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Comiac

Comiac est une ancienne commune française située dans le département du Lot, en région Occitanie, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Sousceyrac-en-Quercy[2].

Comiac
Comiac
Mairie de Comiac.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Lot
Arrondissement Arrondissement de Figeac
Intercommunalité Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne
Maire délégué
Mandat
Jean-Philippe Colomb-Delsuc
2020-2026[1]
Code postal 46190
Code commune 46071
DĂ©mographie
Population 222 hab. (2013)
DensitĂ© 7,6 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 56â€Č 30″ nord, 1° 59â€Č 21″ est
Altitude 515 m
Min. 171 m
Max. 621 m
Superficie 29,27 km2
Élections
DĂ©partementales CĂšre et SĂ©gala
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Sousceyrac-en-Quercy
Localisation
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Comiac

    GĂ©ographie

    Localisation

    Commune du Massif central située dans le Quercy.

    Communes limitrophes

    La commune était limitrophe du département de la CorrÚze.

    Toponymie

    Le toponyme Comiac est basĂ© sur un anthroponyme : Commios, le nom d'un gaulois devenu citoyen romain. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-mĂȘme du celtique commun *-āko-), souvent latinisĂ© en -acum dans les textes[4].

    Histoire

    Comiac, une des cinq communes du canton de Sousceyrac, avec ses quelque 40 hameaux, s’est installĂ©e Ă  une altitude moyenne de 500 mĂštres, il y a fort longtemps. La sculpture dite du Dieu au Maillet, trouvĂ©e en remploi dans le portail du presbytĂšre aujourd'hui dĂ©truit (cf. plus bas le chapitre Lieux et Monuments) atteste une occupation gauloise. Le cimetiĂšre dit mĂ©rovingien, s'il Ă©tait attestĂ©, aurait Ă©tĂ© crĂ©Ă© entre le VĂšme et le VIIIĂšme siĂšcle. Le hameau de Candes, qui domine la CĂšre, plonge avec son Ă©glise ses racines dans le XIe siĂšcle .

    Plus tard, au fil des siĂšcles, on a pu rĂ©unir les informations suivantes : en 1215, le futur Louis VIII comptait parmi ses chevaliers, Jean de Grenier, seigneur de Laborie et de Comiac. En 1304, Gilbert de Vayrac accorda aux habitants du bourg et de quelques hameaux « leurs franchises, libertĂ©s et coutumes dĂ©finitives ». En 1377, le chĂąteau de Comiac tomba aux mains des Anglais (guerre de Cent Ans). À cette Ă©poque, ce chĂąteau Ă©tait prĂ©sentĂ© comme le plus considĂ©rable du Haut Quercy. En 1569, les guerres de Religion touchĂšrent durement Comiac qui appartenait Ă  une famille catholique dont le seigneur Ă©tait Jean de Saint-Sulpice. Par deux fois Comiac tomba aux mains des protestants jusqu’en 1586. Vers 1610, l’église ruinĂ©e par les guerres fut remise en Ă©tat. De nombreux Ă©vĂ©nements ont marquĂ© la vie de la commune qui compta jusqu’à 1 200 habitants (aujourd’hui 250). Ses habitants furent touchĂ©s par les guerres et donnĂšrent de nombreux soldats Ă  la nation.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[5]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1977 1992 René Couderc
    1992 2008 Michel Coupérie
    2008 décembre 2015 Jean-philippe Colomb-delsuc

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[7] - [Note 1].

    En 2013, la commune comptait 222 habitants, en diminution de −4,72 % par rapport à 2008 (Lot : 0,05 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1671 1451 4191 3851 2591 3321 245907966
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    975968922932940950905891811
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    797760753632618619557555496
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 -
    475473363307272252233222-
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee Ă  partir de 2006[9].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Camping municipal "Camping du Lac des Vergnes" Calme et tranquillitĂ© y sont les principaux atouts. Paradis des pĂȘcheurs sur les lacs alentour ainsi que la pĂȘche Ă  la mouche dans les cours d'eau de la commune[10].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    ChĂąteau de Comiac

    L’ Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de Comiac

    Avant la construction de l’église Saint-Jean-Baptiste, il y eut sur la terre de Comiac deux autres Ă©glises :

    – Saint-Perdoux de Candes (Xe / XIe siĂšcle) dĂ©pendant de l’abbaye de Beaulieu, qui desservait sept ou huit mas Ă  l’ouest de Comiac ;
    – Saint-Cirgues de La Salesse Ă  l’est, dont le cimetiĂšre dit mĂ©rovingien fut utilisĂ© par les habitants de Lamativie jusque vers 1658.

    Ces deux Ă©glises ont aujourd’hui disparu.

    L’église Saint-Jean-Baptiste aurait Ă©tĂ© une Ă©glise baptismale et saint Jean-Baptiste aurait pu succĂ©der Ă  quelque vieux culte solaire dont on pourrait voir la survivance dans l’antique croix de pierre de Carlux (Kar=pierre, lux=lumiĂšre). Cette « pierre de lumiĂšre » qui n’est pas sans Ă©voquer la vieille tradition des feux de la Saint-Jean fĂȘtĂ©s le 24 juin, jour de la nativitĂ© de Saint Jean-Baptiste, inciterait Ă  voir dans la dĂ©dicace de l’église la volontĂ© du clergĂ© de christianiser les cĂ©lĂ©brations paĂŻennes du solstice d’étĂ©.

    L’église de Comiac n'est mentionnĂ©e qu’au dĂ©but du XIVe siĂšcle : dans la charte des coutumes de 1304 « la verniĂšre de l’église » fait partie des limites du bourg. Vers 1340, Guillaume de Vayrac de la famille des seigneurs de Comiac, alors qu’il est Ă  Avignon au service du pape, n’oublie pas dans le codicille de son testament, sa maison paternelle de Comiac d’oĂč il est originaire, ni son Ă©glise Ă  laquelle il lĂšgue 10 florins d’or pris sur ses biens, pour qu’il y ait chaque annĂ©e et pendant dix ans une messe chantĂ©e pour le repos de son Ăąme). Mais l’église est bien antĂ©rieure au XIVe siĂšcle ainsi que le prouvent quelques vestiges romans restĂ©s en place.

    L’église mĂ©diĂ©vale fut presque entiĂšrement dĂ©truite par les protestants. DĂšs que les guerres de religion furent terminĂ©es, les paroissiens se hĂątĂšrent de la reconstruire « sur le mĂȘme emplacement » en utilisant les vestiges existants. En 1610, elle Ă©tait remise en Ă©tat « avec ses quatre chapelles »).

    L’abbĂ© J. Gouzou[Note 2] fait remarquer, dans son livre consacrĂ© Ă  Comiac en Quercy, que tous les habitants eurent Ă  cƓur de contribuer Ă  sa restauration, mais « l’époque Ă©tant misĂ©rable
 le style en fut pauvre et mĂ©langĂ© comme en tĂ©moignent les bas cĂŽtĂ©s de l’église actuelle, seuls fragments qui subsistent ».

    En 1656, le vieil oratoire en ruine, dédié à saint Sevin, lui fut rattaché devenant ainsi la cinquiÚme chapelle.

    Au cours des XVIIe et XVIIIe siĂšcles, divers travaux d’entretien ont Ă©tĂ© entrepris Ă  l’intĂ©rieur de l’église grĂące Ă  certaines familles qui en Ă©change obtenaient des privilĂšges.

    Sous l’impulsion d’Alain de Solminihac fut fondĂ©e, en 1645, la confrĂ©rie du Saint-Sacrement. Elle eut sa chapelle. En 1672, un certain Jean, du village de Matau, donne 120 livres « Ă  employer pour l’église » et en 1690, Pierre Genries, du village de Boussac, fermier du curĂ© Bonneville, obtient de l’ancien curĂ© Mezayrac 240 livres pour faire « quelques rĂ©parations Ă  l’église » (5).

    Le plafond de la nef Ă©tant en mauvais Ă©tat, en 1707, la famille MespoulhĂ© donne 40 livres « pour ĂȘtre utilisĂ©es Ă  la construction du lambris ». En 1745, Christophe Matau, du*/ village d’Alayrangues, donne 10 livres « pour la rĂ©paration de la nef ».

    Mais, c’est Ă  la fin du XIXe siĂšcle, avec l’abbĂ© Lacam, curĂ© de Comiac de 1885 Ă  1906, que furent rĂ©alisĂ©s les plus gros travaux qui modifiĂšrent totalement l’aspect gĂ©nĂ©ral de l’église du XVIIe siĂšcle. Il fit agrandir le chƓur, surĂ©lever la nef et construire le clocher-porche oĂč rĂ©sonnait « la plus belle cloche de la rĂ©gion*/ ».

    C’est une grande Ă©glise, bien bĂątie et aux proportions harmonieuses. On y pĂ©nĂštre par le traditionnel clocher-porche du XIXe siĂšcle qui ouvre sur une nef Ă  trois travĂ©es accostĂ©es de bas cĂŽtĂ©s composĂ©s de deux chapelles au sud et trois au nord dont Notr*/ e-Dame Ă  l’extrĂ©mitĂ© est et Saint-Sevin Ă  l’extrĂ©mitĂ© sud. C’est dans les chapelles que se trouvent les vestiges des Ă©glises antĂ©rieures. Un arc triomphal tout simple prĂ©cĂšde les deux travĂ©es du chƓur qui se terminent par une abside en cul de four.

    Le cimetiÚre mérovingien

    Un cimetiĂšre mĂ©rovingien se situait avant sa destruction au dĂ©but du XXe siĂšcle, vers le sommet de la pente nord-nord-est d’une croupe qui fait face aux premiĂšres maisons du hameau de La Salesse, Ă  environ 250 mĂštres au nord de l’église Saint-Cirgues, dĂ©truite.

    Son implantation topographique est celle des premiers cimetiĂšres mĂ©rovingiens qui Ă©taient «de prĂ©fĂ©rence installĂ©s dans un terrain sec et Ă©levĂ©, peu propice Ă  la culture et toujours Ă  l’écart des lieux habitĂ©s groupĂ©s autour de l’église». La nĂ©cropole de Saint-Cirgues qui serait celle d’une petite communautĂ© Ă©tait donc bien sĂ©parĂ©e du monde des vivants. Ce cimetiĂšre, bien connu des habitants de Comiac, a Ă©tĂ© signalĂ© avant 1926 par le chanoine Edmond Albe dans ses notes manuscrites dĂ©posĂ©es aux archives diocĂ©saines de Cahors, puis en 1937 par l’abbĂ© J. Gouzou dans son livre sur Comiac en Quercy. En 1989, F. Pressouyre dans son ouvrage sur Teyssieu, village proche de Comiac, tente une hypothĂšse intĂ©ressante.

    D’aprĂšs les uns, lors du dĂ©frichement de la butte on exhuma de « nombreux sarcophages et beaucoup d’ossements humains ». D’autres prĂ©cisent que « les sarcophages ont Ă©tĂ© utilisĂ©s dans les fermes comme abreuvoirs et qu’ils ont servi Ă  faire des drains » dans les prĂ©s oĂč serpente le ruisseau d’Alayrangues, situĂ© au pied du Puech Saint Cirgues.

    Le chanoine E. Albe indique : « Tout prĂšs du village de La Salesse il y a les ruines d’une Ă©glise et d’un cimetiĂšre appelĂ© Saint Cirq ou Saint Cirgues, mais nous ne savons absolument rien sur l’établissement religieux qui a Ă©tĂ© dans ces parages
 Les restes trouvĂ©s au cimetiĂšre seraient d’époque mĂ©rovingienne ».

    AprĂšs avoir citĂ© l’église de Saint-Perdoux de Candes, datĂ©e du Xe ou XIe siĂšcle, l’abbĂ© Gouzou nous dit : « Vers la mĂȘme Ă©poque probablement, il faut mentionner Saint-Cyr ou Saint-Cirgues prĂšs de La Salesse qui fut comme Saint-Perdoux un centre paroissial ou une simple chapelle de dĂ©votion et dont le nom est restĂ©. Ni Saint-Perdoux ni Saint-Cirgues ne sont portĂ©s sur les pouillĂ©s les plus anciens (XIVe siĂšcle), preuve qu’ils n’existaient plus Ă  cette Ă©poque. Quant au cimetiĂšre de Saint-Cirgues dont il subsiste encore des traces, une Ă©tude approfondie aiderait peut-ĂȘtre Ă  savoir qu’elles furent son origine et sa destinĂ©e, mais en attendant, aucune hypothĂšse sĂ©rieuse n’est possible. Jusque vers 1650, Lamativie et les villages qui l’entourent n’avaient d’autre Ă©glise que celle de Comiac » La mĂ©moire populaire prĂ©cise qu’ils enterraient leurs morts au cimetiĂšre de Saint-Cirgues. Le plan cadastral de 1819, dit NapolĂ©on, porte encore l’indication du « chemin des morts ». Les registres paroissiaux de l’église de Lamativie, inaugurĂ©s en 1667, indiquent que dĂ©sormais les baptĂȘmes, les mariages et les sĂ©pultures auront lieu dans cette Ă©glise. On peut en conclure qu’à cette date, le cimetiĂšre de Saint Cirgues est dĂ©finitivement abandonnĂ© et qu’il a Ă©tĂ© utilisĂ© depuis le haut Moyen Âge jusqu’à 1667.

    L’hypothĂšse de Ferdinand Pressouyre est la suivante : « Alla Franquia est le nom d’un mas de la paroisse disparue de Saint-Perdoux dont la signification ethnique serait « la terre du Franc ». Ainsi, il pouvait y avoir une population germanique, mais par endroits tout au moins, assez clairsemĂ©e pour que la dĂ©signation alla Franquia ait une valeur distinctive; il s’agirait d’une colonie Ă©tablie lors d’une des nombreuses expĂ©ditions que les MĂ©rovingiens puis les Carolingiens firent en Aquitaine. De ce fait, rapprochons l’existence
 d’un cimetiĂšre dont les sarcophages ont Ă©tĂ© utilisĂ©s, dans les Temps modernes, comme auges pour les bestiaux. On pense Ă  un cimetiĂšre barbare, mais nul ne sait plus aujourd’hui si l’on a trouvĂ© des boucles de ceinturon ou autres Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques. Au voisinage, Nauviolle est une ancienne Nova Villa
 il y a lĂ  un type de nom remontant au plus tard au Xe siĂšcle
 L’hypothĂšse la plus simple, pour coordonner ces faits, consiste Ă  admettre que la « nouvelle villa » serait une colonie franque Ă©tablie lors d’une des campagnes des Carolingiens en Aquitaine et que le cimetiĂšre de cette colonie aurait Ă©tĂ© Ă  La Salesse ». L’auteur prend bien soin de prĂ©ciser que tout ceci, en l’absence de donnĂ©es positives, demeure conjectural ! Ainsi, de petits groupes de Francs pourraient avoir occupĂ© le territoire de Comiac dans la deuxiĂšme moitiĂ© du Xe siĂšcle et enterrĂ© leurs morts au cimetiĂšre de Saint Cirgues.

    Aujourd’hui, quelques sarcophages ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s et rĂ©pertoriĂ©s sur la commune de Comiac.

    Un dieu au maillet

    Bas relief à l'effigie du « dieu au maillet » de Comiac.

    La sculpture d’un dieu au maillet. Il s’agit vraisemblablement d’une des faces d’un chapiteau qui a Ă©tĂ© retaillĂ© pour servir de claveau au cintre de l’ancien portail du presbytĂšre. Lors de l’élargissement de la route le portail fut dĂ©truit et la sculpture incluse dans la nouvelle muraille. Sous l’impulsion de l’association « Les Amis de Comiac » et grĂące Ă  la diligence de la municipalitĂ© elle fut descellĂ©e et, avec l’accord de l’abbĂ© de Traversay, curĂ© de Comiac, placĂ©e dans le porche de l’église en 2003.

    Elle a Ă©tĂ© signalĂ©e pour la premiĂšre fois en 1962 par l’historien Ferdinand Pressouyre: « Des sculptures trĂšs grossiĂšres... Ă©tudiĂ©es dans un travail rĂ©cent ne tĂ©moignent-elles pas de la survivance au IXe ou Xe siĂšcle d’un dieu celtique, le dieu au maillet, aux attributs duquel est adjointe une croix ».

    Cette Ă©tonnante silhouette grossiĂšrement sculptĂ©e, hĂ©ritage lointain de l’art celtique et palĂ©ochrĂ©tien, occupe le centre de la corbeille d’un chapiteau. Elle prĂ©sente beaucoup de points communs avec celles qu’on retrouve sous forme d’orant dans un bon nombre d’églises romanes du Bas-Languedoc. Le personnage, porteur du torque gaulois, revĂȘtu d’une tunique courte, raide et sans plis, esquisse de sa jambe droite levĂ©e un mouvement de marche. Il est d’une prĂ©sence extraordinaire avec ses immenses mains, paumes vers l’avant, ses bras ouverts dans l’attitude de la priĂšre et sa grosse tĂȘte chauve couronnĂ©e d’une sorte de diadĂšme ou bandeau prenant appui sur ses oreilles. Les traits de son visage se caractĂ©risent par une bouche profondĂ©ment incisĂ©e, des yeux ronds en creux sous une arcade sourciliĂšre en T se prolongeant par un nez triangulaire.

    L’identification des attributs du personnage reste assez malaisĂ©e. Celui qu’il tient dans la main gauche semble bien reprĂ©senter une Ă©pĂ©e dans son fourreau, tournĂ©e Ă  l’envers, dont la poignĂ©e est dĂ©corĂ©e d’une fleur Ă  quatre pĂ©tales. L’épĂ©e, rappelons-le, est une arme noble appartenant aux chevaliers et aux hĂ©ros chrĂ©tiens, elle est gĂ©nĂ©ralement reprĂ©sentĂ©e la pointe en bas sauf dans les tombes (chrĂ©tiennes et non chrĂ©tiennes ? prĂ©ciser) oĂč elle se trouve Ă  cĂŽtĂ© du mort, la pointe en haut. Quant Ă  l’attribut qu’il tient dans sa main droite, plutĂŽt qu’un maillet, il Ă©voquerait une sorte de massue dont la partie agissante lourde et Ă©paisse Ă©galement tournĂ©e vers le haut, est supportĂ©e par un manche terminĂ© par un triangle faisant le pendant Ă  la fleur de la poignĂ©e de l’épĂ©e.

    Personnalités liées à la commune

    • Justin Éloi Bastit est nĂ© Ă  Comiac le 29 septembre 1897 dans une famille de commerçants ancrĂ©e dans la commune depuis des dĂ©cennies.
    Il fait ses Ă©tudes Ă  l’école primaire de Comiac puis Ă  l’école primaire supĂ©rieure de Saint-CĂ©rĂ© (Lot). Il quitte l’école Ă  17 ans, Ă  la veille de la Grande Guerre. AprĂšs celle-ci, sa soif de connaissances le pousse Ă  reprendre ses Ă©tudes. Il le fait par l’intermĂ©diaire d’une Ă©cole par correspondance qui eut un grand succĂšs : l’École universelle. À force de travail, il obtient un brevet d’études gĂ©nĂ©rales et techniques et, le 9 juillet 1921, il devient sous-ingĂ©nieur.
    De janvier 1922 Ă  juin 1929, en tant qu’ingĂ©nieur, qu’il participe activement, dans diverses rĂ©gions de France, Ă  la construction et Ă  l’exploitation de lignes de distribution d’électricitĂ©. En juin 1929, vient s’installer Ă  Comiac, auprĂšs de ses parents.
    Pendant de nombreuses annĂ©es, Éloi Bastit a fait des recherches personnelles et leur aboutissement est le dĂ©pĂŽt d’un brevet pour rĂ©gulateur de turbine le 30 mars 1929, avalisĂ© par le ministĂšre de la Recherche et de l’Industrie le 16 septembre 1929. Un complĂ©ment technique astucieux sera dĂ©posĂ© le 5 mars 1930. L’extension du brevet est Ă©galement dĂ©posĂ©e pour l’Allemagne, le 14 mars 1930.
    En mars 1931, lors d’une exposition industrielle Ă  Saint-Étienne, Éloi Bastit obtient la mĂ©daille d’argent des inventeurs. À compter de cette date, il cherche Ă  valoriser son invention par des cessions de licence ou mĂȘme de vente du brevet. Des pourparlers sont engagĂ©s avec une sociĂ©tĂ© allemande. Mais l’affaire ne sera pas conclue. Éloi Bastit a crĂ©Ă© sa propre entreprise, les Ă©tablissements FIER (Fournitures d’installations rurales en vue d’amĂ©liorer le rendement et le confort par l’électricitĂ©). Un rĂ©gulateur est installĂ© Ă  la “Scierie MĂ©canique”, Ă  Comiac. Malheureusement, ce mĂ©canisme n’aura pas le succĂšs escomptĂ©. Le dĂ©veloppement des rĂ©seaux Ă©lectriques dans les milieux ruraux aura raison des productions locales et notre inventeur abandonnera ses projets. Justin Éloi Bastit est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Comiac, en 1959.
    • Claude Saint-Cyr : Simone Martin (1910-2002) plus connue dans le monde de la mode sous le nom de Claude Saint-Cyr, fut une des plus cĂ©lĂšbres modistes de son temps. Sa mĂšre Ă©tait nĂ©e Ă  Comiac, au hameau de Nauvioles.
    • FĂ©lix Lacambre (1921-2007), un homme engagĂ© fils d’un ouvrier agricole originaire de Comiac, FĂ©lix Lacambre est nĂ© Ă  Mandailles, dans le Cantal, le 17 juin 1921. Bien que reçu au concours d’entrĂ©e de l’École Normale, qui refusa de l’intĂ©grer Ă  cause d’un lĂ©ger handicap, il sera ouvrier en usine pendant 21 ans. Il entre dans l’action syndicale et politique dĂšs 1945. De 1959 Ă  1967, il est secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Action catholique ouvriĂšre. Puis il devient journaliste et de 1967 Ă  1982, annĂ©e de sa retraite, il est chef du service des informations religieuses du journal quotidien La Croix. ParallĂšlement, il milite au MRP puis au Parti socialiste Ă  partir de 1974, tout en Ă©tant vice-prĂ©sident du syndicat des journalistes CFDT, de 1975 Ă  1982. Homme de communication, il a participĂ© Ă  prĂšs de 80 Ă©missions de tĂ©lĂ©vision (dont le Jour de Seigneur) et quelque 150 Ă©missions de radio. Il Ă©tait aussi l’auteur de plusieurs livres. FĂ©lix Lacambre Ă©tait un homme engagĂ© et d’une grande bontĂ©. Avec Jeanne Costa, son Ă©pouse, qui fut institutrice, il eut 3 enfants. Chaque annĂ©e il venait Ă  Comiac passer quelques semaines dans sa maison familiale, au hameau de Nauvioles. En aoĂ»t 2007, FĂ©lix et Jeanne avaient fĂȘtĂ© les 60 ans de mariage. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 11 dĂ©cembre 2007 Ă  Paris oĂč ses obsĂšques ont eu lieu le 17 dĂ©cembre 2007[11].
    • Jean-Pierre Poisot (1937), Ă©crivain, a bourlinguĂ© sur toutes les mers du monde avant de faire une grande escale dans l’industrie et de finalement trouver un port d’attache dans le Lot


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    2. Joseph Simon Gouzou (1874_1966) : Auteur de plusieurs ouvrages d'histoire locale, sous le nom de (suivant les éditions) Abbé J.-S.Gouzou, ou Abbé Joseph Gouzou, ou le Chanoine Gouzou, dont "Comiac en Qercy" en 1937. Il fut curé de Comiac de 1906 à 1919.

    Références

    1. « Compte-rendude la réunion du Conseil Municipal du 25 mai 2020 », sur www.sousceyrac-en-quercy.fr (consulté en ) [PDF].
    2. « recueil des actes administratifs du Lot », sur www.lot.gouv.fr, (consulté le ), p. 271
    3. Carte IGN sous GĂ©oportail
    4. Gaston Bazalgues, À la dĂ©couverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 109.
    5. « Les maires de Comiac », sur Site francegenweb, (consulté le ).
    6. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    7. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    10. "Camping du Lac des Vergnes"
    11. FĂ©lix Lacambre
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