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Carence (botanique)

absence ou apport insuffisant d'une ou de plusieurs substances nécessaires à la croissance et à l'équilibre d'un organisme

Pour les articles homonymes, voir Carence.

En botanique, la carence (du latin carere, manquer), appelée aussi carence nutritionnelle, désigne en physiologie l'absence ou l'apport insuffisant d'une ou de plusieurs substances nécessaires à la croissance et à l'équilibre d'un organisme animal ou végétal.

Types de carences

  • La carence primaire : elle s'explique par la dĂ©ficience d'un ou plusieurs Ă©lĂ©ments nutritifs du sol.
  • La carence induite  : l'Ă©lĂ©ment nutritif en cause est prĂ©sent dans le sol, mais son assimilation par la plante est contrariĂ©e, soit le plus souvent par un blocage dĂ» Ă  un pH dĂ©favorable, soit, plus rarement, Ă  la suite d'un dĂ©sĂ©quilibre entre des Ă©lĂ©ments minĂ©raux.
  • Organiques. Par exemple, une trop forte fumure phosphatĂ©e peut entraĂ®ner un blocage du zinc.

La carence peut aussi provenir d'un excès de fertilisant, ce qui peut entraîner une perturbation des mécanismes physiologiques de la plante.

SymptĂ´mes d'une maladie de carence

  • Des anomalies dans la coloration des feuilles.
  • La nĂ©crose de certains tissus, feuilles, bourgeons, tiges, Ă©corces, etc.
  • Un ralentissement de la croissance.
  • Une baisse du rendement de la culture (espèces cultivĂ©es).

Traitements

  • Les carences en Ă©lĂ©ments principaux (azote, phosphore, potassium, magnĂ©sium) sont peu courantes en zone tempĂ©rĂ©e. Ce sont des troubles de la nutrition minĂ©rale qui peuvent s'observer au moment des fortes croissances du printemps (« faim d'azote » des cĂ©rĂ©ales qui prĂ©sentent un jaunissement caractĂ©ristique). Une fumure adaptĂ©e permet d'y remĂ©dier. Par contre, les sols tropicaux, souvent pauvres, induisent frĂ©quemment des carences marquĂ©es en Ă©lĂ©ments majeurs (sauf sur les sols jeunes d'origine volcanique ou les sols tourbeux).
  • Les carences (primaires ou induites) en oligo-Ă©lĂ©ments sont plus frĂ©quentes. On y remĂ©die notamment par des apports au sol ou des pulvĂ©risations foliaires, une fois l'Ă©lĂ©ment responsable identifiĂ©. Dans la plupart des cas, la cause n'est pas la dĂ©ficience d'un seul Ă©lĂ©ment. L'observation directe sur le terrain fournit au moins autant de rĂ©ponses (et d'interrogations) que les analyses.
    • Au sol, le traitement des carences induites nĂ©cessite quelquefois une modification du pH par chaulage (cas typique de la carence en molybdène). On peut aussi traiter par des apports d'oligo-Ă©lĂ©ments sous une forme organique (naturelle ou de synthèse), moins sujette que les sels minĂ©raux Ă©quivalents Ă  un blocage par le sol. On fait souvent appel, pour cela, Ă  des agents « chĂ©latants », qui rĂ©agissent (en usine) avec les oligo-Ă©lĂ©ments en formant des chĂ©lates (de fer, de cuivre, de bore, de zinc, etc). Ces chĂ©lates sont assez stables, au sol, et leur Ă©volution vers une forme insoluble (donc, inassimilable par les racines) est plus ou moins lente, en fonction de l'agent chĂ©latant de dĂ©part, du pH du sol, de la luminositĂ© etc.

Cette technique a ses limites et pour le manganèse, par exemple, il n'existe pas, à l'heure actuelle, de « chélate » stable dans les sols alcalins (calcaires). On peut donc être amené à faire les corrections par voie foliaire.

    • Par voie foliaire, les apports correctifs peuvent se faire par pulvĂ©risation de solution de sels solubles (chlorures, sulfates, nitrates), ou de chĂ©lates (DTPA, HEDTA, EDTA, etc.) du ou des Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires. Les quantitĂ©s apportĂ©es seront moindres que par le sol et plusieurs traitement sont nĂ©cessaires, dans la plupart des cas. Les traitements devront se faire Ă  un moment oĂą les feuilles resteront mouillĂ©es assez longtemps, pour amĂ©liorer la pĂ©nĂ©tration. Les corrections intervenant au dĂ©but des manifestations de carences sont plus efficaces, car mieux assimilĂ©es, et permettent, le plus souvent, de mener les rĂ©coltes Ă  leur maturitĂ©.
  • Autres moyens de lutte

Dans certains cas, comme pour la chlorose ferrique due à un blocage du fer en sols calcaires, la meilleure parade (précaution) possible actuelle consiste à choisir des porte-greffes résistants. Ce choix devrait se faire après plusieurs analyses dans la parcelle à planter, bien réparties, bien prélevées, et soigneusement interprétées.

Voir aussi