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Beta Tauri

Beta Tauri (β Tau, Bêta du Taureau), également appelée par son nom traditionnel Elnath, est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, avec une magnitude apparente de 1,65. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ 134 a.l. (41,1 pc) de la Terre[1].

Elnath
(β Tauri)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 26m 17,513s[1]
Déclinaison +28° 36 26,83[1]
Constellation Taureau
Magnitude apparente 1,65[2]

Localisation dans la constellation : Taureau

(Voir situation dans la constellation : Taureau)

Localisation dans la constellation : Cocher

(Voir situation dans la constellation : Cocher)
Caractéristiques
Type spectral B7III[3]
Indice U-B −0,49[2]
Indice B-V −0,13[2]
Indice R-I −0,10[2]
Variabilité Aucune
Astrométrie
Vitesse radiale +9,2 ± 2,5 km/s[4]
Mouvement propre μα = +22,76 mas/a[1]
μδ = −173,58 mas/a[1]
Parallaxe 24,36 ± 0,34 mas[1]
Distance 134±2 a.l. (41,1 pc)
Magnitude absolue −1,42[4]
Caractéristiques physiques
Masse 4,5 M
Rayon 5-6 R
Luminosité 700 L
Température 13 600 K
Métallicité [Fe/H] = −0,10
Rotation 82 km/s

Autres désignations

Nath, El Nath, Alnath, β Tau, γ Aur, 112 Tau (Flamsteed), 23 Aur (Flamsteed), HR 1791, HD 35497, HIP 25428, BD+28°795, FK5 202, GC 6681, SAO 77168, CCDM 05263 +2836A[5]

Comme l'étoile est située à la frontière du Taureau, avec le Cocher, elle possède également une désignation de Bayer redondante Gamma Aurigae (γ Aur), qui est de nos jours très rarement utilisée.

Nomenclature

Elnath est, dans la constellation du Taureau, le nom propre de l'étoile Beta Tauri / β Tau retenu par l'Union astronomique internationale (UAI)[6]. Il s'agit d'une création arbitraire, sous la forme Nath de Giuseppe Piazzi (1814)[7], à partir de la transcription Nat’h donnée dans la traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) Thomas Hyde (1665)[8]. Il s’agit en fait de l’arabe النطح al-naṭḥ, « le Coup de corne », nom affecté à dans les calendriers traditionnels au couple αβ Ari, semblablement située sur la ‘’Corne’ de cet animal. Chez les auteurs arabes, on trouve en effet قرن الثور Qarn al-Ṯawr, "la Corne du Taureau" pour cette étoile[9]. Comme dans de nombreux (mais pas dans tous) noms arabes d'étoiles, l'article ال est translittéré comme el-, en dépit du fait que dans la prononciation arabe, il est lié avec le /n/ qui suit.

En astronomie chinoise, elle fait partie de l'astérisme Wuche, représentant cinq chars.

Propriétés

Par rapport au Soleil, cette étoile est remarquable par son abondance élevée en manganèse et sa pauvreté en calcium et en magnésium. Cette étoile a commencé à s'éloigner de la séquence principale, devenant une géante.

Notes et références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. (en) R. F. Garrison et R. O. Gray, « The Late B-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation with Stroemgren Photometry, and the Effects of Rotation », The Astronomical Journal, vol. 107, , p. 1556 (DOI 10.1086/116967, Bibcode 1994AJ....107.1556G)
  4. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  5. (en) * bet Tau -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) « Table 1: Star Names Approved by WGSN as of 20 July 2016 », Bulletin of the IAU Working Group on Star Names, no 1, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 35.
  8. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 30. »
  9. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 97; ainsi que Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 169 et 177.

Voir aussi

Liens externes

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