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Castirla

Castirla est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Talcini.

Castirla
Castirla
Le village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Jacques-André Tomasini
2020-2026
Code postal 20236
Code commune 2B083
DĂ©mographie
Population
municipale
154 hab. (2020 en diminution de 7,78 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 6,3 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 22′ 24″ nord, 9° 08′ 41″ est
Altitude Min. 298 m
Max. 1 951 m
Superficie 24,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Corte
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Castirla
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Castirla

    GĂ©ographie

    Situation

    Castirla est une commune de montagne qui se situe à une quinzaine de kilomètres au nord de Corte. Elle appartient à la microrégion du Talcini et se trouve aux portes du Niolo, accessible par la Scala di Santa Regina. Elle est limitrophe du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré. Curieusement la commune constitue presque une enclave.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Castirla repose sur un socle granitique, celui de la « Corse occidentale cristalline » anté-hercynienne et hercynienne située à l'ouest de l'île, comprenant des formations géologiques qui vont du protérozoïque au permien, constituée pour l'essentiel de roches plutoniques (granites alcalins). Elle se trouve en bordure de la dépression centrale de l'île, une ligne qui la coupe du nord-ouest au sud-est, depuis l'Ostriconi jusqu'à Solenzara et qui sépare la « Corse granitique » à l'ouest des reliefs orientaux ou « Corse schisteuse ou alpine » au nord-est[1].

    Son territoire s'Ă©tend d'une chaĂ®ne montagneuse dont les plus hauts sommets situĂ©s au sud sont Monte Agutu (1 641 m) et Pinerole (1 951 m) tous deux sur Corscia. Il est traversĂ© au nord par le Golo descendant du Niolo par le remarquable dĂ©filĂ© de la Scala di Santa Regina.

    Hydrographie

    Le Golo en amont du pont du Diable.

    Commune de montagne, Castirla dispose d'un rĂ©seau hydrographique dense. Le Golo est le principal cours d'eau ; il traverse la partie septentrionale de la commune, dans un axe orientĂ© SO-NE, et sĂ©pare Castirla d'Omessa sur la fin de sa traversĂ©e. Il est alimentĂ© par de nombreux petits cours d'eau : le ruisseau de Petra Laccia[2] (rd), long de 4,8 m, lui-mĂŞme alimentĂ© par le ruisseau de Sorbete[3] et le ruisseau de Salgina[4], le ruisseau de Bornalinco[5] (rg) (confluence Ă  Ponte Castirla), le ruisseau de Pedicinque[6] (rd) enjambĂ© par le pont gĂ©nois de Querceto, et le ruisseau de l'Oia[7] (rg) au sortir de la commune.

    Peu avant Ponte Castirla, sur la rive droite du Golo est installée la centrale électrique de Castirla.

    Climat et végétation

    Dans la chĂŞnaie sous le village.

    Castirla se trouve au carrefour de zones dĂ©pressionnaires centrales de l'Ă®le : bassin du Cortenais, cuvette de Ponte-Leccia et cuvette du Niolo. Le climat mĂ©diterranĂ©en y est tempĂ©rĂ© ; toutefois les Ă©tĂ©s sont plus chauds et les hivers plus froids que sur le littoral. Le village est construit Ă  500 m sur le flanc oriental d"une ligne de crĂŞte d'une altitude d'environ 900 m, Ă  l'adret du vallon du ruisseau de Pedicinque. Il bĂ©nĂ©ficie d'un bon ensoleillement et est protĂ©gĂ© des forts vents d'ouest soufflant frĂ©quemment sur l'Ă®le. En Ă©tĂ©, les nuits y sont aussi plus fraĂ®ches en raison du pouvoir rafraĂ®chissant de la montagne.

    La végétation montre bien la rudesse du climat. La couverture forestière n'y est pas homogène, morcelée en différentes unités. Les peuplements forestiers sont composés de différentes essences.

    Le territoire se divise en trois étages aux manteaux végétaux différents[8] :

    • Ă©tage mĂ©somĂ©diterranĂ©en (de 100 Ă  1 000 m d’altitude aux adrets, de 0 Ă  700 m aux ubacs), couvert par le chĂŞne vert, mais aussi par le chĂŞne liège et le pin maritime (adret), le chĂŞne pubescent (ubac), le châtaignier et le maquis, soit le secteur oriental communal ;
    • Ă©tage montagnard (de 1 000 Ă  1 600 m aux ubacs et de 1300 Ă  1 800 m aux adrets), prĂ©sence du pin laricio, soit le secteur occidental, dans le prolongement de la forĂŞt communal de Corscia ;
    • Ă©tage subalpin (de 1 600 Ă  2 100 m aux ubacs), soit l'extrĂŞme sud de la commune oĂą culmine le Pinerole (1 951 m), prĂ©sence de l’aulne odorant au milieu de roches nues.

    Accès routiers

    Panneaux routiers au carrefour du Ponte Castirla.
    Route D 18

    Le village de Castirla est traversé par la route D 18 qui relie la route territoriale 20 du lieu-dit Taverna à la ville de Corte, via Piedigriggio et Popolasca.

    Route D 84

    Castirla est la porte d'accès orientale au Niolo, la porte occidentale étant Évisa. La D 84, ex route forestière no 9, est la seule voie existante donnant accès au Niolo. Cette route départementale relie la T20 depuis Francardo au centre de l'île, à Porto sur le littoral occidental, en passant par le défilé de la Scala di Santa Regina et le col de Vergio.

    C'est en 1853 que sont entrepris par l'État, les travaux de la route forestière no 9 de Porto Ă  Francardo, pour la dĂ©senclaver et faciliter la communication du canton de Calacuccia (ex-piève de Niolo) Ă  l'intĂ©rieur de l'Ă®le avec les zones littorales. Les travaux entrepris sont considĂ©rĂ©s comme terminĂ©s en 1896. Longue de 80 km, elle part de la tour Ă  Porto, traverse Évisa, la forĂŞt d'AĂŻtone, Calacuccia, la Scala di Santa Regina, le pont de Castirla sur le Golo et arrive Ă  Francardo sur l'ex-RN 193 Ajaccio-Bastia devenue RT 20 depuis 2014. Souvent il fallait commencer par Ă©tablir des voies muletières pour accĂ©der aux lieux de passage projetĂ©s[Note 1]. Sa construction a nĂ©cessitĂ© la rĂ©alisation de très nombreux parapets, la reconstruction de trois ponts, le dĂ©roctage de plusieurs kilomètres et la dotation de plusieurs maisons cantonnières[9].

    Les routes D 18 et D 84 se croisent perpendiculairement au hameau de Ponte Castirla (Pont de Castirla) où se situe un pont génois à trois arches sur le Golo surnommé comme tant d'autres Pont du Diable.

    Transports

    La gare la plus proche de Castirla par la route[10] est la gare de Francardo (Omessa), distante de km. Quant Ă  la gare de Corte, elle se situe Ă  10 km. La commune n'est pas traversĂ©e par la ligne des chemins de fer de la Corse qui dessert le village voisin de Soveria proche de km (distance orthodromique), mais dont la gare est distante de 14 km par la D 84 et de 15 km par la D 18.

    La commune est éloignée des infrastructures portuaires et aéroportuaires. Le village est distant, par la route[10], de :

    Urbanisme

    Typologie

    Castirla est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [11] - [12] - [13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Corte, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[14] - [15].

    Sa population qui décline depuis la dernière décennie, se répartit entre le village de Castirla et ses hameaux de Ponte Castirla et Suarella au nord, et de Licceto et Buttinacce au sud, le long de la D 18 menant à Corte.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Castirla village

    Licceto.

    DominĂ© par l'Ă©glise paroissiale de l'Annonciation, le village se prĂ©sente avec des constructions Ă©tagĂ©es Ă  flanc d'une ligne de crĂŞte atteignant au plus haut 908 mètres (Piano di a Serra), Ă  une altitude moyenne de 450 mètres. Le bâti comporte de nombreuses vieilles maisons ; beaucoup sont restaurĂ©es et de nouvelles ont vu le jour. Au sud, Ă  moins de 300 m du village, se situe le quartier de Licceto.

    Ponte Castirla

    Ponte-Castirla.

    Le hameau de Ponte Castirla s'est dĂ©veloppĂ© Ă  l'ouest du pont du Diable, pont construit au XVe siècle du temps des GĂ©nois sur le sentier de la transhumance, pour franchir le Golo et avoir accès Ă  la fois au Niolo et au Giussani. Il se situe Ă  l'amorce de la plaine de Castirla, sur la route donnant accès Ă  la route territoriale 20 Ă  Francardo, dans la vallĂ©e du Golo. Ponte Castirla se trouve Ă  la jonction des routes D 84 et D 18 menant respectivement Ă  Calacuccia (15 km) et Ă  Popolasca (km). S'y trouve une chapelle du XXe siècle.
    Ă€ environ 500 m en amont du pont, se situe la centrale Ă©lectrique de Castirla.

    Toponymie

    Castirla Ă©tait probablement un oppidum de la pieve de Talcini, selon Xavier Poli.

    « L'expression oppidum s'applique, comme l'indique Festus, à des postes retranchés, en rapport comme défense avec la configuration du terrain et les moyens d'attaque dont pouvaient disposer les indigènes. Ces postes défensifs tout spéciaux étaient aussi désignés sons le nom de Castellio et de Castellum. L'oppidum et le castellum évoquent généralement l'idée d'une hauteur ; le castellio est presque toujours sur un cours d'eau. »

    — Xavier Poli in État de la Corse romaine"" - La Corse dans l'Antiquité et le Haut Moyen Âge p. 111.

    Histoire

    Antiquité

    Selon le cartographe grec Ptolémée, au début de notre ère existait Talcinum oppidum, dans un territoire alors habité par le peuple des Licnini.

    « La pieve de Talcini comprenait les paroisses d'Omessa, de Corte, de Tralonca, de Fogata-de-Marcorio et de Castellare. Le nom de Ste Lucie s'est accouplé au nom antique de Marcorio qui, après le XIIe siècle, est devenu Mercurio, par corruption. Oppida probables : Castellaccie, (Corte) ; Castellare de Mercurio et Castirla. »

    — Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et le Haut Moyen Âge - Librairie Albert Fontemoing 1907 p. 117.

    Les Licnini occupaient le bassin moyen du Golo. Maîtres des pays de Casacconi et d'Ampugnani, ils ont dû être refoulés vers la montagne, peuplant les cantons de Caccia et du Niolo[18].

    Moyen Ă‚ge

    Au Haut Moyen Âge tous les pays situés sur les deux rives du Golo obéissaient aux Amondaschi[Note 4]. Leur chef Amondino Nasica se rendit maître de presque toute l'île. Dans le « Deçà des monts », il se rendit maître des pièves de Venaco et de Talcini. Mais les gentilshommes de Tralonca se révoltèrent encore contre eux à Talcini et leur enlevèrent les chapelles de cette piève[Note 5].

    Truffetta de Covasina alla à son tour attaquer à Talcini les Amondaschi. Avec l'aide d'autres familles, il s'empara de Corte qu'il fortifia. « Mais à la fin il ne put conserver de toutes ses conquêtes que la susdite terre de Corte qu'il donna à son neveu Aldobrando, lequel fut la souche des gentilshommes Cortinesi »[19].

    En 1018 les marquis de Massa arrivent en Corse, se rendent maîtres de tout le territoire et soumettent à leur autorité les Amondaschi, les Pinaschi, les Cortinchi et enfin l'île tout entière[20].

    Temps modernes

    Au dĂ©but du XVIe siècle, Castirla faisait partie de la piève de Rogna qui, vers 1520, Ă©tait composĂ©e des communautĂ©s de Vivario (li Gati, le Murachiole, Arche), Herbajolo, la Valle di Sera, la Fosigia, la Lamella, Altiani, lo Petragio, lo Pè di la Corte, lo Lunello, Porra, lo Piano Buono, la Petra Serena, Santa Maria de Talsini, Corte, Omessa, Santa Lutia, Tralunca, lo Soarello, Castirla. La Rogna comptait alors environ 4 250 habitants.

    Au début du XVIIIe siècle, l’abbé Francesco Maria Accinelli à qui Gênes avait demandé une estimation des populations de Corse, avait rédigé un texte manuscrit en langue italienne à partir des registres des paroisses. Il avait écrit : « Pieve di Tralcini : Corte 1504. Castirla 156. Soveria 188. Tralonca 194. Ommessa 319. S.Lucia 329 »[21].

    • 1768 - Le 15 mai, la rĂ©publique de GĂŞnes cède provisoirement, Ă  la France, ses droits sur la Corse. L'Ă®le passe sous administration militaire française. La pieve de Talcini prend le nom de Golo.
    • 1789 - La Corse appartient au Royaume de France. Castirla se trouve dans la juridiction royale de Corte.
    • 1790 - Le 26 fĂ©vrier, un dĂ©cret de l’AssemblĂ©e nationale fixe le nom, l’étendue, les limites et les districts des 83 dĂ©partements. Corte devient l'un des neuf districts du dĂ©partement de la Corse. Le district est partagĂ© en cantons (avant on disait pievi), le canton en communes. Le dĂ©partement de Corse est crĂ©Ă© avec Bastia comme prĂ©fecture.
    • 1793 - An II. la Convention divise l'Ă®le en deux dĂ©partements : El Golo (l'actuelle Haute-Corse) dont fait partie Castirla, et Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud) sont crĂ©Ă©s. La pieve de Golo devient le canton de Golo. La commune porte le nom de Castirla et intègre le canton de Golo, dans le district de Corte et le dĂ©partement d'El Golo.
    • 1801 - Sous le Consulat[Note 6], la commune garde le nom de Castirla, est toujours dans le canton de Golo, dans l'arrondissement de Corte et le dĂ©partement d'El Golo.
    • 1811 - Les dĂ©partements d'El Golo et du Liamone sont fusionnĂ©s pour former le dĂ©partement de Corse.
    • 1828 - Castirla passe dans le canton d'Omessa[22].

    Époque contemporaine

    Monument aux morts.

    Sous l'occupation en 1942, 2 des premiers membres de la mission secrète Pearl Harbour chargée de coordonner la résistance corse en vue du débarquement, sont passés par les montagnes et Castirla pour constituer un réseau dans la région de Corte.

    En effet, ils Ă©taient arrivĂ©s le 14 dĂ©cembre avec Pierre Griffi et Roger de Saule, la nuit, dans l'anse de Topiti par le sous-marin Casabianca. Après avoir constituĂ© un 1er rĂ©seau dans la rĂ©gion de Piana, Laurent PrĂ©ziosi et Toussaint Griffi partirent constituer un 2e rĂ©seau. La prĂ©sence très importante des troupes italiennes (1 soldat pour 2 habitants) les obligea Ă  passer par les montagnes, conduits d'abord par les bergers de Marignana (famille Nesa). Ensuite, ils passèrent dans la forĂŞt de Valdoniello, puis la Scala Santa Regina et traversèrent Castirla pour arriver Ă  Corte avant le couvre-feu. Ils avaient parcouru dans la journĂ©e plus de 60 km.

    • 1954 - Avec les communes de Castiglione, Omessa, Piedigriggio, Popolasca, Prato et Soveria, Castirla compose le canton d'Omessa, dans l'arrondissement de Corte.
    • 1973 - Castirla est intĂ©grĂ© au canton de Niolu-Omessa (chef-lieu Calacuccia), crĂ©Ă© avec la fusion imposĂ©e des anciens cantons de Niolo et Omessa, lors du dĂ©coupage administratif des nouveaux cantons entre 1971 et 1973.
    • 1975 - L'Ă®le est Ă  nouveau scindĂ©e en deux dĂ©partement. Castirla se trouve en Haute-Corse.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1848 1870 Dominique Grimaldi
    1871 1875 Charles Nasica
    1876 1877 Dominique Grimaldi
    1878 1879 Jean Leschi
    1880 1888 Dominique Leschi
    1889 1896 Marcel Colonna
    1897 1911 Charles Nasica
    1912 1929 Dominique Leschi
    1930 1936 Ambroise Taddei
    1936 1952 Antoine Tomasini
    1953 1975 FĂ©lix Baldacci
    1975 1990 Marie Baldacci née Leschi
    1990 2001 Jean-Marie Maestracci
    mars 2001 En cours Jacques-André Tomasini DVG Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Économie

    Centrale Ă©lectrique de Castirla

    La centrale Ă©lectrique de Castirla.

    Castirla possède une centrale électrique à Ponte Castirla, en bordure du Golo. Le site produit de l'électricité par l'énergie hydraulique. Pour entrainer la turbine, la centrale est alimentée en eau par une galerie et une conduite forcée depuis le barrage de Corscia.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2020, la commune comptait 154 habitants[Note 7], en diminution de 7,78 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    217233225220220300319324310
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    313303300315289285315288316
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    266303306324256234221165185
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    185206184145186168169190167
    2019 2020 - - - - - - -
    159154-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee Ă  partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Tous les établissements scolaires (école maternelle, école primaire, collège et lycée) se trouvent à Corte, siège de l'Université de Corse Pascal-Paoli, ville distante de km.

    Santé

    Les hĂ´pitaux les plus proches sont :

    • le Centre hospitalier de Bastia Ă  63 km,
    • le Centre hospitalier intercommunal Corte-Tattone Ă  13 km.

    Les cabinets de médecins, infirmiers et autres du corps médical les plus proches sont situés à Corte (km).

    Culte

    Deux édifices sont d'utilisation cultuelle catholique à Castirla : l'église paroissiale A Nunziata et la chapelle de Ponte-Castirla, qui relèvent toutes deux du diocèse d'Ajaccio.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le monument aux morts.
    • Pont gĂ©nois de Querceto sur le ruisseau de Pedicinque[6].

    Pont du Diable

    Le pont du Diable.

    Le Pont du Diable est un pont génois à trois arches du XVe siècle ; il permet de franchir le Golo à Ponte Castirla. Il est repris à l'Inventaire préliminaire du patrimoine de la Corse (bâti) sur la base de territoires pertinents (micro-régions de la Corse)[26].

    Église Saint-Michel

    Castirla possède une église à fresque, dite San Michele, qui a fait l'objet d'une campagne de restauration en 2011, avec un diagnostic archéologique. Les fresques datées du XVe siècle, représentent le Christ avec de part et d'autre le lion saint Marc et l'ange saint Jean. Datée du VIIIe siècle, elle pourrait appartenir au groupe pré-roman le plus ancien. C'est un édifice de plan rectangulaire prolongé par un chevet semi-circulaire, orienté sur un axe est/ouest, l'abside à l'est « vers Rome », la façade principale avec son portail vers l'ouest. La façade méridionale comporte une porte secondaire ainsi qu'une fenêtre. Le chevet présente dans sa partie supérieure une petite ouverture en forme de croix grecque percée pour donner un peu de lumière à l'intérieur. Sous cette croix, l'abside de plan semi-circulaire et élevé en demi-cylindre, surmonté d'une voûte quart de sphérique dite en cul-de-four, est percée à mi-hauteur d'une fenêtre-meurtrière. Un clocheton d'angle a été rajouté à une date plus tardive. La couverture est faite de lauzes.
    L'église a été restaurée en 2011. Elle se trouve dans le cimetière communal[27]. L'église Saint-Michel est classée au titre des Monuments historiques[28].

    L'édifice renferme deux œuvres remarquables, classées au titre des Monuments historiques :

    • Façade principale (ou occidentale).
      Façade principale (ou occidentale).
    • Façade nord.
      Façade nord.
    • Chevet.
      Chevet.
    • IntĂ©rieur.
      Intérieur.
    • Fresques et autel.
      Fresques et autel.

    Église paroissiale de l'Annonciation

    L'église de l'Annonciation, d'architecture baroque, dotée d'un clocher à quatre niveaux, située au cœur du village, date du XVIIIe siècle. Elle figurait sur le plan terrier de 1795. L'église a été remaniée et restaurée en 2012[31].

    S'y trouvent trois œuvres remarquables, classées au titre des Monuments historiques :

    • un tableau La Donation du Rosaire du XVIIe siècle[32] ;
    • un meuble de sacristie en bois cirĂ© de la fin du XVIIIe siècle[33] ;
    • le maĂ®tre-autel et le tabernacle, menuiserie sculpture du XVIIIe siècle[34].

    Autres Ă©difices religieux

    • Chapelle de Ponte-Castirla, datĂ©e du XXe siècle.
    • Chapelle Sant Angelo au sud-est de la commune.

    ZNIEFF

    La commune est concernée par trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de deuxième génération :

    Gorges de Scala di Santa Regina

    Les « Gorges de Scala di Santa Regina » sont un dĂ©filĂ© rocheux situĂ© entre Ponte-Castirla et Corscia qui relie le sillon central de la rĂ©gion du Niolo. La zone couvre une superficie de 1 860 ha[35].

    ForĂŞt d'altitude de Corscia-Calacuccia

    « ForĂŞt d'altitude de Corscia-Calacuccia » est le nom donnĂ© Ă  la zone d'une superficie de 1 314 ha concernant 3 communes : Corscia, Calacuccia et Castirla, qui comprend les versants boisĂ©s couvrant l'ubac de la vallĂ©e du Golo, au-dessus du barrage de Corscia et de la Scala di Santa Regina[36].

    CrĂŞtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo

    La ZNIEFF « CrĂŞtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo » est une zone d'une superficie de 19 709 ha, situĂ©e au cĹ“ur de la chaĂ®ne montagnarde de la Corse et constituĂ©e par les crĂŞtes et les hauts versants du massif du Monte Rotondo[37].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Le choix du tracé des routes forestières construites par l'État a été dicté par les besoins de la marine nationale en mâture
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Après avoir chassé les Sarrasins de la Corse, Ugo Colonna donna à Amondo Nasica qui l'avait accompagné sur l'île avec Guido Savelli, Avoglino (ou Giovellina) avec tout le bassin du Golo
    5. Note de l'abbé Letteron : « Il s'agit probablement de certains revenus que les seigneurs retiraient des chapelles » p. 138.
    6. La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. Le 8 septembre 2016, le tableau ne se trouvait pas dans l'Ă©glise

    Références

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