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Environnement en Belgique

L'environnement en Belgique est l'environnement (ensemble des éléments - biotiques ou abiotiques - qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins) du pays Belgique. La Belgique était en 2014 la cinquième empreinte écologique mondiale[Note 1] - [1]. Avec une densité humaine parmi les plus importantes au monde, elle présente un bilan carbone élevé, un déficit agricole, une surconsommation de bois. La congestion automobile entraine une pollution de l'air, et il existe également une pollution de l'eau. La gestion des déchets semble en revanche bonne.

La biodiversité en Belgique

Milieux

Relief de la Belgique.

Le relief de la Belgique marque une nette distinction entre le nord et le sud du pays. Alors que le nord (RĂ©gion flamande) est constituĂ© essentiellement de plaines ne dĂ©passant pas 100 m d'altitude, le sud (RĂ©gion wallonne) se distingue par un relief plus accentuĂ©, de par la prĂ©sence sur son territoire du massif ardennais. La Belgique est abondamment pourvue en cours d'eau, dont la plupart appartiennent aux bassins versants de la Meuse et de l'Escaut.

Le climat océanique y est doux à frais et venteux, et avec plus de 80 % d'humidité relative moyenne, il est très humide toute l'année.

Faune et flore

L’abondance des précipitations et l’humidité du climat favorisent une végétation naturelle de feuillus, de landes et de prairies, mais les activités humaines contribuent à la modification de cette végétation. La façade littoral présente un milieu dunaire, et des forêts d’épineux sont présentes dans les Ardennes.

La forĂŞt belge couvre 692 916 hectares dont 544 800 hectares en RĂ©gion wallonne, 146 381 hectares en RĂ©gion flamande et 1735 hectares en RĂ©gion bruxelloise[2], soit 23 % de la superficie du pays[3]. Près de 80 % des forĂŞts belges se situent en RĂ©gion wallonne, oĂą environ un tiers du territoire (32 %) est sous couvert forestier, tandis que la Flandre est relativement peu boisĂ©e. Plus de 60 % de la forĂŞt wallonne se situe en Ardenne. De 1866 Ă  2006, la superficie forestière wallonne n’a fait que croĂ®tre; en 140 ans, elle est passĂ©e de 315 648 ha Ă  544 800 ha[4]. En revanche, l’accroissement de la superficie forestière en Flandre est extrĂŞmement faible voire nul.

La Belgique présente un réel patrimoine ornithologique, et du gibier parcourt les forêts ardennaises. La Belgique connait en 2019 une hécatombe parmi les mésanges vraisemblablement liée à l'usage massif de pesticides[5].

Au sein du territoire, 117 espèces de mammifères sont répertoriées. Le loup, absent du territoire depuis 200 ans, est revenu depuis 2016. La Wallonie a officialisé en 2021 une zone de présence permanente (ZPP) des loups dans le secteur des Hautes-Fagnes à l'est du pays[6].

Impacts sur les milieux naturels

Agriculture

Les agriculteurs (lait, cĂ©rĂ©ales) ont fait face Ă  des difficultĂ©s, accentuĂ©es par la surproduction des annĂ©es 1980. La peste porcine a par ailleurs touchĂ© durement les producteurs de porcs en 1990. La superficie agricole utilisĂ©e s’élèvait en 1990 Ă  1 357 366 ha, soit près de 44 % du territoire de la Belgique. Elle Ă©tait en diminution par rapport Ă  1980. La superficie moyenne des exploitations professionnelles agricoles atteignait, en 1990, 34,8 ha en Wallonie et 15,8 ha en Flandre[7].

L'agriculture intensive entraine une pollution au lisier.

Les surfaces consacrées à l'élevage sont importantes : vaches mais aussi chevaux.

Industries

  • sidĂ©rurgie, mĂ©tallurgie, textile, chimie, agro-alimentaire...

Transports

Rame de métro à la station Érasme dans le métro de Bruxelles (Belgique).
Velo Antwerpen : vélos en libre service à Anvers
Transports terrestres

En raison de sa situation centrale stratégique sur le plan européen, le pays est devenu un véritable nœud de communications, aussi bien en ce qui concerne la route que le chemin de fer ou le transport fluvial.

Le réseau autoroutier est important ; et par ailleurs, jusqu'à la fin des années 2000, il était éclairé la nuit, avec un impact important pour la faune nocturne (pollution lumineuse).

En 2013, environ 78 % du transport en Belgique s'effectuait en voiture particulière[8].

Transports maritimes

Le Port d'Anvers est le 4e port mondial, et le 2e port maritime d'Europe.

Transports en commun et vélo

Le métro de Bruxelles, entré en service en 1976, totalise une quarantaine de kilomètres de voies. Il transporte environ 150 millions de passagers par an (2013).

Certaines communes propose des vélos en libre service, et les aménagements cyclables sont fréquents.

Pression sur les ressources non renouvelables

La production d'électricité provenait en 2014 à 46,4 % du nucléaire (consommant de l'uranium), à 32,9 % des centrale à centrales à combustibles fossiles (surtout gaz : 26,5 % et charbon : 6,1 %) et pour 20,7 % des énergies renouvelables (éolien : 6,3 %, biomasse : 4,9 %, solaire : 4,0 %, déchets : 2,9 %, hydraulique : 2,1 %).

Les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES)

Les Ă©missions de CO2 liĂ©es Ă  l'Ă©nergie de la Belgique Ă©taient en 2014 de 7,83 t CO2 par habitant, niveau supĂ©rieur de 75 % Ă  la moyenne mondiale et de 81 % Ă  celui de la France mais infĂ©rieur de 12 % Ă  celui de l'Allemagne.

La pollution de l'air

La congestion automobile entraîne une pollution atmosphérique (particules fines etc.) et d'importantes émissions de gaz à effet de serre[8].

La gestion des déchets

La Belgique s'est dotée de systèmes élaborés de collecte, et met en décharge moins de 5 % de ses déchets. Les systèmes de recyclage sont bien développés.

NĂ©anmoins, des dĂ©chets belges se retrouvent Ă  des milliers de kilomètres, en Turquie ou en Malaisie, dans des dĂ©charges clandestines. Ainsi, en 2018, 530 000 tonnes de dĂ©chets belges ont Ă©tĂ© exportĂ©es vers d’autres continents, dont 33 000 tonnes ont atterri en Malaisie[9]. La Belgique compte ainsi parmi les plus gros exportateurs de dĂ©chets au monde selon un rapport de GreenPeace[10].

Impacts de l'urbanisation

L'artificialisation des sols est importante, notamment en Flandre. En Flandre belge[11] en 2006, on estimait que durant 20 ans, la construction de lotissements avait consommé environ 10 hectares par jour, soit environ un m2/s. La surface lotie a augmenté de 46 % en 20 ans, officialisant ainsi 1/4 quart du territoire flamand (1/5 de la Belgique était ainsi artificialisée en 2006).

Les villes les plus peuplĂ©es sont Anvers (523 248 habitants en 2018), Gand, Charleroi, Liège, Bruxelles (179 277 habitants en 2018), Bruges et Namur (110 939 habitants en 2018).

L'exposition aux risques

Risques naturels

La Belgique est exposée à de multiples aléas naturels : inondations, tempêtes, incendies, glissements de terrain...

Le risque sismique est localement significatif[12].

Risque nucléaire

La Belgique compte deux centrales nucléaires équipées de sept réacteurs nucléaires en fonctionnement et d'un réacteur nucléaire arrêté. Elle se situe par ailleurs à proximité de plusieurs centrales (France, Angleterre...).

Politique environnementale en Belgique

L’Autorité fédérale et les Régions se partagent les compétences environnementales en Belgique.

Application des objectifs internationaux et des normes européennes

  • En 2017, La Belgique doit rĂ©duire la congestion du trafic et prendre des mesures pour dĂ©courager l'usage de la voiture si elle veut pouvoir continuer Ă  respecter les normes europĂ©ennes sur la qualitĂ© de l'air (PM10). La Belgique doit en outre faire plus d'efforts pour lutter contre la pollution de l'eau ou encore gĂ©rer le rĂ©seau Natura 2000. La promotion de l'Ă©conomie circulaire et le recyclage des dĂ©chets mĂ©nagers sont satisfaisants d'après la commission europĂ©enne[13].

Villes durables

Il existe plusieurs écoquartiers réalisés ou en cours (Bruxelles, Ypres, Boncelles...) et opérations d'habitat durable en Belgique (Tournai...), ainsi que d'importants projets de renouvellement urbain. Néanmoins le terme d'écoquartier est parfois employé sans que le projet n'atteigne l'ensemble des cibles d'un écoquartier.

Conçue il y a quarante ans, la ville nouvelle de Louvain-la-Neuve a été conçue avec divers objectifs d'urbanisme durable, mais elle est par ailleurs construite sur une dalle de béton de 12,6 ha.

À une échelle plus locale, des groupes ont développé différents habitats groupés participatifs, aussi bien en construction passive neuve (par exemple à Vinderhoute) qu'en réhabilitation dans l'ancien (par exemple à Gand).

Plantations

Le ministre wallon de l'agriculture a crĂ©Ă© dès 2016 des subventions pour les agriculteurs et les particuliers pour les inciter Ă  planter des haies. Près de 103 km de haies auraient ainsi Ă©tĂ© plantĂ©es. En 2019, le gouvernement wallon annonce un objectif de plantation de 4 000 km de haies[14].

Évaluation environnementale globale

En 2015, l'organisation Global Footprint Network (GFN) indique que la Belgique a un déficit écologique important. La biocapacité par personne s'élève à environ 1,14 hag (hectare global par habitant), l'empreinte écologique par personne à 5,77 hag. Le pays cumule un déficit agricole, une surconsommation de bois et un bilan carbone très supérieur à la capacité forestière[15].

La Belgique Ă©tait en 2014 la cinquième empreinte Ă©cologique mondiale[1] d'après le rapport « Planète Vivante Â» du Fonds mondial pour la Nature (WWF).

Le jour du dépassement (date de l’année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du pays[Note 2] est le 6 avril[16].

Notes et références

Notes

  1. D'après le rapport « Planète Vivante » du Fonds mondial pour la Nature (WWF).
  2. Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.

Références

  1. avec AFP, « La Belgique, cinquième empreinte écologique mondiale », sur http://www.lalibre.be, (consulté le ).
  2. La forĂŞt en chiffres
  3. La forĂŞt couvre 23 % de la superficie de la Belgique (article RTBF)
  4. ForĂŞts, Parcs et RĂ©serves Naturelles en Wallonie
  5. « Hécatombe parmi les mésanges: la faute au traitement contre la pyrale du buis? », sur RTBF Info, (consulté le )
  6. « Le retour du loup en Wallonie : état des lieux », sur www.wallonie.be, (consulté le ).
  7. Évolution de l'agriculture en Belgique
  8. « La Commission europĂ©enne prĂ©vient : « La Belgique doit dĂ©courager l'usage de la voiture Â» », sur http://www.lalibre.be, (consultĂ© le ).
  9. « Censés être recyclés, des déchets belges retrouvés dans des décharges clandestines à des milliers de km de chez nous », sur rtbf, (consulté le ).
  10. « Censés être recyclés, des déchets belges retrouvés dans des décharges clandestines à des milliers de km de chez nous », sur RTBF Info, (consulté le )
  11. source : ancien député régional flamand Johan Malcorps, interrogé par la Libre Belgique, [Un mètre carré par seconde (P.G.)], En ligne 2006-01-07
  12. (en) Leynaud D., Jongmans D., Teerlynck H. et Camelbeeck T. (2000) Seismic hazard assessment in Belgium. Geologica Belgica, 3/1 - 2, 67 - 86.
  13. « DĂ©courager l'usage de la voiture en Belgique Â», sur http://www.lecho.be, (consultĂ© le ).
  14. Muriel Lefevre, « Plantation de 4 000 kilomètres de haies: une idée saugrenue ? », Le Vif,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Nicolas Enault, « CARTES. Cinq planisphères pour comprendre pourquoi l'humanité vit au-delà des capacités de la Terre », francetvinfo.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Frédéric Mouchon, « Jour du dépassement : quelles solutions pour la planète ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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