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Athanasius Kircher

Athanasius Kircher (en français : Athanase Kircher), né le à Geisa, près de Fulda (principauté abbatiale de Fulda) et décédé le à Rome (États pontificaux), est un prêtre jésuite allemand. Orientaliste distingué, et esprit éminemment encyclopédique, Kircher est un des savants les plus importants de l'époque baroque.

Biographie

Famille

Son père, Johannes Kircher, de Mayence, étudie la philosophie et la théologie, mais, au lieu de devenir prêtre, il devient le conseiller du prince-abbé Balthasar de l'abbaye de Fulda. Il est par la suite expulsé et perd ses fonctions politiques et le statut social qui y sont attachés. Il n'y revient jamais et se consacre à l'enseignement et à sa vie de famille. Appauvri, il n'en veille pas moins à donner une bonne instruction à ses neuf enfants dont Athanasius est le plus jeune[1].

Études, formation et premier enseignement

Entre 1614 et 1618, Kircher apprend le grec ancien et l'hébreu au collège jésuite de Fulda. Il entre dans l'Ordre jésuite à Paderborn le . Après la formation spirituelle (noviciat) et l'approfondissement des langues classiques (humanités) avec l'étude des sciences à Paderborn (1618 à 1622), il continue sa formation en philosophie à Münster et Cologne, étudie les curiosités du monde physique à Heiligenstadt et, de 1625 à 1628, étudie la théologie à Mayence où il est ordonné prêtre (1628). Il enseigne alors l'éthique et les mathématiques à l'université de Wurtzbourg, où il s'initie également à la recherche scientifique et aux langues orientales. Sa première publication (sur le magnétisme) date de cette époque-là : Ars magnesia (1631)[2].

Professeur Ă  Rome

Fuyant la guerre de Trente Ans, il se réfugie à Avignon où il construit un observatoire et publie un essai sur la gnomonique. Il parvient à intégrer le réseau d'érudits établi par Nicolas-Claude Fabri de Peiresc en faisant croire qu'il possède un manuscrit rare écrit en arabe, copte et égyptien ancien[3]. Cette relation va être des plus utiles au père jésuite : initialement invité à Vienne, il est nommé, en 1635, professeur de physique, mathématiques et langues orientales au Collège romain à Rome grâce à l'intervention auprès du cardinal Francesco Barberini de Pereisc, qui compte sur Kircher pour éditer les manuscrits du voyageur Pietro Della Valle[4]. Il semble que le pape Urbain VIII lui-même soit intervenu. Il reste attaché à l'université jusqu'à la fin de sa vie. Ce qui ne l'empêche pas de voyager partout où le conduisaient ses investigations scientifiques : Aix-la-Chapelle, Vienne, Coblence, Münster, Malte, etc. Dès 1646, on le libère de sa tâche d’enseignant pour qu’il puisse se consacrer entièrement à la recherche et l’écriture.

Les quelque trente-neuf livres qu'il écrit touchent les mathématiques, l'astronomie, la musique, l'acoustique, l’archéologie, la chimie, l'optique, la médecine, les langues orientales, la volcanologie et d'autres sujets « curieux » même si moins scientifiques : la kabbale, l’occultisme… Ces livres fourmillent d’intuitions et d’hypothèses diverses dont il laisse à ses successeurs la tâche de les confirmer ou infirmer. Souvent comparé à Léonard de Vinci, ce génie encyclopédique est appelé le « maître des cent savoirs ».

Découvertes et réalisations

La carte du monde selon Kircher (1665) avec, pour la première fois, l'observation des courants marins

Les domaines auxquels s'intéresse Kircher sont très divers : géographie, astronomie, mathématiques, médecine, et musique, auxquels il applique toujours cette même rigueur scientifique, constante dans son œuvre, en alliant le tout avec une conception mystique de la nature. Baigné dans la traditionnelle scolastique, cela ne l'empêche guère d'être plus empirique - on dit qu'un jour il alla lui-même au sommet du Vésuve après une éruption, pour mieux l'observer et comprendre le phénomène. Mais aujourd'hui, ses contributions sont décrites comme peu originales, même si de nombreuses inventions lui sont attribuées[5].

Lumière et optique

En 1646, Kircher publie un traité sur la lumière en relation dialectique avec l'obscurité Ars magna Lucis et Umbrae et se fabrique un microscope qui lui permet de faire des observations pertinentes sur le sang.

MĂ©decine

La peste Ă  Naples en 1656, par Micco Spadaro

Peu enclin Ă  un acadĂ©misme distant, Kircher s’intĂ©resse Ă  la mĂ©decine lorsqu’une Ă©pidĂ©mie de peste ravage Naples (1656), remplissant les rues et les Ă©glises de cadavres et faisant 150 000 morts dans la ville. En dĂ©pit des mesures de protection, l'Ă©pidĂ©mie se rĂ©pand peu après dans la ville de Rome. On croyait alors que la peste Ă©tait provoquĂ©e par des miasmes, des vapeurs putrides rendues dĂ©lĂ©tères en raison de la position des astres. Kircher, qui rĂ©sidait dans le Collège romain, adopte une approche rĂ©solument moderne dans l'Ă©tude des maladies et avec son microscope examine le sang des victimes de l’épidĂ©mie. Dans son Scrutinium Physico-Medicum Contagiosae Luis, Quae Pestis Dicitur (Examen de la peste) publiĂ© en 1658, il note la prĂ©sence de « petits vers » ou « animalcules » invisibles Ă  l'Ĺ“il nu. Ceux-ci sont tellement lĂ©gers que le moindre souffle d'air les emporte et qu'ils sont absorbĂ©s par la respiration ou mĂŞme par les pores de la peau. Il est ainsi considĂ©rĂ© par Fielding H. Garrison, historien de la mĂ©decine, comme « le premier Ă  exposer en termes explicites la thĂ©orie de la contagion comme cause des maladies infectieuses ». En mĂŞme temps, sa thĂ©orie repose sur le principe non scientifique de la gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e. MĂŞme si sa conclusion est correcte, il est douteux qu'il ait pu observer dans son microscope rudimentaire le bacille de la peste (1/600 de mm de longueur) : ce qu'il a vu serait plus probablement des globules blancs ou rouges et non l'agent de la peste, Yersinia pestis. Mais son approche de la maladie au moyen du microscope a le grand mĂ©rite d'ouvrir un nouveau champ de recherche[6].

Il propose également des mesures prophylactiques pour prévenir la propagation de la maladie comme l'isolation en quarantaine des malades, l’incinération de leurs vêtements et le port d'un masque facial pour éviter d'inhaler les germes.

Acoustique, musique et harmonie

Étude sur l'acoustique par Kircher et Nislen (1684)

Kircher laisse un mégaphone de son invention. Il invente un système destiné à engendrer des partitions musicales, ce qui fait de lui le père de la musique algorithmique générative. Toujours dans le registre musical, il est l'auteur de propositions d'instruments de musique automatisés (notamment des orgues actionnées hydrauliquement).

Kircher aurait également mis au point un orgue à chats pour amuser un prince italien. On rangeait côte à côte, dans des boîtes, des chats dont les miaulements naturels variaient en hauteur. Lorsqu'une touche de l'orgue était pressée, une aiguille s'abattait sur la queue du chat adéquat[7].

Linguistique et hiéroglyphes

Sans doute le plus grand polyglotte de son temps, Kircher s'intéresse à l'origine des langues, étudie la langue copte (son traité de coptologie : Prodromus Coptus sive Aegyptiacus, 1636) et la vue des obélisques à Rome (1628) le tourne vers l'égyptologie. On le déclare également père de l'égyptologie[8].

Kircher estime que les signes hiéroglyphiques sont des symboles. Comme le montrent au XXe siècle les travaux de René Adolphe Schwaller de Lubicz, il avait raison sur le fond, mais ses déductions étaient erronées en pratique. Mais, même fausses, certaines sont surprenantes.

Par exemple, en examinant le nom du pharaon Apriès
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c’est-à-dire six signes, il lit les bienfaits du divin Osiris doivent être procurés par le moyen des cérémonies sacrées et de la chaîne des génies, afin que les bienfaits du Nil soient obtenus ; traduction étonnante alors que le nom du pharaon signifie tout simplement le cœur de Rê est réjoui. Après l'examen des travaux envoyés par Kircher, Peiresc se rend compte des nombreuses erreurs et interprétations douteuses mais maintient (ou fait semblant de maintenir) sa confiance au jésuite.

Même s'il ne connaît pas le chinois, cela ne l’empêche pas de publier une China monumentis illustrata (Amsterdam, 1667), révélant surtout sa grande capacité à se documenter et son esprit encyclopédique.

C'est dans une de ses lettres, datée de 1639, que se trouve la plus ancienne mention connue à ce jour du manuscrit de Voynich.

En d'autres domaines

DĂ©monstration, par Kircher, que la tour de Babel ne pouvait pas atteindre la Lune

Il observe en Sicile une éruption de l’Etna (1630) – pour une meilleure observation il se fait même descendre dans le cône du volcan – et voyage à Malte (1636) pour y étudier les courants marins, les volcans et tremblements de terre. Il en tire des conclusions intéressantes et écrit le premier traité de géologie : Mundus subterraneus (Amsterdam, 1665).

Outre la lanterne magique et le microscope, il invente une machine à calculer et le pantographe (pour faciliter l’étude de la géométrie). Ces dessins se trouvent dans Pantometrum Kircherianum (Wurtzbourg, 1669).

Il étudie la Bible à sa manière également, calculant les dimensions de l’arche de Noé (Arca Noe, Amsterdam, 1675) de la tour de Babel (Turris Babel, Amsterdam, 1679) et du Temple de Salomon. Selon lui, seules les espèces principales ont pu trouver refuge dans l'arche de Noé : les autres ont donc été engendrées des premières, sous l'influence des astres, de l'imagination des mères et du climat[9] - [10]. Il s’égare dans la numérologie biblique : Arithmologia, sive de abditis numerorum mysteriis, Rome, 1665.

Frontispice de Arithmologia, 1665

Par ailleurs, au contraire d'autres grands hommes de science de son époque (Isaac Newton, Robert Boyle) il rejette complètement l'alchimie.

Il crée au Collège romain un musée des sciences et d’ethnographie (le musée Kircher), le premier du genre, où il rassemble des curiosités envoyées par des missionnaires jésuites du monde entier et où il démontre aux visiteurs sa propre lanterne magique[6]. Ce musée disparait lors de la suppression de la Compagnie de Jésus en 1773.

Ĺ’uvres

  • 1631 Ars Magnesia : sur le magnĂ©tisme[11] ;
  • 1635 Primitiae gnomoniciae catroptricae : sur les cadrans solaires et les observations astronomiques ;
  • 1636 Prodromus coptus sive aegyptiacus : sur la langue Ă©gyptienne ;
  • 1637 Specula Melitensis encyclica, hoc est syntagma novum instrumentorum physico- mathematicorum ;
  • 1641 Magnes, sive de arte magnetica, [lire en ligne] : sur le magnĂ©tisme ;
  • 1643 Lingua aegyptiaca restituta[12] ;
  • 1645–1646 Ars Magna Lucis et umbrae in mundo : sur l'astronomie, l'optique, etc.[13] ;
  • 1650 Obeliscus Pamphilius ;
  • 1650 Musurgia universalis, sive ars magna consoni et dissoni : sur la musique ;
  • 1652–1655 Ĺ’dipus Ægyptiacus : l'Ĺ“uvre principale de Kircher, sur la philosophie et l'Ă©gyptologie.
    « Oedipus aegyptiacus, hoc est Universalis hieroglyphicae veterum doctrinae, temporum injuria abolitae, instauratio... - Athanasii Kircheri,... Oedipi aegyptiaci tomus secundus. Gymnasium, sive Phrontisterion hieroglyphicum in duodecim classes distributum... Pars prima [-altera]. - Athanasii Kircheri,... Oedipi aegyptiaci tomus III. Theatrum hieroglyphicum, hoc est nova et hucusque intentata obeliscorum coeterorumque hieroglyphicorum monumentorum... interpretatio...— Rome, Mascardi, 1652-1654, 3 tomes en 4 vol. : fig., pl., fac-sim., frontisp. et portr. gravés ; in-fol. »
    • t. I - 1 Delta Niloticum, - 2 Politica Aegyptiorum, - 3 Theogonia, - 4 pantheon hebraeorum, - 5 simia aegyptiaca, 566 p.[14]
    • t. II première partie, 474 p.[15]
    • t. II seconde partie, 575 p.[16]
    • t. III : praelusoria de hieroglyphicis in genere, - 1 mensae isiacae, - 2 obeliscus ramessaeus..., 14 de canopis hieroglyphicis..., 645 p. index [17]
  • 1654 Magnes, sive de arte magnetica (troisième Ă©dition augmentĂ©e), [lire en ligne] ;
  • 1656 Itinerarium extaticum s. opificium coeleste : comment, après avoir entendu un concert donnĂ© par trois luthistes, Kircher fut transportĂ© en un voyage extatique Ă  travers les sphères des planètes ;
  • 1657 Iter extaticum secundum, mundi subterranei prodromus : voyage souterrain ;
  • 1658 Scrutinium Physico-Medicum Contagiosae Luis, quae dicitur Pestis : sur les causes de la peste, que Kircher attribue Ă  des germes, en se basant sur ses observations microscopiques ;
  • 1660 Iter extaticum coeleste, [lire en ligne];
  • 1661 Diatribe de prodigiosis crucibus ;
  • 1663 Polygraphia nova et universalis ex combinatoria arte directa : proposition d'un langage symbolique, universel, avec vocabulaire latin, italien, espagnol, français et allemand ;
  • 1664–1678 Mundus subterraneus, quo universae denique naturae divitiae[18]. Sur la gĂ©ologie, etc. ;
  • 1665 Historia Eustachio-Mariana ;
  • 1665 Arithmologia, [lire en ligne] : sur les vraies et fausses significations des nombres ;
  • 1666 Obelisci Aegyptiaci... interpretatio hieroglyphica ;
  • 1667 China monumentis qua sacris qua profanis, nec non variis naturae et artis spectaculis, aliarumque rerum memorabilium argumentis illustrata[19] - [20]. Sur l'ExtrĂŞme-Orient. Trad. fr. par F. S. d'AlquiĂ©, Amsterdam 1670 ; Texte en ligne disponible sur IRIS
  • 1667 Magneticum naturae regnum sive disceptatio physiologica : bref traitĂ© sur des expĂ©riences de magnĂ©tisme ;
  • 1669 Principis Cristiani archetypon politicum ;
Frontispice de Latium, 1671
  • 1669 Latium, [lire en ligne] ;
  • 1669 Ars magna sciendi sive combinatoria : système logique Ă  partir de Lulle ; cette oeuvre traite de philosophie et, plus prĂ©cisĂ©ment, de logique. Dans ce traitĂ©, on dĂ©couvre un travail audacieux, qui reprend l’Ars Magna du thĂ©ologien franciscain majorquin Raymond Lulle (1232-1315)[21].
  • 1673 Phonurgia nova, sive conjugium mechanico-physicum artis & natvrae paranympha phonosophia concinnatum[22]. Sur l'acoustique ;
  • 1675 Arca Noe ;
  • 1676 Sphinx mystagoga[23]. Sur les momies dĂ©couvertes Ă  Memphis en 1672 ;
  • 1676 Obelisci Aegyptiaci ;
  • 1679 Musaeum Collegii Romani Societatis Jesu ;
  • 1679 Turris Babel, Sive Archontologia Qua Primo Priscorum post diluvium hominum vita, mores rerumque gestarum magnitudo, Secundo Turris fabrica civitatumque exstructio, confusio linguarum, & inde gentium transmigrationis, cum principalium inde enatorum idiomatum historia, multiplici eruditione describuntur & explicantur. Amsterdam, Jansson-Waesberge 1679[24]. Sur la tour de Babel, les anciennes civilisations et les langues ;
  • 1679 Tariffa Kircheriana sive mensa Pythagorica expansa, [lire en ligne] : ensemble de tables mathĂ©matiques ;
  • 1680 Physiologia Kicheriana experimentalis, [lire en ligne].

Annexes

Études générales

  • (en) Roberto Buonanno, The Stars of Galileo Galilei and the Universal Knowledge of Athanasius Kircher, Springer, (ISBN 978-3-319-00300-9)
  • Nathalie Lallemand-Buyssens, « Les acquisitions d'Athanasius Kircher au musĂ©e du Collège romain Ă  la lumière de documents inĂ©dits », dans Storia dell'Arte, no 133, oct.-dĂ©c. 2012, p. 107-129.
  • Joscelyn Godwin, Athanasius Kircher, Le Théâtre du Monde, trad. fr. par Charles Moysan, Paris, Imprimerie nationale, 2009, 302 p. (Nomb. illustrations)
  • J.-C. Margolin, « Histoire, nature, prodiges et religion chez Athanase » d'après la DiatribĂ© de prodigiosis crucibus (Rome, 1661), Esculape et Dionysos. MĂ©langes en l'honneur de Jean CĂ©ard, Genève, Droz, 2008, p. 87-109.
  • Jean-Pierre Thiollet, Je m'appelle Byblos, Paris, H & D, 2005 (p. 254-255).
  • (en) Athanasius Kircher : the Last Man Who Knew Everything, New York, Routledge, , 465 p. (ISBN 978-0-415-94015-3, 9780415940153 et 0415940168, OCLC 53287635, BNF 39136868, lire en ligne), p. 11
  • (en) John Glassie, « Invisible Little Worms” Athanasius Kircher’s Study of the Plague », The Public Domain Review,‎ (lire en ligne)
  • (fr + it + la) Giunia Totaro, L'Autobiographie d'Athanasius Kircher : L'Ă©criture d'un jĂ©suite entre vĂ©ritĂ© et invention au seuil de l'Ĺ“uvre, vol. 14, Berne / New York, Peter Lang, coll. « Liminaires, passages interculturels italo-ibĂ©riques », , 430 p. (ISBN 978-3-03911-793-2, OCLC 607096832, prĂ©sentation en ligne)
    Originellement présentée comme thèse de doctorat à l'université de Caen en 1997.
  • Sylvain Matton, Encyclopædia Universalis : Kircher (Athanasius) 1602-1680, vol. X, Paris, , p. 853-855
    Article repris dans Athanase Kircher, Avignon : Médiathèque Ceccano, 1995, p. 3-15.
  • Bernard Heyberger, Les jĂ©suites, Histoire et Dictionnaire, Paris, Bouquins Ă©ditions, (ISBN 978-2-38292-305-4), p. 784-787.
  • Joseph MacDonnell, Jesuit Geometers, Saint-Louis (USA), .
  • Joscelyn Godwin, Athanasius Kircher, Londres, 1979, trad. fr. par Sylvain Matton : Athanasius Kircher, un homme de la Renaissance Ă  la quĂŞte du savoir perdu, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1980, 96 p.
  • (en) C. Reilly, Athanasiua Kircher, Master of a hundred arts, Rome, .
  • (en) Erik Iversen, The Myth of Egypt and its Hieroglyphs, Copenhague, .

Dans la fiction

  • Dans le roman historique Imprimatur (en) de Rita Monaldi et Francesco Sorti (2002), Kircher joue un rĂ´le majeur. Peu après sa mort, des voyageurs sont enfermĂ©s dans un hĂ´tel de la Rome baroque par les autoritĂ©s sanitaires papales Ă  cause d'une Ă©pidĂ©mie de peste. La thĂ©orie de Kircher sur le pouvoir de guĂ©rison de la musique est rappelĂ©e par les protagonistes dans divers flashbacks et fournit enfin la clĂ© du puzzle.
  • LĂ  oĂą les tigres sont chez eux, un roman de Jean-Marie Blas de Roblès publiĂ© en 2008, met en scène Athanase Kircher comme l'un des personnages principaux. Il s'agit en rĂ©alitĂ© d'une biographie incluse dans plusieurs rĂ©cits variĂ©s et enchâssĂ©s qui invitent Ă  la dĂ©couverte de l'Homme et du monde, Ă  travers la latinitĂ© moderne et contemporaine. De lĂ  dĂ©coulent les liens Ă©vidents entre Kircher et le BrĂ©sil. La figure du père jĂ©suite est Ă©voquĂ©e dans trente-trois chapitres de ce livre-monde, prĂ©sentĂ©s comme « le manuscrit totalement inĂ©dit » de la biographie du maĂ®tre par Gaspar Schott. (Jean-Marie Blas de Roblès, LĂ  oĂą les tigres sont chez eux : roman, Ă©ditions Zulma, 2008, 775 p., Prix MĂ©dicis).
  • Le Voyage cĂ©leste extatique, du dessinateur ClĂ©ment Vuillier, publiĂ© en 2015 aux Éditions 2024, s'inspire Ă©galement du Voyage extatique cĂ©leste d'Athanase Kircher.
  • Si par une nuit d'hiver un voyageur, d'Italo Calvino, met en scène dans l'un de ses chapitres un millionnaire dont le rĂŞve est de reconstituer le musĂ©e romain d'Athanase Kircher[25].
  • Dans le roman de Daniel Kehlmann, Le Roman de Tyll Ulespiègle, Athanase Kircher est un personnage Ă©pisodique mais central dans la mesure oĂą il est Ă  l'origine du procès en sorcellerie du meunier, père de Tyll, lequel a confiĂ© en toute innocence les talents de son père au jeune religieux. Après le supplice de son père, le jeune hĂ©ros quitte son village pour arpenter l'Europe en proie aux guerres de religion.

Notes et références

  1. (en) Athanasius Kircher : the Last Man Who Knew Everything, New York, Routledge, , 465 p. (ISBN 978-0-415-94015-3, 9780415940153 et 0415940168, OCLC 53287635, BNF 39136868, lire en ligne), p. 11
  2. Findlen, p. 12.
  3. Findlen, p. 13.
  4. Findlen, p. 15.
  5. « Kircher, Athanasius Â», Encyclopædia Britannica, dans Encyclopædia Britannica 2007 Ultimate Reference Suite (2008).
  6. Glassie.
  7. Chats du monde en 365 photos, GEO.
  8. Erik Iversen, Myths of Egypt and its Hieroglyphs, Copenhague, , p. 97-98.
  9. Franck Bourdier, « Trois siècles d'hypothèses sur l'origine et la transformation des êtres vivants (1550-1859) », dans : Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1960, tome 13, no 1.
  10. Lamarck et Darwin, À l'occasion du centenaire de « L'Origine des espèces »', p. 1-44.
  11. lire en ligne sur Gallica
  12. lire en ligne sur Gallica
  13. sur Bibliothèque numérique du cinéma
  14. lire en ligne sur Gallica
  15. lire en ligne sur Gallica
  16. lire en ligne sur Gallica
  17. lire en ligne sur Gallica
  18. docnum.u-strasbg.fr
  19. lire en ligne sur Gallica
  20. China monumentis
  21. Bibliothèque de l'EPFL, « Approfondir une oeuvre : Ars Magna Sciendi sive Combinatoriae », sur plume.epfl.ch, (consulté le )
  22. lire en ligne sur Gallica
  23. gallica.bnf.fr
  24. lire en ligne sur Gallica
  25. Calvino, Italo., Barenghi, M. (Mario) et Falcetto, Bruno., Romanzi e racconti, A. Mondadori, 1991-1994, 1478 p. (ISBN 978-88-04-34453-7, 9788804344537 et 880435951X, OCLC 25583755, lire en ligne), p. 770

Articles connexes

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