De Gaulle (film)
De Gaulle est un film français réalisé par Gabriel Le Bomin, sorti en 2020.
RĂ©alisation | Gabriel Le Bomin |
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Scénario |
Valérie Ranson Enguiale Gabriel Le Bomin |
Musique | Romain Trouillet |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Vertigo Productions |
Pays de production | France |
Genre | Drame biographique et historique |
Durée | 109 minutes |
Sortie | 2020 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
En , Charles de Gaulle, fraĂźchement nommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade, est confrontĂ© Ă lâeffondrement militaire et politique de la France. Il s'oppose alors au dĂ©faitisme du gouvernement en place, en partie incarnĂ© par Philippe PĂ©tain. AprĂšs avoir fui Ă Bordeaux avec certains membres du gouvernement, Charles de Gaulle rejoint Londres pour demander l'aide de Winston Churchill et tenter de maintenir la lutte. De son cĂŽtĂ©, sa femme Yvonne doit quitter la propriĂ©tĂ© de Colombey les Deux Ăglises. Elle se retrouve avec ses trois enfants en plein exil et doit Ă©chapper Ă lâarrivĂ©e des Allemands. Elle part d'abord pour le Loiret, puis Ă Carantec en Bretagne, avant de fuir le pays en bateau. La vie est dure notamment pour la benjamine de la famille, Anne, atteinte de trisomie 21. Depuis Londres, le gĂ©nĂ©ral va tout tenter pour remotiver les troupes. Le , il lance un appel radio sur les ondes de la BBC[1] - [2]. Le lendemain, il retrouve sa famille.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par les bases de donnĂ©es AllocinĂ© et IMDb.
- Titre original : De Gaulle
- Titre de travail : Libres
- RĂ©alisation : Gabriel Le Bomin
- Scénario : Valérie Ranson Enguiale et Gabriel Le Bomin
- Musique : Romain Trouillet , orchestrée par Nelson Malleus
- Directeur de la photographie : Jean-Marie Dreujou
- Cadreur : Guillaume Dreujou
- Montage : Bertrand Collard, Valentin Durning
- Décors : Nicolas de Boiscuillé, Dévi Tirouvaziam
- Costumes : AnaĂŻs Romand, Sergio Ballo
- Ingénieur du son : Ivan Dumas
- Montage son : Lionel Montabord
- Mixage : Doninique Gaborieau
- Producteurs : Farid Lahouassa et AĂŻssa Djabri
- Producteur délégué : Denis Penot
- Coproducteur : Gio Iera
- Directeur de production : Bernard Bolzinger et, Ă Londres, Matt Wilson
- Sociétés de production : Vertigo Productions, avec la participation de Les Films de la Baleine, SND, France 2 cinéma, France 3 cinéma et Les Productions du Renard
- Société de distribution : SND (France et monde entier)
- Budget : 11,65 millions d'euros
- Pays d'origine : France
- Langues originales : français, anglais
- Format : couleur
- Durée : 109 minutes
- Genre : drame biographique, historique et guerre
- Date de sortie :
- France :
Distribution
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- Lambert Wilson : Charles de Gaulle
- Isabelle Carré : Yvonne de Gaulle
- Olivier Gourmet : Paul Reynaud
- Pierre Hancisse : Geoffroy Chodron de Courcel
- Catherine Mouchet : Marguerite Potel[3]
- Sophie Quinton : Suzanne Rerolle
- Gilles Cohen : Georges Mandel
- Alain Lenglet : le général Maxime Weygand
- Laurent Stocker : Jean Laurent
- Philippine Leroy-Beaulieu : HĂ©lĂšne de Portes
- Tim Hudson : Winston Churchill
- Nicolas Vaude : Paul Baudouin
- Philippe Laudenbach : Philippe PĂ©tain
- Clémence Hittin : Anne de Gaulle
- Lucie Rouxel : Ălisabeth de Gaulle
- FĂ©lix Back : Philippe de Gaulle
- Ăvelyne Buyle : tante Richard
- Marilou Aussilloux : Ălisabeth de Miribel
- Victor Belmondo : Claude Hettier de Boislambert
- Stanislas Hittin : Jacques-Henri Rerolle
- Amicie Hittin : Marguerite Rerolle
- Bernard Lanneau : Docteur Turpin
- Nicolas Robin : le capitaine Alex Surchamp
- Andrew Bicknell : le général Edward Spears
- Claudine Acs : Jeanne de Gaulle, mÚre du Général
- Philippe Dusseau : Jacques Corbin
- Jacques Roehrich : Jean Monnet
- Kester Lovelace : le barman
- Conor Lovett : le vicomte Halifax
- Jean-Noël Martin : un Français à Londres
- Eric Franquelin : un Français à Londres
- Derek Simon Robin : le ministre
Production
Le projet est initialement développé sous le titre Libres[2]. Le tournage a lieu dans le chùteau Maillard de Beautheil-Saints et à Chevru (Seine-et-Marne) ainsi qu'à Brest (FinistÚre), à Dunkerque (Nord), Paris, Dunkerque, dans le FinistÚre, à Paris, Sissonne, Londres, Auderville et aux studios de Bry-sur-Marne (appartement londonien de De Gaulle, discours du à la BBC)[4].
Les chars présents dans le film sont issus du Musée des Blindés de Saumur[5].
Accueil
Accueil critique
En France, le film obtient une note moyenne de 3â5 sur le site AlloCinĂ©, qui recense 27 titres de presse[6].
Site | Note |
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Allociné |
PĂ©riodique | Note |
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Les Fiches du Cinéma | [7] |
La Voix du Nord | [8] |
Du cĂŽtĂ© des avis positifs, Christian Berger des Fiches du cinĂ©ma Ă©crit notamment « aux antipodes du biopic attendu et formatĂ© [...] un beau film, intelligent, historiquement rigoureux, Ă la rĂ©alisation subtile et sensible, et remarquablement interprĂ©tĂ© »[9]. Dans La Croix, Jean-Claude Raspiengeas Ă©crit quant Ă lui « Lâintelligence de ce film repose sur lâĂ©quilibre entre la pertinence et lâacuitĂ© de ce stratĂšge, la force de sa volontĂ©, et la fragilitĂ© de cet homme inflexible ». Dans Le Figaro, on peut lire « il faut en passer par quelques conventions, mais câest du bon romanesque historique, Ă la fois solidement documentĂ© et vivant, humain, mouvementĂ© ». Jean-Luc Wachthausen du Point Ă©crit notamment « le rĂ©alisateur trouve la bonne distance pour nous faire dĂ©couvrir un couple fusionnel, qui trouve dans les Ă©preuves, privĂ©es et publiques, la force, la foi et la volontĂ© de faire front »[6]. On peut lire dans La Voix du Nord : « Le rĂ©cit navigue ainsi entre les missions du colonel fraĂźchement promu gĂ©nĂ©ral, entre Paris, Bordeaux et Londres (Lambert Wilson, parfaitement mĂ©tamorphosĂ©), et lâexode dâYvonne dans le Loiret puis la Bretagne (Isabelle CarrĂ©, toujours trĂšs juste), avec ses enfants, Ălisabeth, Philippe⊠et surtout la fragile Anne, handicapĂ©e. Celle que Charles va bercer sur ses genoux lors de flash-back intimes dĂ©voilant une zone totalement mĂ©connue de celui qui deviendra le chef de la France libre. Câest dâailleurs le grand atout de cette reconstitution par ailleurs trĂšs sage Ă laquelle il manque sans doute un souffle Ă©pique plus affirmĂ© »[10].
Certains journalistes Ă©mettent des critiques moins positives. Christophe Narbonne de PremiĂšre Ă©crit notamment « la droiture du personnage, sa pudeur, son lyrisme un peu obsolĂšte en font finalement quelquâun dâassez peu romanesque, inadaptĂ© Ă la fiction ». Dans TĂ©lĂ©rama, Louis Guichard Ă©crit « la silhouette si caractĂ©ristique du GĂ©nĂ©ral est susceptible de caricatures, mĂȘme involontaires. De Gaulle, de Gabriel Le Bomin, film grandiloquent centrĂ© sur lâannĂ©e 1940, illustre parfaitement lâĂ©cueil ». Sophie Avon de Sud Ouest remarque que « le film a malgrĂ© tout bien du mal Ă tisser autre chose quâune intrigue trĂšs attendue et dĂ©pourvue dâampleur », alors que Ouest-France souligne des « approximations dans sa mise en scĂšne » et une « interprĂ©tation scolaire et souvent surjouĂ©e de Lambert Wilson »[6].
Distinctions
RĂ©compense
- Festival du film de Cabourg 2020 : Swann d'or du meilleur acteur pour Lambert Wilson[12]
Nominations
- CĂ©sar 2021 :
- Meilleur acteur pour Lambert Wilson
- Meilleurs costumes pour AnaĂŻs Romand et Sergio Ballo
- Meilleurs décors pour Nicolas De Boiscuillé [13]
Anachronismes
- Au dĂ©but du film, Charles de Gaulle offre Ă sa fille Ălisabeth un exemplaire du recueil de poĂšmes Le Guetteur mĂ©lancolique. Or, si le texte dont il fait la lecture existe dĂ©jĂ , cette Ćuvre de Guillaume Apollinaire n'a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e Ă titre posthume par Gallimard dans la collection NRF qu'en 1952[14].
- Lorsque Charles de Gaulle va partir pour la premiĂšre fois Ă Londres il traverse un hangar oĂč sont remisĂ©s des avions ; un de ces avions porte sur son aile les trois bandes blanches caractĂ©ristiques des appareils ayant participĂ© au dĂ©barquement qui a eu lieu 4 ans plus tard. Cet avion ne peut donc pas se trouver dans ce hangar en .
Notes et références
Notes
- En raison de l'épidémie de Covid-19 et des mesures de confinement, les salles de cinéma sont fermées du 14 mars au 21 juin 2020. L'exploitation du film, interrompu durant cette période, a repris la semaine du 24 juin 2020.
Références
- « Bande-annonce De Gaulle : Lambert Wilson enfile l'uniforme du célÚbre Général », sur Allociné, (consulté le )
- « Beautheil-Saints : Lambert Wilson et Isabelle Carré étaient en tournage », sur Le Parisien, (consulté le )
- « La maison de Marguerite Potel marquée d'une plaque », sur ouest-france.fr, .
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- Benoßt Rochard, « Saumur. Cinéma. Deux chars saumurois dans « De Gaulle » », sur https://www.ouest-france.fr, (consulté le )
- « De Gaulle - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
- « De Gaulle De Gabriel Le Bomin », fichesducinema.com
- « «De Gaulle»**: gros plan sur un personnage qui a puisĂ© des forces dans lâespace intime », lavoixdunord.fr/
- « De Gaulle de Gabriel Le Bomin », sur Les Fiches du Cinéma (consulté le )
- « De Gaulle : gros plan sur un personnage qui a puisĂ© des forces dans lâespace intime », sur La Voix du Nord, (consultĂ© le )
- « De Gaulle », sur JPbox-office.com
- Chiara Mastroianni, Nicolas Bedos et Lambert Wilson primés au 34e festival du film romantique de Cabourg, sur actu.fr, consulté le 30 juin 2020
- « Autour des Nominations 2021 », sur Académie des César (consulté le )
- « Notice bibliographique - Apollinaire », sur bnf.fr (consulté le )
Annexes
Revue de presse
- Propos de Gabriel Le Bomin recueillis par Yves Alion, « A propos de De Gaulle », L'Avant-scĂšne CinĂ©ma, Paris, Alice Edition, nos 671-672,â , p. 176-183 (ISSN 0045-1150)
- Albert Bolduc, « De Gaulle », Positif, Paris, Institut LumiĂšre-Actes Sud, no 710,â , p. 44-45 (ISSN 0048-4911)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :