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Cabinet de curiosités de Joseph Bonnier de La Mosson

Le cabinet de curiosités de Bonnier de La Mosson est un cabinet de curiosités mis en place par Joseph Bonnier de la Mosson dans les années 1730. Occupant plusieurs pièces de son hôtel particulier parisien, il est exemplaire par sa taille et son contenu, l'un des plus riches cabinets du XVIIIe siècle[1]. Il est dispersé après sa mort, en 1744. Les boiseries d'une partie du cabinet sont remontées depuis 1996 dans la médiathèque du Muséum national d'histoire naturelle où elles sont accessibles au public.

Le Cabinet de physique de Bonnier de La Mosson, par Jacques de LajoĂĽe (1734, huile sur toile).

Caractéristiques

Lorsqu'il est encore en place, le cabinet de Bonnier de La Mosson occupe une partie de son hôtel particulier, l'hôtel de Lude, au 58, rue Saint-Dominique (actuel 7e arrondissement de Paris). Il est réparti sur sept pièces en enfilade au premier étage du bâtiment, donnant sur un jardin. Chaque pièce est essentiellement consacrée à une thématique spécifique : il s'agit donc plus d'un ensemble de cabinets de curiosités, presque un proto-musée.

La disposition du cabinet est connue grâce à des dessins de Jean Courtonne (Gallica et Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art) ; au plan de l'hôtel réalisé et commenté par Jacques-François Blondel (Architecture française, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, maisons royales, palais, hôtels & édifices les plus considérables de Paris, tome 1, p. 252 ff – sur Gallica) ; à la description qu’en fit Antoine Joseph Dezallier d’Argenville (L'Histoire naturelle éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie, 1742, pp. 203-205.) Les cabinets sont répartis ainsi :

  • Quatre pièces relativement petites :
  • Trois grandes pièces :
    • Un cabinet d'histoire naturelle (dit « deuxième cabinet d'histoire naturelle ») : ensemble d'animaux « dessĂ©chĂ©s » ou empaillĂ©s ;
    • Un cabinet de mĂ©canique et de physique : instruments d'astronomie et machines diverses ;
    • Une bibliothèque ; elle comprend en outre un coquillier (parfois dĂ©crit comme « troisième cabinet d'histoire naturelle ») comprenant des centaines de coquilles.
  • Un petit corridor prĂ©sentant diverses pièces anatomiques ;
  • Un appartement d'Ă©tĂ© abritant un herbier, des mĂ©dailles, des tableaux, des porcelaines, des bijoux, etc.

Chaque cabinet comporte un nombre variable d'armoires en bois richement ouvragĂ©es, aux vitrines copieusement remplies. Diverses Ĺ“uvres d'art (tableaux, sculptures en bronze, porcelaines, etc.) sont rĂ©parties dans le reste de l'hĂ´tel particulier. Au rez-de-chaussĂ©e, on trouve une machine optique, crĂ©ation d'Alexis Magny (d) : coffre de m de haut sur m de large, pesant 800 kg dont l'avant s'ouvre et qui, par l'intermĂ©diaire d'engrenages actionnĂ©s par des boutons, permet de simuler une maquette d'opĂ©ra avec ses changements de dĂ©cors et d'Ă©clairages.

Historique

Joseph Bonnier de la Mosson naît en 1702. Son père tient la charge de trésorier général des États Généraux du Languedoc, c'est-à-dire qu'il a la charge de collecter les impôts pour le roi de France, Louis XV. À sa mort en 1726, Joseph Bonnier hérite de sa charge et d'une fortune considérable, l'un des plus gros héritages de l'époque[2]. Il s'installe à Paris dans l'hôtel de Lude, construit en 1710 par Robert de Cotte, au 58, rue Saint-Dominique.

Grand amateur d'art et de science, Bonnier de la Mosson entreprend à grands frais à partir de 1735 la construction d'un cabinet de curiosités, amassant suffisamment de contenu pour entreprendre plusieurs collections thématiques distinctes. Il acquiert les objets par l'intermédiaire du marchand d'art Edme-François Gersaint, mais réalise parfois les acquisitions directement : il voyage à cette fin deux fois en Hollande[2]. Pour exposer ses collections, Bonnier de la Mosson fait réaliser des armoires en bois au décor complexe. Il charge le peintre Jacques de Lajoüe de la réalisation de quatre dessus de portes. Vers 1739-1740, estimant la collection achevée, il en confie à l'architecte Jean-Baptiste Courtonne la réalisation d'un relevé[3]. La visite de son cabinet est ouverte à tous, conduite par Bonnier de la Mosson lui-même.

Joseph Bonnier de la Mosson meurt brusquement en 1744, Ă  42 ans. Il laisse derrière lui des dettes colossales, ayant rĂ©gulièrement oubliĂ© de reverser au roi les impĂ´ts qu'il a la charge de collecter. Pour les combler, sa veuve entreprend la vente de ses diffĂ©rends biens. Son cabinet de curiositĂ©s fait ainsi l'objet d'une vente aux enchères en 1745. Edme-François Gersaint est chargĂ© d'inventorier et de conduire la vente ; sa description minutieuse permet d'en connaĂ®tre actuellement le contenu dĂ©taillĂ©[4]. Le cabinet est ainsi dispersĂ©, moins de dix annĂ©es après sa formation. Le comte de Buffon, surintendant du Jardin du roi, se porte acquĂ©reur des cinq armoires en boiseries sculptĂ©es du 2e cabinet d'histoire naturelle, dit des « animaux dessĂ©chĂ©s », pour 3 000 livres (grossièrement 50 000 â‚¬ actuels[2]). Il les fait remonter dans le bâtiment du Cabinet du roi, Ă  l'Ă©poque le principal espace de conservation et d'exposition de collections du Jardin, puis les annĂ©es passent et Buffon meurt en 1788. La RĂ©volution Ă©clate et en 1793 le Jardin du roi devient le MusĂ©um national d'histoire naturelle. Le bâtiment dit du Cabinet du roi conserve tout de mĂŞme ses cinq armoires du cabinet de Bonnier de la Mosson jusqu'en 1934, date Ă  laquelle le bâtiment est dĂ©moli. Les boiseries sont classĂ©es comme monuments historiques le 28 octobre 1958[1]. Elles sont remontĂ©es depuis 1996 dans la mĂ©diathèque du MusĂ©um, garnies de spĂ©cimens provenant de ses collections et librement accessibles au public[5].

Les collections

Les collections (à l'exclusion des livres) sont très précisément connues grâce au catalogue du cabinet de Joseph II Bonnier de la Mosson rédigé par Edme-François Gersaint au moment de la dispersion de la collection (fin 1744-45). Elles se répartissent entre neuf cabinets (contenant chacun plusieurs armoires) :

1. Cabinet d'anatomie

Plusieurs squelettes humains, divers squelettes d'animaux, quelques myologies & Angeiologies (représentations anatomiques : muscles, circulation), un tableau peint représentant une myologie d'une face humaine ; des cires anatomiques (« morceaux d'Anatomie en cire coloriées (sic) », un buste en cire montrant l’intérieur de la tête, avec différentes parties amovibles ; des portraits en cire ; des pièces en cire représentant les organes génitaux des deux sexes ; un fémur humain qui s’ouvre pour laisser voir la moelle) ; deux « balanus » (le terme désignait le gland, mais ici, il désigne le pénis et scrotum), dont un « factice » ; une tête de « nègre », une tête de momie ; des arrières-faix humains ; une peau de tête humaine.

2. Cabinet de chimie ou le Laboratoire

Fourneaux (dont deux colonnes d'Athanor), alambics (et bains-marie, cucurbites garnies de leurs chapiteaux et autres ustensiles de distillation), mortiers, ballons, spatules, cornues, diverses pièces en cristal d'Angleterre, une lampe d'émailleur, etc.

3. Cabinet de Pharmacie ou l'Apoticairerie

Il contient divers récipients pour drogues :

  • Pots de fayance (chevrettes [pots de faĂŻence] pour les Sirops, canons… pour les Électuaires, Onguents et extraits ;
  • Bouteilles contenant toutes sortes d'eaux simples et composĂ©es, Élixirs, Baumes et autres : Baume du PĂ©rou, Huile de Camphre, Huile Narwale, Élixir de Garrus blanc, Mercure purifiĂ©, Baume de Fioraventi et autres ; Eau-de-Vie de Lavande (Lavande rouge, Lavande de la Magdeleine de Trenel, Lavande d'Angleterre) ; Eaux, comme Eau de Miel, Eau de Chypre, Eau InconnuĂ«, & autres ;
  • Flacons en cristal d'Angleterre contenant diffĂ©rentes liqueurs spiritueuses, comme Eau d'Ĺ’illet, Lait Virginal, ... Dissolvant universel & Eau de Cordou ainsi que du Cachou composĂ©, Eaux de senteur, Baumes & Huiles, comme Eau des Sultanes, Baume Inconnu, Eau Magistrale, Huile d'Avara, de Carapa, Huile pour les hĂ©morroĂŻdes… et de l'huile animale & de Gayac, de l'essence d'Ambre et de Thin, de la Poudre d'or rouge de l'AbbĂ© Pichon, du Baume de la Mecque, etc.

On y trouve aussi deux nĂ©cessaires pour les dents dans une boite couverte de peau de chien « de mer Â», garni en argent, et renfermant dans divers compartiments de velours deux petites boites Ă  pâte d'argent;… les instruments nĂ©cessaires pour le nettoiement des dents…, une BoĂ«te Ă  pomade d'argent; d'un Étui Ă  cure-dents; de deux autres petites BoĂ«tes propres Ă  mettre les poudres pour nettoyer les dents… S’y ajoutent encore des mortiers avec leurs pilons de potin, des balances, etc.

Les drogues mentionnées sont les suivantes : Scammonée d'Alep, Jalap, Ippecacuanba, Gomme Elemi, Sang de Bouquetin, Racine de Pareira-Brava, Contrayerva, Costus corticosus, Sel Armoniac, Dictame de Crete, Quinquina… ainsi que térébenthine et Camphre, Gerofle, Benjoin, Borax, Ambregris, Musc. Dans un autre cabinet se trouvaient thériaque, confection d'hyacinthe, orviétan.

4. Cabinet des Drogues

Ce Cabinet qui est fort petit ne contient autre chose que le Droguier, composé de près de huit cens bocaux de verre contenant différents Sels, Bois, Fruits, Racines, Gommes, Couleurs, Cristaux, Terres, Corraux, Talcs, Souffres, Bithumes, Ambres, Pierres fines, brutes & autres ingrédients propres et convenables à ce genre de curiosité.

Le droguier se trouve dans une armoire vitrée.

5. Cabinet « du Tour et des Outils propres à différents Arts »

Tour à guillocher avec de nombreux accessoires, différents tours, outils de menuiserie, ébénisterie, horlogerie, certaines parties étant en bois de palissandre et d'amarante, en ivoire, en argent. Il y a également un meuble contenant un nécessaire de peintre (pierre à broyer, huilier ou pincelier d'argent, un étui d'ivoire, garni de plusieurs petites cases propres à mettre les couleurs en miniature, des couleurs en vessies; un porte-crayon, un chevalet), de petites pièces remarquables réalisées au tour telles qu’une boule de buis taillée à jour contenant un objet plus gros que ces jours, quelques petits objets d'art (La représentation de la Tour de Nanquin faite en ivoire), d'autres objets singuliers, et des bocaux de verre blanc pour les y placer, et une cassolette de cuivre servant à faire exhaler des odeurs.

6. Le premier Cabinet d'Histoire naturelle

« â€¦ contenant les Animaux en Fiole dans une liqueur conservative, avec quelques MinĂ©raux Â» :

Ce cabinet renferme six vastes armoires.

  • La première compte mille animaux pour la plupart exotiques, avec une prĂ©fĂ©rence pour les spĂ©cimens rares ou singuliers, gros et colorĂ©s, dangereux, très velus et ceux qui sont accompagnĂ©s de leurs petits ou de leurs Ĺ“ufs : des Monstres, quelques FĹ“tus humains et autres, quelques Fruits ou Plantes Étrangères, etc. Il mentionne plus loin : un amphisbène (ou double-marcheur); deux gros Crapauds de Surinam, de l'espèce de ceux qui font leurs petits par le dos, et sur le dos de l'un desquels on en voit plusieurs qui sont prĂŞts Ă  sortir (Il s'agit peut-ĂŞtre de Pipa arrabali ou espèce voisine), un Lièvre singulier, ayant une seule tĂŞte, quatre oreilles, deux corps, et huit pattes. Le seul fruit mentionnĂ© est un ananas.
  • Les autres armoires contiennent d’autres fĹ“tus animaux (et humains), beaucoup d’animaux (un opossum avec ses petits (avec des explications sur la poche marsupiale), deux belles et monstrueuses Chenilles velues de Surinam, un animal appelĂ© le malin, des camĂ©lĂ©ons, des lĂ©zards crocodiles, des poissons (un remora, un embryon de Poisson d'une forme particulière) ; « Deux LĂ©zards volants Â» originaires du Canada. Le Draco volans est asiatique, en fait, ils volent d'arbre en arbre; ils y font leurs nids et pondent comme les Oiseaux; leurs Ĺ“ufs sont bleus et de la grosseur d'un pois, ils sont ordinairement très-bien mouchetĂ©s de rouge et de bleu; des Coquilles anatiferes appelĂ©es Chopinettes en Normandie. Des crocodiles, un hippopotame. Des Ĺ“ufs d'autruche ;
  • Des animaux qui dĂ©fient tout classement : des poissons volants, poisson Ă©cailleux (c'est le nom de l'espèce); un fragment de tĂŞte d'une Vache marine avec ses deux dents (plus loin, la vache marine est identifiĂ©e au lamentin, un des gros Poissons de l'Amerique dont Les femelles ont deux mamelles qui ne diffèrent point en situation, grandeur, grosseur et figure de celles des femmes noires de l'AmĂ©rique), des Cornes de Licorne ou de Narwal, et de RhinocĂ©ros de la plus grande sorte;
  • Des crĂ©atures marines de nature difficile Ă  dĂ©terminer : une Ă©ponge dure de mer ; des Madrepores et autres Plantes pierreuses (polypiers) des litophitons (sorte de litophytons, gorgones, polypiers)… des plantes moles (Ă©crit ailleurs : molles) et Panaches de mer ;
  • Des monstres : un poulet Ă  quatre pattes et un chat Ă  deux tĂŞtes ;
  • Des minĂ©raux et fossiles : des morceaux de stalagmite (Cristallisation ou CongĂ©lation) des grottes d'Arsy, en Bourgogne; des coquilles fossiles; des marcassites (contenant du mĂ©tal), pierres de Croix et Ă©toilĂ©es, pierres de composition gravĂ©es en relief, pierres d'aigle et de foudre. La pierre d'aigle (aĂ©tite) est une pierre noirâtre et sonnante Ă  cause d'une autre petite pierre intĂ©rieure qu'elle renferme, elle est censĂ©e rendre l'accouchement plus facile et plus prompt, des mines (morceaux de minerai : de plomb, d'amĂ©thyste, d'argent et argent de S. AndrĂ© (c’était le nom d’un filon d’une mine ancienne Ă  Giromagny), de talc et autres; morceaux de lapis lazuli, quelques Agates et autres Cailloux ; cailloux durs de Château-Neuf, vitrifications ; pyrites sulfureuses, matières bitumineuses, du « Ciment des Romains », Verd de gris de la Chine, morceaux de marbre ;
  • Des objets d’art : Une coupe montĂ©e sur un pied, le tout fait de corne de RhinocĂ©ros et anciennement sculptĂ©. Le pied reprĂ©sente Neptune, il porte la Coupe et il marche sur la Mer, entourĂ© de divers Poissons; un Nautilus crassus montĂ© sur pied ; des chapelets (d'amĂ©thyste, de jaspe, ambre); cristal de roche taillĂ© Ă  facettes et montĂ© en argent ; Un Bezoard de Porc-Ă©pic enchâssĂ© dans de l'or ;
  • Des pièces vĂ©gĂ©tales : une Grappe de Palmier, portant son fruit ou ses dates, plusieurs Cocos avec leurs Ă©corces.

7. Le deuxième Cabinet d'Histoire naturelle

Ce dernier renferme les animaux desséchés, les Papillons et autres Insectes, les Plantes, les Mines, les Minéraux, etc. (il ajoute plus loin : fossiles, cristallisations, madrepores et autres « plantes marines », avec quelques habillements indiens) ;

  • Des animaux divers : beaucoup de poissons, dont Deux poissons appelĂ©s Porcs-Ă©pics ; des crocodiles (animal qui est considĂ©rĂ© comme le plus grand de tous les LĂ©zards) et deux Ĺ“ufs ; des oiseaux empaillĂ©s et montĂ©s ; divers bĂ©zoards, des Ă©gagropiles (Ă©galement appelĂ©s bĂ©zoards de poil) ;
  • Des insectes rangĂ©s dans des boĂ®tes entomologiques, prĂ©sentĂ©s derrière une vitre : papillons, surtout exotiques, et autres insectes. Il y a dans certaines boĂ®tes des papillons factices mais fort peu et ils sont faciles Ă  reconnaĂ®tre ;
  • Des crĂ©atures marines de nature incertaine : orgues de mer (et autres espèces de madrĂ©pore), champignons de mer (holothuries, certaines Ă  tentacules arborescents); une anĂ©mone de mer, des coraux divers, Ă©toiles de mer, deux balanus de baleine, deux grandes Scies ou dĂ©fenses du Poisson appelĂ© l'Espadon, dĂ©fini en note comme poisson monstrueux qui fait la guerre Ă  la Baleine et il la blesse souvent Ă  mort. Les PĂ©cheurs le craignent beaucoup, parce qu'il coupe leurs filets avec cette arme ; des cornes de narwal appelĂ©e communĂ©ment corne de Licorne, l'une d'elles au bout d'une tĂŞte de narval sculptĂ©e, l'autre au bout d'une tĂŞte de licorne sculptĂ©e ;
  • Des vĂ©gĂ©taux de nature incertaine :
    • Une autre racine aussi particulière, appelĂ©e « agneau tartare Â» ou Agnus Scythicus, qui est une plante de l'espèce des Zoophites; on l'appelle ainsi Ă  cause de la ressemblance qu'elle a avec un jeune Agneau et plus loin, en note : elle tient Ă  la terre par une tige ou pĂ©dicule qui lui sert de nombril; en croissant elle change de place autant que son pĂ©dicule le lui permet, et quand elle est meure (sic) sa tige se sèche et elle se revĂŞt d'une peau velue douce. Cette Plante croĂ®t proche de Samara sur le Wolga; on pourrait la mettre dans l'espèce des Champignons ;
    • Deux belles Racines de Mandragore reprĂ©sentant deux Figures comiques.
  • Des fossiles, exosquelettes, pièces pĂ©trifiĂ©es (les distinctions entre ces catĂ©gories n’étant pas claires) :
    • Fossiles : dents de lamies (requins), Échinus [oursins], pierres d'Ammon, Coquilles ;
    • Morceau de bois pĂ©trifiĂ©, dents d'Ă©lĂ©phants fossiles, truffe de mer pĂ©trifiĂ©e (ormeau ou Laurencia ?), un Tesson de bouteille encroutĂ© par la dĂ©position pierreuse ses eaux d'Arcueil (fortement calcaires), une partie d'une grande corne d'Ammon [ammonite] pĂ©trifiĂ©e et cristallisĂ©e, et dans laquelle on voit les diffĂ©rentes cellules de ce Nautile.
  • Des minĂ©raux : des morceaux de diffĂ©rends Cailloux & Marbres (jaspe rouge, prime (sorte de Cristal de roche colorĂ©) d'Ă©meraude, Glaise pĂ©trifiĂ©e et creuse, remplie de cristaux, un morceau de Caillou de Rennes (poudingue siliceux) sciĂ© en deux et poli ; des Jets de cristal, de forme Hexagone ; un morceau d'amiante couvert d'une croĂ»te « pierreuse » ; Mines : d'argent et d'or venant du Potosi ;
  • Des artefacts (dont objets d’art) :
    • Une Flute Allemande en cire blanche (une flĂ»te traversière, peut-ĂŞtre en buis non teintĂ© ?) ;
    • Des Ă©chantillons de diffĂ©rents bois ;
    • Une boule de marbre de Florence dont les motifs Ă©voquent une mappemonde ;
    • Des boĂ«tes de Lac, un plateau de Lac des Indes, des morceaux d'Encre de la Chine ;
    • Des manches de coutelas (turcs?) en agate, or, jade damasquinĂ© ; un morceau d'ambre gravĂ© ; une tasse de jaspe Floride, Deux beaux Coraux rouges… montĂ©s dans deux vases de pierre de composition [poudingue ?], artistement travaillez Ă  jour Ă  la Chine, et qui reprĂ©sentent plusieurs ceps de vigne; Une petite Plante de mer placĂ©e dans un petit vase de terre des Indes [sans doute une sorte de porcelaine] ;
    • Un très-beau et singulier Rocher mĂ©tallique factice, placĂ© sur un pied de bois peint et sous une cloche de cristal, dans une niche de deux pieds et demi de haut formĂ©e par des verdures et des fleurs artificielles, dans le gout d'un Portique de treillage. Ce morceau a Ă©tĂ© fait par un Chimiste Allemand qui est venu en France il y a dix ou douze ans, et qui, seul, a possĂ©dĂ© le secret de faire ces sortes de vĂ©gĂ©tations. Il y a très-peu de ces morceaux Ă  Paris. Une autre pièce comparable, et du mĂŞme chimiste.
  • Des artefacts ethnologiques :
    • Objets chinois : un Branle (sorte de lit ?), Quatre Instruments Chinois, singuliers, dont entre autres un Tambour qui est fait de peau humaine, un bouclier ; un Ă©cran ;
    • Une peau de Tigre qui sert de couverture aux Indiens quand ils veulent s'armer; deux Arcs avec plusieurs Flèches; un Carquois; deux Bonnets de plumes; Un Calumet de paix garni de sa pipe de caillou; Plusieurs autres Pièces Ă  l'usage des Indiens ou Chinois… ;
    • Une garniture de Dentelle pour femme… et un Tablier, le tout fait d'Ă©corce d'arbre ;
  • Un fort joli ornement de tĂŞte de femme Ă  l'usage des Indiennes ou des Persiennes [Perses].

8. Cabinet de Physique ou Cabinet des Machines

« â€¦ avec plusieurs Pièces d'Artillerie, et nombre d'autres morceaux qui ont rapport aux MathĂ©matiques Â» (il ajoute plus loin : divers instruments propres Ă  la physique, Ă  l'astronomie, la gnomonique et Ă  la gĂ©ographie; des pièces d'optique, une machine pneumatique pour faire les expĂ©riences de l'air et du vide, plans en relief « tant pour l'Architecture civile que militaire », orgues, clavecins et autres instruments de musique, globes et sphères, maquettes navales, pendules, pierres d'Aiman, microscopes, verres ardents, tĂ©lescopes et lunettes d'approche, binocles (tous appareils d'optique Ă  deux « tuyaux »), lunettes, cylindres, pendules, globes cĂ©lestes, miroirs et Figures Indiennes avec leurs habillements.

L’auteur précise que beaucoup des machines ont été réalisées par Alexis Magny (1711–95) qui travailla également pour le duc de Chaulnes.

Beaucoup d’objets font penser à ceux que l’on peut trouver au Musée des Arts et Métiers : (outils, machines, « tableaux mouvants »).

  • MatĂ©riel scientifique : Treize diffĂ©rents Problèmes de MĂ©canique (installations permettant de faire une dĂ©monstration de mĂ©canique) ; le nĂ©cessaire pour diffĂ©rentes expĂ©riences : du moulinet; de la pomme coupĂ©e; des marbres; de la bouteille cassĂ©e; de la sonnette et : la plume dans l'air; la plume dans le vide ; objets servant Ă  l'Ă©tude de la gĂ©omĂ©trie ; divers globes en faĂŻence, d'autres faits par l'AbbĂ© Nollet, des sphères dues au gĂ©ographe Guillaume Delisle, une Sphère mouvante, Ă©tablie sur le système de Ticho-BrahĂ© (longues explications p.151ff) ; un globe terrestre indiquant les fuseaux horaires ;

Pour l’étude de la pression : des Fontaines intermittentes (fer blanc ou cuivre), une autre Fontaine de cuivre, propre à la compression de l'air et formant jet-d'eau (sorte de fontaine de compression), sans doute d’après les modèles de l’abbé Nollet. Un baromètre, thermomètre de Galilée, décrit comme un cylindre de verre rempli d'eau, dans laquelle nagent, montent et descendent plusieurs différentes figures d'émail, avec plus ou moins de vitesse.

  • Études de technologie : des maquettes de machines agies par des ressorts, des rouleaux, d’abord d'une machine permettant d'orienter et dĂ©placer un grand verre ardent ; d'une presse Ă  monnaie ; de diffĂ©rentes machines-outils; d'une Machine dont l'effet est de dessaler l'eau de la Mer, d'une autre pouvant dĂ©senvaser les ports; une machine pour aider Ă  transplanter facilement des arbres dans les Parcs, un moteur de pompe Ă  eau, des machines pour aider sur les chantiers de construction (une de Fontana), machines de divers moulins (Moulin Ă  eau, propre Ă  presser les canes de sucre, Ă  papier, Ă  grain); beaucoup de modèles de pompes, un modèle d'un pont pouvant ĂŞtre construit rapidement ; des vis d'Archimède, une installation de suisse artificiel (ferme-porte); un Thermomètre propre Ă  cuire des Ĺ“ufs frais ; une horloge astronomique; une horloge Ă  eau; un mĂ©ridien de cuivre (longues explications pp. 134-135)…
  • Des pendules : une pendule automate (un lion qui remue, un maure qui bouge son marteau (jacquemart); une autre montrant le signe du zodiaque, les faces de la Lune, et les longueurs des jours et des nuits; une autre dont une caractĂ©ristique est que le Pendule ou balancier, au-lieu d'ĂŞtre place au-dessous du mouvement, est au-contraire placĂ© au-dessus ;
  • Objets de mĂ©decine : un lit propre Ă  servir Ă  un Paralytique (permettant de le soulever pour faire le lit); des prothèses de bras; un Ĺ’il artificiel propre Ă  dĂ©montrer l'opĂ©ration de la Cataracte avec les instruments pour la pratiquer, d'autres yeux artificiels; des cornets acoustiques ;
  • Divers : une boussole, un Aimant artificiel en lames d'acier ; une sorte de sextant, un Niveau d'air, renfermĂ© dans un Étui de cuivre ; un Pendule Ă  sable ;
  • Objets ethnologiques :
    • Un modèle de canot indien, une ancienne ÉpĂ©e de fer Ă  l'Espagnole, Un Livre Ă  l'usage des Malabarois de quinze feuilles faites de l'Ă©corce d'un arbre, et muni d'un poinçon de fer qui sert Ă  Ă©crire dessus ;
    • Des objets chinois : Une tente Chinoise… facile Ă  transporter et Ă  se tendre promptement, des bouliers, des figures chinoises en cire dans un pavillon Ă  la chinoise ;
    • La reprĂ©sentation d'un Sauvage Indien, de grandeur naturelle, ornĂ© d'un bonnet, de plusieurs ceintures, bourses, instruments et autres ustensiles Ă  l’usage des Peuples de ce pays ;
    • Une petite Momie en bois… couverte de plusieurs ornements et hiĂ©roglyphes peints ; Deux Figures Laponnoises, de bois, homme et femme. Elles sont habillĂ©es d’étoffes taillĂ©es suivant l'usage du Pays.
  • Instruments d’optique : une lanterne sourde de cuivre Ă  lampe de Cardan, avec un Miroir de mĂ©tal poli rĂ©flĂ©chissant, garnie d'une grosse loupe de cristal et autres pièces, et un chandelier garni pareillement d'une loupe de cristal et d'un ressort Ă  boudin, servant Ă  mettre une bougie. Nombreux microscopes dont un petit Microscope de rĂ©flexion (dont l'objet se reflète sur des miroirs) ; un TĂ©lescope Binocle (paire de jumelles), un TĂ©lescope de rĂ©flexion, Anglais… garni de son genĂĽil de cuivre… de l'invention de Monsieur Newton ce fameux Philosophe Anglais (tĂ©lescope dĂ©signe soit un tĂ©lescope, soit une longue-vue, selon le cas). Longues considĂ©rations sur les tĂ©lescopes Ă  partir de la page 116. Des Loupes, un Verre propre Ă  observer les Éclipses du Soleil, des miroirs ardents et des verres ardents ; un Miroir de Glace… taillĂ© Ă  diffĂ©rentes facettes; de sorte que l'objet rĂ©flĂ©chi y est multipliĂ© autant de fois qu'il s'y trouve de facettes.
  • Des armes : un pistolet, Deux Armes Chinoises appelĂ©es Kric, d'autres objets anciens parmi lesquels des poignards et couteaux turcs, une masse d'arme, des coutelas anglais, un sabre chinois, un modèle de Batterie de quatre pièces de canon de fonte; un autre d'une batterie de quatre mortiers. un pistolet factice servant de briquet pour allumer les bougies ; une cuirasse qui aurait appartenu Ă  Charles IX ; deux arbalètes, diverses pièces de fonte (pierrier, mortier, canon), une chèvre, un joli Modèle de Charrette d'Artillerie, un Fusil Ă  canon, et ornements d'acier damastiquinĂ©s en or, d'autres fusils, certains de femme, des pistolets, des mousquetons, une Gibecière garnie en Argent ; divers instruments permettant de bien utiliser les canons ;
  • Des Modèles rĂ©duits (statiques ou dynamiques, selon) : d'une Barrière propre Ă  mettre dans les champs, pour empĂŞcher les Bestiaux de s'Ă©chapper. On en fait usage en Normandie ; une Ă©chelle de corde; un fort; une galerie Ă  l'italienne, un château de campagne; des basses-cours; une maison bourgeoise; Notre-Dame de Paris (extĂ©rieur); une machine Ă  battre du grain et Ă  le vanner actionnĂ©e par un cheval; deux modèles rĂ©duits dynamiques de bateau Ă  roue ;
  • Des plans en relief (les notions de plan et de modèle rĂ©duit ne sont pas clairement distinguĂ©es dans le catalogue) et des engins de gĂ©omètre : le camp de Neustaat en 1696; le château de Coblents (peut-ĂŞtre le Château des Princes-Électeurs, terminĂ© depuis peu) ;
  • Des Drogues propres aux expĂ©riences Physiques : phosphore, vif-argent, poudre fulminante (pour les armes Ă  feu), esprit de vitriol, huile de Gayac et un pèse-liqueur ;
  • Des jouets optiques :
    • Un Tableau changeant, dont l'effet se fait avec vitesse, par le secours d'une clef qui le fait mouvoir : Ses changements reprĂ©sentent les quatre Saisons ; un autre tableau mouvant avec 60 figures et animaux en action, Ă  des vitesses diffĂ©rentes. Il s’agit de « tableaux animĂ©s » ;
    • Une Lanterne magique Ă  boĂ«te de fer blanc bronzé… avec vingt-neuf châssis, dans lesquels sont renfermez des verres bien peints ;
    • Une lanterne tournante Ă  la lumière, ornĂ©e de diffĂ©rentes Figures grotesques très-bien peintes (un cylindre percĂ© de fentes verticales Ă  l'intĂ©rieur duquel tourne une bande de papier reprĂ©sentant des personnages grotesques entraĂ®nĂ©e par une sorte d’hĂ©lice mise en mouvement par la chaleur d'une bougie : les personnages semblent bouger) ;
    • Des anamorphoses Ă  miroir ;
    • Des chefs-d’œuvre de main tels une maquette de beffroi garni d'un carillon de six cloches avec son clavier; un modèle rĂ©duit dynamique de galère ; d’autres maquettes navales, Un cylindre d'Optique de carton peint, reprĂ©sentant plusieurs Saints et Saintes, avec son point de vue ;
    • Des machines d'optique amusantes : l'une d'elles prĂ©sente successivement plusieurs dĂ©cors d'opĂ©ra (une forĂŞt, une grotte, etc. avec des personnages) avec aux deux cĂ´tĂ©s… des bras de cuivre pour recevoir des lumieres, afin d'en pouvoir faire les expĂ©riences la nuit, ce qui ne produit qu'un plus bel effet et le Modèle d'un OpĂ©ra, garni de toutes les Machines et DĂ©corations convenables pour les changemens, et dont les opĂ©rations se font avec la mĂŞme aisance que dans un grand OpĂ©ra. Cette machine permet de voir un opĂ©ra en cinq actes. (Suit une longue description, p.161ff) ;
    • Des instruments de musique : un grand Buffet d'Orgue d'Appartement, portant trois claviers, un orgue Ă  cylindre (comme celui de Ă©glise Saint-Pierre d’Airvault[6] qui a la facultĂ© de jouer seule un OpĂ©ra entier, ou sa valeur, par le moyen d'un Cylindre dont un seul tour peut recevoir une pièce de soixante et douze mesures Ă  trois temps, avec toutes ses parties; ce Cylindre peut avoir douze changements diffĂ©rends, c'est-Ă -dire, douze pièces, dont il y en a dĂ©jĂ  deux de notĂ©es, qui sont l'ouverture de l’opĂ©ra de Monsieur de Mondonville avec sa fugue. Il fonctionne Ă  manivelle et dispose aussi d'un clavier. Également : deux clavecins de Hans Rukiers et Jean-Claude Goujon ; deux violons, vĂ©ritables CrĂ©mones.

9. Le troisième Cabinet d'Histoire naturelle

Il contient les Coquilles, l'Herbier, plusieurs Volumes d'Estampes qui la plupart ont rapport aux Coquilles, et à d'autres parties de l'Histoire naturelle et de la Physique. Ce Cabinet est aussi celui de la Bibliothèque.

La collection est complétée par des tableaux, bronzes, bustes en marbre, porcelaines montées et non montées, meubles curieux, bijoux.

Le coquillier (p.173), au milieu de la bibliothèque : plus de mille coquilles y sont rangées artistement, certaines rares, voire uniques à Paris (Scalata ou Escalier, n°747 p. 192ff), des Amirales, des Marteaux, des Ailes de Papillons, des Uniques, le Cocluchon, des Nautiles papiracez de la belle espèce, des Pelures d'Oignon, des Bécasses épineuses… et des Huitres épineuses. La liste des coquilles commence p. 175.

Le mĂŞme cabinet contient :

  • Un herbier renfermĂ© dans dix-neuf portes feuilles de carton, le tout rangĂ© par classes avec les noms Ă©crits au bas de chaque plante ;
  • Un mĂ©daillier (p. 219ff), des volumes d’estampes (avaient presque toutes rapport Ă  l'histoire naturelle) et quelques pierres fines comme Malachites, Émeraudes, Grenats, PĂ©ridots, Rubis, Jacinthes… des Dendrites ou Agates arborisĂ©es ;
  • Des Recueils sur l'Histoire Naturelle & autres sciences (p. 203ff) parmi lesquels : Les Coquilles de Lister, un autre sur les coquilles du cabinet de Rumphius, Museum Beslerianum 1716 (Basil Besler possĂ©da l'une des premières collections de coquilles en Allemagne); MusĂ©um Kircherianum 1620, Hortus Palatinus (en) 1620 (de Salomon de Caus); diffĂ©rents (registres de) Cabinets; Les Plantes du Cabinet du Roi, en deux volumes, Histoire Naturelle de la Caroline, la Floride et les iles Bahamas (de Mark Catesby, 1731), des Anatomies, « Estettensis Â», 4 volumes (le 4e volume manque souvent dans les bibliothèques) ;

La liste des tableaux (Monsieur de la Joüe; Quentin Metsys : Un Marchand Joaillier dans son cabinet, Ruysdael et un petit Paysage de papier découpé… l'ouvrage d'une Dame Hollandaise) commence p. 209.

  • De nombreux bronzes, porcelaines de Saxe ou « de la Chine », pièces en Lac des Indes noir et or; Ă©critoires, boĂ®tes diverses, etc.

Sources bibliographiques

  • Franck Bourdier, « Le Fastueux cabinet de Bonnier de la Mosson », Connaissance des arts, vol. 59,‎ , p. 52-59
  • Franck Bourdier, « Le Cabinet d'histoire naturelle du MusĂ©um », Sciences et l'enseignement des sciences, revue française des Sciences et des Techniques, vol. 18,‎
  • Jean-Baptiste Courtonne, RelevĂ© par Courtonne des dĂ©cors d'armoires et d'Ă©tagères qu'il rĂ©alisa pour le collectionneur Bonnier de La Mosson dans son hĂ´tel de la rue Saint-Dominique,
  • Edme-François Gersaint (ill. François Boucher, grav. Claude-Augustin-Pierre Duflos), Catalogue raisonnĂ© d'une collection considĂ©rable de diverses curiositĂ©s en tous genres contenues dans les cabinets de feu M. Bonnier de La Mosson, Paris, Marie-Jacques Barrois et Pierre-Guillaume Simon, , XIII-234 p., in-12° (OCLC 51772959, BNF 30501333, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne)
  • (en) Celeste Olalquiaga, « Object Lesson / Transitional Object - The cabinet of Baron de la Mosson », Cabinet, vol. 20,‎ 2005-2006 (lire en ligne)
  • Bruno Pons, Le faubourg Saint-Germain : La rue Saint-Dominique, hĂ´tels et amateurs, org. par la dĂ©lĂ©gation Ă  l'action artistique de la ville de Paris et la SociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie du VIIe arrondissement, Paris, MusĂ©e Rodin, , « L'hĂ´tel du Lude puis Bonnier de la Mosson puis De Grimberghem… », p. 150-161

Références

Annexes

Articles connexes

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