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Combustible liquide

Un combustible liquide est un composé liquide susceptible de s’unir à un oxydant (presque toujours le dioxygène de l’air) et capable de se consumer.

DĂ©finition de combustible

Dans le langage courant, le terme « combustible » est souvent réservé aux produits utilisés pour le chauffage (bois, charbon, produits pétroliers, etc.). Dans les faits, ce terme s’applique à tout composé susceptible de s’unir à un oxydant (presque toujours le dioxygène de l’air) et capable de se consumer.

Certains produits gazeux ou liquides classés toxiques ou corrosifs peuvent être combustibles (par exemple selon la classification issue du code du travail[1]).

Combustibles liquides

Alcools

Esters

Éthers

Hydrocarbures liquides

Hydrocarbures liquéfiés

Hydrogène liquéfié

Substances chimiques combustibles

Ergols

Bioliquide

Le bioliquide est un combustible liquide destiné à des usages énergétiques autres que pour le transport, y compris la production d'électricité, le chauffage et le refroidissement, et produit à partir de la biomasse ; le biocarburant étant un combustible liquide ou gazeux utilisé pour le transport et produit à partir de la biomasse, selon la désignation de l'Union européenne[2].

Les cas des combustibles nucléaires

Par analogie avec la combustion, on parle de combustible nucléaires.

  • Il a Ă©tĂ© question dans les annĂ©es 1950 d'essayer de produire des avions nuclĂ©aires ou missiles alimentĂ©s par un combustible nuclĂ©aire liquide. Les recherches furent abandonnĂ©es en raison de leur coĂ»t et du poids des protections anti-radiation[3].
  • Des projets de rĂ©acteurs nuclĂ©aire Ă  combustible liquide (sels fondus) sont pĂ©riodiquement Ă©voquĂ©s depuis les annĂ©es 1950, via une filière thorium notamment. Le thorium est le troisième actinide le plus commun sur la planète, et en thĂ©orie permet la rĂ©gĂ©nĂ©ration, qui semble difficile dans la rĂ©alitĂ© en raison d'une « contamination rapide du rĂ©acteur par des poisons neutroniques. Une autre spĂ©cificitĂ© est la prĂ©sence d'uranium 232, responsable d'une forte Ă©mission gamma, ce qui complique le cycle du thorium, notamment les phases de fabrication de combustible solide. En revanche, il permet une production d'actinides mineurs rĂ©duite, donc des radiotoxicitĂ©s de dĂ©chet Ă  long terme rĂ©duites »[4] Il pourrait remplacer une partie de l'uranium dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires Ă  eau classique, avec en thĂ©orie recyclage in situ du plutonium et de l'uranium 233 (matière fissile du thorium) et ainsi Ă©conomiser l'uranium. Dans un futur plus lointain, certains imaginent un rĂ©acteur Ă  sel fondu de thorium oĂą « le combustible est liquide et sert lui-mĂŞme de caloporteur. Le concept est surgĂ©nĂ©rateur avec le cycle thorium »[4].

Notes et références

  1. Matthieu Mairesse et Jean-Michel Petit, service Risque chimique et protection individuelle, INRS, Paris. Gaz et liquides combustibles Réglementation pour le stockage et l’utilisation. Sur le site bip.cnrs-mrs.fr
  2. « Directive 2003/54/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil. », sur EUR-Lex, (consultĂ© le ) : « Seule fait foi la version imprimĂ©e de la lĂ©gislation europĂ©enne telle que publiĂ©e dans les Ă©ditions papier du Journal officiel de l'Union europĂ©enne. »
  3. La propulsion nucléaire aéronautique ; VIII. Le Bombardier atomique WS-125 A.
  4. Source : M. Sylvain David, Institut national de physique nucléaire et de physique des particules, lors d'une audition sur « L'avenir de la filière nucléaire » par le Sénat, invité par C. Bataille [Compte rendu de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques Sécurité nucléaire et avenir de la filière nucléaire , 2011-11-17]

Voir aussi

Articles connexes

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