Empire byzantin sous les Doukas
LâEmpire byzantin traversa sous la dynastie des Doukas une pĂ©riode de guerres civiles et extĂ©rieures qui dura vingt-deux ans, soit de 1059 Ă 1081. Pendant cette courte pĂ©riode, six personnages reliĂ©s Ă cette famille jouĂšrent un rĂŽle important soit comme empereurs, coempereurs ou cĂ©sar: Constantin X Doukas (r. 1059-1067); son frĂšre Jean Doukas, catĂ©pan puis cĂ©sar; Romain IV DiogĂšne (r. 1058 â 1071); Michel VII Doukas (r. 1071 â 1078); le fils de Michel et coempereur Constantin Doukas; finalement, NicĂ©phore III BotaniatĂšs (r. 7 janvier 1078 â 1er avril 1081), lequel prĂ©tendait descendre des Doukas.
Origine de la dynastie
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Selon lâhistorien NicĂ©phore Bryenne qui Ă©crivait au XIe siĂšcle, lâancĂȘtre de la famille Doukas aurait Ă©tĂ© un parent et associĂ© de Constantin le Grand; on ignore son nom mais il aurait quittĂ© Rome lors de la fondation de Constantinople pour ĂȘtre nommĂ© « doux » de la nouvelle capitale, le qualificatif de « doux » se rĂ©fĂ©rant Ă la fonction dâun gĂ©nĂ©ral commandant les forces armĂ©es dans les zones limitrophes de lâempire. NicĂ©phore Bryenne reconnait que ce rapport entre nom et fonction vient de la « tradition », si bien que celle-ci visait probablement Ă illustrer lâorigine noble et ancienne de cette famille[1].
Michel Psellos qui fit partie de tous les gouvernements de Constantin IX Ă Michel VII Doukas de mĂȘme que Nicolas KalliklĂšs affirment que ces empereurs Ă©taient reliĂ©s Ă Andronic Doux Lydos et Ă ses deux fils, Christophe et Bardas, qui vĂ©curent au siĂšcle prĂ©cĂ©dent et furent impliquĂ©s dans la rĂ©bellion de Bardas SklĂšros contre lâempereur Basile II en 976-979[N 1]. Christophe et Bardas reçurent Ă©ventuellement le pardon impĂ©rial et purent reprendre leur carriĂšre[2] - [3] - [4].
Toile de fond
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Ă sa mort en , Basile II (r. 960 - 1025) laissait un empire devenu la principale puissance des Balkans, politiquement stable et Ă©conomiquement en bonne santĂ©. Cinquante ans plus tard, ce mĂȘme empire Ă©tait envahi de toutes parts, lâĂ©conomie Ă©tait en crise et une sĂ©rie dâempereurs faibles ne pouvaient plus tenir tĂȘte aux grands propriĂ©taires terriens et Ă lâaristocratie administrative de la capitale. Catastrophiques aux plans Ă©conomique, politique et militaire, ces mĂȘmes annĂ©es devaient nĂ©anmoins sâavĂ©rer crĂ©atrices sur le plan intellectuel et voir la construction de splendides Ă©glises et bĂątiments publics[5].
Au cours des ans, lâĂ©lite de la sociĂ©tĂ© constantinopolitaine sâĂ©tait transformĂ©e : nombre dâanciennes familles militaires disparurent de la scĂšne comme celle des Phokas; dâautres firent leur apparition comme celle des SklĂ©roi en Anatolie. Certaines, dĂ©laissant leur tradition militaire accaparĂšrent le pouvoir politique Ă Constantinople. Ă cĂŽtĂ© des anciennes familles de fonctionnaires, dâautres prirent les devants de la scĂšne sous Basile II comme les DiogĂšne, les DalassĂšne et les ComnĂšne[6]. Le pouvoir impĂ©rial lui-mĂȘme se fit lâexpression de cette nouvelle aristocratie civile avec lâarrivĂ©e au pouvoir, Ă la mort de Constantin VIII (coempereur de 962 Ă 1025; seul empereur de 1025 Ă 1028) dâun sĂ©nateur sexagĂ©naire, Romain Argyre (r. 1028 â 1034), Ă©parque de la ville et membre de lâune des familles les plus distinguĂ©es de Constantinople[7]. Incapable de rĂ©sister aux exigences de lâaristocratie anatolienne, il ignora les rĂ©formes agraires de Basile II, transformant ainsi l'Asie mineure en vastes domaines oĂč les paysans Ă©taient Ă la merci des grands propriĂ©taires fonciers[8] - [9].
Lorsque Romain III mourut dans des circonstances mal Ă©claircies [10] - [11], le pouvoir revint Ă lâimpĂ©ratrice ZoĂ© (impĂ©ratrice 1028 â 1050) laquelle Ă©pousa son amant Michel IV le Paphlagonien (r. 1034 - 1041), brillant gĂ©nĂ©ral mais mĂ©diocre administrateur qui laissa la gestion des finances Ă son frĂšre aĂźnĂ© Jean l'Orphanotrophe. DĂ©pourvu de scrupules, ce dernier reprĂ©sentait le centralisme bureaucratique de la capitale, ignorait la misĂšre des paysans de province et affaiblissait la bureaucratie militaire dâAsie mineure en faisant occuper les charges les plus importantes de lâĂtat par divers membres de sa propre famille[12] - [13] - [14]. Et lorsque Michel IV rentra Ă©puisĂ© dâune campagne contre le prince de ZĂȘta, Jean eut soin de faire nommer son neveu Michel, surnommĂ© le Calfat, cĂ©sar avec droit de succession[15]. Dâorigine modeste (son surnom venait du mĂ©tier de son pĂšre, le calfatage des navires de la flotte), celui-ci devenu Michel V (r. dĂ©c. 1041 â avril 1042) tenta de supprimer les privilĂšges de l'aristocratie de la cour et dâaccorder davantage de libertĂ© au peuple, envoyant Jean lâOrphanotrophe en exil[16] - [17]. Mais lâarrestation sur son ordre de lâimpĂ©ratrice ZoĂ©, accusĂ©e de rĂ©gicide, provoqua la colĂšre du peuple encore profondĂ©ment attachĂ© Ă la dynastie macĂ©donienne [18] - [19].
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AprĂšs un bref interlude pendant lequel ZoĂ© rĂ©gna de concert avec sa sĆur, ThĂ©odora, celle-ci dĂ©cida de contracter un troisiĂšme mariage avec un reprĂ©sentant dâune famille distinguĂ©e de lâaristocratie civile, les Monomaque[20] - [21] Le rĂšgne de Constantin IX (r. 1042 â 1055) fut marquĂ© par un renouveau de la vie intellectuelle dĂ©laissĂ©e sous Basile II avec la crĂ©ation de deux grandes Ă©coles, celle de philosophie et celle de droit ainsi que par la construction de somptueux monastĂšres dans le quartier des Manganes et dans l'Ăźle de Chios, prodigalitĂ© que dĂ©nonceront Psellos et SkylitzĂšs[22] - [23]. En mĂȘme temps toutefois, les grandes propriĂ©tĂ©s laĂŻques et religieuses obtenaient des exemptions totales ou partielles dâimpĂŽts qui les mettaient Ă lâabri des fonctionnaires impĂ©riaux et consolidaient les pouvoirs des propriĂ©taires de grands domaines pendant quâĂ Constantinople, le sĂ©nat (qui nâavait jouĂ© quâun rĂŽle dâappoint au cours des deux derniers siĂšcles dâabsolutisme impĂ©rial) reprenait de la vigueur, sâouvrait Ă des couches plus larges de la population et regroupait les membres les plus influents de lâadministration publique[24] - [25].
Ă la mort de Constantin IX, lâimpĂ©ratrice Theodora revint au pouvoir pour quelques mois. Les fonctionnaires impĂ©riaux lâobligĂšrent Ă choisir comme successeur un gĂ©nĂ©ral ĂągĂ© qui jura de ne jamais rien faire sans leur accord, Michel VI Bringas, empereur du au [26] - [27]. Celui-ci sâaliĂ©na la faveur de lâarmĂ©e payĂ©e en nomismata dĂ©valuĂ©s. De plus en 1057 lâempereur refusa la promotion de certains gĂ©nĂ©raux de Constantin IX dont le stratopĂ©darque Isaac ComnĂšne [28]. Câen Ă©tait trop pour lâarmĂ©e des tagmata orientaux qui proclama empereur Isaac ComnĂšne, fils dâun gĂ©nĂ©ral rĂ©putĂ© pour ses combats contre les Turcs et reprĂ©sentant dâune riche famille de propriĂ©taires terriens originaires de Paphlagonie[29]. Celui-ci sâattaqua avec courage Ă une refonte en profondeur de lâarmĂ©e, en mĂȘme temps quâil mena une guerre sans merci contre les abus du rĂ©gime prĂ©cĂ©dent, confisquant Ă lâoccasion les domaines de grands propriĂ©taires tant laĂŻcs quâecclĂ©siastiques ce qui le mit en conflit avec le patriarche Michel CĂ©rulaire qui jouissait dâun grand prestige dans la population aprĂšs avoir tenu tĂȘte en 1054 aux reprĂ©sentants du pape de Rome [30] - [31]. Ce conflit devait entrainer la perte de lâun et de lâautre : lâempereur tenta de faire dĂ©poser Michel CĂ©rulaire qui mourut durant le procĂšs; quant Ă lui, dĂ©couragĂ© et malade, Isaac ComnĂšne finit par abdiquer en pour se faire moine[32] - [33]. Les deux grandes familles, les ComnĂšne et les Doukas, sâinstallaient Ă la tĂȘte de lâempire pour une pĂ©riode s'Ă©tendant sur un siĂšcle et demi[34].
Constantin X Doukas
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Avec lâarrivĂ©e au pouvoir de Constantin X Doukas (r. 1059 â 1067) lâadministration civile reprenait le contrĂŽle des affaires, briĂšvement laissĂ©es aux militaires pendant le rĂšgne dâIsaac ComnĂšne[35]. Alors que les ComnĂšne Ă©taient issus de lâaristocratie militaire dâAsie mineure, les Doukas reprĂ©sentaient la noblesse civile de la capitale[36]. ExtrĂȘmement riches, les ComnĂšne avaient donnĂ© de nombreux gĂ©nĂ©raux et gouverneurs provinciaux Ă lâEmpire. Certains historiens de lâĂ©poque comme Michel Psellos et Nicolas Kallikles affirment quâils Ă©taient reliĂ©s Ă la famille Doukas qui sâillustra sous le rĂšgne de lâempereur LĂ©on VI (r. 886 - 912) au cours des guerres continuelles que mena ce souverain contre les Arabes. Toutefois, le chroniqueur Zonaras mit en doute cette filiation en affirmant que la dynastie des empereurs Doukas nâĂ©tait reliĂ©e Ă ce premier groupe que de façon matrilinĂ©aire[37].
Quoi quâil en soit, les liens entre les Doukas et les grandes familles se renforcĂšrent lorsque Constantin X se maria en seconde noces avec Eudocie Makrembolitissa, dont la famille originaire de Constantinople [N 2], faisait partie de la haute fonction publique de lâempire[38]; elle-mĂȘme Ă©tait une niĂšce du patriarche Michel Cerrulaire [39].
AprĂšs avoir associĂ© au trĂŽne ses deux fils, Michel et Constance [N 3] - [N 4] dĂšs leur naissance, lâempereur nomma son frĂšre Jean Doukas « cĂ©sar », ce qui en faisait le deuxiĂšme personnage de lâempire, et adopta une sĂ©rie de mesures qui, si elles furent favorables Ă la bureaucratie de la cour et Ă lâĂglise[39], devait affaiblir considĂ©rablement lâarmĂ©e alors mĂȘme que diverses menaces se faisaient jour aux frontiĂšres de lâempire.
DĂ©crivant la politique quâil entendait suivre dans un discours devant les corporations de Constantinople, le nouvel empereur souligna que sous son rĂšgne rĂšgneraient la paix et la justice et non lâĂ©pĂ©e[40], annulant les rĂ©formes introduites par Isaac ComnĂšne. CĂ©dant aux pressions de la faction civile, lâempereur ouvrit les portes du SĂ©nat Ă une large couche de la bourgeoisie de Constantinople, si bien que les sĂ©nateurs devinrent, selon le mot dâAttaleiatĂšs, « des myriades »[41]. HĂ©ritant dâune situation financiĂšre difficile, lâempereur, pour Ă©viter de crĂ©er de nouveaux impĂŽts rĂ©tablit la vĂ©nalitĂ© des charges dans lâadministration des finances[42] - [43].
Cette vaste machine bureaucratique coutait cher Ă lâĂtat. Pour compenser, et suivant le programme quâil sâĂ©tait fixĂ©, Constantin X rĂ©duisit Ă la fois ses dĂ©penses personnelles et les dĂ©penses de fonctionnement de lâarmĂ©e pour promouvoir chez les cadres supĂ©rieurs les officiers dont les promotions avaient Ă©tĂ© bloquĂ©es sous Michel VI[44].
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Les rĂ©percussions de cette politique eurent des effets dĂ©sastreux sur le plan militaire. En Occident, les Normands conduits par lâĂ©nergique Robert Guiscard, fait duc d'Apulie, de Calabre et de Sicile par le pape Nicolas II, sâemparaient des territoires byzantins de lâItalie du Sud et, avec son frĂšre Roger, envahissait la Sicile en 1061. BientĂŽt sur le continent, seule Bari restera byzantine pour tomber en 1071 [45]. Au nord, les Hongrois sâemparĂšrent de Belgrade en 1064. La mĂȘme annĂ©e, les Ouzes qui avaient quittĂ© la Russie mĂ©ridionale envahirent la pĂ©ninsule des Balkans avec leurs alliĂ©s, les PetchĂ©nĂšgues : la Bulgarie, la MacĂ©doine, la Thrace et la GrĂšce furent ravagĂ©es[46] - [47].
Encore plus dangereuse sâannonçait lâinvasion des Turcs seldjoukides en Orient. Traversant la Perse, la MĂ©sopotamie et sâemparant de Bagdad, ceux-ci balayĂšrent la puissance arabe en Asie. Ayant atteint les limites de lâEmpire byzantins, ces nouveaux conquĂ©rants tournĂšrent leurs regards vers Byzance. Lâannexion de lâArmĂ©nie sous Constantin IX leur donna un flanc par oĂč attaquer. durant le rĂšgne d'Alp Arslan, ils sâemparĂšrent dâAni (1065) et, aprĂšs avoir ravagĂ© la Cilicie, sâemparĂšrent de CĂ©sarĂ©e lâannĂ©e mĂȘme de la mort de Constantin X (1067) [48] - [40].
DĂ©jĂ ĂągĂ© et malade lorsquâil vint au pouvoir, Constantin X mourut le , non sans avoir exigĂ© que ses trois fils lui succĂšdent et rĂšgnent conjointement; d'un mĂȘme souffle, il fit jurer Ă son Ă©pouse, Eudocie Makrembolitissa de ne pas se remarier. Celle-ci promit Ă©galement de sâappuyer durant cette rĂ©gence sur les conseils du cĂ©sar Jean Doukas jusquâĂ ce que Michel dĂ©jĂ en Ăąge de rĂ©gner soit apte Ă gouverner[49] - [50] - [51]. En fait, sa rĂ©gence ne dura quâun peu moins de huit mois au bout desquels, devant les dangers extĂ©rieurs qui menaçaient lâempire, le patriarche Jean Xiphilinos (patr. 1064-1075) fut convaincu par lâentourage de lâimpĂ©ratrice et contre lâavis de Psellos et de Jean Doukas de la relever de son serment[50]. Elle Ă©pousa un reprĂ©sentant de la noblesse militaire, Romain DiogĂšne, stratĂšge de Triaditza (Sofia), riche propriĂ©taire foncier en Cappadoce et trĂšs populaire au sein de lâarmĂ©e[43] - [52].
Romain IV DiogĂšne
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Comme celui dâIsaac Ier, l'avĂšnement de Romain DiogĂšne marquait une victoire pour lâaristocratie militaire[35]. Celui-ci monta sur le trĂŽne le sous le nom de Romain IV (r. 1068-1071) et se hĂąta de rassembler une armĂ©e composĂ©e surtout dâĂ©lĂ©ments Ă©trangers (PetchenĂšgues, Ouzes, Normands et Francs)[53] avec laquelle il entreprit de traquer et de dĂ©truire les bandes de Turcs en maraude. Dans une premiĂšre campagne il rĂ©ussit Ă chasser les Turcs du Pont; en 1069, il dĂ©gagea la Cappadoce envahie[54]. En 1070, il laissa la direction des opĂ©rations Ă Manuel ComnĂšne, fils du curopalate qui fut battu par le gĂ©nĂ©ral turc Khroudj. AprĂšs avoir renforcĂ© son armĂ©e, il entreprit en 1071 de marcher au-devant du sultan. Il prit dans un premier temps Manzikert sur le Haut Euphrate mais affaiblit son armĂ©e en envoyant une division soutenir Roussel de Bailleul, chef des auxiliaires normands qui se dirigeait vers le lac de Van. Ce fut le moment que choisit Alp Arslan pour attaquer et infliger aux Byzantins une dĂ©faite lors de la cĂ©lĂšbre bataille de Manzikert (aujourdâhui Malazgirt en Turquie) qui ruina lâorganisation dĂ©fensive des frontiĂšres tout dĂ©clenchant dans Constantinople humiliĂ©e le dĂ©but dâune guerre civile [55] - [56].
Conduit devant le sultan, Romain pour recouvrer sa libertĂ© dut signer un traitĂ© par lequel il sâengageait Ă payer 1 500 000 piĂšces dâor pour sa rançon ainsi quâun tribut annuel de 360 000 piĂšces dâor. Il sâengageait Ă©galement Ă libĂ©rer les prisonniers turcs et Ă fournir une levĂ©e de troupes auxiliaires[57] - [58]. Il nâen fallait pas plus pour quâĂ Constantinople Eudocie rappelle le cĂ©sar Jean Doukas, dont le fils Jean avait Ă©tĂ© une des causes du dĂ©sastre de Manzikert, et fasse prononcer la dĂ©chĂ©ance de Romain IV. Se tournant alors contre lâimpĂ©ratrice, Jean Doukas fit proclamer empereur son neveu, Michel VII Doukas (r. 1071 â 1078), força Eudocie Ă entrer dans un couvent et exila Anne DalassĂšne, la mĂšre des ComnĂšnes, Ă lâile des Princes[58]. LâannĂ©e suivante, Constantinople envoya une armĂ©e sous le commandement dâAndronic Doukas, le plus jeune fils du cĂ©sar Jean Doukas, pour empĂȘcher Romain de revenir dans la capitale. Contraint de sâenfermer dans Adana, lâempereur dĂ©chu dut capituler Ă condition dâavoir la vie sauve. Mais alors quâil sâapprochait de Constantinople, ordre fut donnĂ© de lâaveugler, ce qui fut fait de façon tellement brutale que lâempereur mourut le [59] - [60].
Michel VII Doukas
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Il devait sâensuivre dix annĂ©es dâanarchie et de soulĂšvements sur le plan intĂ©rieur, de revers sur le plan extĂ©rieur.
AssociĂ© au trĂŽne alors quâil nâavait probablement que neuf ans[N 5], Michel VII, Ă©lĂšve de Psellos, se complaisait davantage dans les Ă©tudes que dans lâadministration de lâempire. Il se hĂąta de restaurer le rĂ©gime de lâadministration civile au pouvoir pendant le rĂšgne de son pĂšre, Constantin Doukas[35] - [57].
Prenant prĂ©texte du sort rĂ©servĂ© Ă Romain IV, Alp Arslan dĂ©clara caduc le traitĂ© signĂ© avec ce dernier[61]. Rien ne sâopposait Ă lâavancĂ©e des forces turques dâautant plus que les stratiotes qui devaient assurer la dĂ©fense des frontiĂšres avaient vu leur nombre chuter en mĂȘme temps que les grands propriĂ©taires terriens sâemparaient de leurs terres. Ă lâouest de lâempire, Bari, la derniĂšre grande possession byzantine en Italie, tombait aux mains de Robert Guiscard, pendant quâau nord, en Bulgarie, les nobles se rĂ©voltaient en 1072 et demandaient au prince Michel Ier de Zeta dâenvoyer son fils Constantin prendre le titre dâempereur de Bulgarie [62]. La Croatie fit de mĂȘme et le successeur de Pierre Kresimir IV (r. 1058-1074), DĂ©mĂ©trius Zvonimir (r. 1076 - 1089) devint le vassal du pape qui lui accorda la couronne royale [62].
Sur le plan intĂ©rieur la crise politique se doubla dâune crise Ă©conomique. PortĂ© au trĂŽne par Psellos, lâempereur tomba sous lâinfluence du logothĂšte NicĂ©phoritzĂšs, lequel rĂ©ussit Ă faire renvoyer Psellos et le cĂ©sar Jean. Aussi inflexible que lâavait Ă©tĂ© Jean lâOrphanotrophe, le logothĂšte voulut rĂ©tablir le centralisme bureaucratique perdu aux mains de la fĂ©odalitĂ© de province en Ă©tablissant un monopole dâĂtat sur le commerce du blĂ©, essentiel Ă lâapprovisionnement de la capitale. Il rĂ©sulta de ces mesures une telle hausse des prix que la monnaie se dĂ©prĂ©cia et que lâempereur reçut le surnom de « parapinakĂšs », parce quâau lieu dâun mĂ©dimne de blĂ© pour une monnaie dâor, on nâobtenait plus quâun quart de mĂ©dimne (ÏαÏÎŹ ÏÎčÎœÎŹÎșÎčÎżÎœ). Ă la famine crĂ©Ă©e par ces mesures sâajouta bientĂŽt une Ă©pidĂ©mie de peste [63] - [64] - [61]. Ă ces difficultĂ©s Ă©conomiques sâajoutĂšrent des rĂ©bellions dont lâune des principales fut conduite par le commandant des mercenaires normands, Roussel de Bailleul. Ce dernier, aprĂšs avoir participĂ© Ă une expĂ©dition dâIsaac ComnĂšne en Cappadoce, avait pris le large pour crĂ©er une principautĂ© en Anatolie. Le cĂ©sar Jean Doukas avait Ă©tĂ© envoyĂ© contre lui en 1073, mais avait Ă©tĂ© battu et fait prisonnier. Roussel prit alors la dĂ©cision de marcher sur Constantinople et proclama son prisonnier empereur. Michel VII dut alors appeler les Turcs Ă son secours, lesquels heureux dâobliger, firent prisonniers Roussel et son empereur prĂšs de NicomĂ©die. Roussel put toutefois racheter sa libertĂ© et reprit ses pillages dans le thĂšme des ArmĂ©niaques. Michel VII et son logothĂšte envoyĂšrent alors contre lui le peu de troupes qui restaient sous le commandement dâAlexis ComnĂšne alors ĂągĂ© de vingt-cinq ans. Le futur basileus rĂ©ussit, en sâalliant lui aussi avec les Turcs Ă sâemparer de Roussel [61] - [65] - [66]. Une autre rĂ©bellion se dĂ©clara alors en ArmĂ©nie oĂč un aventurier, le gĂ©nĂ©ral Philaretos Brakhamios, sâĂ©tait emparĂ© des places fortes du Taurus de MĂ©litĂšne Ă Antioche pour protĂ©ger les populations chrĂ©tiennes contre lâavancĂ©e des Turcs. En 1074, il tenta de sâemparer de cette ville. Toutefois, Ă la mort du duc dâAntioche, NicĂ©phoritzĂšs fit nommer Isaac ComnĂšne comme nouveau duc. Celui-ci parvint Ă rĂ©tablir la paix, mais lâalerte avait Ă©tĂ© chaude[61].
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La situation Ă©tait telle quâelle ne pouvait manquer de susciter des tentatives de renversement de lâempereur. Celles-ci vinrent de deux cĂŽtĂ©s Ă la fois : deux prĂ©tendants se prĂ©sentĂšrent, tous deux issus de lâaristocratie militaire. Dans la partie europĂ©enne de lâempire, le duc de Durazzo, NicĂ©phore Bryenne qui avait rĂ©primĂ© la rĂ©volte slave de 1072 se proclama empereur en novembre 1077 dans sa ville natale dâAndrinople et marcha sur Constantinople. Dans la partie asiatique, un autre gĂ©nĂ©ral, se disant issu de la famille des Phokas, NicĂ©phore BotaniatĂšs, aprĂšs avoir obtenu lâappui du gĂ©nĂ©ral turc Soliman, cousin du sultan Alp Arslan, marcha Ă©galement sur Constantinople. Michel VII fit alors sortir Roussel de prison et le mit Ă la tĂȘte des troupes avec Alexis ComnĂšne et Constantin Doukas, son frĂšre. LâarmĂ©e de NicĂ©phore Bryenne (commandĂ©e par son frĂšre Jean) dut alors battre en retraite et le basileus rĂ©compensa le gĂ©nĂ©ral Alexis ComnĂšne en lui donnant la main dâIrĂšne Doukas, petite-fille du cĂ©sar Jean[67] - [68] - [69].
De son cĂŽtĂ©, NicĂ©phore BotaniatĂšs, Ă la tĂȘte dâun groupe de 300 hommes, rĂ©ussit Ă devancer les Turcs qui, Ă lâinstigation de NikĂ©phoritzĂšs, devaient lui couper la route de Constantinople et Ă entrer dans NicĂ©e. Dans la capitale, lâopposition au logothĂšte sâorganisait et un soulĂšvement Ă©clata le 23 mars 1078. AffolĂ©, Michel VII abdiqua en faveur de son frĂšre Constantin, confiant la dĂ©fense de lâempire Ă Alexis ComnĂšne. Toutefois, Constantin devait refuser la couronne et se rallier Ă NicĂ©phore BotaniatĂšs qui entra Ă Constantinople le 2 avril[70] - [68] - [71].
Son Ă©pouse Vevdene, Ă©tant morte peu avant ou aprĂšs son accession au trĂŽne, NicĂ©phore annonça son intention de se remarier ce qui provoqua une vive compĂ©tition entre les familles Ă©ligibles de Constantinople, notamment Marie dâAlanie, la belle-mĂšre de celle-ci, Eudocie Makrembolitissa, et la fille de celle-ci, ZoĂ©. Le nouvel empereur semblait pencher pour Eudocie, mais Marie dâAlanie reçut lâappui de la famille Doukas, laquelle rĂ©ussit Ă convaincre NicĂ©phore de la choisir non seulement en raison de sa grande beautĂ©, mais aussi parce quâĂ©pouser une Ă©trangĂšre sans autres liens familiaux avec Byzance mettrait lâempereur Ă lâabri des conspirations toujours prĂ©sentes Ă Constantinople[72] - [73].
Nicéphore III BotaniatÚs
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Excellent gĂ©nĂ©ral, NicĂ©phore III (empereur du au ) nâĂ©tait pas lâhomme dâĂtat quâil aurait fallu pour faire face aux pĂ©rils qui guettaient lâempire sur tous les fronts. La situation Ă©conomique Ă©tait prĂ©caire. Pendant des siĂšcles, le nomisma byzantin nâavait connu pratiquement aucune fluctuation. Les derniers rĂšgnes avaient vu diverses altĂ©rations de son contenu en mĂ©tal prĂ©cieux [74]. Non seulement sa valeur en fut-elle affaiblie au sein de lâempire, mais la monnaie byzantine commença Ă perdre le crĂ©dit dont elle avait joui dans le monde.
Le court rĂšgne de NicĂ©phore ne devait ĂȘtre quâune succession de rĂ©voltes menĂ©es par divers gĂ©nĂ©raux dans une armĂ©e oĂč rĂ©gnait la plus grande indiscipline[75] - [76]. Sa propre armĂ©e Ă©tait peu sure : une expĂ©dition envoyĂ©e contre les Turcs fut confiĂ©e au frĂšre de Michel VII, le porphyrogĂ©nĂšte Constance, lequel arrivĂ© Ă Chrysopolis fut immĂ©diatement proclamĂ© empereur par ses troupes[77]. DĂ©pourvu dâalliĂ©s, NicĂ©phore dut acheter le concours des principaux officiers qui lui livrĂšrent le malheureux prince, lequel finit ses jours dans un monastĂšre [78].
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La partie orientale de lâempire se trouvait pratiquement sans dĂ©fense, les principaux contingents ayant participĂ© Ă la marche de BotaniatĂšs sur Constantinople. Les Seldjoukides en profitĂšrent pour continuer leur avance et ne trouvĂšrent que quelques poches de rĂ©sistance. Ă Antioche, coupĂ© du reste de lâempire par les Turcs, le gĂ©nĂ©ral armĂ©nien PhilarĂšte Brakhamios qui avait rĂ©ussi Ă se maintenir en Cilicie, en EuphratĂšse et Ă Antioche aprĂšs le dĂ©sastre de Manzikert, Ă©tablit une principautĂ© autonome couvrant la Cilicie, Antioche, l'EuphratĂšse et la corne sud-ouest de la Grande-ArmĂ©nie[79]. BotaniatĂšs nâeut dâautre choix que de lui confier le commandement des garnisons impĂ©riales qui restaient dans le Taurus et le titre de curopalate Ă condition quâil se reconnĂ»t son vassal[78] - [80].
Plus grave fut la rĂ©volte de NicĂ©phore MĂ©lissĂšne qui, en 1080, se proclama empereur Ă NicĂ©e, aprĂšs avoir fait appel aux Turcs dont un grand nombre servaient comme mercenaires dans son armĂ©e. BotaniatĂšs tenta alors dâenvoyer contre lui Alexis ComnĂšne qui venait de vaincre la rĂ©volte de NicĂ©phore Bryenne et de son successeur, NicĂ©phore Basilakios Ă Durazzo. Toutefois, Ă©tant le beau-frĂšre de MĂ©lissĂšne, Alexis prĂ©fĂšra se tenir en rĂ©serve[76] - [78]. Ayant ainsi Ă©tĂ© entrainĂ©s en Europe par NicĂ©phore Bryenne et sâĂȘtre vus donnĂ©s accĂšs par NicĂ©phore MĂ©lissĂšne Ă la Galatie et Ă la Phrygie, les Turcs seldjoukides pourront, sous le commandement de SĂŒleyman Ier fonder en 1080 le sultanat de Roum, lequel Ă partir de sa position centrale en Asie mineure sâĂ©tendait jusquâĂ la mer Noire au nord et Ă la MĂ©diterranĂ©e au sud[80] - [81].
Tout aussi pĂ©rilleuse Ă©tait la situation Ă lâouest alors que Robert Guiscard, ayant vu ses espoirs dâĂȘtre associĂ© au trĂŽne impĂ©rial sâĂ©vanouir lors de lâaccession au trĂŽne de NicĂ©phore [N 6], prit le parti de Michel VII et peu aprĂšs le dĂ©part de NicĂ©phore III et lâarrivĂ©e dâAlexis Ier vint assiĂ©ger Durazzo pour rĂ©tablir les droits de la maison Doukas [82].
Lorsque NicĂ©phore BotaniatĂšs avait Ă©pousĂ© Marie dâAlanie, il avait jurĂ© de reconnaitre le fils que lâimpĂ©ratrice avait eu de Michel VII comme successeur. Il revint toutefois sur sa promesse pour dĂ©signer son parent NicĂ©phore Synadenos[77]. Pour protĂ©ger les droits de son fils, lâimpĂ©ratrice, avec la bĂ©nĂ©diction dâAnne DalassĂšne, adopta Alexis ComnĂšne qui Ă©tait mariĂ© Ă IrĂšne Doukas, une petite fille du cĂ©sar Jean; les gĂ©nĂ©raux Isaac et Alexis ComnĂšne devenaient ainsi les frĂšres par adoption du jeune Constantin et durent jurer quâils respecteraient les droits de celui-ci au trĂŽne[83] - [84].
Cette alliance entre les familles Doukas et ComnĂšne devait sceller le sort de NicĂ©phore III. Son frĂšre ainĂ©, Isaac, sâĂ©tant dessaisi en sa faveur, Alexis obtint le soutien financier du cĂ©sar Jean Doukas, alors chef de cette famille. AprĂšs ĂȘtre sorti de la capitale, Alexis fut proclamĂ© empereur Ă Schiza son frĂšre le chaussant des bottes de pourpre impĂ©riales comme Psellos lâavait fait pour Michel VII. Restait Ă sâentendre avec lâautre prĂ©tendant au trĂŽne, son beau-frĂšre NicĂ©phore MĂ©lissĂšne et qui avait toujours lâappui des troupes dâOrient. Ce dernier lui proposa un partage de lâempire, NicĂ©phore se rĂ©serverait la partie orientale laissant Ă Alexis la partie occidentale avec le titre de cĂ©sar[85]. Alexis nâentendait toutefois pas se contenter dâun poste de subalterne. Avec lâappui des troupes dâOccident et de mercenaires turcs, Alexis vint assiĂ©ger la capitale oĂč le SĂ©nat et le peuple lui Ă©taient hostiles. Ayant ralliĂ© Ă sa cause le chef des mercenaires allemands il put pĂ©nĂ©trer le 1er avril 1081 dans Constantinople[85].
La dynastie des Doukas et le régime de la noblesse civile prenait fin ; commençait le régime des ComnÚne et de la noblesse militaire (1081-1204).
Généalogie de la dynastie Doukas
Andronic Doukas tourm. Armén. (792) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Théophile empereur | N Doukas | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Alexis MousĂ©lĂ© magistros, cĂ©sar | Maria (â 838) | Andronic Doukas GĂ©nĂ©ral (855) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Maria "fille de césar" | N Doukas | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Andronic Doukas dom. des scholes (903) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
N Doukas | Constantin Doukas dom. des scholes (â 913) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Michael Doukas | Gregoras Doukas | Ătienne Doukas | Ne Doukas | Jean Lydos | |||||||||||||||||||||||||||||||||||
Andronic Doukas Lydos général (976) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Christophe Doukas général (976) | Bardas Doukas général (976-1016) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Andronic Doukas stratĂšge (c.1010) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Constantin X empereur (â 1067) | Jean Doukas (â 1088) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Michel VII Doukas empereur (â 1090) | Andronic Doukas cĂ©sar | Constantin Doukas cĂ©sar (â 1081) | Andronic Doukas dom. des scholes amiral (1073) | Constantin | |||||||||||||||||||||||||||||||||||
Constantin Doukas (â 1087) | Michel Doukas (â 1108-18) | Jean Doukas mĂ©gaduc (1064 â <1137) | IrĂšne Doukas x Alexis Ier ComnĂšne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Constantin Doukas sébaste (1118) | Théodore Doukas prosébaste (1125) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Bibliographie
Sources primaires
- AttaleiatĂšs, Michel. The History (trad. Anthony Kaldellis et Dimitris Krallis), Cambridge, Harvard University Press, 2012.
- Bryenne, NicĂ©phore. MatĂ©riel pour lâHistoire (ed. Paul Gauthier) Bruxelles, Byzantion, coll. « Corpus Fontium Historiae Byzantinae » (no IX), 1975.
- Mavropous, Jean. The letters of Ioannes Mauropous, Metropolitan of Euchaita, (ed. A. Karpozilos), Thessalonique, 1990.
- Psellos, Michel. Chronographie ou Histoire d'un siĂšcle de Byzance (976-1077), Paris, Les Belles Lettres, 1967 (2 vol.).
- Zonaras, Ioannes. Epitome historiarum. Lipase, 1868 [en ligne] http://openlibrary.org/books/OL7040945M/Ioannou_tou_Zonara_Epitome_historion [archive] (en grec).
Sources secondaires
- (en) Angold, Michael. « Belle Ăpoque or Crisis? (1025-1118) » (dans) The Cambridge History of the Byzantine Empire c. 500 â 1492. Cambridge, Cambridge University Press, 2008. (ISBN 978-0-521-83231-1).
- (fr) BrĂ©hier, Louis. Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, coll. « L'Ăvolution de lâHumanitĂ© », 1969.
- (fr) Bréhier, Louis. Les institutions de l'Empire byzantin, Albin Michel, Paris, 1949, réédition 1970.
- (fr) Cheynet, Jean-Claude (ed). Le Monde byantin II, LâEmpire byzantin (641 â 1204). Paris, Presses universitaires de France, 2007. (ISBN 978-2-130-52007-8).
- (fr) Cheynet, Jean-Claude. Pouvoir et contestations Ă Byzance (963â1210), Publications de la Sorbonne, 1996. (ISBN 978-2-85944-168-5).
- (en) GĂ©rard DĂ©dĂ©yan (dir.), Histoire du peuple armĂ©nien, Toulouse, Ăd. Privat, 2007 (1re Ă©d. 1982), (ISBN 978-2-7089-6874-5).
- (en) Haldon, John. Warfare, State and Society in the Byzantine World, 656-1204. London & New York, Routledge, 1999. (ISBN 1 85728 495 X) (paperback).
- (en) Kazhdan, Alexander (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, New York et Oxford, Oxford University Press, 1991, 1re Ă©d., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6).
- (en) Krsmanovic, Bojana. "Doukas family". Encyclopedia of the Hellenic World - Asia Minor, 2003. Retrieved 25 August 2009.
- (fr) Laiou, Angeliki et CĂ©cile Morrisson. Le Monde byzantin, vol. 3, LâEmpire grec et ses voisins, XIIIe au XVe siĂšcles. Paris, Presses universitaires de France, coll. lâhistoire et ses problĂšmes, 2011. (ISBN 978-2-13-052008-5).
- (en) Mango, Cyril (ed.). The Oxford History of Byzantium, London, Oxford University Press, 2002. (ISBN 0-19-814098-3).
- (en) Norwich, John Julius, Byzantium, The Apogee, New York, Alfred A. Knopf, 1994. (ISBN 978-0-394-53779-5).
- (en) Norwich, John Julius . Byzantium, The Decline and Fall, New York, Alfred A. Knopf, 1996, (ISBN 0-679-41650-1).
- (fr) Ostrogorsky, Georges. Histoire de lâĂtat byzantin, Paris, Payot, 1983 [1956]. (ISBN 2-228-07061-0).
- (en) Polemis, Demetrios I. The Doukai: A Contribution to Byzantine Prosopography, London: Athlone Press, 1968.
- (en) Treadgold, Warren. A History of the Byzantine State and Society, Stanford, Stanford University Press, 1997. (ISBN 0-8047-2630-2).
- (en) Vasiliev, A.A. History of the Byzantine Empire, 324-1453. Vol. 1, Madison (Wisconsin), The University of Wisconsin Press, 1952. (ISBN 978-0-299-80925-6).
Notes et références
Notes
- Jean Zonaras, historien byzantin du XIIe siÚcle, parle plutÎt de filiation matrilinéaire
- Makros Embolos (lit. « Long portique ») était un district de Constantinople (Kazdhan (1991) « Makrembolites », vol. 2, p. 1272)
- Dans sa Chronographie, Psellos donne Ă Constance (ÎÎżÎœÏÏαΜÏÎčÎżÏ) le prĂ©nom de « Constantin (ÎÎżÎœÏÏαΜÏÎčÎœÎżÏ) », confusion entretenue par quelques auteurs. Ainsi Malamut 2014, p. 76 : « TombĂšrent au combat beaucoup de nobles byzantins dont KĂŽnstantios (Constantin), fils de Constantin X Doukas ».
- Bien quâil ait Ă©tĂ© le quatriĂšme fils de Constantin X (voir gĂ©nĂ©alogie ci-aprĂšs), il fut le seul Ă naitre dans la salle rĂ©servĂ©e aux accouchements impĂ©riaux et put dĂšs lors porter le titre honorifique de « porphyrogĂ©nĂšte » (nĂ© dans la pourpre), honneur considĂ©rĂ© comme plus Ă©levĂ© que celui d'ĂȘtre l'ainĂ© de la famille (Norwich 1996, p. 14, note 1)
- En 1059; on ignore la date exacte de sa naissance.
- Michel VII avait proposĂ© Ă Robert Guiscard une alliance matrimoniale entre la fille de Guiscard, nommĂ©e HĂ©lĂšne Ă son arrivĂ©e Ă Constantinople, et son plus jeune fils, Constance. Celui-ci nâĂ©tant encore quâun enfant, HĂ©lĂšne fut placĂ©e dans un gynĂ©cĂ©e en attendant quâil soit en Ăąge de contracter mariage (Norwich (1996) pp. 14-15).
Références
- Krsmanovic (2003), chapitre 2
- Khazhdan (1991), « Doukas », vol. 1, p. 655
- Krsmanovic (2003), chapitre 5.1.
- Polemis (1968), p. 8-11
- Angold (2008) p. 583
- Angold (2008) pp. 588-589
- Norwich (1994) p. 270
- Ostrogorsky (1983) p. 347
- Norwich (1994) p. 274.
- Norwich (1994) pp. 277-279
- Treadgold (1997) p. 586
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- Norwich (1994) p. 286
- Norwich (1994) p. 277
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- Treadgold (1997) p. 589
- Ostrogorsky (1983) p. 349
- Angold (2008) p. 588
- Norwich (1994) pp. 306-307
- Treadgold (1997) p. 590.
- Michel Psellos, Chronographie, livre VI, chapitre 185, & Jean SkylitzĂšs, Synopsis HistoriĂŽn, chapitre 29.
- Norwich (1994) pp. 322-323
- Ostrogorsky (1983) pp. 352-353
- Treadgold (1997) p. 591
- Vassiliev (1952) p. 352
- Norwich (1994) pp. 326-327
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- Cheynet (2007) p. 42
- Vasiliev (1952) p. 353
- Ostrogorsky (1983) p. 364
- Khazhdan (1991), « Doukas », vol. 1, p. 655
- Kazdhan (1991) « Makrembolitres », vol. 2, p. 1272
- Kazhdan (1991) « Constantine X Doukas », vol. 1, p. 504
- Angold (2008) p. 607
- AttaleiatĂšs, 275.
- Zonaras, III, 676 et sq. Psellos, VIII, 21
- Bréhier (1969) p. 225
- Treadgold (1997) p. 600
- Malamut (2007) p. 65
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- Treadgold (1997) pp. 600-601
- Ostrogorsky (1983) pp. 365-366
- Psellos, VIII, 3
- Angold (2008) p. 608
- Cheynet (2006) p. 43
- Treadgold (1997) p. 601
- Psellos, X, 13-14
- Treadgold (1997) p. 602
- Bréhier (1969) pp. 231-232
- Treadgold (1997) p. 603
- Ostrogorsky (1983) p. 367
- Bréhier (1969) p. 232
- Angold (2008) p. 609
- Treadgold (1997) p. 604
- Bréhier (1969) p. 233
- Ostrogorsky (1983) p. 368
- Zonaras, III, 712, 13.
- Ostrogorsky (1983) pp. 368-369
- Angold (2008) pp. 609-610
- Treadgold (1997) p. 606
- Nicéphore Bryenne, III, 6, 11-12
- Bréhier (1969) p. 236
- Cheynet (2007) p. 46
- Nicéphore Bryenne, III, 17-24
- Ostrogorsky (1963) pp. 370-371
- Alexiade, III, 2, 3-5.
- Zonaras Epitome 3.722.
- Treadgold (19997) p. 603
- Zonaras, XVIII, 19
- Ostrogorsky (1983) p. 371
- Treadgold (1997) p. 610
- Bréhier (1969) p. 237
- Dédéyan (2007), p. 336
- Cheynet (2007) p. 49
- Vasiliev (1952) p. 357
- Angold (2008) p. 611
- Alexiade, II,3, 1-2 ; Bryenne pour sa part date cette adoption du début du rÚgne de BotaneiatÚs
- Treadgold (1997) p. 613
- Ostrogorsky (1983) p. 372
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
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