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Coloration des cheveux

La coloration des cheveux ou plus simplement coloration, incluant aussi la teinture des cheveux, désigne la pratique cosmétique du changement de la couleur des cheveux[1]. Elle peut inclure par extension la coloration d'autres parties de la pilosité humaine (sourcils notamment). Elle se fait principalement pour des motifs esthétiques et cosmétiques ; pour une envie de couleur différente, se conformer à la mode, ou pour masquer les cheveux blancs et gris[2], ou parfois pour restaurer la couleur de cheveux d'origine aprÚs une décoloration artificielle ou due au soleil.

Une coiffeuse, préparant la coloration des cheveux d'une cliente.

La coloration peut ĂȘtre pratiquĂ©e par un professionnel (coiffeur) ou Ă  la maison, et elle correspond Ă  un marchĂ© financier important (aux États-Unis, la coloration Ă  domicile a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e Ă  un marchĂ© de 1,9 milliard de dollars en 2011, qui devait atteindre 2,2 milliards de dollars en 2016).

Prévalence

Dans le monde, les pratiques de coloration/décoloration sont plutÎt urbaines et varient selon les classes d'ùge et les classes sociales.

De nombreuses sociĂ©tĂ©s traditionnelles africaines et amĂ©rindiennes utilisent ou utilisaient il y a peu de l'argile, de l'huile, de l'ocre ou un colorant vĂ©gĂ©tal (roucou en Amazonie) pour changer l'aspect ou la couleur du cheveux. De la cendre pouvait aussi ĂȘtre utilisĂ©e pour certaines cĂ©rĂ©monies.

Au dĂ©but du XXIe siĂšcle 50 Ă  80 % de toutes les femmes de l'Union europĂ©enne, des États-Unis et du Japon auraient dĂ©jĂ  utilisĂ© une teinture capillaire[3].

Au Danemark, selon une Ă©tude de l’universitĂ© de Copenhague, 75 % des femmes et 18 % des hommes vivant Ă  Copenhague ont dĂ©clarĂ© avoir dĂ©jĂ  utilisĂ© une teinture capillaire, avec un risque accru pour un type de mĂ©lanome malin et moins significativement de troubles digestifs pour les femmes se teignant les cheveux (statistique basĂ©e sur le suivi de 7 684 femmes durant 37 ans)[4].

Historique

Portrait du général de Lafayette dans le parc du chùteau de La Grange-Bléneau (par Louise-Adéone Drolling dite Madame Joubert) ; en 1830, ùgé de 73 ans, mais avec une chevelure noire.

L’historien grec Diodore de Sicile a dĂ©crit comment les Celtes se teignaient les cheveux (blonds) : « Leur aspect est terrifiant ... Ils sont trĂšs grands de stature, avec des muscles ondulant sous une peau blanche claire. Leurs cheveux sont blonds, mais pas naturellement si : ils le blanchissent, Ă  ce jour, artificiellement, le lavent Ă  la chaux et le peigne en arriĂšre de leur front. Ils ressemblent Ă  des dĂ©mons des bois, leurs cheveux Ă©pais et hirsutes comme la criniĂšre d'un cheval. Certains d'entre eux sont rasĂ©s de prĂšs, mais d'autres —Surtout ceux de haut rang — se rasent les joues mais laisser une moustache qui recouvre toute la bouche
 »[5] - [6].

Depuis longtemps, divers colorants vĂ©gĂ©taux, d’origine mĂ©tallique (Ă  base de dioxyde de plomb, toxique) ou de minĂ©raux (chaux, ocre rouge) et plus rĂ©cemment issus de la chimie industrielle ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour modifier la couleur du cheveu[7].

Les colorants vĂ©gĂ©taux Ă©taient par exemple le hennĂ© (Lawsonia inermis), l’indigo (Cassia obovata), le sĂ©nĂ©, le curcuma et l'amla. D'autres incluent le katam (buxus dioica), les coques de noix noire/brou de noix et les poireaux[8].

Dans un ouvrage de 1661 (Eighteen Books of the Secrets of Art & Nature), diverses méthodes de coloration des cheveux en noir, or, vert, rouge, jaune et blanc sont expliquées[9].

Les colorants capillaires de synthĂšse apparaissent dans les annĂ©es 1860 avec la dĂ©couverte de la rĂ©activitĂ© de la paraphĂ©nylĂšnediamine (PPD) dans l'air[10]. EugĂšne Schueller (fondateur de L'OrĂ©al a crĂ©Ă© la premiĂšre teinture capillaire synthĂ©tique en 1907[11]. En 1947, la sociĂ©tĂ© de cosmĂ©tiques allemande Schwarzkopf met sur le marche le premier colorant capillaire Ă  utiliser soi-mĂȘme Ă  domicile, "Poly Color"[12].

Le premier brevet pour une teinture chimique (teinture capillaire oxydante) date de 1883 (elle utilisait le para-phénylÚnediamine ou le 2,5-diaminotoluÚne combiné à agent oxydant[13]. Il fait suite à la découverte que la para-phénylÚnediamine incolore se colore de maniÚre stable aprÚs oxydation.

Vers 2010, l'industrie utilise essentiellement des colorants et additifs synthétiques mais parfois aussi des colorants d'origine végétale et minérale[14].

Des années 1930 aux années 1970, diverses amines aromatiques sont intégrées dans les teintures capillaires oxydante[15]. Puis dans les années 1970, on commence à s'inquiéter du fait qu'elles soient aussi des agents biologiquement actifs.

Ames et al. montrent en 1975 que 10 des 18 composants aminés des teintures capillaires oxydantes ont une activité mutagÚne[15] : le 2,4-diaminoanisole, la 2,4-diaminoanisone, la 4-nitro-o-phénylÚnediamine, la 2-nitro-p-phénylÚnediamine, le 2-amino-5-nitrophénol, la m-phénylÚnediamine, l'o-phénylÚnediamine, 2 -amino-4-nitrophénol, 2,4-diaminotoluÚne et 2,5-diaminotoluÚne[16]. Cet effet mutagÚne est confirmé chez le rat pour plusieurs de ces composés par le U.S. National Cancer Institute[17]. C'est, pour partie, ce qui a suscité la préparation d'une premiÚre directive européenne sur les cosmétiques.

LĂ©gislation

Elle varie selon les pays et interdit certains composants, en totalité ou au-dessus d'un certain seuil.

Europe

La lĂ©gislation des États-membres a Ă©tĂ© unifiĂ©e en Europe par La directive europĂ©enne sur les cosmĂ©tiques (modifiĂ©e plusieurs fois depuis sa rĂ©daction initiale en 1976)[18] ; avec une transposition dans le droit des États membres devant ĂȘtre faite avant 1978 (mais des prorogations ont Ă©tĂ© accordĂ©es pour certains composĂ©s chimiques dans un premier amendement).
Certains ingrédients toxiques et/ou mutagÚnes ont alors disparu des teintures capillaires oxydantes, dans le marché européen, mais tout en persistant dans une grande partie du monde.

La directive impose des restrictions de concentration pour certains autres composés chimiques mais sous la pression de l'industrie, des composés cancérigÚnes comme le 4-aminobiphényle (pourtant interdits à la vente au grand public) ont persisté jusqu'en 1989[19] et jusqu'en 2004 dans certains cosmétiques[18].

Principes physicochimiques

Les colorants capillaires modernes peuvent ĂȘtre classĂ©s en 4 types :

  1. oxydants ; ce sont les colorations permanentes, les plus utilisés avec 80% des parts de marché dans l'UE) ;
  2. directs (temporaires ou semi-permanents) ;
  3. sels métalliques ;
  4. colorants naturels, souvent traditionnels [20].

Les teintures à oxydants contiennent trois agents chimiques principaux interagissants : des intermédiaires primaires (amines aromatiques), en présence d'un agent oxydant, réagissent avec les coupleurs pour former une couleur spécifique[20].
Aujourd'hui, les intermédiaires primaires les plus largement utilisés sont la phénylÚnediamine (PPD) et la 2,5-toluÚnediamine (PTD) et autorisés dans l'UE pour cet usage dans les coloration capillaire, mais sous une certaine concentration et avec des avertissements obligatoires sur l'étiquette[21].

Effets toxiques et indésirables

En 2016 peu d'Ă©tudes de sĂ©curitĂ©[22], aucune Ă©tude exhaustive ni aucune Ă©tude Ă©pidĂ©miologique ou Ă©co-Ă©pidĂ©miologique (justifiĂ©e car les produits de rinçage peuvent contaminer les boues d'Ă©puration et les eaux usĂ©es envoyĂ©es dans le milieu naturel) sont disponibles concernant les effets combinĂ©s de leurs composants, qui sont nombreux (plus de 5 000 produits chimiques diffĂ©rents entrent dans la composition des teintures capillaires selon le National Cancer Institute)[23].

Les teintures capillaires peuvent ĂȘtre source d’irritation[24], d'allergies et notamment et d’allergies professionnelles[25] - [26], voire de cancer (en cas d'utilisation intensive, pour un coiffeur par exemple).

Cancérogénicité

Dans les années 1970 certaines amines aromatiques contenues dans les teintures capillaires ont été interdites du marché européen en raison d'études de leur cancérogénicité démontrée sur le modÚle animal[4].

Plusieurs études ont conclu à une augmentation significative de certains types de cancer chez les utilisateurs professionnels (Cancers du sang dont la leucémie ; lymphome non hodgkinien ; cancer de la vessie ; myélome multiple)[27] - [28]. L'utilisation fréquente durant des années de teintures capillaires foncées permanentes pourrait doubler de certains types de cancer du sang[28].

En 2004, un cancérogÚne avéré pour l'homme (4-aminobiphényle ou le 4-ABP) a été trouvé dans certaines teintures capillaires commerciales[28].

En 2009, selon le Institut national du cancer (États-Unis) des États-Unis, les preuves Ă©taient jugĂ©es limitĂ©es et contradictoires pour le lien entre cancer et teinture capillaire[29].
Pour un usage domestique peu fréquent, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) estime qu'aucune preuves épidémiologiques montre un risque de cancer pour un usage épisodique à domicile de teinture capillaire ; ces teintures, si elles respectent la législation européenne et sont épisodiquement et bien appliquées ne sont donc pas considérées comme cancérigÚne pour l'Homme à ce jour.
Seules les expositions professionnelles sont classées probablement cancérigÚnes pour l'Homme[4].

Allergénicité

Un usage, mĂȘme normal, Ă©pisodique voire unique de certaines teintures capillaires peuvent susciter des dermatites d’irritation, ponctuelles ou chronique, des eczĂ©mas allergiques[30].
Les zones affectées sont, outre le cuir chevelu, la nuque, la face antérieure du cou, le front et les régions périorbitaires voire les joues[30].

Les allergĂšnes des teintures capillaires les plus citĂ©s sont d'abord le paraphĂ©nylĂšnediamine (PPD), puis le monothioglycolate de glycĂ©rol (GMTG) des permanentes acides, le persulfate d'ammonium des dĂ©colorations (principalement source d'urticaires de contact)[30]. Les amines aromatiques (outre qu'elles sont cancĂ©rigĂšnes) peuvent ĂȘtre allergĂšnes[31] et contribuer Ă  l'asthme et Ă  la rhinite des coiffeurs[32], et pour certaines induire des rĂ©ponses immunitaires prĂ©occupantes (Ă  la fois pro- et anti-inflammatoires chez la souris)[33]. Une Ă©tude rĂ©cente[15] en conclut que « l'utilisation personnelle de teinture capillaire peut plausiblement influencer Ă  la fois la morbiditĂ© et la mortalitĂ© Ă  long terme, mais aucune Ă©tude n'a Ă©valuĂ© ce risque dans la population gĂ©nĂ©rale avec la durĂ©e de suivi qui pourrait ĂȘtre nĂ©cessaire pour dĂ©tecter le risque »[15].
Nota : Les produits de soins capillaires peuvent aussi contenir de la cocamidopropylbĂ©taĂŻne (comme tensioactif), des conservateurs et des parfums (ex : minoxidil) Ă©galement sources possibles d’irritation et d’allergies[30].

L'utilisation de teinture capillaire peut aussi susciter des allergies croisées, dont au curare pour un cas récemment décrit[34].

La teinture de sourcils, plus rarement pratiquĂ©e, est aussi une possible source d’allergie (ex : EczĂ©ma de contact palpĂ©bral[35])

Perturbation endocrinienne ?

Elle est soupçonnĂ©e, avec peut-ĂȘtre comme effet secondaire le cancer du sein ou des problĂšmes de fertilitĂ© chez les coiffeuses qui prĂ©sentent aussi des taux anormaux d'avortement spontanĂ© et de santĂ© reproductive[36] - [37] - [38] - [39] - [40] mais sans que l'on sache si cela est dĂ» Ă  leur position debout ou au contact avec des produits chimiques[41].

Récemment (octobre 2017) un chirurgien du sein (le professeur Kefah Mokbel) a publié une méta-analyse montrant que l'utilisation de teintures capillaires pourrait augmenter le risque de développer un cancer du sein, non seulement chez les coiffeuses, mais chez de 20% chez les utilisatrices domestiques[42].

Toxicité générale

Historiquement, divers sels ou oxydes de plomb, dont l'acétate de plomb (ingrédient actif de formules colorantes ou supposées données des cheveux argentés, utilisés depuis la GrÚce antique) est trÚs toxique[43] - [44] - [45] et notamment reprotoxique[46]. Ce serait par exemple la cause de la mort de Beethoven

La phénylÚnediamine est depuis longtemps connue pour causer des problÚmes de santé (irritations et allergies en général), voire des empoisonnement mortels. Les ouvriers fabriquant les produits et les coiffeurs qui en utilisent souvent sont les plus concernés, mais les eaux de rinçages posent également problÚme car ce produit est écotoxique (sa fiche de sécurité , établie par DuPont, l'étiquette comme toxique et pouvant avoir des effets néfastes sur les organismes aquatiques et qu ipourrait avoir des effets à long terme sur les milieux aquatiques. [26]

En Europe, l’utilisation de la para-phĂ©nylĂšne-diamine (PPD) dans les colorations capillaires est rĂ©glementairement limitĂ©e Ă  une concentration de 6% [4], Mais en Asie et Afrique, des teintures contenant beaucoup plus de PPD sont encore commercialisĂ©es par exemple par la marque « Royal Henna » (poudre, fabriquĂ©e en Inde, vendue sans liste d’ingrĂ©dients, ni nom et de l’adresse du fabricant, interdite en France Ă  la suite d’effets secondaires indĂ©sirables ayant suscitĂ© une enquĂȘte qui a montrĂ© que ce produit contenait bien plus de 2-nitro-p-phĂ©nylĂšnediamine et 2-AminophĂ©nol que le seuil lĂ©gal de 9,3% (produits mentionnĂ©es dans la liste des substances interdites dans les produits cosmĂ©tiques[47]).

La toxicitĂ© du PDD (pour lequel un transfert percutanĂ© a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© en 1988)[48] n'est plus discutĂ©e ; elle est dĂ©montrĂ©e sur le modĂšle animal, mais aussi chez l'homme car l'utilisation de teintures permanentes pour cheveux comme poison Ă  fin de suicide a fait l'objet de trĂšs nombreux rapports dans le monde. Cet usage est rare en occident, mais « trĂšs rĂ©pandue dans certains pays d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique » notamment car ces produits Y contiennent souvent plus de para-phĂ©nylĂšne-diamine
À titre d’exemple en 7 ans (de 2002 Ă  2009), le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc a eu Ă  traiter 30 cas d’ingestion accidentelle ou de tentatives de suicide par ingestion d’une teinture commerciale au hennĂ©, dont 24 ont Ă©tĂ© adressĂ© aux urgences hospitaliĂšres avec des symptĂŽmes digestifs (7 cas sur 30), associĂ©s ou non Ă  des troubles sensitifs (2 cas d’hypoesthĂ©sie et paresthĂ©sie), Ă  un syndrome cutanĂ© (1 cas) un ƓdĂšme cervico-facial dans un cas (dĂ» au caractĂšre de sensibilisant cutanĂ© de la PDD) et une urine noirĂątre dans 1 cas ; 3 cas Ă©taient des enfants de 5-14 ans) Un traitement Ă©vacuateur (lavage d'estomac) et symptomatique a Ă©tĂ© prescrit, efficacement, dans tous les cas ; Les affections Ă©tait modĂ©rĂ©e pour 19% des cas et graves dans 14% des cas, nĂ©cessitant une rĂ©animation le cas Ă©chĂ©ant ; Parmi les effets les plus graves de l'intoxication aiguĂ« par la paraphĂ©nylĂšne diamine figurent l'ƒdĂšme de Quincke (urgence mĂ©dicale), la Myocardite, rhabdomyolyse du myocarde [49] - [50] - [51]

L’oxydation de la PDD conduit Ă  former de la « base de Brandrowski », (allergĂ©nique, mutagĂšne et trĂšs toxique, inflammatoire via la sĂ©crĂ©tion de cytokines (Interleukine 8) qui accroit la permĂ©abilitĂ© des vaisseaux sanguins, ce qui conduit frĂ©quemment Ă  un ƓdĂšme oro-pharyngĂ© rapidement asphyxiant (urgence mĂ©dicale nĂ©cessitant intubation ou trachĂ©otomie ; c’est l’une des premiĂšres manifestations de l’intoxication aiguĂ« [52] - [53] - [54] - [55]. Des allergies croisĂ©es sont possibles avec d’autres substances chimiques benzĂ©niques substituĂ©es en para telles que le p-aminophĂ©nol[56] - [57]. Au Soudan, Suliman et al. ont Ă©tudiĂ© 150 cas d’intoxication par les teintures capillaires contenant de la PPD, sur 10 ans, notant qu’une insuffisance rĂ©nale aiguĂ« s’était dĂ©veloppĂ©e chez 60% des patients [58].

Coloration de la peau et des phanĂšres

La peau et les phanĂšres (poils, ongles) sont constituĂ©s de protĂ©ine kĂ©ratinisĂ©es proches de celles qui constituent les cheveux. Ils peuvent donc ĂȘtre tachĂ©s par les teintures capillaires (qui se font pour cette raison avec des gants (latex, nitrile...) pour protĂ©ger les mains).

À la diffĂ©rence du tatouage, la coloration capillaire ne touche que l'Ă©piderme ; une coloration accidentelle disparaĂźtra donc Ă  mesure que la peau (le poil ou l'ongle) se renouvelleront naturellement ;
une fine couche de préparation à base d'huile cernant le cuir chevelu prémuni aussi la peau. Des abrasifs doux tels que le bicarbonate de soude humide ou une petite quantité de dentifrice appliqué avec une brosse à dents peuvent aider à éliminer la couche supérieure de la peau colorée (ni l'un ni l'autre n'enlÚve uniquement le colorant).
L'acétone et le dissolvant pour vernis à ongles sont toxiques et inefficaces[59]

Économie

Dans les années 2010, l'industrie de la teinture capillaire est évaluée à plusieurs milliards de dollars[14] ;

Au cinéma

De nombreux films contiennent des sĂ©quences oĂč une personne se teint les cheveux pour ne pas ĂȘtre reconnue.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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Notes et références

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