ©ration d'urgence Ă  bord d'un voilier. Ă€ bord des navires français l'expression Ă©quivalente Ă©tait Ă€ border l'artimon. Cette manĹ“uvre, relativement facile puisqu'exercĂ©e depuis le pont, venait en dernier après les prises de ris lors des ajustements de rĂ©glages de voilure ; c'Ă©tait donc aussi le signal pour la distribution d'un boujaron (une dose de rhum ou d'eau-de-vie après une manĹ“uvre).
  • Ship Shape and Bristol's Fahion : littĂ©ralement dessinĂ© et grĂ©e Ă  la mode de Bristol, dĂ©signe un navire ayant un bel aspect Ă©quivalent anglais de GrĂ©e en trois-mâts de Bordeaux (voir GrĂ©e en trois-mâts de Bordeaux).
  • Striking the colors : Traduction anglaise de baisser pavillon.

T

  • Tacaud (poisson) : L'expression : "BaisĂ© comme un tacaud dans la vase" est descriptive d'une maladresse commise (en gĂ©nĂ©ral un Ă©chouage involontaire) mettant le navire dans une situation ridicule. Elle a du sens par rapport au poisson qui n'a pas regagnĂ© Ă  temps la mer libre lors du jusant (marĂ©e descendante)[34]. Par extension, se faire escroquer ou "rouler" lors d'une partie de cartes.
  • Tar : terme anglais utilisĂ© Ă  l'origine pour dĂ©signer les marins de la marine marchande britannique ou de la marine royale.
  • TĂŞte de Morue et queue de maquereau : Formule empirique et imagĂ©e d'hydrodynamique, utilisĂ©e par les charpentiers de marine jusqu'au XIXe siècle qui voulait que la coque d'un bon voilier (par exemple les bisquines) ait des volumes avant rebondis et un arrière effilĂ©. Avec l'avènement des yachts et en particulier de la cĂ©lèbre goĂ«lette America qui ridiculisa les meilleurs voiliers anglais ainsi conçus[35], en prĂ©sence de la Reine Victoria, cette thĂ©orie empirique (qui donnait cependant d'excellents voiliers de travail) fut peu Ă  peu mise au rancart.
  • Tonnerre de Brest : ancien juron de marin qui a pour origine soit les intempĂ©ries de la rade de Brest[36], soit les usages matin et soir de tirs Ă  blanc au canon par la marine basĂ©e Ă  Brest[37]. Une dernière origine controversĂ©e serait l'avertissement au canon d'une Ă©vasion au bagne de Brest[38], annoncĂ© par un code sonore au canon, l'usage Ă©tant de verser une rĂ©compense Ă  qui capturerait le fugitif[39].
  • Tonton : capitaine d'un navire de guerre (voir Grand-mât).
  • Tournebroche : dĂ©signation ironique de la forme classique de la machine Ă  vapeur Ă  pistons (triple expansion, rotation lente, quelques dizaines de tours par minute, et surtout vilebrequin apparent) utilisĂ©e depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'aux annĂ©es 1950. Les marins de la voile et les matelots de pont avaient diverses expressions ironiques pour dĂ©signer le personnel machine : La chaffuste et les chaffustiers, pour le personnel des chaudières, les bouchons gras pour les mĂ©caniciens et graisseurs (en anglais Grease Monkeys, littĂ©ralement les singes Ă  graisse), qui en l'absence de graissage centralisĂ© et automatique passaient leur temps Ă  lubrifier la machine en pleine marche avec des burettes Ă  long bec et des chiffons huileux.

V

  • Veiller au grain : passĂ©e dans le langage commun[40], cette expression vient de la marine et non de l'agriculture. Le grain en question est en fait un coup de vent localisĂ© et dĂ©vastateur provoquĂ© par un cumulonimbus actif. Ă€ l'approche d'un grain, des rĂ©ductions de voilure s'imposaient sous peine d'avaries graves, voire de naufrage par chavirage. En tĂ©moigne le proverbe suivant : Si tu veux vivre vieux marin, arrondis les caps et salue les grains (traduire : passe Ă  bonne distance des caps et rĂ©duis la voilure Ă  l'approche d'un cumulonimbus)[41].
  • Vin de prĂ©cision : vin destinĂ© aux officiers Ă  bord d'un navire (voir cambusier).
  • Virer au guideau / au cabestan : remonter un cordage ou une ancre sur un treuil (guideau, cabestan).
  • Virer de bord : Changer de direction / d'amure en passant face au vent, ou contourner un obstacle, ou remonter une ancre ou un casier.
  • Virement lof pour lof : pour un voilier, action de changer d'amure alternativement par vent arrière pour prendre le vent par travers arrière, permettant pour les voiliers bermudiens d'aller plus vite en zigzag que par vent arrière. L'action opposĂ©e, louvoyer, est l'action de remonter le vent au près en changeant alternativement d'amure face au vent, pour les voiliers bermudiens et auriques.
  • Voleur de rations : synonyme pĂ©joratif de cambusier (voir cambusier).

W

Notes et références

  1. Pierre-Marie-Joseph de Bonnefoux, Dictionnaire de marine Ă  voile et Ă  vapeur, Paris, Arthus Bertrand, (lire en ligne)
  2. « gaffe », CNRTL.
  3. « Cnrtl.fr - Pavillon », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  4. « www.defense.gouv.fr - L'expression "baisser pavillon" », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. « www.expressio.fr : baisser-pavillon », sur www.expressio.fr (consulté le )
  6. « balai », sur Dictionnaires et Encyclopédies sur 'Academic' (consulté le )
  7. « Le beau langage : l’art de ramasser une bitture… », sur Escales Maritimes, (consulté le )
  8. « Le Grand Coureur. Paroles du recueil de chants de marins écrit par Bernard Loffet. Tablatures et partitions pour accordéons diatoniques. », sur diato.org (consulté le )
  9. « scuttlebutt - Traduction en français - exemples anglais | Reverso Context », sur context.reverso.net (consulté le )
  10. « CNRTL - Cingler »
  11. « Erebus & Terror Files: J'Accuse! - The case of Stephan Goldner - Britain's Dreyfus », sur Erebus & Terror Files, (consulté le )
  12. Jean-Françoué de Nantes (Folklore) - Partitions - La Boîte à chansons ♫ (lire en ligne)
  13. « chansons paillardes », sur chansonspaillardes.chansons-net.com (consulté le )
  14. « Les écraseurs de crabes, le petit cabotage », sur Becedia, (consulté le )
  15. Alice Develey, « Journée de l'éléphant: Ce que vous ignorez sur le nom du pachyderme », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  16. « Land Lubber/lover? - phrase meaning and origin », sur www.phrases.org.uk (consulté le )
  17. Dictionnaire de la Mer (Jean Merrien, Edition Omnibus, 2001), Page 126
  18. Nicolas de La Casinière, « La «godaille», trafic de poisson ou 13e mois pour matelots? », sur Libération.fr, (consulté le )
  19. Revue des deux mondes, Au Bureau de la Revue des deux mondes, (lire en ligne)
  20. Gérard Carreau, Chansons de la mer: 100 anciennes chansons folkloriques françaises, Editions de l'Atelier, (ISBN 978-2-7082-2866-5, lire en ligne)
  21. Jean Charles, les gaîtés de la marine, paris, France loisirs (poche), , 219 p. (ISBN 978-2724214833)
  22. (en) « "Old Beeswax" », sur Encyclopedia of Alabama (consulté le )
  23. (en) « Shipshape and Bristol fashion - Oxford Reference », sur www.oxfordreference.com (DOI 10.1093/oi/authority.20110803100502429, consulté le )
  24. Cdt Armand Hayet, Us et Coutumes à bord des longs courriers, PARIS, EMOM, 1935 réé au 30 11 01 (ASIN B0050HWIOY)
  25. Pierre-Henri Marin, Pilotes Les hirondelles de la Manche, paris, Voiles Gallimard, , 194 p.
  26. « Le tabou du lapin : et si on en reparlait sérieusement ? (suite) », sur Escales Maritimes, (consulté le )
  27. Yannick Romieux, « Le médecin de papier, mythe ou réalité ? », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 84, no 311,‎ , p. 356–363 (DOI 10.3406/pharm.1996.4821, lire en ligne, consulté le )
  28. « Josse en tête », sur La Presse, (consulté le )
  29. « Yves Dussin », sur dussin.yves.free.fr (consulté le )
  30. Armand Hayet, Us et Coutumes Ă  bord des grands voiliers, paris, Editions Maritimes et d'Outre Mer (ASIN B0050HWIOY)
  31. « Dictionnaire Academie Française - Ranger »
  32. 1 Hays, « Le beau langage : le ris à l’irlandaise », sur Escales Maritimes, (consulté le )
  33. Jean Hazard et Maurice Coquin (officiers écaniciens du paquebot Normandie), Atlantique Nord dix mètres sous la flottaison, Paris, Soulanges (Coll Le Livre ouvert), , 227 p. (ASIN B0014VIH6I)
  34. « baisé comme un tacaud sur la vase », sur www.hisse-et-oh.com (consulté le )
  35. « AMERICA: FICHE TECHNIQUE ET PLANS », sur america-scoop.com (consulté le )
  36. Mémoires de l’académie des sciences pour l’année 1719, in Histoire de l'Académie royale des sciences... avec les mémoires de mathématique & de physique... tiré des registres de cette Académie, Imprimerie royale (Paris) 1719 p.21 voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3521n/f29.image
  37. Selon Jean-Yves Besselièvre, administrateur du Musée de la marine du château de Brest, in la-croix.com, « Tonnerre de Brest ! », Marie Verdier, 19.08.2014. liren enligne
  38. Frédérique JOANNIC-SETA, in : Le bagne de Brest : Naissance d'une institution carcérale au siècle des Lumières, Chapitre XIV. Sortir du bagne, p. 283-314, Presses universitaires de Rennes, 2000, (ISBN 9782753524149) voir http://books.openedition.org/pur/17272
  39. Marie Verdier, « Tonnerre de Brest ! », La Croix, 19 août 2014.
  40. « Veiller au grain - dictionnaire des expressions françaises - définition, origine, étymologie - Expressio par Reverso », sur Expressio.fr (consulté le )
  41. « dictons de bon sens », sur www.indomptable.eu (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Arz Claude, Croyances et lĂ©gendes de la mer, Editions Le TĂ©lĂ©gramme, , 160 p. (ISBN 978-2-84833-243-7).

Liens externes

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