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Tribonien

Tribonien (mort en 542) est un juriste byzantin dont le rôle dans la constitution du Corpus iuris civilis a été fondamental.

Tribonien
MĂ©daillon moderne en bas-relief.
Washington, Capitole.
Biographie
Naissance
Décès
Activités

Biographie

Il est né à la fin du Ve siècle à Sidé en Pamphylie ; Jean le Lydien indique qu'il était de grande culture. Il étudia probablement le droit à l'école de Beyrouth, et sa culture s'étendait à d'autres domaines que le droit (histoire de la République romaine, de l'Empire romain) ; ses contemporains relèvent cependant qu'il était affublé de deux défauts majeurs : sa flagornerie excessive et son avarice sordide. Ces deux travers ne lui furent cependant jamais reprochés par Justinien, qui préféra s'attacher à ses qualités.

Tribonien commença sa carrière dans les bureaux de Constantinople et parvient en septembre 529 à la charge de questeur du palais sacré (quæstor sacri palatii). Il fut aussi maître des offices, on ne sait trop quand. Malgré une brève éclipse en 532-534 (après la Sédition Nikè), il conserva sa charge jusqu'à la fin de sa vie. Il mourut en 542, peut-être de la peste qui frappa Constantinople cette année-là[1].

La « commission Tribonien Â»

Convaincu de la nécessité de réformer le droit, Justinien nomma, le , une commission de dix juristes, comprenant notamment un professeur de droit de l'université de Constantinople, du nom de Théophile.

Cette commission eut pour instruction de publier les constitutions impériales édictées depuis Hadrien et réunies dans les codes grégorien, hermogénien et théodosien, ainsi que d'y relever et d'en supprimer toutes les dispositions contradictoires. Élaboré en 14 mois, ce nouveau code fut promulgué le sous le nom de Code de Justinien et ses dispositions remplacèrent, auprès des tribunaux, celles des codes antérieurs.

Ce code fut cependant remplacĂ©, le , par un second Codex, prĂ©parĂ© par une autre commission, plus restreinte et elle aussi prĂ©sidĂ©e par Tribonien, qui entra en vigueur le suivant et qui devint le Codex juris civilis « officiel Â».

Notes et références

  1. (en) Tony Honoré, « Tribonian », dans Simon Hornblower et Antony Spawforth, The Oxford Classical Dictionary, 3, (réimpr. 2003) Consulter la note 2 aux pages 61 à 64 pour une étude approfondie des indices

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Tony HonorĂ©, Tribonian, Londres, Duckworth, 1978, XVIII-341 p. (ISBN 0-7156-1131-3)
  • John Julius Norwich (trad. Dominique Peters), Histoire de Byzance (330-1453), Paris, Librairie AcadĂ©mique Perrin, (1re Ă©d. 1999) [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2-262-01333-0)
  • G. Tate, Justinien, Fayard

Liens externes

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