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Capitole des États-Unis

Ă©difice lĂ©gislatif situĂ© Ă  Washington D.C. aux États-Unis

Pour les articles homonymes, voir Capitole (homonymie).

Ne pas confondre avec les capitoles des États-Unis, bñtiments officiels de chaque État des États-Unis.

Le Capitole des États-Unis (en anglais : United States Capitol) est le bĂątiment qui sert de siĂšge au CongrĂšs, le pouvoir lĂ©gislatif des États-Unis. Il est situĂ© dans la capitale fĂ©dĂ©rale, Washington, D.C. La construction de style nĂ©oclassique[1] commence en 1793 et s'achĂšve en 1812. Il est constituĂ© d'un dĂŽme et de deux ailes. L’aile nord est le siĂšge du SĂ©nat et l’aile sud est celle de la Chambre des reprĂ©sentants.

Capitole des États-Unis
(en) United States Capitol
Image dans Infobox.
Façade ouest du Capitole.
Présentation
Type
Capitole
Partie de
United States Capitol Complex (en)
Destination actuelle
Fondation
Style
Architecte
Matériau
DÎme en fonte, façade en brique, marbre et brique de verre
PremiĂšre pierre
Construction
À partir du
Commanditaire
Hauteur
88 mÚtres
Longueur
500 m
Largeur
400 m
Surface
139 354,5 m2
Occupant
Propriétaire
Patrimonialité
Informations
United States Capitol Visitor Center (en)
Site web
Localisation
Pays
District
District de Columbia
Ville
Adresse
East Capitol Street (en)

Le bùtiment est dessiné à l'origine par William Thornton. Ses plans furent ensuite modifiés par Benjamin Henry Latrobe puis par Charles Bulfinch. Le dÎme actuel et les ailes de la Chambre et du Sénat furent dessinés par Thomas U. Walter et August Schoenborn (en)[2], un immigrant allemand, puis achevés sous la direction d'Edward Clark[3].

Le Capitole comporte un systÚme de transport intégré, inauguré en 1909 : le métro du Capitole. Il consiste en trois lignes et six stations et permet de relier entre elles ses différentes salles.

Histoire

Les précédentes capitales

Plusieurs villes ont servi de capitale aux États-Unis avant que celle-ci ne se fixe Ă  Washington. Au moins huit bĂątiments diffĂ©rents ont abritĂ© le siĂšge du pouvoir lĂ©gislatif pendant la guerre d’indĂ©pendance amĂ©ricaine (1775-1783) et les premiĂšres annĂ©es de la RĂ©publique.

La ville de Philadelphie a d’abord jouĂ© le rĂŽle de capitale et de lieu de rĂ©union du CongrĂšs. Les reprĂ©sentants des 13 colonies rĂ©voltĂ©es contre Londres ont tenu leur premiĂšre rĂ©union au Carpenters' Hall en 1774. L’annĂ©e suivante, le Second CongrĂšs continental se dĂ©roula Ă©galement Ă  Philadelphie : c’est au cours de l’une de ses sĂ©ances que fut signĂ©e la DĂ©claration d'indĂ©pendance (1776) et votĂ©e la Constitution amĂ©ricaine (1787) dans l’Independence Hall. Cependant, Ă  la suite de la dĂ©faite amĂ©ricaine de Brandywine en 1777 et de la prise de Philadelphie par les armĂ©es anglaises, le CongrĂšs dut quitter la ville. Le CongrĂšs continental s'installa Ă  New York en 1785 et siĂ©gea au Federal Hall ; mais, sous la pression de Thomas Jefferson, il dĂ©mĂ©nagea de nouveau Ă  Philadelphie en 1790[4], qui fit donc office pendant dix ans de capitale provisoire des États-Unis, pendant que Washington Ă©tait en chantier[5]. Les assemblĂ©es lĂ©gislatives se tenaient alors au Congress Hall oĂč fut Ă©laborĂ©e en 1790, la DĂ©claration des droits, c'est-Ă -dire les dix premiers amendements Ă  la Constitution amĂ©ricaine.

Construction

George Washington, vĂ©nĂ©rable maĂźtre de loge Alexandria, lors de la tenue du 18 septembre 1793 au cours de laquelle il pose de la premiĂšre pierre du Capitole des États-Unis.
James Diamond, projet pour le Capitole de Washington, 1792.
Le Capitole en 1846.

Ce site choisi par l'ingĂ©nieur français Pierre Charles L'Enfant pour construire le Capitole Ă©tait Jenkins Hill, une colline surplombant de 27 mĂštres le Potomac[6], situĂ© Ă  un mile (soit 1,6 km) de la Maison-Blanche, le siĂšge du pouvoir exĂ©cutif. L'Enfant avait prĂ©vu que le bĂątiment se trouve Ă  l'est de la Pennsylvania Avenue. Mais devant le refus de l'ingĂ©nieur français de donner les plans de l'Ă©difice et de se soumettre Ă  l'autoritĂ© des commissaires nommĂ©s par George Washington, ce dernier fut rĂ©voquĂ©[7]. Les pierres qui devaient ĂȘtre utilisĂ©es pour les fondations et les murs extĂ©rieurs du Capitole provenaient de Wigginton Island et des rives du Aquia Creek en Virginie[8],[7].

Un concours d’architecture fut lancĂ© en mars 1792 pour rĂ©aliser les plans du CongrĂšs et de la maison du prĂ©sident[6]. Les concurrents avaient jusqu’au 15 juillet 1792 pour dĂ©poser leurs projets et recevaient une rĂ©compense de 500 dollars ainsi qu'une parcelle de terrain dans la ville[9],[7]. Parmi les participants, Étienne Sulpice Hallet semblait l’un des plus satisfaisants[10],[11]. Mais un mĂ©decin et architecte amateur, William Thornton, soutenu par le prĂ©sident George Washington et le SecrĂ©taire d’État Thomas Jefferson, proposa ses plans en octobre 1792. Les plans de Thornton s’inspiraient de la grande colonnade du Louvre et du PanthĂ©on de Rome[12]. Son projet reçut l’approbation de George Washington dans une lettre datĂ©e du 5 avril 1793[13],[7]. Jefferson soumit les plans Ă  une commission dont fit partie Hallet et James Hoban, afin de les amĂ©liorer et d’en limiter le coĂ»t[14].

Le prĂ©sident George Washington posa la premiĂšre pierre de l’édifice au cours d’une cĂ©rĂ©monie le 18 septembre 1793, habillĂ© en costume maçonnique[15],[16]. Cette pierre se trouverait prĂšs de l’Old Supreme Court, dans un passage de l’United States Senate Gallery. En rĂ©alitĂ©, il n’est pas certain qu’elle soit la pierre originale : elle est gravĂ©e de symboles maçonniques et fut commandĂ©e en 1893.

Les travaux de construction du capitole furent entrepris par Hallet et placĂ©s sous la supervision de James Hoban, qui s’occupait Ă©galement de l’édification de la Maison-Blanche. Hallet modifia les plans de Thornton pour la façade orientale et crĂ©a une cour centrale de forme carrĂ©e, flanquĂ©e de deux ailes destinĂ©es Ă  accueillir les assemblĂ©es lĂ©gislatives. Cependant, Hallet fut remerciĂ© par Thomas Jefferson le [17]. L’architecte George Hadfield le remplaça Ă  la tĂȘte du chantier le  ; mais ce dernier prĂ©fĂ©ra dĂ©missionner trois ans plus tard parce qu’il n’était pas satisfait du plan de Thornton et de l’avancement des travaux[18].

L’aile du SĂ©nat fut achevĂ©e en 1800, celle de la Chambre des ReprĂ©sentants ne fut terminĂ©e qu’en 1811[19]. La premiĂšre session du CongrĂšs des États-Unis fut tenue le [19] et la construction accueillait alors la Cour suprĂȘme, la bibliothĂšque du CongrĂšs et les cours de justice du District de Columbia[7].

Peu aprĂšs la fin de la construction, le Capitole fut presque entiĂšrement brĂ»lĂ©[20] le 24 aoĂ»t 1814 par les Britanniques durant la guerre de 1812 : une averse orageuse permit l'extinction de l'incendie[7]. Sa reconstruction dĂ©buta en 1815 et dura prĂšs de quatre annĂ©es. Cette pĂ©riode de la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle fut marquĂ©e par deux grands noms de l’architecture amĂ©ricaine : Benjamin Latrobe (1764-1820), un ami de Thomas Jefferson, laissa son empreinte sur l’amĂ©nagement intĂ©rieur et l'aile Sud Ă  partir de 1804, puis dans la reconstruction du bĂątiment aprĂšs son incendie[7] ; Charles Bulfinch (1763-1844), son successeur entre 1818 et 1829, fut engagĂ© par le prĂ©sident James Monroe pour Ă©difier un pĂ©ristyle en rotonde Ă  hautes colonnes, surmontĂ© d’un dĂŽme au centre du bĂątiment. Au dĂ©but des annĂ©es 1830, le Capitole mesurait 88 mĂštres de hauteur, 229 mĂštres de long et 107 mĂštres de large[7]. Entre 1825 et 1835, le sculpteur italien Luigi Persico fut chargĂ© de rĂ©aliser les allĂ©gories du fronton de la façade orientale (Le GĂ©nie de l'AmĂ©rique) et des niches encadrant l'entrĂ©e vers la rotonde du Capitole des États-Unis (La Guerre et La Paix). En 1837, l'État passa commande de deux groupes sculptĂ©s pour dĂ©corer l'escalier menant Ă  cette entrĂ©e : La DĂ©couverte de l'AmĂ©rique, Ă©galement rĂ©alisĂ©e par Persico, fut mise en place dĂšs 1844, mais La Rescousse, sculptĂ©e par Horatio Greenough, ne fut installĂ©e qu'en 1853.

Agrandissements

Le dĂŽme en construction vers 1860

Durant les annĂ©es 1850, le bĂątiment fut agrandi de maniĂšre significative par Thomas U. Walter assistĂ© par Richard Morris Hunt (1827-1895). L'arrivĂ©e de nouveaux États au sein de l'Union entraĂźnait en effet un accroissement du personnel politique. La premiĂšre pierre du chantier fut posĂ©e le 4 juillet 1851, jour de la fĂȘte nationale, par le prĂ©sident Millard Fillmore[7]. Walter dĂ©cida d'utiliser du marbre blanc de l'Ăźle de Brač en Croatie pour Ă©lever les murs, plus rĂ©sistant que le grĂšs du bĂątiment d'origine. L'architecte restaura Ă©galement la bibliothĂšque du CongrĂšs qui avait Ă©tĂ© dĂ©truite par un incendie en 1851.

De nombreux esclaves Afro-américains furent utilisés sur le chantier pour fabriquer les briques, poser les pierres et couper le bois nécessaire à la construction[21]. Un nouveau dÎme, surnommé la « piÚce montée », fut élevé à partir de 1856 pour suivre les agrandissements du bùtiment. Sa structure réalisée en fonte, pesait alors trois fois le poids du premier dÎme et avait un diamÚtre de 30 mÚtres supplémentaires.

La façade Est, de nos jours

Les reprĂ©sentants purent tenir leur premiĂšre rĂ©union le 16 dĂ©cembre 1857 dans la nouvelle chambre ; les sĂ©nateurs durent attendre le 4 janvier 1859[7]. Les travaux furent suspendus par la guerre de SĂ©cession en 1861 et le Capitole servit de baraquement militaire, d'hĂŽpital et mĂȘme de boulangerie[7]. Les travaux furent achevĂ©s en 1868 sous la direction d'Edward Clark.

Le dĂŽme est surmontĂ© depuis 1863 d’une statue en bronze de 5,94 mĂštres de haut et pesant 6,8 tonnes, reprĂ©sentant Libertas (mythologie), une dĂ©esse romaine[22]. L'Ă©clairage Ă©lectrique fut installĂ© dans les annĂ©es 1880. Les terrasses en marbre furent amĂ©nagĂ©es entre 1884 et 1891, ce qui permit d'agrandir le bĂątiment d'une centaine de piĂšces supplĂ©mentaires[7]. En 1898, le Capitole fut endommagĂ© par une explosion due au gaz. La bibliothĂšque du CongrĂšs dĂ©mĂ©nagea ses rayonnages en 1901.

Le Capitole aujourd’hui

Lorsque le dĂŽme fut terminĂ©, il Ă©tait beaucoup plus grand que prĂ©vu par le plan d’origine et alourdissait considĂ©rablement l’ensemble. Les colonnes du portique oriental, construit en 1828 semblaient alors disproportionnĂ©es et provoquaient un dĂ©sĂ©quilibre dans l’harmonie du bĂątiment. C’est pourquoi cette partie fut reconstruite en 1904, suivant les plans des architectes CarrĂšre and Hastings. En 1935, la Cour suprĂȘme quittait Ă  son tour le Capitole pour emmĂ©nager dans son propre bĂątiment situĂ© derriĂšre la façade Est.

Une reproduction en marbre de la façade est ajoutĂ©e pour la surĂ©lever d’environ 10 mĂštres de hauteur (1958-1962). Pendant ces travaux dirigĂ©s par J. George Stewart et George M. White[23], les colonnes de style corinthien furent enlevĂ©es et transfĂ©rĂ©es dans le parc du National Arboretum par le paysager Russell Page : dĂ©posĂ©es prĂšs d’un bassin, elles se reflĂštent dans l’eau et Ă©voquent pour certains visiteurs les ruines de PersĂ©polis. Le fronton en grĂšs de Persico pour la façade orientale fut dĂ©posĂ© et remplacĂ© par une rĂ©plique en marbre, de mĂȘme que les statues des niches. Les deux groupes de l'escalier ne furent quant Ă  eux pas remplacĂ©s, en raison de leur message suprĂ©maciste anti-amĂ©rindien[24]. En 1973, la Chambre des reprĂ©sentants fut Ă©quipĂ©e pour le vote Ă©lectronique[7]. Enfin la façade occidentale est rĂ©novĂ©e entre 1983 et 1987[23].

Aménagements récents

Proposition illustrée de construction et verdissement pour la ville de Washington
Le Capitole en 1923.

Au XXe siĂšcle, un rĂ©seau de tunnels fut conçu pour relier le Capitole aux diffĂ©rents bureaux et annexes situĂ©s dans les quartiers proches[25] ; modernisĂ© et agrandi Ă  plusieurs reprises, il compte en 2017 trois lignes de mĂ©tro automatique lĂ©ger[26]. En 2000 commencĂšrent les travaux du centre d’informations touristiques sous le Capitole (Capitol Visitor Center) qui a ouvert ses portes fin 2008. Depuis 2001, la façade Est oĂč a lieu la prestation de serment et l'entrĂ©e en fonction du prĂ©sident amĂ©ricain depuis Ronald Reagan, a Ă©tĂ© choisie pour la construction de ce complexe souterrain, qui doit faciliter l’entrĂ©e des visiteurs. Des salles d’exposition et des restaurants sont Ă©galement prĂ©vus. Avant, les visiteurs faisaient la queue sur le parking et dans les escaliers ; ils passaient ensuite par un narthex Ă©troit et par les Columbus Doors, avant d’arriver dans la rotonde.

En 2007, la Chambre des représentants a voté un ensemble de mesures visant à faire du Capitole un bùtiment « vert » : installation de panneaux solaires sur le toit du Rayburn Building, remplacement de 30 000 ampoules, ouverture d'une pompe à éthanol, substitution du gaz naturel au charbon dans la centrale à vapeur assurant le chauffage et la climatisation[27]. Il y a aussi un petit train électromagnétique qui relie entre eux les différents bùtiments.

Extérieurs

Vue depuis l'est de l'axe avec le Capitole, le National Mall, le Washington Monument et le Lincoln Memorial. Au centre, Ă  droite, partant en biais, la Pennsylvania Avenue, reliant le Capitole Ă  la Maison-Blanche. Au premier plan Ă  gauche, le bĂątiment de la Cour suprĂȘme des États-Unis.
Le Capitole en 2013.

Le dĂŽme

Le pĂ©ristyle en rotonde Ă  hautes colonnes, est surmontĂ© d’un dĂŽme qui est la partie la plus emblĂ©matique et la plus connue du Capitole. Construit entre 1855 et 1866, ce dĂŽme est l'Ɠuvre de l'architecte Thomas U. Walter qui s'inspira du PanthĂ©on de Paris[11],[28]. Ses dimensions sont impressionnantes : une hauteur de 87 mĂštres[28], un diamĂštre de 29 mĂštres[1]. Son Ă©dification exigea environ 4 041 200 kg de fonte et coĂ»ta 1 047 291 $[28].

Cette rotonde est rythmĂ©e par 108 fenĂȘtres sur trois niveaux (36 au niveau du pĂ©ristyle, 36 au deuxiĂšme Ă©tage et 36 au niveau du dĂŽme)[29].

Le dÎme est surmonté, depuis 1863, de la Statue de la Liberté, une statue de bronze conçue par Thomas Crawford.

Le parc

L’actuel parc du Capitole (Capitol Grounds, 110 hectares) a Ă©tĂ© dessinĂ© Ă  la fin du XIXe siĂšcle par l’architecte paysager Frederick Law Olmsted, Ă  qui l’on doit aussi le Central Park de New York. En 1875, il fit amĂ©nager les terrasses en marbre situĂ©es au nord, au sud et Ă  l’ouest du bĂątiment. Il conçut Ă©galement les plans du pavillon d’étĂ© (Summer House) en brique, Ă©difiĂ©e de 1879 Ă  1881 et qui se trouve au nord du Capitole. Il se compose de trois arches qui s’ouvrent sur une structure hexagonale dotĂ©e d’une fontaine et de 22 siĂšges en briques. Une quatriĂšme ouverture consiste en une petite fenĂȘtre qui donne sur une grotte artificielle. Ce pavillon avait Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© pour rĂ©pondre aux plaintes des visiteurs qui n’avaient pas de place oĂč se reposer ni d’eau pour leurs chevaux. Aujourd’hui, une fontaine moderne remplace celle du XIXe siĂšcle et fournit de l’eau potable. Olmsted avait prĂ©vu d’élever un autre pavillon au sud, mais le CongrĂšs s’opposa Ă  ce projet qui ne vit pas le jour.

Les drapeaux

Drapeau flottant devant le Capitole.
Drapeaux sur le National Mall.

On peut voir jusqu’à quatre drapeaux des États-Unis sur le Capitole. Deux mĂąts sont installĂ©s Ă  la base du dĂŽme sur les façades orientale et occidentale. Les drapeaux y flottent en permanence depuis la PremiĂšre Guerre mondiale. Les deux autres mĂąts sont situĂ©s au-dessus des ailes Nord et Sud : les drapeaux y sont hissĂ©s lorsque les assemblĂ©es siĂšgent en session. Celui de la Chambre des ReprĂ©sentants est levĂ© et baissĂ© par un messager de la Chambre (United States House of Representatives Page). Enfin, les membres du CongrĂšs peuvent demander que le drapeau amĂ©ricain soit hissĂ© pour commĂ©morer divers Ă©vĂ©nements familiaux ou personnels. Le drapeau apparaĂźt alors sur l’un des mĂąts secondaires situĂ©s Ă  l’ouest du dĂŽme et qui sont invisibles depuis le sol.

Intérieur

Vue du grand hall du Capitole (devant la statue)
Vue du grand hall du Capitole, devant la statue.
Vue du grand hall du Capitole (derriĂšre)
Vue du mĂȘme hall, derriĂšre la statue.

House Chamber

Le prĂ©sident George W. Bush prononçant son discours sur l'Ă©tat de l'Union le 28 janvier 2003 devant le CongrĂšs des États-Unis dans la salle des sĂ©ances de la Chambre des reprĂ©sentants.

La salle des séances de la Chambre des représentants compte 448 siÚges permanents. Contrairement aux sénateurs, les représentants n'ont pas de places spécifiquement attribuées.

La salle est ornĂ©e de 23 portraits en relief des plus cĂ©lĂšbres lĂ©gislateurs Ă  travers l'histoire. De tous ces portraits, celui de MoĂŻse est seul sculptĂ© Ă  partir d'une vue de face et est situĂ© en face de l'estrade, oĂč le prĂ©sident de la Chambre siĂšge cĂ©rĂ©monieusement.

Ces 23 portraits sont :

Senate Chamber

Senate Chamber.

L'actuelle salle des sĂ©ances du sĂ©nat a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en 1859. Elle est ornĂ©e de bustes de marbre blanc reprĂ©sentant les vice-prĂ©sidents des États-Unis, qui ont prĂ©sidĂ© cette chambre.

Old Senate Chamber

The Old Senate Chamber.

L'ancienne chambre du SĂ©nat (Old Senate Chamber en anglais) se trouve au nord de la rotonde. AchevĂ©e en 1819, elle a d'abord accueilli les sĂ©ances du SĂ©nat jusqu'en 1859, mais est dĂšs lors devenue trop petite, chaque État Ă©tant reprĂ©sentĂ© par 2 sĂ©nateurs au CongrĂšs, et l'Union s'Ă©largissant. La salle a ensuite accueilli les rĂ©unions de la Cour suprĂȘme jusqu'en 1935[30]. Elle est restaurĂ©e en 1976 pour le bicentenaire de la dĂ©claration d'indĂ©pendance des États-Unis.

Son plan semi-circulaire mesure de 22,8 mĂštres long pour 15,2 mĂštres de large[30]. Deux tribunes sont amĂ©nagĂ©es pour le public. Le mur situĂ© Ă  l'est comporte huit colonnes ioniques en marbre inspirĂ©es de l'ÉrechthĂ©ion d'AthĂšnes. Un portrait de George Washington, peint par Rembrandt Peale le dĂ©core. Le fond en demi-cercle est soutenu par douze colonnes de style corinthien en fonte. La piĂšce est dominĂ©e par les couleurs cramoisi et or. Le plafond blanc est dĂ©corĂ© par des moulures et la lumiĂšre se diffuse Ă  partir d'une fenĂȘtre semi-circulaire. Un chandelier fabriquĂ© par Cornelius and Company assurait autrefois un appoint lumineux.

Le vice-prĂ©sident des États-Unis s'asseyait sur une estrade au centre de la piĂšce pour prĂ©sider les sĂ©ances du SĂ©nat. Devant lui, mais sur un gradin infĂ©rieur se tenaient le secrĂ©taire du SĂ©nat et le greffier en chef. Cette partie de la piĂšce est surmontĂ©e d'un grand baldaquin ornĂ© d'un grand aigle dorĂ©. Les sĂ©nateurs siĂ©geaient en face de l'estrade sur chacun des 64 bureaux en demi-cercle[30]. La plupart du mobilier original a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© dans la nouvelle assemblĂ©e. Juste derriĂšre la derniĂšre rangĂ©e de bureaux se trouve une cloison qui sĂ©pare l'assemblĂ©e d'une piĂšce rĂ©servĂ©e aux visiteurs invitĂ©s par un sĂ©nateur.

Old Supreme Court Chamber

The Old Supreme Court Chamber.

L'ancienne chambre de la Cour suprĂȘme (The Old Supreme Court Chamber), dessinĂ©e par Benjamin Henry Latrobe, se distingue par son plafond en demi-cercle et voĂ»tĂ©. Elle abrita la Cour suprĂȘme de 1819 Ă  1859. Elle mesure 23 mĂštres de large pour 15 mĂštres de profondeur[31]. Le mur occidental est dotĂ© d'une cheminĂ©e surmontĂ©e d'une horloge datant de 1837. Au-dessus se trouve un bas-relief en plĂątre sculptĂ© par Carlo Franzoni en 1817 et figurant une allĂ©gorie de la Justice[31]. La piĂšce, restaurĂ©e dans son Ă©tat du milieu du XIXe siĂšcle, contient les neuf bureaux des juges de la Cour suprĂȘme, qui y siĂ©gea de 1819 Ă  1935.

Arts

Fresque de la coupole : l’ApothĂ©ose de Washington, par Constantino Brumidi

Peintures

Le Capitole est un haut-lieu de l’histoire de l’art amĂ©ricain. Les peintures murales de l’artiste italo-grec-amĂ©ricain Constantino Brumidi (1805-1880) comptent parmi les Ɠuvres les plus remarquables. On les trouve dans les couloirs du premier Ă©tage dans l’aile du SĂ©nat. Ce lieu, connu sous le nom de Brumidi Corridors[32] reprĂ©sente les grands moments et personnages de l’histoire amĂ©ricaine. Les principales figures sont celles de Benjamin Franklin, de l’inventeur John Fitch ou encore de Robert Fulton. L’achat de la Louisiane est Ă©galement peint aux cĂŽtĂ©s de la flore et de la faune du pays. Brumidi a laissĂ© des espaces vides pour pouvoir complĂ©ter ultĂ©rieurement cette galerie avec d’autres Ă©vĂ©nements : l’épopĂ©e du Spirit of Saint Louis, le premier atterrissage sur la Lune et l’équipage de la navette Challenger ont ainsi Ă©tĂ© ajoutĂ©s aprĂšs la mort de l’artiste.

Brumidi rĂ©alisa Ă©galement plusieurs peintures qui ornent la rotonde centrale. La fresque reprĂ©sentant l’apothĂ©ose de George Washington est visible Ă  travers l’oculus situĂ© Ă  l’intĂ©rieur du dĂŽme. Elle fut terminĂ©e en 11 mois et le peintre travailla Ă  55 mĂštres au-dessus du sol. Washington est entourĂ© de 13 jeunes filles Ă  l’intĂ©rieur d’un cercle intĂ©rieur ; le second cercle entoure des divinitĂ©s grĂ©co-romaines. Brumidi est Ă  l’origine de la frise qui court le long de la base du dĂŽme (Frieze of American History[33]). Elle reprĂ©sente une succession de grands Ă©vĂšnements de l’histoire amĂ©ricaine, distribuĂ©s dans l’ordre chronologique, de la dĂ©couverte de l’AmĂ©rique par Christophe Colomb en 1492, au vol des frĂšres Wright Ă  Kitty Hawk en 1903. CommencĂ©e en 1878, cette frise ne fut terminĂ©e qu’en 1953. Quatre peintres diffĂ©rents ont participĂ© Ă  son Ă©laboration : Constantino Brumidi, Filippo Costaggini, Charles Ayer Whipple et Allyn Cox.

La rotonde abrite encore huit autres peintures sur le thĂšme de l’histoire amĂ©ricaine. Celles qui sont Ă  l’est reprĂ©sentent des Ă©pisodes de l’époque coloniale : le baptĂȘme de Pocahontas par John Gadsby Chapman, l’embarquement des PĂšres pĂšlerins par Robert W. Weir, la dĂ©couverte du Mississippi par William Henry Powell et l’arrivĂ©e de Christophe Colomb par John Vanderlyn. Sur le cĂŽtĂ© ouest sont exposĂ©s des Ɠuvres de John Trumbull sur la RĂ©volution amĂ©ricaine : la DĂ©claration d’IndĂ©pendance, la reddition de John Burgoyne, la reddition de Lord Cornwallis et le gĂ©nĂ©ral George Washington renonçant Ă  sa charge.

Statues

Le Capitole abrite enfin une collection de statues dans le Hall of Columns. Cette galerie longue de 30 mĂštres[34] est situĂ©e au premier Ă©tage de l'aile des reprĂ©sentants. Son nom vient des 28 colonnes en marbre blanc qui soutiennent un plafond en fonte[34]. Construite au milieu du XIXe siĂšcle par Thomas U. Walter, la piĂšce abrite la National Statuary Hall Collection dĂ©cidĂ©e par une loi de 1864[35]. Elle comprend deux Ɠuvres donnĂ©es par chacun des 50 États pour honorer des personnages ayant jouĂ© un rĂŽle important dans leur histoire. Ainsi, l’État d’HawaĂŻ est reprĂ©sentĂ© par une statue en bronze du roi Kamehameha (1959) et une autre du PĂšre Damien, le symbole de la lutte contre la lĂšpre. La centiĂšme et derniĂšre acquisition de la collection est une statue de PopĂ©, l’AmĂ©rindien qui dirigea la rĂ©volte des Pueblos contre l’occupation espagnole en 1680. Elle fut donnĂ©e par l’État du Nouveau-Mexique le . Un Français y figure, il s'agit de Robert-Joseph Pothier, un cĂ©lĂšbre jurisconsulte du XVIIIe siĂšcle.

Autres lieux

Seconde investiture de George W. Bush en janvier 2005.
Le cercueil de Ronald Reagan, exposé dans la rotonde, en 2004.

Une crypte a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e sous la rotonde pour accueillir la dĂ©pouille du premier prĂ©sident amĂ©ricain George Washington ; mais ses derniĂšres volontĂ©s furent respectĂ©es et il fut inhumĂ© sur son domaine de Mount Vernon. La crypte sert aujourd’hui de lieu d’exposition sur l’histoire de Capitole. Une Ă©toile incrustĂ©e dans le sol marque le point oĂč Washington D.C. est divisĂ©e en quatre secteurs.

Les corps des prĂ©sidents dĂ©cĂ©dĂ©s sont exposĂ©s dans la rotonde pour leur dernier hommage public. Le tombeau prĂ©vu pour George Washington contient aujourd’hui un catafalque.

Dans les sous-sol du Capitole se trouvent deux baignoires en marbre qui constituent les restes des bains du SĂ©nat. Ces derniers, qui offraient Ă©galement les services d’un barbier et de massage, avaient Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s pour les membres du CongrĂšs et leurs invitĂ©s Ă  une Ă©poque oĂč peu de bĂątiments possĂ©daient une plomberie moderne.

L’escalier menant Ă  la façade occidentale compte 365 marches. Toutes les piĂšces du Capitole portent soit la lettre « S » (pour « SĂ©nat », situĂ© au nord de la rotonde), soit la lettre « H » (pour « House », c’est-Ă -dire la Chambre des reprĂ©sentants, situĂ©e au sud de la rotonde).

Principaux événements

Le Capitole de Washington, D.C. ainsi que les jardins qui l'entourent sont le lieu de nombreux événements importants dans la vie politique américaine :

Sécurité

Police du Capitole

Article dĂ©taillé : Police du Capitole des États-Unis.
Garde armé sur les marches du Capitole.
Voitures de la police du Capitole.

La sécurité du Capitole est assurée par la police du Capitole. Cette agence fédérale de police qui comprend 1 700 personnes assure la sécurité du Capitole et de ses environs, d'autres bùtiments du CongrÚs à Washington DC et la sécurité rapprochée de certains sénateurs ou représentants ainsi que de personnalités invitées par le CongrÚs.

Attentats et tentatives

En tant que lieu du pouvoir fĂ©dĂ©ral, le Capitole fut la cible d’attentats Ă  plusieurs reprises. En 1954, plusieurs nationalistes porto-ricains ouvrent le feu sur les membres du CongrĂšs depuis la galerie des visiteurs. En 1971, une bombe explose dans les sous-sols : l’attentat est revendiquĂ© par un groupuscule appelĂ© the Weather Underground en reprĂ©sailles contre l’engagement amĂ©ricain au Laos. Le , un autre groupe fait exploser une bombe dans le hall situĂ© Ă  cĂŽtĂ© du bureau du sĂ©nateur Robert Byrd[36]. En 1990, trois membres de l’Armed Resistance Unit furent reconnus coupables d’attentats Ă  la bombe en rĂ©ponse Ă  l’invasion de la Grenade[37]. Le , Russell Eugene Weston Jr. ouvre le feu dans le Capitole, tuant deux officiers de police du Capitole. Ses motivations restent obscures.

Il est possible enfin que le Capitole ait Ă©tĂ© l’une des cibles des attentats du 11 septembre 2001 : le vol 93 United Airlines, dĂ©tournĂ© par des pirates de l'air, s’est finalement Ă©crasĂ© dans le comtĂ© de Somerset aprĂšs que les passagers eurent tentĂ© d’en reprendre le contrĂŽle[38],[39]. Un des responsables dĂ©signĂ©s des attaques, Khalid Cheikh Mohammed, a prĂ©cisĂ© que le bĂątiment Ă©tait la cible du 4e avion.

Le , un immigrĂ© marocain vivant illĂ©galement aux États-Unis est arrĂȘtĂ© alors qu'il voulait perpĂ©trer un attentat-suicide contre le Capitole[40].

Renforcement des mesures de sécurité

Depuis les attentats du 11 septembre, les routes et les jardins du Capitole ont subi d’importants changements pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ©. Depuis l’automne 2001, le nouveau centre d’accueil des touristes est en cours de construction Ă  l’est du bĂątiment. En , le coĂ»t total des travaux Ă©tait estimĂ© Ă  600 millions de dollars[41].

D’autre part, les forces de police ont installĂ© des points de contrĂŽle afin d’inspecter les vĂ©hicules qui circulent autour de la colline du Capitole[42],[43]. Des barricades peuvent ĂȘtre Ă©rigĂ©es en cas d’urgence sur l’avenue de la constitution et l’avenue de l’indĂ©pendance. Les camions sont interdits. Les rues moins importantes sont interdites Ă  la circulation sans permission.

Great Sled Uprising

Une tradition populaire de luge et plus largement de jeux de neige sur la colline (front ouest[44]) du Capitole existe, nonobstant les rĂšglements qui ont essayĂ© de l'interdire. Une interdiction notoire de faire du traĂźneau sur les pentes du Capitole remontrait Ă  1876, mais elle n'a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement appliquĂ©e qu'aprĂšs les attentats du 11 septembre 2001. Cette interdiction de faire de la luge a fait l'objet d'une polĂ©mique en fĂ©vrier 2015, lorsqu'une kyrielle d'enfants du quartier furent chassĂ©s par la police du Capitole, probablement Ă  la demande de Hal Rogers ou de Thad Cochran, tous deux rĂ©publicains, qui niĂšrent pourtant cette affirmation. Une tempĂȘte, dĂ©but mars 2015 (en) fit sortir une foule de familles du quartier de Capitol Hill, qui dĂ©cidĂšrent de faire de la luge au mĂ©pris ouvert de l'interdiction, et passĂšrent plusieurs heures Ă  glisser sur le front ouest enneigĂ©, Ă  la vue de la police du Capitole, qui renonça Ă  interpeller les individus prĂ©sents. Le « grand soulĂšvement des traĂźneaux » (le « Great Sled Uprising » comme le rapporta la presse) convainquit les dirigeants du CongrĂšs de rĂ©Ă©crire les rĂšgles rĂ©gissant le campus du Capitole (en)[45],[46]. Les droits des lugeurs figurent dĂ©sormais dans la branche lĂ©gislative de l'Appropriations bill (en) de la Commission des crĂ©dits (en), Ă  la section « Capitol police », « Use of grounds »[47]. Cette tradition hivernale est compromise par le climat sĂ©curitaire qui suit l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump[48].

Invasion du 6 janvier 2021

Le , des partisans du prĂ©sident sortant Donald Trump, incitĂ©s par les discours et les messages de ce dernier, manifestent devant le Capitole avec la volontĂ© de contester la victoire de Joe Biden, lors de la rĂ©union du CongrĂšs qui doit ratifier l'Ă©lection prĂ©sidentielle. La manifestation tourne Ă  l'Ă©meute lorsque la foule pĂ©nĂštre de force Ă  l'intĂ©rieur du bĂątiment. Le dĂ©bat en cours est interrompu et les reprĂ©sentants sont Ă©vacuĂ©s dans les sous-sols. Les Ă©meutiers envahissent les Chambres et les bureaux des reprĂ©sentants[49] lors de ce qui est qualifiĂ© de « sĂ©dition » par le prĂ©sident-Ă©lu Joe Biden[50] et de « tentative de coup d'État » et d'« insurrection » par plusieurs Ă©lus dĂ©mocrates[51] et les mĂ©dias amĂ©ricains.

Des membres de la Garde nationale et du FBI sont dĂ©ployĂ©s afin de rĂ©tablir l'ordre. Les dĂ©bats reprennent aprĂšs quatre heures d'interruption et l'Ă©lection du 46e prĂ©sident amĂ©ricain est ratifiĂ©e par le vice-prĂ©sident sortant Mike Pence Ă  3 h 42 heure locale. Au moins 52 personnes sont arrĂȘtĂ©es, dont 26 Ă  l'intĂ©rieur du bĂątiment. Cinq personnes, dont un policier, trouvent la mort lors de cet Ă©vĂ©nement.

Attaque visant des policiers le 2 avril 2021

Un jeune homme a prĂ©cipitĂ© sa voiture sur des policiers du Capitole. AprĂšs avoir tuĂ© un agent et blessĂ© un autre, la voiture a heurtĂ© une barriĂšre. Le conducteur, sortant de son vĂ©hicule un couteau Ă  la main et se dirigeant vers les agents, a Ă©tĂ© abattu. L'enquĂȘte est en cours mais le suspect Ă©tait un adepte de Nation of Islam, un mouvement suprĂ©maciste noir.

Visite

Façade est.

Le Capitole est ouvert aux visiteurs du lundi au samedi la plupart de l'année, y compris pendant les jours fériés fédéraux. L'entrée peut se faire par trois accÚs : les visites guidées commencent au kiosque situé au sud-ouest des jardins ; il est possible de visiter sur l'invitation d'un membre du CongrÚs. La galerie des visiteurs de la Chambre des représentants est ouverte de 9h00 à 16h00 du lundi au vendredi pendant les sessions parlementaires.

AchevĂ© dĂ©but novembre 2008, le Capitol Visitor Center (CVC) a ouvert le 2 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e, date anniversaire de l'Ă©rection de la statue de la libertĂ© sur le dĂŽme du Capitole (2 dĂ©cembre 1863). Il consiste en une grande construction souterraine du cĂŽtĂ© de la façade Est du Capitole, sur trois Ă©tages, dominĂ©e par une grande verriĂšre. Ce centre sert de point d'entrĂ©e pour les 4000 touristes qui visitent le bĂątiment chaque jour, facilitant et sĂ©curisant la visite. Il a permis Ă©galement d'offrir une extension pour le travail des membres du CongrĂšs avec des salles de rĂ©unions et de confĂ©rences supplĂ©mentaires ainsi qu'un auditorium de 450 places, disponible lorsque l'une des deux chambres ne le sera pas. Sa construction a coĂ»tĂ© 621 millions de dollars.


Le Capitole dans la culture

Le dĂŽme du Capitole apparaĂźt dans de nombreuses sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es amĂ©ricaines : dans le gĂ©nĂ©rique de NCIS : EnquĂȘtes spĂ©ciales, il est associĂ© au drapeau amĂ©ricain comme symbole de Washington. Dans Dead Zone, il est dĂ©truit par le souffle d'une bombe nuclĂ©aire dans les visions du hĂ©ros John Smith. Il est au cƓur de l'intrigue de Designated Survivor, oĂč il est dĂ©truit par un attentat. Il apparaĂźt en ruines dans le gĂ©nĂ©rique de la sĂ©rie The Man in the High Castle.

Le Capitole est Ă©galement un des principaux lieux de la sĂ©rie amĂ©ricaine House of Cards avec Kevin Spacey. Il est le principal lieu de l'action dans Monsieur Smith au SĂ©nat (1939) et La blonde contre-attaque (2003). Dans L'Âge de cristal (1976), il est abandonnĂ© et en partie couvert par la vĂ©gĂ©tation.

Au cinéma, le Capitole est détruit dans plusieurs films : par les extraterrestres dans Independence Day, des terroristes font croire via des images truquées à la télévision qu'ils le détruisent dans Die Hard 4 : Retour en enfer. Il apparaßt dans XXX2 dans la scÚne finale et le dÎme subit de lourds dommages par le tir d'un char militaire.

Le Capitole apparaĂźt Ă©galement dans le film d'Alfred Hitchcock La Mort aux trousses (1959), on peut le voir Ă  travers la fenĂȘtre du bureau de la CIA. Dans Batman v Superman : L'Aube de la justice (2016), un attentat y a lieu.

En jeux vidéo, il apparaßt dans Midtown Madness 3 et en ruine dans Fallout 3 et Call of Duty: Modern Warfare 2ainsi que Tom Clancy's The Division 2.

Le Capitole est largement Ă©voquĂ© dans le roman de Dan Brown, Le Symbole perdu, fiction plantĂ©e sur fond de franc-maçonnerie. Notamment certains passages oĂč l'intrigue se dĂ©roule Ă  l'intĂ©rieur du cĂ©lĂšbre bĂątiment, jusque dans des passages secrets qu'il recĂšlerait.

Sur le premier album du groupe Bad Brains figure le Capitole des États-Unis Ă©tant frappĂ© par la foudre (faisant rĂ©fĂ©rence au fait que le groupe ait Ă©tĂ© refusĂ© de la plupart des clubs de la ville de Washington).

Le Capitole est incendiĂ© dans la bande-dessinĂ©e de la sĂ©rie Jour J, Les FantĂŽmes d’Hispaniola (2018)[52].

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes