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Dominic Raab

Dominic Raab, nĂ© le dans le Buckinghamshire, est un homme politique britannique. Membre du Parti conservateur, il est Ă  deux reprises vice-Premier ministre du Royaume-Uni, secrĂ©taire d'État Ă  la Justice et lord grand chancelier entre 2021 et 2023.

Dominic Raab
Illustration.
Portrait officiel de Dominic Raab en 2020.
Fonctions
Vice-Premier ministre du Royaume-Uni
SecrĂ©taire d'État Ă  la Justice
Lord grand chancelier
–
(5 mois et 27 jours)
Premier ministre Rishi Sunak
Gouvernement Sunak
Prédécesseur ThérÚse Coffey (Vice-PM)
Brandon Lewis (Justice et chancelier)
Successeur Oliver Dowden (Vice-PM)
Alex Chalk (Justice et chancelier)
–
(11 mois et 22 jours)
Premier ministre Boris Johnson
Gouvernement Johnson II
Prédécesseur Nick Clegg (vice-PM, indirectement)
Robert Buckland (Justice et chancelier)
Successeur ThérÚse Coffey (Vice-PM)
Brandon Lewis (Justice et chancelier)
Député britannique
En fonction depuis le
(13 ans et 2 mois)
Élection 6 mai 2010
RĂ©Ă©lection 7 mai 2015
8 juin 2017
12 décembre 2019
Circonscription Esher and Walton
LĂ©gislature 55e, 56e, 57e et 58e
Groupe politique Conservateur
Prédécesseur Ian Taylor
Premier secrĂ©taire d'État
SecrĂ©taire d'État aux Affaires Ă©trangĂšres, du Commonwealth et du DĂ©veloppement
–
(2 ans, 1 mois et 22 jours)
Premier ministre Boris Johnson
Gouvernement Johnson I et II
PrĂ©dĂ©cesseur Damian Green (indirectement, Premier secrĂ©taire d'État)
Jeremy Hunt (Affaires Ă©trangĂšres et Commonwealth)
Successeur Liz Truss (Affaires Ă©trangĂšres, Commonwealth et DĂ©veloppement)
SecrĂ©taire d'État Ă  la Sortie de l'Union europĂ©enne
–
(4 mois et 6 jours)
Premier ministre Theresa May
Gouvernement May II
Prédécesseur David Davis
Successeur Stephen Barclay
Ministre d'État au Logement et Ă  l'AmĂ©nagement
–
(6 mois)
Premier ministre Theresa May
Gouvernement May II
Prédécesseur Alok Sharma
Successeur Kit Malthouse
Ministre d'État aux Tribunaux et à la Justice
–
(6 mois et 28 jours)
Premier ministre Theresa May
Gouvernement May II
Prédécesseur Oliver Heald
Successeur Rory Stewart
Sous-secrĂ©taire d'État parlementaire aux LibertĂ©s civiles
–
(1 an, 2 mois et 4 jours)
Prédécesseur Simon Hughes
Successeur Phillip Lee
Biographie
Nom de naissance Dominic Rennie Raab
Date de naissance
Lieu de naissance Buckinghamshire (Angleterre, Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti conservateur
DiplÎmé de Lady Margaret Hall
Jesus College

Dominic Raab

Depuis 2010, il siĂšge Ă  la Chambre des communes du Royaume-Uni, Ă©lu dans la circonscription Esher and Walton.

Il est secrĂ©taire d'État Ă  la Sortie de l'Union europĂ©enne en 2018, dans le second gouvernement de Theresa May. En 2019, il devient Premier secrĂ©taire d'État et secrĂ©taire d'État des Affaires Ă©trangĂšres et du Commonwealth dans les deux gouvernements de Boris Johnson.

En 2023, Ă  la suite d’accusations de harcĂšlement moral et d'intimidations, il dĂ©missionne du gouvernement Sunak, quittant ainsi ses fonctions de vice-Premier ministre, de secrĂ©taire d'État Ă  la Justice et de lord grand chancelier.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Dominic Raab est le fils d'un réfugié tchÚque, d'origine juive, arrivé en Angleterre en 1938 en raison de la politique expansionniste du TroisiÚme Reich[1]. Sous l'influence de sa mÚre, il est élevé dans l'anglicanisme. Il est diplÎmé en droit du Lady Margaret Hall de l'université d'Oxford et obtient ensuite un master de droit international à l'université de Cambridge.

Il rejoint le Bureau des Affaires Ă©trangĂšres et du Commonwealth (Foreign and Commonwealth Office) en 2000, qu'il conseille sur le conflit israĂ©lo-arabe, l'Union europĂ©enne et Gibraltar. Raab est Ă©galement dĂ©ployĂ© Ă  l'ambassade britannique Ă  La Haye, oĂč il dirige une Ă©quipe chargĂ©e de suivre et aider les avancĂ©es de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) dans sa traque de fugitifs.

Chambre des communes du Royaume-Uni

AprÚs avoir travaillé à partir de 2006 avec les parlementaires David Davis et Dominic Grieve, il est élu à la Chambre des communes lors des élections générales de 2010, au titre de la circonscription d'Esher and Walton, dans le Surrey. Il est réélu en 2015 et 2017.

Parcours ministériel

Dominic Raab en 2019.

Le , il est nommĂ© secrĂ©taire d'État Ă  la Sortie de l'Union europĂ©enne en remplacement de David Davis, dĂ©missionnaire la veille[2]. Il dĂ©missionne le , Ă©tant en dĂ©saccord avec l'accord conclu par Theresa May avec l'Union europĂ©enne au sujet du Brexit[3].

Candidat Ă  l'Ă©lection Ă  la direction du Parti conservateur de 2019, il est Ă©liminĂ© Ă  l'issue du deuxiĂšme tour, avec 30 votes de dĂ©putĂ©s sur 313[4]. DĂ©crit comme intelligent et sĂ©rieux, tenant d'une « droite musclĂ©e » mais orateur prudent, il est cependant peu apprĂ©ciĂ© au sein de son parti, oĂč il est perçu comme « cassant, pĂšte-sec et peu aimable » tout en entretenant trop d'arriĂšre-pensĂ©es[1]. Le 24 juillet 2019, il est nommĂ© secrĂ©taire d'État des Affaires Ă©trangĂšres et du Commonwealth et Premier secrĂ©taire d'État par le nouveau Premier ministre, Boris Johnson. Il gĂšre Ă  ce titre les tensions diplomatiques avec l'Iran tout en travaillant Ă  neutraliser son principal rival, Michael Gove, prĂ©sumĂ© responsable des rumeurs sur sa consommation de cocaĂŻne qui ont entachĂ© sa rĂ©putation[1].

Le 6 avril 2020, il remplace le Premier ministre Boris Johnson Ă  sa demande, lĂ  oĂč nĂ©cessaire, Ă  la suite de l'hospitalisation de celui-ci pour Covid-19[5], mais sans disposer des mĂȘmes pouvoirs[6].

Il plaide pour le renforcement de la puissance militaire du Royaume-Uni, ce qui conduit notamment le gouvernement Ă  augmenter de 45 % ses stocks d’ogives nuclĂ©aires Ă  partir de 2021, qu'il explique par la nĂ©cessitĂ© de « maintenir un niveau minimal et crĂ©dible de dissuasion » notamment face Ă  la « menace » russe[7].

Il perd le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres Ă  l'occasion d'un remaniement en septembre 2021. Il lui Ă©tait notamment reprochĂ© son inaction lors de la crise afghane, restant en vacances en CrĂšte lors de la prise de Kaboul par les Talibans. Il avait ensuite semblĂ© rejeter sur l’armĂ©e la responsabilitĂ© des erreurs commises lors des Ă©vacuations, des milliers d’Afghans ayant travaillĂ© pour les Britanniques n’ayant pas pu fuir. Il devient alors ministre de la Justice et vice-Premier ministre, une dĂ©cision interprĂ©tĂ©e comme une sanction[8] - [9].

À partir de fin 2022, Dominic Raab est accusĂ© dans plusieurs enquĂȘtes de presse de harcĂšlement Ă  l'encontre de ses collaborateurs. Selon le journal The Guardian, le personnel du ministĂšre dĂ©crit une « culture de la peur » au sein du service[10].

Il soutient Rishi Sunak durant toute sa campagne pour remplacer Boris Johnson Ă  l’étĂ© 2022. Il le soutient Ă  nouveau en octobre aprĂšs le bref mandat de Liz Truss[9].

Le 21 avril 2023, il annonce sa dĂ©mission de ses fonctions de vice-Premier ministre du Royaume-Uni, de secrĂ©taire d'État Ă  la Justice et de lord grand chancelier Ă  la suite d’allĂ©gations d'intimidations confirmĂ©es dans un rapport indĂ©pendant confiĂ© au Premier ministre Rishi Sunak. Il dĂ©clare notamment dans sa lettre de dĂ©mission : « J’avais demandĂ© cette enquĂȘte et m’étais engagĂ© Ă  dĂ©missionner si elle Ă©tablissait des faits de harcĂšlement, quels qu’ils soient. Je crois qu’il est important de respecter ma parole »[11]. Sa lettre de dĂ©mission ne comporte cependant aucun regret et affirme, au contraire, que son dĂ©part crĂ©e un prĂ©cĂ©dent « dangereux pour la conduite d’un bon gouvernement »[9].

Prises de position

Il est prĂ©sentĂ© par Les Échos comme un « pur produit des Ă©lites britanniques », d'orientation eurosceptique et libĂ©ral[12].

Raab est l'un des plus fervents partisans du Brexit, mĂȘme s'il dĂ©clare qu'il faut « en prendre les risques au sĂ©rieux »[13]. Il a fait partie du ComitĂ© de campagne du Parti Vote Leave (parti crĂ©Ă© en faveur du Brexit), qui a emportĂ© la majoritĂ© lors du rĂ©fĂ©rendum sur l'appartenance du Royaume-Uni Ă  l'Union europĂ©enne.

Il est généralement considéré comme faisant partie de la tendance libérale du parti. En 2011, il qualifie cependant les féministes de « pénibles fanatiques » ou « pénibles bigottes » (« obnoxious bigots »)[14].

Il se décrit comme un « ami » et un « grand partisan » d'Israël. Il apporte son soutien à ce pays lors des bombardements sur la bande de Gaza en mai 2021[15].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Notes et références

  1. Marc Roche, « Johnson hospitalisé : qui est Dominic Raab, le mal-aimé qui assure l'intérim », sur Le Point,
  2. Royaume-Uni : Dominic Raab nommé ministre du Brexit aprÚs la démission de David Davis - Europe 1/AFP, 9 juillet 2018.
  3. (en) « Brexit: Dominic Raab and Esther McVey among ministers to quit over EU agreement », .
  4. (en) « Dominic Raab out of Tory leadership race », sur Bbc.com, BBC News, (consulté le ).
  5. « Coronavirus : le Premier ministre britannique Boris Johnson admis en soins intensifs et remplacé par son ministre des Affaires étrangÚres », sur LaProvence.com, (consulté le )
  6. avec AFP, « Coronavirus. Avec Boris Johnson en soins intensifs, qui dirige le Royaume-Uni ? », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  7. Pierre Barbancey, « Royaume-Uni. Boris Johnson relance la course au nucléaire », sur L'Humanité,
  8. « Royaume-Uni : Boris Johnson remanie son gouvernement pour se refaire une santĂ© politique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  9. « Royaume-Uni : la dĂ©mission de Dominic Raab, un coup dur pour le gouvernement de Rishi Sunak », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. « “Un tyran malpoli et agressif” : un nouveau ministre britannique accusĂ© de harcĂšlement », sur 7sur7,
  11. « Royaume-Uni : le vice-premier ministre Dominic Raab, accusé de harcÚlement moral, démissionne », sur lejdd.fr (consulté le )
  12. « Coronavirus : Dominic Raab, un jeune loup propulsé au sommet de l'Etat britannique », sur Les Echos, (consulté le )
  13. (en) « So, yes, let’s take the risks seriously. I don’t want to be cavalier about that. But let’s also grasp the opportunities » — The Guardian
  14. (en) « Although Raab is a Brexit supporter, he comes from the liberal tradition of the party. However, some of his past gaffes could come back to haunt him, including once branding feminists “obnoxious bigots” in 2011 » — The Guardian
  15. (en) Matt Kennard, « Former British minister: ‘The Israelis think they control the Foreign Office. And they do!’ », sur Daily Maverick,
  16. (en) BBC News, « UK results 2019 », sur bbc.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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