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Corée du Nord et armes de destruction massive

La CorĂ©e du Nord a un programme d'armement nuclĂ©aire militaire[1] et, au dĂ©but de 2019, on estime qu’elle dispose d’un arsenal d’environ 20 Ă  30 armes nuclĂ©aires et de suffisamment de matiĂšres fissiles pour 30 Ă  60 armes nuclĂ©aires supplĂ©mentaires[2]. La CorĂ©e du Nord a Ă©galement stockĂ© une quantitĂ© importante d’armes chimiques et biologiques. En 2003, la CorĂ©e du Nord s'est retirĂ©e du TraitĂ© sur la non-prolifĂ©ration des armes nuclĂ©aires (TNP)[3]. Depuis 2006, le pays a menĂ© une sĂ©rie de six essais nuclĂ©aires Ă  des niveaux de compĂ©tence de plus en plus Ă©levĂ©s, ce qui a conduit le pays Ă  se soumettre Ă  des sanctions[4].

Corée du Nord
Arsenal nucléaire
Image illustrative de l'article Corée du Nord et armes de destruction massive
Programme
Date de lancement
Premier essai nucléaire
Premier essai Bombe H
Dernier essai nucléaire
Statistiques
Charge nucléaire la plus élevée
Nombre maximal d'armes nucléaires
Nombre total d'essais nucléaires 6 détonations
Arsenal courant 20 Ă  30 armes (estimation)
PortĂ©e maximale 13 000 kilomĂštres
Traités internationaux
Traités signés

Historique

La CorĂ©e du Nord s'intĂ©resse au dĂ©veloppement des armes nuclĂ©aires depuis les annĂ©es 1950[5]. Le programme nuclĂ©aire remonte aux environs de 1962, lorsque la CorĂ©e du Nord s'est engagĂ©e dans ce qu'elle appelle une "fortification totale", qui a marquĂ© le dĂ©but de la CorĂ©e du Nord hyper militarisĂ©e d'aujourd'hui[6]. En 1963, la CorĂ©e du Nord a demandĂ© l'aide de l'Union soviĂ©tique pour dĂ©velopper des armes nuclĂ©aires, mais cette demande a Ă©tĂ© refusĂ©e. L'Union soviĂ©tique a acceptĂ© d'aider la CorĂ©e du Nord Ă  Ă©laborer un programme d'Ă©nergie nuclĂ©aire pacifique, comprenant la formation de scientifiques. Plus tard, la Chine, aprĂšs ses essais nuclĂ©aires, a Ă©galement rejetĂ© les demandes d’aide de la CorĂ©e du Nord Ă  la mise au point d’armes nuclĂ©aires.

Des ingĂ©nieurs soviĂ©tiques ont participĂ© Ă  la construction du centre de recherche scientifique nuclĂ©aire de Yongbyon[7], oĂč a commencĂ© la construction d'un rĂ©acteur de recherche IRT-2000 en 1963, qui est devenu opĂ©rationnel en 1965, et mis Ă  niveau Ă  MW en 1974[8]. En 1979, la CorĂ©e du Nord a commencĂ© Ă  construire un deuxiĂšme rĂ©acteur de recherche Ă  Yongbyon, ainsi qu'une usine de traitement du minerai et une usine de fabrication de barres de combustible[9].

Le programme d'armement nucléaire de la Corée du Nord remonte aux années 1980. Se concentrant sur les utilisations pratiques de l'énergie nucléaire (en) et l'achÚvement d'un systÚme de développement d'armes nucléaires, la Corée du Nord a commencé à exploiter des installations de fabrication et de conversion de l'uranium et à mener des tests de détonation[6]. En 1985, la Corée du Nord a ratifié le TNP mais n'a pas inclus l'accord de garanties requis avec l'AIEA avant 1992[10]. Au début de 1993, alors qu'elle vérifiait la déclaration initiale de la Corée du Nord, l'AIEA a conclu que de solides preuves permettaient de conclure que cette déclaration était incomplÚte. Lorsque la Corée du Nord a refusé l'inspection spéciale demandée, l'AIEA a signalé sa non-conformité au Conseil de sécurité des Nations Unies. En 1993, la Corée du Nord a annoncé son retrait du TNP, mais a suspendu ce retrait avant qu'il prenne effet[10].

En vertu de l'"Agreed Framework (en)" de 1994, le gouvernement amĂ©ricain a acceptĂ© de faciliter la fourniture de deux rĂ©acteurs Ă  eau lĂ©gĂšre Ă  la CorĂ©e du Nord en Ă©change du dĂ©sarmement nord-corĂ©en[11] - [12]. Ces rĂ©acteurs sont considĂ©rĂ©s comme "plus rĂ©sistants Ă  la prolifĂ©ration que les rĂ©acteurs nord-corĂ©ens modĂ©rĂ©s au graphite"[13] - [14]. Le CongrĂšs amĂ©ricain a sapĂ© le cadre convenu pendant la prĂ©sidence de Clinton en imposant de nouvelles sanctions Ă  la CorĂ©e du Nord et empĂȘchant l'administration Clinton de fournir Ă  la CorĂ©e du Nord les fournitures faisant partie du Cadre convenu[15]. La mise en Ɠuvre de l'"Agreed Framework" a Ă©chouĂ© et en 2002, chaque partie reprochant Ă  l'autre son Ă©chec. En 2002, le Pakistan avait admis que la CorĂ©e du Nord avait eu accĂšs Ă  sa technologie nuclĂ©aire Ă  la fin des annĂ©es 1990[16].

Se fondant sur des Ă©lĂ©ments de preuve provenant du Pakistan et de la Libye et sur de multiples confessions provenant de la CorĂ©e du Nord elle-mĂȘme, les États-Unis ont accusĂ© la CorĂ©e du Nord de ne pas se conformer et ont stoppĂ© leurs livraisons de pĂ©trole. La CorĂ©e du Nord a par la suite affirmĂ© que ses aveux publics de culpabilitĂ© avaient Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment mal interprĂ©tĂ©s.

En 2003, la Corée du Nord a de nouveau annoncé son retrait du Traité sur la prolifération nucléaire[10]. En 2005, elle a admis avoir des armes nucléaires mais s'est engagé à fermer le programme[17] - [18].

Le 9 octobre 2006, la Corée du Nord a annoncé qu'elle avait mené à bien son premier essai nucléaire. Une explosion nucléaire souterraine a été détectée, son rendement a été estimé à moins d'un kiloton et une production radioactive a été détectée[19] - [20] - [21]. Le 6 janvier 2007, le gouvernement nord-coréen a en outre confirmé qu'il disposait d'armes nucléaires[22].

Le 17 mars 2007, la CorĂ©e du Nord a informĂ© les dĂ©lĂ©guĂ©s aux nĂ©gociations nuclĂ©aires internationales qu'elle se prĂ©parait Ă  fermer sa principale installation nuclĂ©aire. L'accord a Ă©tĂ© conclu Ă  la suite d'une sĂ©rie de pourparlers Ă  six impliquant la CorĂ©e du Nord, la CorĂ©e du Sud, la Chine, la Russie, le Japon et les États-Unis, qui ont dĂ©butĂ© en 2003. Selon cet accord, une liste de ses programmes nuclĂ©aires serait prĂ©sentĂ©e et une installation nuclĂ©aire serait dĂ©sactivĂ©e[23]. Cela fut reportĂ© Ă  cause d'un diffĂ©rend avec les États-Unis sur Banco Delta Asia, mais le 14 juillet, des inspecteurs de l'Agence internationale de l'Ă©nergie atomique ont confirmĂ© la fermeture du rĂ©acteur nuclĂ©aire Yongbyon en CorĂ©e du Nord. La CorĂ©e du Nord a donc commencĂ© Ă  recevoir de l'aide[24]. Cet accord a Ă©tĂ© rompu en 2009 Ă  la suite du lancement d'un satellite nord-corĂ©en.

En avril 2009, la Corée du Nord est devenue une "puissance nucléaire à part entiÚre", un avis partagé par le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei[25]. Le 25 mai 2009, la Corée du Nord a effectué un deuxiÚme essai nucléaire, donnant lieu à une explosion estimée entre 2 et 7 kilotonnes[26]. Le test de 2009, comme celui de 2006, aurait eu lieu à Mantapsan, dans le comté de Kilju, dans le nord-est de la Corée du Nord. Il a été découvert à la suite d'un tremblement de terre survenu sur le site de test[27].

En fĂ©vrier 2012, la CorĂ©e du Nord a annoncĂ© qu'elle suspendrait l'enrichissement d'uranium au centre de recherche scientifique nuclĂ©aire de Yongbyon et qu'elle ne rĂ©aliserait plus d'essais d'armes nuclĂ©aires tant que des nĂ©gociations productives impliquant les États-Unis se poursuivraient. Cet accord prĂ©voyait un moratoire sur les essais de missiles Ă  longue portĂ©e. En outre, la CorĂ©e du Nord a acceptĂ© d'autoriser les inspecteurs de l'AIEA Ă  surveiller les opĂ©rations Ă  Yongbyon. Les États-Unis ont rĂ©affirmĂ© qu'ils n'avaient aucune intention hostile Ă  l'Ă©gard de la RPDC et qu'ils Ă©taient disposĂ©s Ă  amĂ©liorer leurs relations bilatĂ©rales, et ils ont dĂ©cidĂ© d'expĂ©dier une aide alimentaire humanitaire Ă  la CorĂ©e du Nord[28] - [29] - [30].. Les États-Unis ont qualifiĂ© la dĂ©marche "d’importante, mĂȘme si limitĂ©e", mais ont dĂ©clarĂ© qu’ils procĂ©deraient avec prudence et que les nĂ©gociations ne reprendraient que lorsque la CorĂ©e du Nord aurait pris des mesures pour tenir sa promesse[28]. Cependant, aprĂšs que la CorĂ©e du Nord eut effectuĂ© un essai de missile Ă  longue portĂ©e en avril 2012, les États-Unis ont dĂ©cidĂ© de ne pas poursuivre l'aide alimentaire[31].

Le 11 fĂ©vrier 2013, la US Geological Survey a dĂ©tectĂ© une perturbation sismique de magnitude 5,1[32], rĂ©vĂ©lant un troisiĂšme essai nuclĂ©aire souterrain[33]. La CorĂ©e du Nord a officiellement dĂ©clarĂ© qu'il s'agissait d'un essai nuclĂ©aire rĂ©ussi avec une tĂȘte lĂ©gĂšre qui fournit plus de force qu'auparavant, mais n'a pas rĂ©vĂ©lĂ© le rendement exact. Plusieurs sources sud-corĂ©ennes estiment le rendement Ă  6–9 kilotonnes, tandis que l'Institut fĂ©dĂ©ral allemand des gĂ©osciences et des ressources naturelles (en) estime ce rendement Ă  40 kilotonnes[34] - [35] - [36]. Cependant, l'estimation allemande a depuis Ă©tĂ© rĂ©visĂ©e Ă  un rendement Ă©quivalent Ă  14 kt lorsqu'elle a publiĂ© ses estimations en janvier 2016[37].

Le 6 janvier 2016 en Corée, l'US Geological Survey a détecté une perturbation sismique de magnitude 5,1[38], révélant un quatriÚme essai nucléaire souterrain. La Corée du Nord a affirmé que cet essai impliquait une bombe à hydrogÚne. Cette déclaration n'a pas été vérifiée[39]. Une "bombe à hydrogÚne" pourrait signifier un degré d'arme allant de dispositifs de fission améliorés à de véritables armes thermonucléaires.

En quelques heures, de nombreux pays et organisations ont condamnĂ© le test[40]. Les analystes amĂ©ricains expĂ©rimentĂ©s ne croient pas qu’une bombe Ă  hydrogĂšne ait explosĂ©. Les donnĂ©es sismiques recueillies jusqu'Ă  prĂ©sent suggĂšrent un rendement de 6 Ă  9 kilotonnes et cette ampleur n'est pas compatible avec la puissance qui serait gĂ©nĂ©rĂ©e par une explosion de bombe Ă  hydrogĂšne. "Ce que nous spĂ©culons, c'est qu'ils ont essayĂ© de fabriquer un engin nuclĂ©aire suralimentĂ©, une bombe atomique contenant un peu d'hydrogĂšne, un isotope appelĂ© tritium, a dĂ©clarĂ© Joseph Cirincione (en), prĂ©sident de la firme de sĂ©curitĂ© mondiale Ploughshares Fund (en)[41]. La source allemande qui a estimĂ© tous les essais nuclĂ©aires antĂ©rieurs de la CorĂ©e du Nord a plutĂŽt estimĂ© Ă  14 kt la valeur initiale, ce qui correspond Ă  peu prĂšs au mĂȘme rendement (rĂ©visĂ©) que celui de son prĂ©cĂ©dent essai nuclĂ©aire de 2013[37]. Cependant, l'estimation du rendement pour l'essai nuclĂ©aire de janvier 2016 a Ă©tĂ© rĂ©visĂ©e Ă  10 kt[42].

Le 7 fĂ©vrier 2016, environ un mois aprĂšs le prĂ©tendu test Ă  la bombe Ă  l'hydrogĂšne, la CorĂ©e du Nord a prĂ©tendu avoir mis un satellite en orbite autour de la Terre. Le Premier ministre japonais, Shinzƍ Abe, avait averti le Nord de ne pas lancer la fusĂ©e. Si c'Ă©tait le cas et que la fusĂ©e violait le territoire japonais, elle serait abattue. NĂ©anmoins, la CorĂ©e du Nord a quand mĂȘme lancĂ© la fusĂ©e, affirmant que le satellite Ă©tait uniquement destinĂ© Ă  des fins pacifiques et scientifiques. Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Japon et la CorĂ©e du Sud, ont critiquĂ© le lancement et, bien que la CorĂ©e du Nord ait prĂ©tendu que la fusĂ©e Ă©tait Ă  des fins pacifiques, elle a Ă©tĂ© vivement critiquĂ©e pour avoir tentĂ© de rĂ©aliser un test d'ICBM sous le couvert du lancement d'un satellite. La Chine a Ă©galement critiquĂ© le lancement, mais a exhortĂ© "les parties concernĂ©es" de "s'abstenir de prendre des mesures qui pourraient aggraver les tensions sur la pĂ©ninsule corĂ©enne".

Un cinquiĂšme essai nuclĂ©aire a eu lieu le 9 septembre 2016. Ce rendement d'essai est considĂ©rĂ© comme le plus Ă©levĂ© parmi les cinq essais rĂ©alisĂ©s jusqu'Ă  prĂ©sent, dĂ©passant son record prĂ©cĂ©dent de 2013. Le gouvernement sud-corĂ©en a dĂ©clarĂ© que le rendement Ă©tait d'environ 10 kt[43] malgrĂ© d'autres sources suggĂ©rant un rendement de 20 Ă  30 kt[44]. La mĂȘme source allemande qui a fait une estimation de tous les essais nuclĂ©aires antĂ©rieurs de la CorĂ©e du Nord a suggĂ©rĂ© une estimation d'un rendement de 25 kilotonnes[42].

D'autres pays et les Nations Unies ont réagi au développement actuel des missiles et du nucléaire en Corée du Nord par diverses sanctions. Le 2 mars 2016, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté pour imposer des sanctions supplémentaires à la Corée du Nord[45].

En 2017, la CorĂ©e du Nord a lancĂ© deux ICBM, dont le second avait une portĂ©e suffisante pour atteindre la partie continentale des États-Unis[46]. En septembre 2017, le pays a annoncĂ© un nouveau test "parfait" de la bombe Ă  hydrogĂšne.

Armes nucléaires

Généralités

Parade militaire Ă  Pyongyang, 2015

L’Agence centrale de presse corĂ©enne a dĂ©clarĂ© que "les États-Unis ont longtemps menacĂ© la RPDC de mener des opĂ©rations nuclĂ©aires" et que "les États-Unis ont Ă©tĂ© saisis par une folle ambition de faire tomber la RPDC"; ils ont donc "besoin d’une mesure corrective"[47]. La CorĂ©e du Nord est soupçonnĂ©e de maintenir un programme clandestin de dĂ©veloppement d'armes nuclĂ©aires depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, lorsqu'elle a construit un rĂ©acteur nuclĂ©aire Magnox producteur de plutonium Ă  Yongbyon. La communautĂ© internationale a eu recours Ă  divers moyens diplomatiques pour tenter de limiter le programme nuclĂ©aire nord-corĂ©en Ă  une production d'Ă©nergie pacifique et pour encourager la CorĂ©e du Nord Ă  participer aux traitĂ©s internationaux[10].

En mai 1992, la premiÚre inspection effectuée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en Corée du Nord révéla des divergences laissant à penser que le pays avait retraité plus de plutonium que ce qui avait été déclaré. L'AIEA a demandé l'accÚs à des informations supplémentaires et à deux sites de déchets nucléaires à Yongbyon[10] - [48] - [49]. La Corée du Nord a rejeté la demande de l'AIEA et annoncé le 12 mars 1993 son intention de se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire[10].

En 1994, la CorĂ©e du Nord s'est engagĂ©e, aux termes de l'Agreed Framework (en) convenu avec les États-Unis, Ă  geler ses programmes de plutonium et Ă  dĂ©manteler tous ses programmes d'armes nuclĂ©aires en contrepartie de la normalisation des relations diplomatiques et de plusieurs types d'assistance, notamment des ressources pour la fourniture d'Ă©nergie de remplacement[50].

En 2002, les États-Unis estimaient que la CorĂ©e du Nord appliquait Ă  la fois une technologie d’enrichissement de l’uranium et une technologie de retraitement du plutonium en violation de l'Agreed Framework. À la fin de 2002 et au dĂ©but de 2003, la CorĂ©e du Nord a commencĂ© Ă  prendre des mesures pour expulser les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) tout en dĂ©tournant des barres de combustible Ă©puisĂ© pour les utiliser pour le retraitement du plutonium Ă  des fins militaires. Jusqu'Ă  la fin de 2003, la CorĂ©e du Nord a dĂ©clarĂ© qu'elle gĂšlerait son programme nuclĂ©aire en Ă©change de nouvelles concessions amĂ©ricaines, mais aucun accord final n'a Ă©tĂ© conclu. La CorĂ©e du Nord s'est retirĂ©e du TraitĂ© de non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire en 2003[51] - [52].

2006

Le 9 octobre 2006, la CorĂ©e du Nord a dĂ©montrĂ© ses capacitĂ©s nuclĂ©aires lors de son premier essai nuclĂ©aire souterrain, faisant exploser un dispositif Ă  base de plutonium[53] avec un rendement estimĂ© Ă  0,2–1 kilotonne[21]. L’essai a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur le site d’essais nuclĂ©aires de Punggye-ri, dans la province du Nord-Hamgyong, et des responsables amĂ©ricains du renseignement ont annoncĂ© par la suite que l’analyse des dĂ©bris radioactifs dans des Ă©chantillons d’air prĂ©levĂ©s quelques jours aprĂšs l’essai avait confirmĂ© que l’explosion avait eu lieu[53]. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a condamnĂ© le test et annoncĂ© l'imposition de la rĂ©solution 1874[54].

AprÚs l'essai nucléaire de 2006

Le 6 janvier 2007, le gouvernement nord-coréen a en outre confirmé qu'il disposait d'armes nucléaires[22].

En février 2007, à la suite du processus de désarmement des pourparlers à six, Pyongyang a accepté de fermer son réacteur nucléaire principal[55]. Le 8 octobre 2008, le gouvernement nord-coréen a interdit aux inspecteurs de l'AIEA de procéder à de nouvelles inspections du site[56].

2009

Le 25 avril 2009, le gouvernement nord-coréen a annoncé la réactivation des installations nucléaires du pays[57], et que le traitement du combustible usé pour produire du plutonium de qualité militaire était relancé[58].

Le 25 mai 2009, la CorĂ©e du Nord a effectuĂ© son deuxiĂšme essai nuclĂ©aire souterrain. Le US Geological Survey a calculĂ© son origine Ă  proximitĂ© du site du premier essai nuclĂ©aire. Le test Ă©tait plus puissant que le test prĂ©cĂ©dent, estimĂ© entre 2 et 7 kilotonnes.[26] Le mĂȘme jour, un essai de missile Ă  courte portĂ©e a Ă©tĂ© effectuĂ© avec succĂšs[53] - [59].

2010

En mai 2010, le gouvernement nord-corĂ©en a affirmĂ© avoir effectuĂ© avec succĂšs une fusion nuclĂ©aire[60]. Bien que la dĂ©claration ait Ă©tĂ© largement rejetĂ©e Ă  l’époque, une analyse effectuĂ©e en 2012 sur les radio-isotopes[61] suggĂ©rĂ© que la CorĂ©e du Nord pourrait avoir effectuĂ© deux essais nuclĂ©aires impliquant la fusion[62]. La dĂ©claration a Ă©tĂ© accueillie avec scepticisme[63] - [64], l'analyse ultĂ©rieure des donnĂ©es sismiques suggĂ©rant qu'aucun test n'avait eu lieu[65]. En 2014, une Ă©tude utilisant des donnĂ©es sismiques a rĂ©vĂ©lĂ© des preuves d'essais nuclĂ©aires[66] mais une Ă©tude de 2016 a de nouveau rejetĂ© les allĂ©gations d'essais, suggĂ©rant que les donnĂ©es sismiques Ă©taient indicatives d'un sĂ©isme mineur[67] - [68].

2013

Missile balistique de la Corée du Nord

Le 12 fĂ©vrier, des observateurs asiatiques ont dĂ©tectĂ© une activitĂ© sismique inhabituelle dans une installation nord-corĂ©enne Ă  11h57 (02h57 GMT), qui a par la suite Ă©tĂ© identifiĂ©e comme un sĂ©isme d'origine artificielle d'une magnitude initiale de 4,9 (rĂ©visĂ©e Ă  5,1)[69] - [70]. L’agence de presse centrale corĂ©enne a par la suite dĂ©clarĂ© que le pays avait fait exploser un dispositif nuclĂ©aire miniaturisĂ© dotĂ© d'une "force explosive accrue" lors d'un essai souterrain[71]. Selon l'Institut des gĂ©osciences et des ressources minĂ©rales de CorĂ©e, le rendement estimĂ© Ă©tait de 7,7 Ă  7,8 kilotonnes[72]. D'autres chercheurs estiment le rendement Ă  environ 12,2 kilotonnes[73].

Bombe à hydrogÚne de décembre 2015

En décembre 2015, Kim Jong-un a suggéré que le pays avait la capacité de lancer une bombe à hydrogÚne, un appareil considérablement plus puissant que les bombes atomiques conventionnelles utilisées lors d'essais précédents[74]. La remarque a suscité le scepticisme de la Maison Blanche et des autorités sud-coréennes[75].

Premier essai de bombe à hydrogÚne nord-coréen

Le 6 janvier, aprÚs l'annonce d'un tremblement de terre de magnitude 5,1 survenu au nord-est de la Corée du Nord à 10h00:01 UTC + 08h30, le régime du pays a publié des déclarations selon lesquelles il avait testé avec succÚs une bombe à hydrogÚne. Le fait qu'il s'agissait bien d'une bombe à hydrogÚne n'a pas encore été prouvé[39]. Les experts ont mis en doute cette affirmation[76]. Un expert en espionnage sud-coréen a suggéré qu'il pourrait s'agir d'une bombe atomique et non d'une bombe à hydrogÚne[39]. Des experts de plusieurs pays, dont la Corée du Sud, ont exprimé des doutes sur la technologie revendiquée en raison de la taille relativement petite de l'explosion. L'analyste principal de la Défense, Bruce W. Bennett, de l'organisation de recherche RAND, a déclaré à la BBC que "... Kim Jong-un mentait, affirmant qu'ils avaient fait un test d'hydrogÚne alors qu'ils utilisaient une arme à fission un peu plus efficace, ou alors la partie hydrogÚne du test ne fonctionnait vraiment pas trÚs bien, la partie fission non plus "[77].

AprÚs le prétendu test de la bombe à hydrogÚne de la Corée du Nord

Le 9 mars 2016, la Corée du Nord a publié une vidéo de Kim Jong Un en visite dans une usine de fabrication de missiles[78]. La communauté internationale était sceptique, Karl Dewey de IHS Jane, a déclaré: "Il est possible que la sphÚre d'argent soit une simple bombe atomique. Mais ce n'est pas une bombe à hydrogÚne." En outre, il a déclaré "qu'une bombe à hydrogÚne ne serait pas seulement en deux parties mais aurait également une forme différente"[79].

Des pays du monde entier, ainsi que l'OTAN et l'ONU, se sont prononcés contre les essais en les qualifiant de facteurs de déstabilisation, de danger pour la sécurité internationale et de violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies[80]. La Chine, l'un des alliés de la Corée du Nord, a également dénoncé le test[81].

PremiÚre essai d'ogive nucléaire

Le 9 septembre 2016, une secousse sismique de 5,3 sur 5 a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e par des sismogrammes dans les pays voisins, aprĂšs quoi la CorĂ©e du Nord a confirmĂ© qu'elle avait effectuĂ© un autre essai nuclĂ©aire[82]. La CorĂ©e du Nord a dĂ©clarĂ© que ce test leur avait permis de confirmer que sa tĂȘte militaire pouvait ĂȘtre montĂ©e sur un missile et de vĂ©rifier sa puissance[83]. Il Ă©tait douteux que la CorĂ©e du Nord puisse associer l'ogive nuclĂ©aire et le missile, mais des experts sud-corĂ©ens ont commencĂ© Ă  croire que la CorĂ©e du Nord pourrait atteindre cet objectif en quelques annĂ©es. ModĂšle: Échec de la vĂ©rification aprĂšs l'essai nuclĂ©aire du 9 septembre[83].

2017

Le 18 fĂ©vrier 2017, la Chine a annoncĂ© la suspension de toutes les importations de charbon en provenance de CorĂ©e du Nord dans le cadre de ses efforts visant Ă  appliquer les sanctions imposĂ©es par le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies et visant Ă  mettre un terme Ă  son programme nuclĂ©aire et de missiles balistiques[84]. Le 6 mars 2017, la CorĂ©e du Nord a lancĂ© quatre missiles balistiques de la rĂ©gion de Tongchang-ri en direction de la mer du Japon. Le lancement a Ă©tĂ© condamnĂ© par les Nations unies ainsi que par la CorĂ©e du Sud[85]. Cette dĂ©cision a incitĂ© le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain Rex Tillerson Ă  s’embarquer dans une mission diplomatique dix jours plus tard au Japon, en CorĂ©e du Sud et en Chine, afin de s’attaquer Ă  la tension internationale accrue dans la rĂ©gion[86]. Le 13 avril 2017, le reprĂ©sentant de la Maison Blanche, Nick Rivero, aurait dĂ©clarĂ© que les États-Unis Ă©taient "trĂšs proches" de se lancer dans une sorte de reprĂ©sailles contre la CorĂ©e du Nord. Le prĂ©sident Trump a commentĂ© l'activitĂ© de la CorĂ©e du Nord en dĂ©clarant que les États-Unis lutteraient Ă  tout prix contre le terrorisme.

Le 15 avril 2017, lors du jour fĂ©riĂ© qui est cĂ©lĂ©brĂ© chaque annĂ©e dans le pays, la CorĂ©e du Nord a organisĂ© un grand dĂ©filĂ© militaire pour cĂ©lĂ©brer le 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur et grand-pĂšre du dirigeant du pays, Kim Jong-un. La parade s'est dĂ©roulĂ©e au milieu de spĂ©culations brĂ»lantes aux États-Unis, au Japon et en CorĂ©e du Sud selon lesquelles le pays pourrait Ă©galement tester un sixiĂšme dispositif nuclĂ©aire[87], mais n'a pas rĂ©ussi Ă  le faire[88] - [89] - [90] - [91]. Le dĂ©filĂ© a dĂ©voilĂ© publiquement, pour la premiĂšre fois, deux nouveaux canisters de la taille d’un missile balistique intercontinental, mais Ă©galement des missiles balistiques lancĂ©s par sous-marin, ainsi qu'une version terrestre du mĂȘme type[92] - [93] - [94] - [95].

Le 16 avril 2017, quelques heures aprÚs le défilé militaire à Pyongyang, la Corée du Nord a tenté de lancer un missile balistique à partir d'un site situé prÚs du port de Sinpo, sur la cÎte est du pays. Le missile a explosé quelques secondes aprÚs son lancement[96] - [97].

Plus tard ce mois-ci, aprĂšs une visite Ă  Washington du plus haut dirigeant chinois, le dĂ©partement d'État amĂ©ricain a annoncĂ© que la CorĂ©e du Nord risquerait fort de faire l'objet de sanctions Ă©conomiques de la part de la Chine si elle procĂ©dait Ă  d'autres tests[98].Le 28 avril 2017, la CorĂ©e du Nord a lancĂ© un missile balistique non identifiĂ© sur l'aĂ©rodrome de Pukchang, en territoire nord-corĂ©en. Il a explosĂ© peu de temps aprĂšs le dĂ©collage Ă  une altitude d’environ 70 km.

Le 4 juillet 2017, la CorĂ©e du Nord a lancĂ© l'Hwasong-14 depuis l'aĂ©rodrome de Panghyon (en), prĂšs de Kusong, dans une trajectoire surĂ©levĂ©e d'une durĂ©e de 39 minutes pour un total de 930 km dans les eaux de la zone Ă©conomique exclusive japonaise. Le United States Indo-Pacific Command a dĂ©clarĂ© que le missile Ă©tait en l'air pendant 37 minutes, ce qui signifie que, dans une trajectoire standard, il aurait pu atteindre toute la superficie de l'Alaska, sur une distance de 6 690 km[99] - [100] - [101]. En ciblant les eaux profondes de la mer du Japon, la CorĂ©e du Nord veillait Ă  ce que des plongeurs amĂ©ricains ou japonais rencontrent des difficultĂ©s lorsqu'ils tentent de rĂ©cupĂ©rer le moteur de Hwasong-14[102]. De mĂȘme, la CorĂ©e du Nord n'a pas non plus tentĂ© de rĂ©cupĂ©rer des dĂ©bris de rentrĂ©e, ce qui, selon la CorĂ©e du Sud, indique que ce premier lancement Ă©tait un ICBM qui Ă©tait loin d'ĂȘtre prĂȘt au combat[103]. À compter de juillet 2017, les États-Unis estimaient que la CorĂ©e du Nord disposerait d'un missile balistique intercontinental (ICBM) fiable Ă  capacitĂ© nuclĂ©aire d'ici au dĂ©but de 2018. Le 28 juillet, la CorĂ©e du Nord a lancĂ© un deuxiĂšme ICBM, apparemment plus avancĂ©, avec une altitude d'environ 3 700 km, qui a parcouru 1 000 km; les analystes ont estimĂ© qu'il Ă©tait capable d'atteindre les États-Unis continentaux[46].

Le Dr John Schilling, ingĂ©nieur en aĂ©rospatiale et analyste en armement, estime que la prĂ©cision actuelle de Hwasong-14 est mĂ©diocre[104] - [105]. Michael Elleman fait remarquer que le vĂ©hicule de rentrĂ©e du missile du 28 juillet 2017 s'est brisĂ© lors de la rentrĂ©e; des tests supplĂ©mentaires seraient nĂ©cessaires[106] - [107] - [108]. Le 8 aoĂ»t 2017, le Washington Post a rapportĂ© que, dans une Ă©valuation confidentielle, la Defense Intelligence Agency avait dĂ©clarĂ© que la CorĂ©e du Nord avait suffisamment miniaturisĂ© une tĂȘte nuclĂ©aire pour pouvoir ĂȘtre logĂ©e dans l'un de ses missiles Ă  longue portĂ©e[109]. Le 12 aoĂ»t, The Diplomat a annoncĂ© que, dans une Ă©valuation confidentielle effectuĂ©e dĂ©but aoĂ»t, la CIA avait conclu que le vĂ©hicule de rentrĂ©e utilisĂ© lors de l'essai du 28 juillet sur le Hwasong 14 (en) n'avait pas survĂ©cu Ă  la rentrĂ©e dans l'atmosphĂšre en raison d'un apogĂ©e de 3 700 km, ce qui avait provoquĂ© des contraintes structurelles. La CIA a Ă©galement conclu que le vĂ©hicule de rentrĂ©e nord-corĂ©en Ă©tait probablement suffisamment avancĂ© pour pouvoir survivre Ă  la rentrĂ©e avec une trajectoire d'Ă©nergie minimale normale[110].

Le 3 septembre 2017, la CorĂ©e du Nord a affirmĂ© avoir testĂ© avec succĂšs une bombe thermonuclĂ©aire, Ă©galement appelĂ©e bombe Ă  hydrogĂšne. L'USGS a rapportĂ© une activitĂ© sismique correspondante, similaire Ă  un sĂ©isme de magnitude 6,3, rendant l'explosion environ 10 fois plus puissante que les dĂ©tonations prĂ©cĂ©dentes du pays. Plus tard, le rendement de la bombe a Ă©tĂ© estimĂ© Ă  250 kilotonnes, sur la base d’une Ă©tude plus approfondie des donnĂ©es sismiques[111]. Le test aurait Ă©tĂ© "un succĂšs parfait" selon les autoritĂ©s nord-corĂ©ennes[112].

Jane's Information Group estime la charge utile explosive de la bombe de type thermonucléaire/hydrogÚne en Corée du Nord à un poids compris entre 255 et 360 kilogrammes[113].

Le 20 novembre 2017, le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a annoncĂ© que la CorĂ©e du Nord avait Ă©tĂ© rĂ©inscrite sur la liste du dĂ©partement d'État en tant que promoteur du terrorisme. Le Japon et la CorĂ©e du Sud se sont fĂ©licitĂ©s de cette initiative, qui constituait un moyen de pression croissante sur la CorĂ©e du Nord pour nĂ©gocier sur la dĂ©nuclĂ©arisation[114].

Le 28 novembre 2017, la CorĂ©e du Nord a lancĂ© un missile balistique intercontinental lors du premier lancement de ce type depuis plus de deux mois. Le missile, considĂ©rĂ© par l’armĂ©e amĂ©ricaine comme un ICBM, a Ă©tĂ© lancĂ© de Sain Ni et a parcouru environ 1 000 km avant d’atterrir dans la mer du Japon[115].

AprĂšs que la CorĂ©e du Nord ait prĂ©tendu que le missile Ă©tait capable de "transporter [une] tĂȘte nuclĂ©aire [ultra] lourde et de frapper tout le continent amĂ©ricain", Kim-Jong-Un a annoncĂ© que le pays avait "enfin pris conscience de la grande cause historique de la force nuclĂ©aire de l'État"[116], les plaçant dans une position de force pour pousser les États-Unis Ă  engager un dialogue[117].

Installations pour le plutonium

Réacteur expérimental de MWe au centre de recherche scientifique nucléaire de Yongbyon

Les rĂ©acteurs nuclĂ©aires Ă  base de plutonium de la CorĂ©e du Nord sont situĂ©s au centre de recherche scientifique nuclĂ©aire de Yongbyon, Ă  environ 90 km au nord de Pyongyang :

  • Un rĂ©acteur de recherche IRT-2000 fourni par l'Union soviĂ©tique, achevĂ© en 1967[118]. L'uranium irradiĂ© dans ce rĂ©acteur a Ă©tĂ© utilisĂ© lors des premiĂšres expĂ©riences de sĂ©paration du plutonium en CorĂ©e du Nord en 1975[119]. NĂ©anmoins, l’objectif principal du rĂ©acteur n’est pas de produire du plutonium et la CorĂ©e du Nord a eu des difficultĂ©s Ă  acquĂ©rir suffisamment de combustible pour un fonctionnement constant. Le DĂ©partement amĂ©ricain de l’énergie a estimĂ© que ce rĂ©acteur aurait pu ĂȘtre utilisĂ© pour produire jusqu’à 1 Ă  kg de plutonium, bien que le ComitĂ© conjoint de la recherche sur l’énergie atomique ait dĂ©clarĂ© que la quantitĂ© ne dĂ©passait pas quelques centaines de grammes[120].
  • Un rĂ©acteur nuclĂ©aire plus rĂ©cent d’une capacitĂ© de 5 MWe. Ce rĂ©acteur de type Magnox modĂ©rĂ© au graphite gazeux est le rĂ©acteur principal de la CorĂ©e du Nord, oĂč la quasi-totalitĂ© de son plutonium a Ă©tĂ© produite. Un noyau complet qui est constituĂ© de 8 000 barres de combustible peut produire 27 Ă  29 kg de plutonium au maximum s'il est laissĂ© dans le rĂ©acteur pour une combustion optimale[121]. On estime que le stock de plutonium nord-corĂ©en, Ă  la mi-2006, peut produire 0,9 gramme de plutonium par mĂ©gawatt thermique chaque jour de son exploitation. Le matĂ©riel nĂ©cessaire pour fabriquer une seule bombe est d’environ quatre Ă  huit kilogrammes[122]. La CorĂ©e du Nord a souvent dĂ©chargĂ© le rĂ©acteur avant d'atteindre le niveau de combustion maximal. Trois noyaux connus ont Ă©tĂ© dĂ©chargĂ©s en 1994 (sous le contrĂŽle de l'AIEA conformĂ©ment Ă  l'Agreed Framework (en)), en 2005 et en 2007.
En 1989, le rĂ©acteur de MWe a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pendant une pĂ©riode de soixante-dix Ă  cent jours. Pendant cette pĂ©riode, on estime que 15 kilogrammes de plutonium auraient pu ĂȘtre extraits. En 1994, la CorĂ©e du Nord a Ă  nouveau dĂ©chargĂ© ses rĂ©acteurs. L’AIEA les surveillait de prĂšs jusqu’à ce qu’on lui interdise ensuite d’observer les centrales nord-corĂ©ennes[123]. En fonctionnement normal, le rĂ©acteur peut produire environ kg de plutonium par an, bien que le rĂ©acteur doive ĂȘtre arrĂȘtĂ© et les barres de combustible extraites pour commencer le processus de sĂ©paration du plutonium. Par consĂ©quent, les Ă©tapes de sĂ©paration du plutonium alternent avec les Ă©tapes de production. Le retraitement (Ă©galement connu sous le nom de sĂ©paration) a eu lieu en 2003 pour le premier noyau et en 2005 pour le second noyau.
  • Deux rĂ©acteurs Magnox (50 MWe et 200 MWe) en construction Ă  Yongbyon et Ă  Taechon. S'ils Ă©taient achevĂ©s, le rĂ©acteur de 50 MWe serait capable de produire 60 kg de plutonium par an, soit assez pour environ 10 armes, et le rĂ©acteur de 200 MWe pourrait produire 220 kg de plutonium par an, assez pour environ 40 armes. La construction a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e en 1994 environ un an aprĂšs l'achĂšvement des travaux conformĂ©ment Ă  l'Agreed Framework (en), et en 2004, les structures et la tuyauterie s'Ă©taient gravement dĂ©tĂ©riorĂ©es[124] - [125].
  • Une installation de retraitement du combustible qui rĂ©cupĂšre l'uranium et le plutonium du combustible usĂ© en utilisant le procĂ©dĂ© PUREX. BasĂ©e sur la conception Ă©tendue de l'usine de retraitement Eurochemic sur le site de Mol-Dessel (en) en Belgique[126]. En 1994, son activitĂ© a Ă©tĂ© gelĂ©e conformĂ©ment Ă  l'Agreed Framework (en)[10]. Le 25 avril 2009, l'agence de presse nord-corĂ©enne KCNA a annoncĂ© la reprise du retraitement du combustible irradiĂ© afin de rĂ©cupĂ©rer du plutonium[127].

Le 12 mars 1993, la CorĂ©e du Nord a annoncĂ© son intention de se retirer du TraitĂ© de non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire (TNP) et a refusĂ© d'autoriser les inspecteurs de l'AIEA Ă  accĂ©der Ă  ses sites nuclĂ©aires. En 1994, les États-Unis estimaient que la CorĂ©e du Nord disposait de suffisamment de plutonium retraitĂ© pour produire environ 10 bombes, la quantitĂ© de plutonium augmentant[128]. ConfrontĂ©e Ă  des pressions diplomatiques aprĂšs la rĂ©solution 825 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies et Ă  la menace de frappes aĂ©riennes militaires amĂ©ricaines contre le rĂ©acteur, la CorĂ©e du Nord a acceptĂ© de dĂ©manteler son programme de plutonium dans le cadre de l'Agreed Framework (en) dans lequel la CorĂ©e du Sud et les États-Unis s'Ă©taient engagĂ©s Ă  fournir Ă  la CorĂ©e du Nord des rĂ©acteurs Ă  eau lĂ©gĂšres et au fioul.

Étant donnĂ© que les rĂ©acteurs Ă  eau lĂ©gĂšre nĂ©cessiteraient d'importer de l'uranium enrichi provenant de l'extĂ©rieur de la CorĂ©e du Nord, la quantitĂ© de combustible et de dĂ©chets de rĂ©acteur pourrait ĂȘtre plus facilement suivie, ce qui rendrait plus difficile le rĂ©acheminement des dĂ©chets nuclĂ©aires pour les transformer en plutonium. Cependant, l'Agreed Framework (en) Ă©tait embourbĂ© dans des difficultĂ©s, chaque partie blĂąmant l’autre pour les retards de mise en Ɠuvre; en consĂ©quence, les rĂ©acteurs Ă  eau lĂ©gĂšre n'ont jamais Ă©tĂ© finis. Fin 2002, la CorĂ©e du Nord a recommencĂ© Ă  utiliser ses anciens rĂ©acteurs.

Selon une déclaration du Parlement sud-coréen, huit sites ont été identifiés pour les essais actuels et futurs. En plus de ces sites se distinguent de nombreuses autres installations de production de matiÚres nucléaires, considérées comme étant les plus étroitement liées à un objectif militaire ou potentiellement militaire:

  • Province de Hamgyong Bukdo (Hamgyong Nord) - deux sites:
    • Chungjinsi - site de stockage de combustible nuclĂ©aire, base militaire et installation souterraine non identifiĂ©e
    • Kiljugun - Accumulation militaire importante avec des formations de troupes motorisĂ©es et construction d'une nouvelle installation souterraine de pointe - Site de l'essai nuclĂ©aire du 25 mai 2009.
    • Phunggyere - Site de l'essai nuclĂ©aire du 9 octobre 2006
  • Province de Chagangdo - un site:
    • Kanggyesi - Centre de production d’équipements de pointe et de munitions de la CorĂ©e du Nord depuis 1956. Comprenant Ă©galement des installations souterraines trĂšs perfectionnĂ©es.
  • Province de Pyongan Bukdo (Pyongan Nord) - quatre sites:
    • Yongbyonsi - 2 sites - Emplacement du centre de recherche nuclĂ©aire de Yongbyon, de l'installation d'essai expĂ©rimental d'explosion, et de deux installations souterraines non identifiĂ©es. En outre, il existe un rĂ©acteur Ă  gaz-graphite, un site d’essai HE, un site de fabrication de combustible nuclĂ©aire et un site de stockage de dĂ©chets nuclĂ©aires
    • Kusungsi - Entre 1997 et septembre 2002, environ 70 explosions expĂ©rimentales de munitions nord-corĂ©ennes ont eu lieu. Comprend Ă©galement d'une installation souterraine
    • Taechongun - Site de construction de la centrale nuclĂ©aire de 200 MWe. Localisation d'installations souterraines non identifiĂ©es et d'installations liĂ©es aux armes nuclĂ©aires/Ă©nergie connues
  • Province de Pyongan Namdo (Pyongan mĂ©ridional) - un site:
    • Pyongsungsi - Emplacement de l'AcadĂ©mie nationale des sciences et d'une vaste installation souterraine dont le but n'est pas connu.

Programme d'uranium hautement enrichi

La Corée du Nord possÚde des mines d'uranium contenant environ 4 millions de tonnes de minerai d'uranium à haute teneur[129].

Le Premier ministre pakistanais, Benazir Bhutto, aurait fourni Ă  la CorĂ©e du Nord, par l'intermĂ©diaire de l'ancien scientifique de renom, Abdul Qadeer Khan, des donnĂ©es essentielles, enregistrĂ©es sur CD, relatives Ă  l'enrichissement de l'uranium ainsi que des informations relatives Ă  la technologie des missiles entre 1990 et 1996, selon des responsables amĂ©ricains du renseignement. Le PrĂ©sident Pervez Musharraf et le Premier ministre Shaukat Aziz ont reconnu en 2005 que Khan avait fourni des centrifugeuses et leurs modĂšles Ă  la CorĂ©e du Nord[130]. En mai 2008, Khan, qui avait auparavant avouĂ© avoir fourni les donnĂ©es de sa propre initiative, s'est rĂ©tractĂ©, affirmant que le gouvernement pakistanais l'avait contraint Ă  ĂȘtre un "bouc Ă©missaire". Il a Ă©galement affirmĂ© que le programme nuclĂ©aire de la CorĂ©e du Nord Ă©tait bien avancĂ© avant ses visites en CorĂ©e du Nord[131].

Le programme d'uranium hautement enrichi (UHE) a Ă©tĂ© rendu public en octobre 2002 lorsque les États-Unis ont interrogĂ© des responsables nord-corĂ©ens au sujet du programme[132]. Dans l'Agreed Framework (en), la CorĂ©e du Nord a explicitement acceptĂ© de geler ses programmes de plutonium. L'accord engageait Ă©galement la CorĂ©e du Nord Ă  mettre en Ɠuvre la DĂ©claration commune sur la dĂ©nuclĂ©arisation de la pĂ©ninsule corĂ©enne, dans laquelle les deux CorĂ©es s'engageaient Ă  ne pas disposer d'installations d'enrichissement ou de retraitement. Les États-Unis ont fait valoir que la CorĂ©e du Nord avait violĂ© son engagement de ne pas avoir d'installations d'enrichissement.

En dĂ©cembre 2002, allĂ©guant la non-conformitĂ© nord-corĂ©enne, les États-Unis ont persuadĂ© le conseil de la KEDO de suspendre les envois de fuel, ce qui a entraĂźnĂ© la fin de l'Agreed Framework (en). La CorĂ©e du Nord a rĂ©agi en annonçant son intention de rĂ©activer un programme de traitement du combustible nuclĂ©aire, et une centrale Ă©lectrique au nord de Pyongyang. Peu de temps aprĂšs, la CorĂ©e du Nord expulsait les inspecteurs des Nations Unies et annonçait un "retrait" unilatĂ©ral du TraitĂ© de non-prolifĂ©ration des armes nuclĂ©aires.

Selon les services de renseignement amĂ©ricains, les nords corĂ©ens ont commencĂ© la construction de la premiĂšre installation d'enrichissement d'uranium en 2002 sur un site connu sous le nom de Kangson/Chollima. Cette installation Ă©tait suspectĂ©e par le renseignement amĂ©ricain depuis de nombreuses annĂ©es[133]. La "Mine de minerai d'uranium et l'usine de concentration de Pyongsan" serait le lieu oĂč le minerai d'uranium est transformĂ© en yellowcake[134].

US Defense Intelligence Agency

Le 8 aoĂ»t 2017, le Washington Post a rendu compte d'une analyse rĂ©cente rĂ©alisĂ©e le mois prĂ©cĂ©dent par la US Defense Intelligence Agency, qui concluait que la CorĂ©e du Nord avait rĂ©ussi Ă  produire une tĂȘte nuclĂ©aire miniaturisĂ©e pouvant ĂȘtre contenue dans un missile, et pouvait dĂ©tenir jusqu'Ă  60 tĂȘtes nuclĂ©aires dans son inventaire[135].

Siegfried S. Hecker

Le 7 aoĂ»t 2017, Siegfried S. Hecker, ancien directeur du Laboratoire national de Los Alamos, qui a visitĂ© plusieurs fois les installations nuclĂ©aires nord-corĂ©ennes au nom des États-Unis, a estimĂ© que ses stocks de plutonium et d'uranium hautement enrichi Ă©taient probablement suffisants pour 25 armes nuclĂ©aires. Il a estimĂ© que la CorĂ©e du Nord avait mis au point une ogive miniaturisĂ©e adaptĂ©e aux missiles Ă  moyenne portĂ©e, mais aurait besoin d'essais et de dĂ©veloppements supplĂ©mentaires pour produire une ogive plus petite et plus robuste, adaptĂ©e Ă  un missile balistique intercontinental (ICBM) et Ă  son retour dans l'atmosphĂšre. Il a considĂ©rĂ© la tĂȘte nuclĂ©aire comme la partie la moins dĂ©veloppĂ©e des projets de la CorĂ©e du Nord pour un ICBM[136] - [137].

Institute for Science and International Security

Pour 2013, l'Institute for Science and International Security (en) a estimĂ© le stock nord-corĂ©en entre 12 et 27 "Ă©quivalents d'armes nuclĂ©aires", y compris les stocks de plutonium et d'uranium. En 2016, la CorĂ©e du Nord devrait avoir 14 Ă  48 Ă©quivalents d'armes nuclĂ©aires[138]. L'estimation a Ă©tĂ© ramenĂ©e Ă  13 Ă  30 Ă©quivalents d'armes nuclĂ©aires en 2017, mais a Ă©tĂ© portĂ©e Ă  60 plus tard en aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e[139]. (Pour les armes Ă  l'uranium, on suppose que chaque arme contient 20 kilogrammes d'uranium de qualitĂ© militaire)[140].

FAS

En 2012, la Federation of American Scientists estimait que la CorĂ©e du Nord avait moins de 10 tĂȘtes nuclĂ©aires au plutonium.

SIPRI

En janvier 2013, l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm estimait que la CorĂ©e du Nord possĂ©dait 6 Ă  8 tĂȘtes nuclĂ©aires[141]..

Bulletin of the Atomic Scientists

Le 8 janvier 2018, Hans M. Kristensen et Robert S. Norris de la Federation of American Scientists ont publiĂ© dans le Bulletin of the Atomic Scientists qu'ils "estimaient avec prudence que la CorĂ©e du Nord aurait produit suffisamment de matiĂšre fissile pour construire entre 30 et 60 armes nuclĂ©aires, et qu’ils pourraient en avoir assemblĂ©s de 10 Ă  20"[142].

Armes chimiques et biologiques

La CorĂ©e du Nord a commencĂ© Ă  mettre en place son propre programme sur l'industrie chimique et les armes chimiques en 1954, immĂ©diatement aprĂšs la fin de la guerre de CorĂ©e. Cependant, aucun progrĂšs substantiel n’a Ă©tĂ© accompli avant les annĂ©es 1960, lorsque Kim Il-sung "a publiĂ© une" DĂ©claration sur la chimisation "visant Ă  dĂ©velopper une industrie chimique indĂ©pendante capable de soutenir divers secteurs de son Ă©conomie et de soutenir la production d’armes chimiques. "et a crĂ©Ă© le Bureau de la dĂ©fense nuclĂ©aire et chimique de la CorĂ©e du Nord[143].

À la fin des annĂ©es 1960 et au dĂ©but des annĂ©es 1970, la CorĂ©e du Nord a reçu une aide soviĂ©tique et chinoise pour dĂ©velopper son industrie chimique. En 1979, la Defense Intelligence Agency amĂ©ricaine estimait que la CorĂ©e du Nord "n’avait qu'une capacitĂ© dĂ©fensive en armes chimiques de guerre"[143]. On ne sait pas quand la CorĂ©e du Nord "a acquis la capacitĂ© de produire de maniĂšre indĂ©pendante des armes chimiques"; les estimations vont des annĂ©es 1970 au dĂ©but des annĂ©es 1980[143]. Cependant, Ă  la fin des annĂ©es 1980, les capacitĂ©s de la CorĂ©e du Nord en matiĂšre d'armes chimiques s'Ă©taient dĂ©veloppĂ©es; le ministĂšre de la DĂ©fense nationale sud-corĂ©en a signalĂ© en 1987 que le Nord "possĂ©dait jusqu'Ă  250 tonnes d'armes chimiques", y compris du gaz moutarde et certains agents neurotoxiques[143]. En 2009, l'International Crisis Group signalait que, selon l'avis des experts, la CorĂ©e du Nord disposait d'un stock d'environ 2 500 Ă  5 000 tonnes d'armes chimiques, notamment du gaz moutarde, du sarin et d'autres agents neurotoxiques[144]. Le ministĂšre de la DĂ©fense nationale sud-corĂ©en avait la mĂȘme estimation en 2010[143] - [145]. En 2014, le ministĂšre sud-corĂ©en de la DĂ©fense a estimĂ© que "le Nord avait stockĂ© de 2 500 Ă  5 000 tonnes d'armes chimiques et avait la capacitĂ© de produire diverses armes biologiques"[146]. En 2015, le dĂ©partement amĂ©ricain de la DĂ©fense a rapportĂ© au CongrĂšs que la CorĂ©e du Nord "possĂ©dait probablement un stock d'armes chimiques" et avait probablement "la capacitĂ© de produire des agents neurotoxiques"[1]. Le rapport a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© que "la CorĂ©e du Nord pourrait probablement employer des agents d'armes chimiques en modifiant diverses munitions classiques, notamment des missiles d'artillerie et balistiques. En outre, les forces nord-corĂ©ennes sont prĂȘtes Ă  opĂ©rer dans un environnement contaminĂ©; elles s'entraĂźnent rĂ©guliĂšrement dans le cadre d'opĂ©rations de dĂ©fense chimique"[1]. Le rapport indique que la CorĂ©e du Nord "continue de dĂ©velopper ses capacitĂ©s de recherche et de dĂ©veloppement biologiques" et "peut envisager l'utilisation d'armes biologiques comme une option, contrairement Ă  ses obligations en vertu de la Convention sur les armes biologiques et Ă  toxines"[1].

La CorĂ©e du Nord est signataire du Protocole de GenĂšve, qui interdit l'utilisation d'armes chimiques en temps de guerre[143]. La CorĂ©e du Nord est Ă©galement signataire de la Convention sur les armes biologiques[1]. Bien que le pays ait signĂ© la Convention sur les armes biologiques, "il n’a pas fourni de dĂ©claration sur la mesure de confiance de cette derniĂšre depuis 1990"[1]. La CorĂ©e du Nord n'est pas signataire de la Convention sur les armes chimiques[1]. C'est l'un des quatre pays qui n'ont pas ratifiĂ© la CAC (les autres sont IsraĂ«l, l'Égypte et le Soudan du Sud)[147].

La Corée du Nord a refusé de reconnaßtre la possession d'armes chimiques, comme l'avait demandé la résolution 1718 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée en 2006[143].

AprĂšs le bombardement de Yeonpyeong en 2010 (la CorĂ©e du Nord ayant attaquĂ© l'Ăźle de Yeonpyeong avec des armes classiques, tuant plusieurs civils), l'Agence nationale de gestion des urgences de CorĂ©e du Sud a distribuĂ© 1 300 masques Ă  gaz aux Sud-CorĂ©ens vivant Ă  la frontiĂšre ouest. L'agence a Ă©galement distribuĂ© 610 000 autres masques Ă  gaz aux membres de la sĂ©curitĂ© civile sud-corĂ©enne[143]. L'agence a Ă©galement annoncĂ© la rĂ©novation des abris d'urgence souterrains[143]. Les masques Ă  gaz sont efficaces contre certains agents chimiques, mais pas contre les agents alvĂ©olĂ©s tels que le gaz moutarde, le lysite et l'oxime de phosgĂšne, dont la CorĂ©e du Nord disposerait en rĂ©serve[143]. En octobre 2013, la CorĂ©e du Sud et les États-Unis « ont convenu de mettre en place un systĂšme de surveillance commun pour dĂ©tecter les agents biochimiques le long de la zone dĂ©militarisĂ©e » et de partager des informations[143].

Au fil des annĂ©es, plusieurs chercheurs, principalement sud-corĂ©ens, ont conclu que l'Institut de biotechnologie de Pyongyang, une usine supposĂ©e produire du bacillus thuringiensis utilisĂ© dans les pesticides, produisait en rĂ©alitĂ© de l'anthrax sous forme d'armes[148]. Hanham a soulignĂ© que les usines de fabrication de pesticides constituaient "une couverture ancienne et bien utilisĂ©e pour un programme d'armes biologiques" et un exemple de technologie Ă  double usage[148]. Un certain nombre d’experts sont convenus que « les photos montrent trĂšs probablement une installation opĂ©rationnelle d’armes biologiques »[148]. Le gouvernement nord-corĂ©en a niĂ© les allĂ©gations; un porte-parole officiel du ComitĂ© de la dĂ©fense nationale, par l’intermĂ©diaire de l’agence de presse centrale corĂ©enne, a demandĂ© au CongrĂšs amĂ©ricain d’inspecter l’Institut et de "contempler la vue grandiose de l’Institut de biotechnique de Pyongyang"[149].

La Corée du Nord possÚde divers types d'armes chimiques, notamment des agents neurotoxiques, ainsi que des armes biologiques, notamment le charbon, la variole et le choléra[150] - [151] - [152].

En 2017, Kim Jong-nam, le demi-frÚre aßné de Kim Jong-un, a été assassiné avec un agent nerveux VX à l'aéroport international de Kuala Lumpur en Malaisie par des agents présumés de la Corée du Nord[146].

Le stock identifiĂ© contient entre 2 500 et 5 000 tonnes d’armes chimiques. Il est l’un des plus grands dĂ©tenteurs d’armes chimiques au monde, se classant au troisiĂšme rang derriĂšre les États-Unis et la Russie[153].

Vecteurs

Historique

Dans les annĂ©es 1960, la RPDC a reçu pour la premiĂšre fois des missiles balistiques Ă  courte portĂ©e de son principal alliĂ©, l'Union soviĂ©tique. Les premiĂšres armes de ce type Ă  ĂȘtre livrĂ©es Ă©taient la sĂ©rie tactique FROG[154]. À la fin des annĂ©es 1970 ou au dĂ©but des annĂ©es 1980, la RPDC a reçu de l'Égypte plusieurs missiles Scud-B Ă  longue portĂ©e (qui ont reçu ces missiles de l'URSS, de la Bulgarie et de la Pologne). L'URSS avait refusĂ© de fournir des Scuds Ă  la CorĂ©e du Nord, qui a tout de mĂȘme produit des missiles basĂ©s sur sa conception[154]. Une base de production locale a Ă©tĂ© Ă©tablie et le premier exemplaire modifiĂ© a Ă©tĂ© nommĂ© Hwasong 5 (en). Avec le temps, des types de missiles plus avancĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s. Finalement, la CorĂ©e du Nord s’est Ă©quipĂ©e de missiles balistiques capables d’atteindre le Japon. Dans les annĂ©es 1990, la CorĂ©e du Nord a vendu au Pakistan des missiles de taille moyenne dotĂ©s d'une capacitĂ© nuclĂ©aire[155].

Statut

La capacitĂ© de la CorĂ©e du Nord Ă  livrer des armes de destruction massive Ă  une cible hypothĂ©tique est quelque peu limitĂ©e par sa technologie de missile. En 2005, la portĂ©e totale de la CorĂ©e du Nord avec ses missiles Nodong Ă©tait estimĂ©e Ă  900 km avec une charge utile de 1 000 kg[154]. Cela suffit pour atteindre la CorĂ©e du Sud et certaines parties du Japon, de la Russie et de la Chine. Le Hwasong-10 est un missile balistique Ă  portĂ©e intermĂ©diaire conçu en CorĂ©e du Nord, d’une portĂ©e pouvant atteindre 2 490 km (1 550 km) et pouvant porter une tĂȘte nuclĂ©aire.

En 2016, l'analyste israélien Uzi Rubin a déclaré que le programme de missiles avait démontré "des réalisations remarquables"[156].

Vecteurs opérationnels

Il est prouvĂ© que la CorĂ©e du Nord a pu miniaturiser une tĂȘte nuclĂ©aire pour l’utiliser sur un missile balistique[157] - [158]. On ignore encore si la CorĂ©e du Nord dispose de la technologie nĂ©cessaire pour protĂ©ger ses missiles. Certains analystes suggĂšrent que les nouveaux missiles de la CorĂ©e du Nord sont des faux[159]. Divers essais de roquettes nord-corĂ©ens se sont poursuivis dans les annĂ©es 2010, par exemple en 2013, en 2014 et en 2016. La CorĂ©e du Nord n'a procĂ©dĂ© Ă  aucun test de missiles Ă  moyenne portĂ©e suffisamment puissants pour atteindre le Japon en 2015, mais l'agence de presse sud-corĂ©enne Yonhap estime qu'au moins un missile lancĂ© lors des essais de la CorĂ©e du Nord en mars 2016 Ă©tait probablement un missile Rodong Ă  moyenne portĂ©e[160]. La CorĂ©e du Nord a apparemment lancĂ© un test de missile depuis un sous-marin le 23 avril 2016; alors que le missile n’avait parcouru que 30 km, un analyste amĂ©ricain a dĂ©clarĂ© que "la capacitĂ© de lancement de la CorĂ©e du Nord est passĂ©e d’une blague Ă  une situation trĂšs sĂ©rieuse"[161]. En aoĂ»t 2016, un missile Rodong nord-corĂ©en a atteint un point situĂ© Ă  environ 250 km Ă  l'ouest de la pĂ©ninsule d'Oga au Japon, dans les eaux internationales mais Ă  l'intĂ©rieur de la zone Ă©conomique exclusive du Japon[162].

En 2016, la CorĂ©e du Nord possĂ©dait environ 300 missiles Rodong dont la portĂ©e maximale Ă©tait de 1 300 km.

Opérationnel ou testé avec succÚs

  • Hwasong 5 (en) – Modification initiale de Scud. Missile Ă  propulsion liquide, lancĂ© depuis un vĂ©hicule terrestre, dont la portĂ©e est estimĂ©e Ă  330 km. Il a Ă©tĂ© testĂ© avec succĂšs. On estime que la CorĂ©e du Nord a dĂ©ployĂ© quelque 150 Ă  200 missiles de ce type sur des lanceurs mobiles.
  • Hwasong 6 – Modification ultĂ©rieure de Scud. Semblable au Hwasong-5, mais avec une autonomie accrue (550–700 km) et une ogive plus petite (600–750 kg). Apparemment, il s’agit du missile nord-corĂ©en le plus largement dĂ©ployĂ©, avec au moins 400 missiles utilisĂ©s.
  • Hwasong 7[163] – Modification de Scud plus grande et plus avancĂ©e. Missile Ă  carburant liquide, lancĂ© depuis un vĂ©hicule terrestre, et dotĂ© d'une ogive de 650 kg. Les premiĂšres variantes de production avaient un guidage inertiel, les variantes ultĂ©rieures comportaient un guidage GPS, ce qui amĂ©liorait la prĂ©cision Ă  190–250 m[164]. La portĂ©e est estimĂ©e entre 1 300 et 1 600 km.
  • Hwasong 9 est Ă©galement connu sous le nom de Scud-ER dans le reste du monde. Il poursuit le dĂ©veloppement de Hwasong-6 avec une portĂ©e de 1 000 km et est capable de frapper le Japon[165] - [166] - [167].
  • Hwasong 10 – CensĂ© ĂȘtre une copie modifiĂ©e du soviĂ©tique SLBM R-27 Zyb. À l’origine, on pensait qu’il avait Ă©tĂ© testĂ© comme premiĂšre ou deuxiĂšme Ă©tape d’Unha, mais l’analyse des dĂ©bris a montrĂ© que l’Unha utilisait une technologie plus ancienne[154]. Aussi connus sous les noms de Nodong-B, Taepodong-X, Musudan et BM25, il possĂšde une autonomie de 2 500 Ă  4 000 km[168]. Un rapport du DoD Ă©tablit la force du BM25 Ă  moins de 50 lanceurs[169].
  • Hwasong 11 (en) – Un missile mobile Ă  courte portĂ©e, Ă  carburant solide et de haute prĂ©cision, copie conforme de l'OTR-21 soviĂ©tique. Nombre inconnu en service, apparemment dĂ©ployĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1990 ou au dĂ©but des annĂ©es 2000.
  • Pukkuksong 1 – SLBM Ă  combustible solide Ă  longue portĂ©e. Aussi appelĂ© le KN-11 par le ministĂšre de la DĂ©fense. Peut-ĂȘtre dĂ©rivĂ© du SLBM chinois JL-1[170].
  • Pukkuksong 2 (en) – Un dĂ©veloppement terrestre Ă  longue portĂ©e du Pukkuksong-1 Ă  combustible solide[171]. Aussi connu sous le KN-15[172].
  • Hwasong 12 (en) – Un missile mobile Ă  moyenne portĂ©e, Ă  carburant liquide. TestĂ© pour la premiĂšre fois en mai 2017[173]. Il est Ă©galement connu sous le nom de KN-17 en dehors de la CorĂ©e, des experts sud-corĂ©ens estiment sa portĂ©e entre 5 000 et 6 000 km sur la base d'un essai rĂ©ussi rĂ©alisĂ© en mai[174].
  • Hwasong 14 (en) – Aussi connu sous le nom de KN-20, un ICBM transportable sur route, Ă  longue portĂ©e[175], testĂ© les 4 et 29 juillet[176], 2017, portĂ©e estimĂ©e entre 6 700 et 10 000 km[177] - [178] - [179] - [180] - [105] - [181] - [182] - [183]. John Schilling estime que la prĂ©cision actuelle du Hwasong-14 est mĂ©diocre dans les portĂ©es qui menacent les villes amĂ©ricaines[104] (ce qui nĂ©cessiterait plus de tests[106] - [184] pour prouver son exactitude)[185]. Michael Elleman a soulignĂ© que la vidĂ©o de la NHK[184] qui a capturĂ© la descente du vĂ©hicule de rentrĂ©e (RV) montre son incapacitĂ© Ă  survivre Ă  la rentrĂ©e. Si le vĂ©hicule avait survĂ©cu Ă  la rentrĂ©e, la vidĂ©o aurait montrĂ© une image lumineuse jusqu'Ă  l'impact sur la mer. Cependant, une rĂ©cente Ă©valuation de la CIA note que les vĂ©hicules de rentrĂ©e des ICBM de la CorĂ©e du Nord fonctionneraient probablement correctement s'ils suivaient une trajectoire normale vers des cibles amĂ©ricaines.
  • Hwasong-15 – PortĂ©e de 13 000 km, testĂ© avec succĂšs le 28 novembre 2017[186].

Non testé

  • KN-08 – ICBM routier. Aussi appelĂ© le Hwasong-13 (HS-13). PortĂ©e maximale d'environ 5 500 km. Le dĂ©partement amĂ©ricain de la DĂ©fense estime qu'au moins 6 lanceurs KN-08 sont en dĂ©ploiement[169]. Une version modifiĂ©e, le KN-14, a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e lors d'un dĂ©filĂ© marquant le 70e anniversaire du Parti du Travail de CorĂ©e. Le dĂ©veloppement du missile a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en raison de problĂšmes de moteur[187].

Exportations liées à la technologie des missiles balistiques

En avril 2009, les Nations unies ont dĂ©signĂ© la Korea Mining and Development Trading Corporation (en) (KOMID) comme le principal nĂ©gociant en armes et le principal exportateur nord-corĂ©en d’équipements liĂ©s aux missiles balistiques et aux armes classiques. L'ONU indique que KOMID est basĂ© dans le district central de Pyongyang[188]. Cependant, elle a Ă©galement des bureaux Ă  PĂ©kin et des bureaux de vente dans le monde entier qui facilitent la vente d'armes et cherchent de nouveaux clients pour les armes nord-corĂ©ennes[189].

KOMID a vendu la technologie de missile Ă  l'Iran[190] et a fait des affaires pour la technologie liĂ©e aux missiles avec le Taiwan[191]. KOMID est Ă©galement responsable de la vente d’équipements, notamment des technologies de missile, des canons et des roquettes, pour un montant total de plus de 100 millions de dollars, en Afrique, en AmĂ©rique du Sud et au Moyen-Orient[192].

L'armĂ©e nord-corĂ©enne a Ă©galement eu recours Ă  une sociĂ©tĂ© appelĂ©e Hap Heng pour vendre des armes Ă  l'Ă©tranger. Hap Heng Ă©tait basĂ© Ă  Macao dans les annĂ©es 1990 pour gĂ©rer les ventes d’armes, de technologies de missiles et de technologies nuclĂ©aires Ă  des pays tels que le Pakistan et l’Iran. Le Ghauri, un missile balistique pakistanais Ă  moyenne portĂ©e, est considĂ©rĂ© comme une copie du Rodong 1 de la CorĂ©e du Nord. En 1999, des sources du renseignement ont affirmĂ© que la CorĂ©e du Nord avait vendu des composants de missile Ă  l'Iran. Parmi les directeurs de Hap Heng figurent Kim Song in et Ko Myong Hun[193]. Ko Myong Hun est maintenant un diplomate inscrit Ă  PĂ©kin[194] et peut ĂȘtre impliquĂ© dans le travail de KOMID[195].

Un rapport du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU indique que la Corée du Nord exploite un réseau international de contrebande de technologies de missiles nucléaires et balistiques, y compris vers le Myanmar (Birmanie), la Syrie et l'Iran[196].

Partenaires

Plusieurs pays ont acheté des missiles balistiques nord-coréens ou ont reçu une aide de la Corée du Nord pour établir leur production locale de missiles.

Drapeau de l'Égypte Égypte
L’Égypte a reçu des technologies et une assistance pour la fabrication des Hwasong-5 (en) et Hwasong-6 et a peut-ĂȘtre fourni des systĂšmes de guidage ou des informations sur les missiles Ă  longue portĂ©e Ă  la CorĂ©e du Nord.
Drapeau de l'Iran Iran
L’Iran a Ă©tĂ© l’un des premiers pays Ă  acheter des missiles nord-corĂ©ens. L’Iran a Ă©tabli une production locale pour les Hwasong-5 (Shahab-1), les Hwasong-6 (Shahab-2) et les Rodong-1 (Shahab-3). L’Iran possĂšde Ă©galement 19 missiles BM25 Musudan basĂ©s Ă  terre, selon un document du dĂ©partement d’État amĂ©ricain divulguĂ©[197]. L'Iran a dĂ©signĂ© le Musudan comme Khorramshahr. Ce missile Ă  capacitĂ© nuclĂ©aire est en cours de dĂ©veloppement et a Ă©chouĂ© Ă  ses deux essais en vol connus[198] - [199] - [200].
Drapeau du Pakistan Pakistan
Les entitĂ©s nord-corĂ©ennes ont continuĂ© de fournir une assistance au programme de missiles balistiques du Pakistan au cours du premier semestre de 1999 en Ă©change de la technologie des armes nuclĂ©aires. Cette assistance Ă©tait essentielle aux efforts d’Islamabad pour la production de missiles balistiques. En avril 1998, le Pakistan a testĂ© en vol le MRBM Ghauri, basĂ© sur le missile Nodong de la CorĂ©e du Nord. En avril 1998 Ă©galement, les États-Unis ont imposĂ© des sanctions Ă  des entitĂ©s pakistanaises et nord-corĂ©ennes pour leur rĂŽle dans le transfert de technologies liĂ©es aux missiles balistiques[201].
Drapeau de la Syrie Syrie
La Syrie a obtenu Ă  l'origine le SCUD-B de la CorĂ©e du Nord. La CorĂ©e du Nord a peut-ĂȘtre aidĂ© la Syrie Ă  dĂ©velopper le SCUD-C et / ou le SCUD-D. En 2013, la Syrie comptait sur l'assistance Ă©trangĂšre de plusieurs pays, y compris la CorĂ©e du Nord, pour des composants et des technologies de missiles avancĂ©s[202]. En 2018, un rapport des Nations Unies a affirmĂ© que la CorĂ©e du Nord avait envoyĂ© des techniciens et du matĂ©riel en Syrie pour l'aider dans son programme d'armes chimiques, notamment des dalles, des vannes et des thermomĂštres rĂ©sistant aux acides[203].
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis
25 Hwasong-5 ont Ă©tĂ© achetĂ©s Ă  la CorĂ©e du Nord en 1989. Les Forces de dĂ©fense de l'Union des Émirats arabes unis n'Ă©taient pas satisfaites de la qualitĂ© des missiles et qui ont Ă©tĂ© entreposĂ©s[204].
Drapeau de la RĂ©publique socialiste du ViĂȘt Nam Vietnam
Le Vietnam aurait commandĂ© des missiles Hwasong-5/6 en 1998–99, mais on ignore si cet accord a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©[205].
Drapeau du YĂ©men Yemen
On sait que le Yémen a acheté des missiles Scud à la RPDC dans les années 1990, soit 15 missiles au total, des ogives conventionnelles et un oxydant combustible[206].

Anciens partenaires

Drapeau de la Libye Libye
La Libye, sous le régime de Mouammar Kadhafi, recevait une assistance technologique, des plans et des piÚces de missiles de la Corée du Nord[207].

Rejet d'un partenaire d'exportation potentiel

Drapeau du Nigeria Nigeria
En janvier 2004, le gouvernement nigĂ©rian a annoncĂ© que la CorĂ©e du Nord avait acceptĂ© de vendre sa technologie de missile, mais un mois plus tard, le NigĂ©ria avait rejetĂ© l'accord sous la pression des États-Unis[208].

RĂ©actions internationales

Dans les annĂ©es 1990, les États-Unis ont nĂ©gociĂ© l'Agreed Framework (en) pour geler le programme d'armement nuclĂ©aire de la CorĂ©e du Nord tout en poursuivant la dĂ©nuclĂ©arisation de la pĂ©ninsule corĂ©enne. Le programme d'enrichissement d'uranium clandestin de la CorĂ©e du Nord a Ă©tĂ© mis au jour en 2002, aprĂšs quoi la Chine a convoquĂ© les pourparlers Ă  six pour nĂ©gocier un processus progressif de dĂ©nuclĂ©arisation. Les pourparlers Ă  six se sont enlisĂ©s aprĂšs de multiples essais nuclĂ©aires nord-corĂ©ens, entraĂźnant un renforcement des sanctions internationales contre la CorĂ©e du Nord, notamment une sĂ©rie de rĂ©solutions sur les sanctions imposĂ©es par le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies. En 2018, les prĂ©sidents sud-corĂ©en Moon Jae-in et amĂ©ricain Donald Trump ont tenu une sĂ©rie de sommets avec Kim Jong-un qui ont abouti Ă  des dĂ©clarations favorables Ă  la dĂ©nuclĂ©arisation de la pĂ©ninsule corĂ©enne.

Inspections internationales

Le 31 octobre 2018, le lĂ©gislateur Kim Min-ki, du parti dĂ©mocrate corĂ©en au pouvoir, a publiĂ© une dĂ©claration rĂ©vĂ©lant que des responsables du service national de renseignement sud-corĂ©en avaient observĂ© plusieurs sites d'essais nuclĂ©aires et de missiles de la CorĂ©e du Nord[209]. Kim a Ă©galement dĂ©clarĂ© que le site d'essais nuclĂ©aires de Punggye-ri, actuellement nord-corĂ©en, et le site de lancement du satellite Sohae Ă©taient inclus dans ces observations[209]. La visite des responsables des services de renseignement allait de pair avec l'accord de Pyongyang de septembre 2018, dans lequel le dirigeant nord-corĂ©en Kim Jung-Un avait acceptĂ© de fermer Sohae et de permettre aux experts internationaux d'observer le dĂ©mantĂšlement du site d'essais de moteurs de missiles et une rampe de lancement[209]. Les experts internationaux seront Ă©galement autorisĂ©s Ă  assister au dĂ©mantĂšlement d'autres sites d'essais nuclĂ©aires nord-corĂ©ens[209]. Yongbyon, la principale installation nuclĂ©aire en CorĂ©e du Nord, a Ă©galement Ă©tĂ© inactive au cours de la derniĂšre annĂ©e, mais n’a pas encore Ă©tĂ© complĂštement fermĂ©e[209].

Notes et références

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