Enrique Angelelli
Enrique Angelelli, nĂ© Ă CĂłrdoba le et mort assassinĂ© Ă Chilecito le , Ă©tait un Ă©vĂȘque catholique argentin. ĂvĂȘque de La Rioja, il se signala par son fort engagement social, et fit partie du groupe dâ?a href="%C3%89v%C3%AAque.html" title="ĂvĂȘque">Ă©vĂȘques qui sâopposa ouvertement Ă la dictature militaire. Sa mort, soupçonnĂ©e d'avoir Ă©tĂ© un attentat dĂ©guisĂ© organisĂ©e par les autoritĂ©s militaires, a Ă©tĂ© l'objet de controverses. Reconnu martyr par l'Ăglise catholique, il est vĂ©nĂ©rĂ© comme bienheureux.
Enrique Angelelli Bienheureux catholique | ||||||||
Enrique Angelelli Ă droite, durant le concile Vatican II. | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nom de naissance | Enrique Ăngel Angelelli Carletti | |||||||
Naissance | CĂłrdoba, Argentine |
|||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
DĂ©cĂšs | (Ă 53 ans) Chilecito, Argentine |
|||||||
Bienheureux de l'Ăglise catholique | ||||||||
BĂ©atification | 27 avril 2019, Ă La Rioja, par le cardinal Giovanni Angelo Becciu | |||||||
ĂvĂȘque de l'Ăglise catholique | ||||||||
Ordination Ă©piscopale | ||||||||
ĂvĂȘque de La Rioja | ||||||||
â? | ||||||||
| ||||||||
ĂvĂȘque auxiliaire de CĂłrdoba | ||||||||
â? | ||||||||
ĂvĂȘque titulaire de Lystre | ||||||||
â? | ||||||||
Para que todos sean uno Para que todos sean uno |
||||||||
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Jeunes années
Enrique Angelelli naquit dans la ville de CĂłrdoba, comme premier enfant dâun couple dâ?a href="Immigration_en_Argentine.html" title="Immigration en Argentine">immigrĂ©s italiens. EntrĂ© au sĂ©minaire de Nuestra Señora de Loreto Ă lâĂąge de 15 ans, il fut ensuite envoyĂ©, en 1947, terminer ses Ă©tudes au Pieux CollĂšge pontifical latino-amĂ©ricain Ă Rome, oĂč il fut ordonnĂ© prĂȘtre le , Ă lâĂąge de 26 ans. Il poursuivit dans la foulĂ©e des Ă©tudes en droit canonique Ă lâ?a href="Universit%C3%A9_pontificale_gr%C3%A9gorienne.html" title="UniversitĂ© pontificale grĂ©gorienne">UniversitĂ© pontificale grĂ©gorienne.
Années à Córdoba
En 1951, de retour Ă CĂłrdoba, il fut nommĂ© vicaire de la paroisse San JosĂ© de Barrio Alto Alberdi et chapelain de lâ?i>Hospital de ClĂnicas. Il devint assesseur de la Jeunesse ouvriĂšre catholique, dont le siĂšge se trouvait Ă la chapelle du Christ-Ouvrier, et nâhĂ©sita pas Ă visiter les bidonvilles de CĂłrdoba. Il enseigna le droit canonique et la doctrine sociale de lâĂglise au grand sĂ©minaire et la thĂ©ologie Ă lâinstitut Lumen Christi.
Le , il fut dĂ©signĂ© par le pape Jean XXIII Ă©vĂȘque auxiliaire de lâarchevĂȘchĂ© de CĂłrdoba, puis consacrĂ© le . Il remplit par ailleurs la fonction de recteur du grand sĂ©minaire. En tant quâ?a href="%C3%89v%C3%AAque_catholique.html" title="ĂvĂȘque catholique">Ă©vĂȘque auxiliaire, il sâengagea dans diffĂ©rents conflits sociaux (Fiat, IME, municipales), et, conjointement avec dâautres prĂȘtres, Ćuvra pour que lâĂglise reprĂźt sa juste place dans la sociĂ©tĂ©, mais sâattirant par lĂ lâopposition de la faction conservatrice au sein de l'institution ecclĂ©siastique. En 1963, il appela Ă participer Ă des campagnes de solidaritĂ© pour soulager la faim et lâĂ©tat dâabandon des dĂ©possĂ©dĂ©s.
Il fut un participant au concile Vatican II, assistant Ă la premiĂšre (octobre 1962), troisiĂšme (1964) et quatriĂšme (1965) session du concile. En 1964, dans le contexte des changements provoquĂ©s par le Concile, lorsque des tensions se firent jour au sein de lâEglise de CĂłrdoba, notamment Ă la suite de la publication de reportages sur certains prĂȘtres, Angelelli appuya publiquement les rĂ©novateurs et leur "option prĂ©fĂ©rentielle pour les pauvres". Cette prise de position entraĂźna son exclusion de la direction ecclĂ©siastique, le conduisant Ă travailler depuis lors comme chapelain des Religieuses adoratrices espagnoles dans le quartier de Villa EucarĂstica.
En 1965, le titulaire de lâarchevĂȘchĂ© de CĂłrdoba, RaĂșl Primatesta, rĂ©tablit Angelelli au poste dâĂ©vĂȘque auxiliaire.
ĂvĂȘque de La Rioja
Le , Enrique Angelelli devint Ă©vĂȘque du diocĂšse de La Rioja, dans le nord-ouest du pays, sur nomination du pape Paul VI. Ce qui avait tout dâabord paru ĂȘtre une mise Ă lâĂ©cart dâAngelelli devint dans les faits pour lui un fertile champ dâaction, oĂč il rĂ©ussit Ă mobiliser de larges secteurs dĂ©laissĂ©s de la population de La Rioja, en favorisant la formation de coopĂ©ratives paysannes et en stimulant la crĂ©ation de syndicats dâ?a href="Ouvrier.html" title="Ouvrier">ouvriers agricoles, de mineurs et de personnels domestiques.
Ainsi Angelelli contribua-t-il Ă mettre sur pied Ă La Rioja, non seulement des organisations syndicales de mineurs, de travailleurs agraires et dâemployĂ©s de maison, mais Ă©galement des coopĂ©ratives de tissage, de fabrication de briques, de boulangerie et des coopĂ©ratives agricoles. Une de ces coopĂ©ratives demanda une mesure dâ?a href="Expropriation.html" title="Expropriation">expropriation Ă lâencontre dâun grand propriĂ©taire terrien qui avait agrandi son domaine en absorbant une Ă une, au motif de non remboursement de dettes, les petites parcelles environnantes. Le gouverneur Carlos Menem promit alors de transfĂ©rer ces terres Ă la coopĂ©rative.
Le , Enrique Angelelli se rendit Ă Anillaco, ville natale de Menem, pour y prĂ©sider les fĂȘtes patronales. Il fut accueilli par une troupe de gens emmenĂ©e par des commerçants et des propriĂ©taires terriens, parmi lesquels Amado Menem, frĂšre du gouverneur, et ses fils CĂ©sar et Manuel, qui de concert avec dâautres propriĂ©taires voulaient sâen prendre Ă lâĂ©vĂȘque. La troupe pĂ©nĂ©tra par la force dans lâĂ©glise, et lorsqu'Angelelli, aprĂšs avoir suspendu la cĂ©lĂ©bration, sortit de lâĂ©glise, lança des pierres dans sa direction. Le gouverneur Menem, sous prĂ©texte dâÂ?span> agitation sociale », retira son appui Ă la coopĂ©rative. Enrique Angelelli dĂ©nonça les groupes conservateurs, annula les cĂ©lĂ©brations religieuses du diocĂšse, et frappa dâun interdit temporel Menem et ses partisans.
Le supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie de JĂ©sus, Pedro Arrupe, et Vicente Faustino Zazpe, de lâarchevĂȘchĂ© de Santa Fe, dĂ©pĂȘchĂ© par le Saint-SiĂšge en qualitĂ© dâauditeur, visitĂšrent La Rioja et donnĂšrent leur appui Ă Enrique Angelelli, lequel avait auparavant offert sa dĂ©mission au Conseil presbytĂ©ral et requis le pape Paul VI soit de le cautionner, soit de lui retirer sa confiance. La presque totalitĂ© des ecclĂ©siastiques du diocĂšse, rĂ©unis avec Zazpe, dirent leur soutien Ă Angelelli, indiquant que « les puissants manipulaient la foi pour prĂ©server une situation dâinjustice et dâoppression du peuple » et pour tirer bĂ©nĂ©fice dâune « main-dâĆuvre bon marchĂ©, mal payĂ©e ». Dâautre part, le prĂ©sident de la ConfĂ©rence Ă©piscopale argentine, Adolfo Tortolo, dĂ©clara que la confĂ©rence nâavait pas Ă intercĂ©der, et le nonce Lino Zanini appuya ouvertement les sanctionnĂ©s, auxquels il offrit des crucifix en cadeau. Zazpe conclut sa visite dâinspection par une messe cĂ©lĂ©brĂ©e conjointement avec Angelelli et exprima son plein appui tant en ce qui concernait son travail pastoral que ses positions doctrinales.
"Guerre sale" et mort
La courte prĂ©sidence dâ?a href="Isabel_Mart%C3%ADnez_de_Per%C3%B3n.html" title="Isabel MartĂnez de PerĂłn">Isabel MartĂnez de PerĂłn (1974-1976) fut marquĂ©e par les dĂ©buts de la guerre sale, qui dĂ©gĂ©nĂ©ra bientĂŽt en attentats Ă la bombe, sĂ©questrations, tortures, assassinats et persĂ©cutions. Le 12 fĂ©vrier 1976, le vicaire gĂ©nĂ©ral du diocĂšse de La Rioja (es) et deux membres dâun mouvement de militants sociaux furent dĂ©tenus par les militaires. Le 24 mars eut lieu le coup dâĂtat, qui renversa Isabel PerĂłn ainsi que tous les gouverneurs de province du pays, y compris Carlos Menem de la province de La Rioja. Enrique Angelleli sollicita le colonel de lâarmĂ©e Osvaldo PĂ©rez Battaglia, nouvel interventeur de La Rioja, de fournir des informations sur le vicaire et sur le lieu de dĂ©tention des militants. Nâobtenant aucune rĂ©ponse, il se rendit Ă CĂłrdoba afin de sây entretenir avec Luciano BenjamĂn MenĂ©ndez, alors commandant du TroisiĂšme Corps dâarmĂ©e. MenĂ©ndez lança Ă Angelelli cet avertissement comminatoire : « Câest vous qui devez vous tenir sur vos gardes. »[1] Des indices existent indiquant quâAngelelli savait quâil Ă©tait visĂ© par les militaires. Des personnes proches lâont entendu dire Ă de nombreuses reprises : « Câest mon tour. »
Le , il conduisait une camionnette en compagnie du pĂšre Arturo Pinto, revenant dâune messe cĂ©lĂ©brĂ©e dans la ville de Chamical en hommage Ă deux prĂȘtres assassinĂ©s, Carlos Murias et le français Gabriel Longueville, et emportant trois dossiers remplis de notes sur ces deux affaires. Selon le pĂšre Pinto, une automobile se mit Ă les suivre, puis une deuxiĂšme. Dans la localitĂ© de Punta de los Llanos, ces deux voitures auraient enserrĂ© la camionnette et lâauraient fait chavirer. Pinto, aprĂšs ĂȘtre restĂ© inconscient durant un certain temps, aperçut Enrique Angelelli Ă©tendu sans vie sur la route, avec la partie arriĂšre de son cou prĂ©sentant de fortes lĂ©sions, « comme si on lây avait frappĂ© ».
La zone fut rapidement bouclĂ©e par la police et par des militaires. Une ambulance fut dĂ©pĂȘchĂ©e sur les lieux et le corps dâAngelelli transportĂ© dans la ville de La Rioja. Lâautopsie rĂ©vĂ©la plusieurs cĂŽtes brisĂ©es et une fracture en forme dâĂ©toile dans lâ?a href="Os_occipital.html" title="Os occipital">os occipital, compatible avec un coup assenĂ© Ă lâaide dâun objet contondant. Les freins de la camionnette et le volant Ă©taient demeurĂ©s intacts, et il nây avait aucune trace de projectiles. Le rapport de police indique que celui qui conduisait le vĂ©hicule Ă©tait Pinto, lequel en aurait passagĂšrement perdu le contrĂŽle et aurait eu une crevaison en tentant de se reporter sur la chaussĂ©e. Selon cette version, Angelelli aurait perdu la vie par suite des subsĂ©quents tonneaux de la camionnette. Le juge Rodolfo Vigo accepta le rapport. Quelques jours plus tard, le procureur Martha GuzmĂĄn Loza recommanda de clĂŽturer lâaffaire, quâelle qualifia dâÂ?span> accident de la circulation ». Cependant, il y eut des Ă©vĂȘques â?/span> Jaime de Nevares, Jorge Novak et Miguel Hesayne â?/span> pour dĂ©noncer lâaffaire comme un « assassinat », y compris durant la dictature, mais le reste de lâĂglise garda le silence.
Affaire judiciaire
Le , c'est-Ă -dire aprĂšs le rĂ©tablissement du rĂ©gime dĂ©mocratique, le juge de La Rioja Aldo Morales Ă©nonça le jugement que la mort d'Angelelli avait Ă©tĂ© « un homicide froidement prĂ©mĂ©ditĂ©, auquel sâattendait la victime ». AprĂšs que quelques militaires eurent Ă©tĂ© mis en cause, les forces armĂ©es tentĂšrent de bloquer lâ?a href="Instruction_(droit).html" title="Instruction (droit)">instruction judiciaire, mais le juge rejeta leurs rĂ©clamations. Lâaffaire fut transfĂ©rĂ©e Ă la Cour suprĂȘme de justice de la Nation argentine, laquelle Ă son tour la renvoya Ă la Chambre fĂ©dĂ©rale de CĂłrdoba. Le tribunal de CĂłrdoba dĂ©clara quâil Ă©tait possible que les ordres aient Ă©manĂ© du commandant du TroisiĂšme Corps dâarmĂ©e, Luciano BenjamĂn MenĂ©ndez.
En , la loi du Point final mit un terme Ă lâinstruction judiciaire Ă lâencontre des trois militaires accusĂ©s de la mort dâAngelelli, savoir : JosĂ© Carlos GonzĂĄlez, Luis Manzanelli et Ricardo RomĂĄn Oscar Otero. Cependant, cette loi fut abrogĂ©e en 2003, en mĂȘme temps que la loi de lâObĂ©issance due, et en aoĂ»t de cette mĂȘme annĂ©e lâaffaire fut instruite Ă nouveau. La Cour suprĂȘme la divisa en deux parties : celle impliquant les militaires fut dĂ©fĂ©rĂ©e aux tribunaux de CĂłrdoba, et celle relative Ă la possible participation de civils dans lâassassinat fut transmise Ă La Rioja. Lâancien commandant MenĂ©ndez fut appelĂ© Ă comparaĂźtre devant le tribunal de La Rioja le , mais prĂ©fĂ©ra ne faire aucune dĂ©claration.
En fut pratiquĂ©e une autopsie sur le corps dâAngelelli. Le rapport mĂ©dicolĂ©gal attesta que les multiples fractures du crĂąne avaient Ă©tĂ© la cause de la mort. Ainsi, en insistant sur lâabsence de projectiles dâarmes Ă feu, lâon avait voulu faire accrĂ©diter la thĂšse dâun simple et fortuit accident de la route, Ă©liminant par lĂ la possibilitĂ© dâune intentionnalitĂ©, c'est-Ă -dire dâun attentat.
Position de lâĂglise catholique
AprĂšs la mort dâAngelelli, lâĂglise accepta officiellement la version de lâaccident dâautomobile, encore que quelques-uns de ses membres, mentionnĂ©s ci-haut, se fussent Ă titre personnel prononcĂ©s contre ladite version. L'Osservatore Romano rapporta cette mort comme « un Ă©trange accident ». Le cardinal Juan Carlos Aramburu, archevĂȘque de Buenos Aires, nia que ce fĂ»t un crime.
Dix ans plus tard, mĂȘme aprĂšs que le jugement du juge Morales eut Ă©tĂ© prononcĂ© Ă La Rioja, la hiĂ©rarchie de lâĂglise continuait dâĂ©viter de faire rĂ©fĂ©rence Ă la mort dâAngelelli comme Ă un assassinat. En 2001, une dĂ©claration Ă©manant de la ConfĂ©rence Ă©piscopale argentine Ă©nonça que « la mort le trouva alors quâil accomplissait une mission ardue, accompagnant la communautĂ© blessĂ©e par la mort de ses pasteurs ».
Notamment sous l'influence du cardinal Bergoglio, futur pape François, qui le prĂ©senta comme un martyr, la position de l'Ăglise catholique change radicalement, et le , la CongrĂ©gation pour les causes des saints autorise le diocĂšse de La Rioja (es) d'ouvrir la cause en bĂ©atification et canonisation. L'enquĂȘte diocĂ©saine s'est clĂŽturĂ©e le 15 septembre 2016 et transfĂ©rĂ©e Ă Rome pour y ĂȘtre Ă©tudiĂ©e par le Saint-SiĂšge.
Le , le pape François reconnaßt la mort en martyre de Enrique Angelelli, et signe le décret de sa béatification. Il a été proclamé bienheureux le à La Rioja, au cours d'une cérémonie présidée par le cardinal Giovanni Angelo Becciu.
Hommages Ă Angelelli
Le , deux jours avant le 30e anniversaire de son assassinat, le prĂ©sident de la rĂ©publique argentine, NĂ©stor Kirchner, signa un dĂ©cret proclamant le (jour de l'assassinat, en 1976) journĂ©e nationale de deuil, et prononça un discours Ă la Casa Rosada « commĂ©morant les religieux que furent victimes du terrorisme dâĂtat ». Estela Barnes de Carlotto, lâune des Grands-mĂšres de la place de Mai, qui assista Ă une messe en hommage Ă lâĂ©vĂȘque Angelelli, dĂ©clara, faisant allusion Ă lâÂ?span> hommage » voilĂ© de la hiĂ©rarchie catholique : « Je ne veux pas que monseigneur soit une image pieuse. Lui reste vivant dans notre mĂ©moire ».
Le jour de lâanniversaire, le cardinal Jorge Bergoglio, futur pape François, cĂ©lĂ©bra une messe en la cathĂ©drale de La Rioja Ă la mĂ©moire dâAngelelli. Dans son homĂ©lie, il dit Ă propos dâAngelelli quâÂ?span> il enlevait des pierres, lesquelles retombĂšrent sur lui, pour avoir proclamĂ© lâĂvangile, et sâimprĂ©gna de son propre sang », sans toutefois faire la moindre mention explicite de la responsabilitĂ© de la dictature dans sa mort. Bergoglio cependant prononça aussi cette sentence de Tertullien : « le sang des martyrs est la semence de lâĂglise » â?câest ainsi la premiĂšre fois quâAngelelli fut officiellement Ă©voquĂ© sous le vocable de martyr par lâĂglise argentine[2]. Ă la suite de cette cĂ©rĂ©monie, 2 000 personnes, parmi lesquelles le gouverneur de La Rioja, Ăngel Maza, rendirent hommage Ă Angelelli Ă Punta de los Llanos, oĂč avait Ă©tĂ© perpĂ©trĂ© le crime.
Le juriste et Ă©crivain Ricardo Mercado Luna consacra en 1996 un ouvrage Ă lâĂ©vĂȘque martyr, Enrique Angelelli, obispo de La Rioja. Apuntes para una historia de fe, compromiso y martirio. Un docudrame de 67 minutes consacrĂ© Ă Angelelli et intitulĂ© Angelelli, la palabra viva (A., la parole vivante), fut tournĂ© par Fernando Spiner et VĂctor Laplace, sur un scĂ©nario de Juan Pablo Young, et diffusĂ© par la chaĂźne culturelle Encuentro en 2007[3].
Références
- Andersen, Martin. (1993). Dossier secreto: Argentina's Desaparecidos and the myth of the "Dirty War. Westview Press. 412 p. (ISBN 0-8133-8212-2).
- (es) Juan Carlos Pisano, « Enrique Angelelli - «Un oĂdo en el pueblo y el otro en el Evangelio» », DiĂĄlogo, no 202,â?/span> (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Fernando Spiner & VĂctor Laplace, « Angelelli, La Palabra Viva (VIDEO) », sur Don Orione - Pequeña Obra de la Divina Providencia (consultĂ© le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (es) Luis Miguel Baronetto, Vida y Martirio de Mons. Angelelli, Obispo de la Iglesia CatĂłlica, CĂłrdoba, Ediciones Tiempo Latinoamericano, , 2e Ă©d., 264 p.
Article connexe
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- (en) Catholic Hierarchy
- (es) Centro Tiempo Latinoamericano - Casa Angelelli, Galerie photo-audio-vidéo, biographie, bibliographie
- (es) [PDF] Enrique Angelelli : Poemas, Centro Nueva Terra
- ĂvĂȘque Enrique A. Angelelli, Rapport de la Conadep - 1984, nuncamas.org
- Angelelli Notas compiladas, ChaĂźne ouverte - MĂ©moire d'Angelelli, El Ortiba
- [vidĂ©o] Angelelli, la palabra viva, documentaire de VĂctor Laplace (2014), YouTube
Articles de presse
- Mons. Angelelli : ViviĂł y muriĂł como pastor, La NaciĂłn (2001)
- El eslabĂłn perdido, PĂĄgina/12, du 9 avril 2006
- La vigencia de Angelelli desafĂa al encubrimiento, La Capital du 30 juillet 2006
- La muerte de Angelelli : en un giro histĂłrico, la Iglesia dice que pudo haber sido un crimen, ClarĂn du 30 juillet 2006
- Cardenal angelizado, PĂĄgina/12 du 30 juillet 2006
- "Tarde, pero ésta es tu casa", Pågina/12 du 3 août 2006
- "RecibĂa pedradas por predicar el Evangelio", PĂĄgina/12 du 5 aoĂ»t 2006