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James Monroe

James Monroe, né le dans le comté de Westmoreland (colonie de Virginie) et mort le à New York, est un homme d'État américain. Cinquième président des États-Unis, élu pour deux mandats de 1817 à 1825, il est auparavant secrétaire d'État des États-Unis de 1811 à 1817 durant la présidence de James Madison. Il a également été gouverneur de Virginie, membre du Sénat des États-Unis où il devient l’un des chefs du Parti républicain-démocrate, ambassadeur des États-Unis en France et en Grande-Bretagne, et secrétaire à la Guerre.

James Monroe
Illustration.
James Monroe.
Fonctions
5e président des États-Unis
–
(8 ans)
Élection 4 décembre 1816
Réélection 6 décembre 1820
Vice-président Daniel D. Tompkins
Gouvernement Administration Monroe
Prédécesseur James Madison
Successeur John Quincy Adams
7e secrétaire d'État des États-Unis
–
(5 ans, 11 mois et 2 jours)
Président James Madison
Gouvernement Administration Madison
Prédécesseur Robert Smith
Successeur John Quincy Adams
8e secrétaire à la Guerre des États-Unis
–
(5 mois et 3 jours)
Président James Madison
Gouvernement Administration Madison
Prédécesseur John Armstrong, Jr.
Successeur William H. Crawford
12e et 16e gouverneur de Virginie
–
(2 mois et 20 jours)
Prédécesseur George William Smith
Successeur George William Smith
–
(2 ans, 11 mois et 12 jours)
Prédécesseur James Wood
Successeur John Page
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Comté de Westmoreland (colonie de Virginie)
Date de décès
Lieu de décès New York (État de New York, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain-démocrate
Diplômé de Collège de William et Mary
Profession Juriste
Religion Église épiscopale

Signature de James Monroe

James Monroe James Monroe
Présidents des États-Unis
Secrétaire à la Guerre des États-Unis
Gouverneurs de Virginie

Juriste de formation, il est membre du Parti républicain-démocrate. Monroe est élu en 1816 face à Rufus King et réélu en 1820 virtuellement sans opposition. Il est un homme réputé pour son honnêteté, qui prend deux décisions qui se révèlent d'une importance capitale dans l'histoire des États-Unis : le compromis du Missouri et la doctrine Monroe, qui porte son nom. La première tente de régler le problème de la définition des États en tant qu'esclavagistes ou non et la seconde montre la volonté des États-Unis d'avoir une influence majeure sur leur continent.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

James Monroe naît le dans le comté de Westmoreland, en Virginie. Ses parents, Spence Monroe (1727-1774) qui a des ancêtres écossais et Elizabeth Jones (1730-1774), sont de riches fermiers propriétaires d’esclaves. Il fait ses études à l'université locale, le collège de William et Mary. Il s'enrôle dans l'armée continentale et est considéré comme le dernier président américain à être un vétéran de la guerre d’indépendance, ayant servi comme officier et pris part à plusieurs batailles[1]. Il reprit ses études de droit sous la direction de Jefferson et pratiqua le droit à Fredericksburg[2].

Famille

Le 16 février 1786, Monroe épouse Elizabeth Kortright (1768-1830) à New York, fille d'un riche commerçant et ancien officier britannique[3]. Ils installent à Charlottesville, en Virginie, en 1789. Ils auront trois enfants :

  • Eliza nĂ©e Ă  Fredericksburg, en Virginie, en 1786, Ă©duquĂ©e Ă  Paris Ă  l’école de Madame Campan Ă  l’époque oĂą son père Ă©tait ambassadeur des États-Unis en France. En 1808, elle Ă©pousa George Hay, un Ă©minent avocat de Virginie qui avait Ă©tĂ© procureur dans le procès d’Aaron Burr et plus tard juge de district amĂ©ricain. Elle mourut en 1840.
  • James Spence Monroe est nĂ© en 1799, mort seize mois plus tard en 1800.
  • Maria Hester Monroe (1802-1850) a Ă©pousĂ© son cousin Samuel L. Gouverneur le 8 mars 1820 Ă  la Maison Blanche, le premier enfant d'un prĂ©sident Ă  s’y marier.

Premiers engagements politiques

Il rejoint les anti-fédéralistes au début de sa carrière politique et défend la politique de Thomas Jefferson. Il est élu au Sénat des États-Unis (1790-1794), puis nommé ambassadeur en France, dont il défend les positions, de 1794 à 1796. En 1795, il achète le pavillon La Bouëxière, à Paris. Plus tard, et sous la direction de Jefferson, il négocie l’achat de la Louisiane.

Le , il est élu président en battant le candidat fédéraliste.

1817

: investiture de James Monroe en tant que cinquième président des États-Unis.

: le président et son épouse se réinstallent dans la Maison-Blanche reconstruite après l’incendie du provoqué par les Britanniques, lors de la guerre anglo-américaine de 1812.

1818

- : accord entre les États-Unis et le Canada sur la définition de la frontière entre les deux pays au niveau du 49e parallèle. Désarmement réciproque et diminution des forces navales sur les Grands Lacs.

1820

: le Congrès vote et le président Monroe signe le compromis du Missouri qui admet cet État dans l’Union en tant qu’État esclavagiste mais interdit l’esclavage dans les territoires situés au nord.

: Monroe est réélu pour un second mandat.

1821

: investiture du président pour son second mandat. La date a été décalée d’un jour car le 4 tombe un dimanche.

1823

: Monroe désigne des ambassadeurs des États-Unis dans les pays d’Amérique du Sud.

: Monroe énonce ce qui devint la « doctrine Monroe » : « le continent américain se veut libre et indépendant et n’a pas vocation à être colonisé par les puissances européennes ». Cette doctrine s’oppose à l’expansionnisme de l’Europe sur le continent américain et annonce la volonté des États-Unis d’avoir une influence majeure sur l’avenir du continent.

Politique étrangère : la doctrine Monroe

Monroe est surtout célèbre pour la doctrine qui porte son nom, énoncée lors d’un message au Congrès en 1823. Elle proclame que les États-Unis sont libérés de la colonisation européenne et que l’Europe ne doit plus interférer dans la conduite de ses affaires. Elle annonce aussi que les États-Unis sont neutres vis-à-vis des guerres entre les puissances européennes et entre ces puissances et leurs colonies mais que toute ingérence envers un État indépendant en Amérique sera considérée comme un acte d’hostilité envers les États-Unis. Monroe ne reconnaît pas formellement les autres républiques d’Amérique du Nord avant 1822 lorsque le Congrès vote un budget pour établir des relations diplomatiques. Lui et son secrétaire d'État, John Quincy Adams, souhaitent éviter les problèmes avec l’Espagne jusqu’à la cession des deux Floride en 1821 en vertu du traité d'Adams-Onís.

Les États-Unis commencent aussi à traiter directement avec les nations d’Amérique du Sud qui viennent d’acquérir leur indépendance et cherchent à tisser des liens indépendamment du Royaume-Uni.

Politique intérieure

Lors de son investiture, Monroe décide de visiter tous les États pour la première fois depuis G. Washington. Ses efforts pour avoir des échanges avec la population feront dire aux journalistes que l’époque était « aux bons sentiments ».

Politique concernant les droits civiques, les minorités et l’immigration

Les « bons sentiments » ne durent malheureusement pas, malgré le soutien dont bénéficie Monroe. Sous la façade du patriotisme, des fissures commencent à apparaître. En 1819, les habitants du territoire du Missouri voient leur demande d’admission en tant qu’État esclavagiste refusée par l’Union. Une loi destinée à l’abolition progressive de l’esclavage entraîne deux années de débats amers au Congrès. Le compromis du Missouri règle le problème en associant l’admission du Missouri, esclavagiste, avec celle du Maine, État libre et en interdisant à l’avenir l’esclavage au nord et à l’ouest du Missouri. Cette décision et ses conséquences deviennent un élément majeur de la politique intérieure jusqu’à l’abolition de l’esclavage.

James Monroe lui-même était partisan de l'esclavage et propriétaire d'esclaves[4].

Politique partisane

Après la guerre anglo-américaine de 1812, Monroe est élu président en 1816 puis réélu en 1820. Il est le dernier président ancien combattant de la guerre d’Indépendance et n'a pas vraiment d’opposants pour ces deux élections.

La politique partisane n’existait pas vraiment. Le parti fédéraliste avait disparu et la scission entre les républicains et les whigs n'est pas encore apparue. Presque tous les politiciens appartenaient au Parti républicain-démocrate.

Décès

James Monroe dĂ©cède le Ă  New York Ă  l’âge de 73 ans. Il est le troisième prĂ©sident Ă  dĂ©cĂ©der un , jour de l'indĂ©pendance des États-Unis, après John Adams et Thomas Jefferson, tous deux morts 5 ans auparavant jour pour jour.

Influence

En hommage à James Monroe, la capitale du Liberia, en Afrique de l'Ouest, est dénommée Monrovia en 1822.

Notes et références

  1. Ammon, Harry (1971). James Monroe: The Quest for National Identity. McGraw-Hill. (ISBN 9780070015821).pp. 4-8
  2. https://archive.org/details/logcabinmythsoci0000pess/page/79/mode/2up
  3. "First Lady Biography: Elizabeth Monroe". Archived from the original on May 9, 2012. Retrieved September 23, 2012.
  4. « Plantation Monroe aux Etats-Unis, le lourd héritage des descendants d’esclaves », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

  • Pierre Renouvin (dir.), Histoire des relations internationales, t. 5, Paris, Hachette, .
  • (it) Nico Perrone, « Il manifesto dell'imperialismo americano nelle borse di Londra e Parigi », Belfagor, vol. 32, no 3,‎ , p. 321-327.

Liens externes

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