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Beauharnois (ville)

Beauharnois est une ville de la municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© de Beauharnois-Salaberry situĂ©e au pays du SuroĂźt au QuĂ©bec (Canada). Beauharnois fait partie de la rĂ©gion administrative de la MontĂ©rĂ©gie et Ă©galement partie de la CommunautĂ© mĂ©tropolitaine de MontrĂ©al[3]. La ville actuelle de Beauharnois est constituĂ©e en 2002 Ă  la suite de la fusion avec la municipalitĂ© de village de Melocheville et de la ville de Maple Grove. Elle compte prĂšs de 13 000 habitants.

Beauharnois
Ville de Beauharnois
Beauharnois (ville)
Pont Préville
Drapeau de Beauharnois
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec[1]
Région Montérégie
Subdivision régionale Beauharnois-Salaberry
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Alain Dubuc
2021-2025
Code postal J6N
Constitution 2002
DĂ©mographie
Gentilé Beauharlinois, e
Population 13 110 hab.[2] (2018)
DensitĂ© 195 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 19â€Č nord, 73° 52â€Č ouest
Superficie 6 717 ha = 67,17 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire Heure de l'Est (UTC-5)
Indicatif +1 450
Code géographique 70022
Localisation
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Beauharnois
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Beauharnois
Liens
Site web ville.beauharnois.qc.ca

    GĂ©ographie

    Chutes Saint-Louis

    La ville de Beauharnois est situĂ©e dans les basses-terres du Saint-Laurent, sur la rive droite du fleuve Saint-Laurent Ă  la hauteur du lac Saint-Louis en face du confluent avec la riviĂšre des Outaouais. Elle se trouve de la municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© (MRC) de Beauharnois-Salaberry, au centre du SuroĂźt. Beauharnois est immĂ©diatement Ă  l'est de Salaberry-de-Valleyfield, Ă  environ 40 kilomĂštres au sud-ouest du centre-ville de MontrĂ©al. La municipalitĂ© est bornĂ©e au nord-ouest par le fleuve Saint-Laurent, au nord par le lac Saint-Louis, Ă  l'est par ChĂąteauguay et LĂ©ry, au sud-est par Sainte-Martine, au sud par Saint-Étienne-de-Beauharnois, au sud-ouest par Saint-Louis-de-Gonzague et Ă  l'ouest par Salaberry-de-Valleyfield[4]. Sur la rive opposĂ©e se trouve la MRC de Vaudreuil-Soulanges, avec au point de confluence Pointe-des-Cascades et au bord du lac Saint-Louis sur l'Ăźle Perrot se trouve Notre-Dame-de-l'Île-Perrot[5].

    Le territoire couvre une superficie de 83,40 km2 dont 67,17 km2 sont terrestres[3]. Le relief est plat, Beauharnois Ă©tant situĂ©e dans les basses-terres du Saint-Laurent. Le centre de Beauharnois est Ă  une altitude d'environ 30 m. Les points les plus bas se trouvent sur la rive du fleuve Saint-Laurent Ă  Melocheville (21 m) et Ă  l'Ăźle aux Plaines (22 m). Le point le plus Ă©levĂ© se situe Ă  l'approche est du pont ferroviaire 52 m[6].

    Le paysage du lac Saint-Louis prĂ©sente un intĂ©rĂȘt certain[7]. Le canal de Beauharnois traverse le territoire du sud-ouest au nord. La riviĂšre Saint-Louis, dans un axe parallĂšle, arrose le centre du territoire avant de se jeter dans le lac Saint-Louis. Les Ăźles de la Paix, comprenant entre autres l'Ăźle Ă  Thomas, l'Ăźle du Docteur, l'Ăźle Ă  Thambault et l'Ăźle aux Plaines, sont sĂ©parĂ©es de Maple Grove par le chenal Bergeron[6]. Le territoire comporte plusieurs milieux humides, principalement dans les Ăźles de la Paix, Maple Grove[6], le Grand marais de Beauharnois et le marais de Beauharnois Nord-Ouest[8].

    Histoire

    Charles de Beauharnois de La Boische
    Patriotes Ă  Beauharnois en novembre 1838
    Centrale de Beauharnois en 1941.

    À l'Ă©poque de la Nouvelle-France en 1729, Charles de Beauharnois et son frĂšre Claude de Beauharnois de Beaumont et de Villechauve se font concĂ©der la seigneurie de Beauharnois[7]. En 1761, quelques colons sont Ă©tablis sur les lieux actuels de Maple Grove[7]. Autrement, la seigneurie demeure inhabitĂ©e jusqu'en 1790[9].

    Pendant la Bataille de la ChĂąteauguay, le , la division de Beauharnois rĂ©ussit Ă  repousser les troupes amĂ©ricaines. Beauharnois est aussi connu dans la RĂ©bellion des Patriotes. En 1838, les Patriotes tentent de mettre la main sur la rĂ©serve d’armes de l’agent seigneurial pour combattre les troupes britanniques Ă©ventuelles. Ils attendront des armes, des troupes et volontaires amĂ©ricains pour combattre les envahisseurs. Les Patriotes feront prisonnier Edward Ellice, le fils du seigneur, son Ă©pouse et l’agent de ce dernier. Par la suite ils attaquent et font couler le bateau Henry Brougham. Peu aprĂšs, les troupes du Glengarry Highlanders se prĂ©sentent et sont plus fortes en nombre que les Patriotes. Ceux-ci essaieront nĂ©anmoins de les stopper en allant dĂ©molir un pont Ă  Saint-TimothĂ©e, mais les troupes Ă©taient dĂ©jĂ  rendus.

    Le canal de Beauharnois est creusĂ© entre 1842 et 1845 entre les lacs Saint-Louis et Saint-François[10]. En 1843, le nombre d’écluses baisse de sept Ă  cinq et la largeur passe de 15 Ă  36 mĂštres. De plus, la profondeur passe de 1,4 Ă  2,7 mĂštres. L’agrandissement du Canal de Lachine va de pair avec les travaux du Canal de Beauharnois. Mais dans les annĂ©es 1840, les organisations syndicales n'Ă©taient pas beaucoup prĂ©sentes et la construction du canal de Beauharnois donne lieu Ă  des conflits. Plusieurs abus ont lieu sur les travailleurs. Le , une grĂšve Ă©clate au chantier du canal. Dans les combats, 5 ouvriers sont tuĂ©s et 50 sont blessĂ©s. Cette grĂšve est l’acte de rĂ©pression ouvriĂšre le plus sanglant de l’histoire du Canada. En 1845, la municipalitĂ© de paroisse de Saint-ClĂ©ment-de-Beauharnois est Ă©rigĂ©e alors que le bureau de poste de Maple Grove est implantĂ©[7]. La seigneurie de Beauharnois est Ă©rigĂ©e comme municipalitĂ© de village en 1846, puis en ville en 1863. Cette mĂȘme annĂ©e, un eu plus Ă  l'ouest, le bureau de poste de Melocheville est construit. Dans les annĂ©es 1860-1880, le commerce de grains se dĂ©veloppe en raison de la position de Beauharnois entre le canal de Lachine et le canal de Beauharnois[7].

    En 1918, le secteur du Bas-du-Fleuve devient une municipalitĂ© sous le nom de Maple Grove. Ce nom anglais est choisi pour attirer les touristes amĂ©ricains alors que la majoritĂ© de la population est largement francophone. L'annĂ©e suivante en 1919, la municipalitĂ© de Lac-Saint-Louis, correspondant Ă  la collectivitĂ© situĂ©e entre Saint-TimothĂ©e et le centre de Beauharnois, est crĂ©Ă©e[7]. La Beauharnois Light, Heath and Power Co., fondĂ©e en 1902, fait l'objet d'un scandale lorsque la compagnie veut dĂ©river les eaux du fleuve Saint-Laurent pour construire la Centrale de Beauharnois. Elle inaugure la centrale en 1931[7]. La compagnie est nationalisĂ©e lors de la crĂ©ation d'Hydro-QuĂ©bec en 1944. La centrale est agrandie en 1953, puis encore en 1961, portant la capacitĂ© Ă  1 657 MW et en faisant la plus importante au QuĂ©bec jusque dans les annĂ©es 1970[7].

    En 1953, la municipalité de Lac-Saint-Louis devient la municipalité de Melocheville, reprenant la désignation du bureau de poste. En 2002, dans le cadre de la réorganisation des municipalités du Québec, les villes de Beauharnois, de Maple Grove et de Melocheville fusionnent pour former la ville actuelle de Beauharnois[7].

    Chronologie

    • 1729 : Louis XV, le roi de France concĂšde au marquis Charles de Beauharnois, gouverneur du Canada, et Ă  son frĂšre Claude de Beauharnois, une ville connu sous le nom de Villechauve qui prendra le nom de Beauharnois plus tard.
    • 1763 : Villechauve est cĂ©dĂ©e Ă  Michel Chartier de LotbiniĂšre
    • 1795 : Villechauve appartient dĂ©sormais Ă  Alexandre Ellice
    • 1799 : Construction du moulin Ă  farine
    • 1813: 4 capitaines de Beauharnois rĂ©ussissent Ă  repousser les troupes amĂ©ricaines lors de la Bataille de ChĂąteauguay
    • 1818 : La premiĂšre Ă©glise fut achevĂ©e
    • 1819 : La paroisse St-ClĂ©ment compte 1076 Ăąmes. Plus tard dans l'annĂ©e, la ville assiste Ă  l'Ă©tablissement d’une desserte avec un curĂ© rĂ©sidant
    • 1825 : Ouverture du premier magasin gĂ©nĂ©ral
    • 1829 : ArrivĂ©e du premier bureau de poste
    • 1834 : DĂ©but des travaux de construction de l’église presbytĂ©rienne St-Edwards.
    • 1835 : Érection de la paroisse civile de Beauharnois.
    • 1838: Insurrection patriote Ă  Beauharnois et dĂ©faite pour les habitants de la ville avec l'incendies des maisons, la saisie des biens et l'expatriation. Plus tard, les patriotes mettent la main sur la rĂ©serve d’armes de l’agent seigneurial pour combattre les futures troupes britanniques. Ils feront prisonniers Edward Ellice, le fils du seigneur, son Ă©pouse et leur agent et par la suite, ils attaquent Henry Brougham, oĂč ils croyaient la prĂ©sence de troupes britanniques. La ville Ă©tait sous contrĂŽle des patriotes jusqu'Ă  l'arrivĂ©e des troupes du Glengarry Highlanders.
    • 1839 : Un banquier britannique achĂšte la seigneurie Ellice et la revend Ă  la compagnie London Land Co.
    • 1845 : L’église St-ClĂ©ment s’ouvre au culte. La paroisse St-ClĂ©ment est Ă©rigĂ©e en municipalitĂ©. Naissance de la commission scolaire St-ClĂ©ment. Ouverture du canal de Beauharnois. Retour d’exil des patriotes dont Toussait Rochon, futur et dernier maire de Beauharnois-village.
    • 1846 : La paroisse civile de St-ClĂ©ment de Beauharnois est dĂ©membrĂ©e et le village de Beauharnois est formĂ©.
    • 1854 : Abolition de la tenure seigneuriale.
    • 1858 : Implantation d'un Palais de Justice Ă  Beauharnois
    • 1863 : Incorporation de Beauharnois en ville. Naissance de la compagnie Kilgour, manufacturier de meubles.
    • 1871 : La premiĂšre banque fait son apparition Ă  Beauharnois sous le nom de la Banque des Marchands.
    • 1887 : La compagnie Bell offre ses services Ă  la population.
    • 1907 : Le canal de Beauharnois rend l'Ăąme Ă  la suite d'une dynamisme industriel et agricole.
    • 1912 : Ouverture de la Howard Smith Paper Mills (renommĂ© plus tard sous le nom de Domtar et Spexel par la suite), fabricant de papier.
    • 1929 : DĂ©but des travaux d’amĂ©nagements du canal de Beauharnois et construction de la centrale Ă©lectrique.
    • 1936 : Construction de la St-Lawrence Alloys (devenue Union Carbide puis Elkem).
    • 1942 : Construction de l’usine Alcan.
    • 1949 : Construction de Stanchem (PPG), usine de chlore-alkali.
    • 1953 : Mise en opĂ©ration de l’usine Chromasco, fonderie de ferro-alliages.
    • 1959 : Fondation de la paroisse St-Paul.
    • 1977 : Fermeture de l’établissement Kilgour. La fermeture de l’usine provoque la perte de 117 emplois directs.
    • 1982 : CrĂ©ation d’un musĂ©e Ă  l’intĂ©rieur du chemin couvert de l’église St-ClĂ©ment. Le musĂ©e Nicolas-Manny va permettre de dĂ©couvrir le patrimoine rĂ©gional.
    • 1991 : Timminco (Chromasco) et Elkem ferment leurs portes.
    • 1992 : Hydro-QuĂ©bec inaugure son nouveau Centre d’interprĂ©tation.
    • 1995 : Fondation de Beauharnois, une place dans l’avenir.
    • 2002 : Fusion entre les villes de Beauharnois, de Maple Grove et de Melocheville
    • 2012 : OVH, une compagnie française d'hĂ©bergement de site web, annonce son intention de s'implanter Ă  Beauharnois

    Urbanisme

    Église Saint-ClĂ©ment

    Melocheville est un village dĂ©veloppĂ© sur l'Ăźle de Salaberry sur la rive gauche du canal de Beauharnois. L'aire urbaine de Beauharnois est construite, pour sa fonction rĂ©sidentielle et commerciale, sur la rive droite de la riviĂšre Saint-Louis immĂ©diatement en amont de l'embouchure. Le parc industriel de Beauharnois se trouve entre la riviĂšre Saint-Louis et le canal de Beauharnois, Ă  proximitĂ© de la centrale de Beauharnois. Maple Grove, amĂ©nagĂ© entre la route 132 et le lac Saint-Louis, se compose d'un habitat champĂȘtre et de villĂ©giature. Saint-Paul est un quartier situĂ© au centre-est de Beauharnois alors que Parc-Tisseur se trouve en rive de la Saint-Louis au sud de l'agglomĂ©ration. VendĂŽme est un hameau riverain de la Saint-Louis plus au sud, Ă  la limite de Saint-Étienne-de-Beauharnois[5].

    En 2006, la ville comptait 5 120 logements occupĂ©s. Parmi ces logements, 56,2 % sont individuels, 4,3 % sont jumelĂ©s, 0,4 % sont en rangĂ©e, 11,8 % sont des appartements ou duplex, 3,5 % des logements entrant dans la catĂ©gorie autres, tels que les maisons-mobiles, 23,8 % sont des immeubles de moins de 5 Ă©tages et il n'y a aucun immeuble de plus de 5 Ă©tages. De plus, il y avait 3 330 logements possĂ©dĂ©s ainsi que 1 785 logements qui sont louĂ©s. 3 885 logements ont Ă©tĂ© construits avant 1986, alors que 1 235 logements ont Ă©tĂ© construits entre 1986 et 2006. De ce nombre de logements, 8,2 % ont besoin de rĂ©parations majeures. Les logements comptent en moyenne 5,7 piĂšces et 0,2 % des logements comptent plus d'une personne habitant par piĂšce. Les logements ont une valeur moyenne de 143 638 $C, comparativement Ă  182 399 $C au QuĂ©bec. La prĂ©sence du lac Saint-Louis favorise la villĂ©giature, particuliĂšrement Ă  Maple Grove[7].

    La collectivité locale compte le parc Bourcier et la marina de Beauharnois[11].

    Beauharnois est desservie par l'autoroute de l'Acier (A-30) qui la ceinture. Cette autoroute permet un accĂšs rapide Ă  l'ouest vers Salaberry-de-Valleyfield via l'autoroute 530 et au nord-ouest vers Vaudreuil-Dorion par le pont Serge-Marcil qui franchit le Saint-Laurent. L'autoroute franchit le canal de Beauharnois par le pont Madeleine-Parent. À l'est, l'A30 donne accĂšs Ă  ChĂąteauguay, Ă  l’üle de MontrĂ©al par le pont HonorĂ©-Mercier ainsi qu'Ă  la Rive-Sud de MontrĂ©al. La route 132 (ancienne route 3), de classe nationale, longe le fleuve Saint-Laurent. Elle emprunte le boulevard de Melocheville Ă  l'ouest et le boulevard de Maple Grove, elle relie les secteurs de Melocheville, Beauharnois-Centre et Maple Grove entre eux et avec les villes voisines. Le chemin de la Beauce (R-205) relie Beauharnois Ă  Sainte-Martine au sud alors que le chemin Saint-Louis (R-236) longe le canal de Beauharnois en direction de Saint-Étienne-de-Beauharnois au sud-ouest. Trois Ă©changeurs de l'A-30 desservent le territoire de Beauharnois : l'Ă©changeur 17 donnant sur le chemin du Canal et le secteur Melocheville, l'Ă©changeur 22 reliant le boulevard de l'Énergie et le chemin Saint-Louis (route 236); l'Ă©changeur 26 assurant la connexion avec le chemin de la Beauce (route 205)[12].

    La ville de Beauharnois a créé un service de desserte locale, sillonnant toute la ville. Ce circuit, gratuit pour les citoyens de Beauharnois, est disponible tous les jours de la semaine[13]. De plus, un service de Taxi-Bus, entré en vigueur en 2007, relie les principaux lieux de la ville. Un service de transport reliant Beauharnois et Montréal est également disponible. La STSV offre un service d'autobus entre Salaberry-de-Valleyfield et Beauharnois.

    En raison de la présence de la centrale hydroélectrique, le territoire est traversé par de multiples lignes hydroélectriques, avec les postes électriques de Beauharnois, de Beauharnois-Est et de Melocheville[11].

    Milice

    Le 64e RĂ©giment des Voltigeurs de Beauharnois a Ă©tĂ© levĂ© le 4 juin 1869 et a Ă©tĂ© placĂ© en Ă©tat d’alerte en 1870 lors des raids des Feniens. En effet, deux fois entre 1866 et 1870, les Compagnies de Beauharnois et de ChĂąteauguay ont Ă©tĂ© appelĂ©es aux armes afin de contrer l’attaque de groupes d’Irlandais amĂ©ricains qui accusaient l’Angleterre de favoriser le Sud lors de la guerre de SĂ©cession.

    C’est Ă  cette Ă©poque que est apparue la devise « Toujours prĂȘts ». Lors de l’invasion fenienne de 1870, le RĂ©giment a eu la responsabilitĂ© de protĂ©ger le canal de Beauharnois ainsi que d’escorter le transport des troupes et des munitions.

    Le 64e RĂ©giment des Voltigeurs de Beauharnois fut fusionnĂ© le avec le 76e RĂ©giment des Voltigeurs de ChĂąteauguay pour devenir le 64e RĂ©giment de Fusiliers Voltigeurs de ChĂąteauguay. Le , l’appellation le RĂ©giment de ChĂąteauguay lui est accordĂ©e[14]. Aujourd'hui le rĂ©giment de ChĂąteauguay est devenu avec le temps Le 4r22r un rĂ©giment de la premiĂšre rĂ©serve des forces canadienne et est situĂ© a laval. Le rĂ©giment de ChĂąteauguay fut un rĂ©giment fondateur du r22r.

    Politique

    Le conseil municipal comprend le maire et six conseillers. Les Ă©lections municipales ont lieu tous les quatre ans en bloc, chaque conseiller reprĂ©sentant la population d'un district[3]. Les districts se dĂ©limitent ainsi (automne 2017) : 1- Îles-de-la-Paix correspond Ă  Maple Grove; 2 - Beauce se constitue de la zone entre le chemin de fer et le lac Saint-Louis aux abords du chemin de la Beauce; 3 - Moissons regroupe toutes les aires rurales Ă  l'est du canal de Beauharnois, de mĂȘme que Parc-Tisseur et Saint-Paul; 4 - Saint-Louis se limite au secteur de la rue Saint-AndrĂ©; 5 - Parc Industriel cumule la section de Melocheville au nord de la route 132, le parc industriel et le centre-ville, 6 - Pointe-du-Buisson couvre la section de Melocheville au sud de la route 132[15]. Le district 6 - Pointe-du-Buisson englobe l'ouest de Melocheville jusqu'Ă  l'automne 2017, ce qui explique son nom[16]. Le maire actuel (2017) est Claude Haineault, succĂ©dant Ă  Daniel Charlebois en 2009. L'administration municipale est structurĂ©e selon trois fonctions : logistique, stratĂ©gique et sociale[17].

    Composition du conseil municipal[3] - [18]
    2005-20092009-20132013-2017 2017-2021
    Taux de participation...55,9 %55,8 %
    MaireDaniel Charlebois (a)Claude Haineault (63,5 %)Claude Haineault (57,3 %) Bruno Tremblay
    1 - Îles-de-la-PaixMario Tanguay (a)GaĂ«tan DagenaisGaĂ«tan Dagenais Jocelyne Rajotte
    2 - BeauceDaniel Gervais (a)Michel QuévillonMichel Quévillon Roxanne Poissant
    3 - MoissonsSylvie Guérin (a)Guillaume Lévesque-SauvéGuillaume Lévesque-Sauvé Guillaume Lévesque-Sauvé
    4 - Saint-LouisHenriette FichaultPatrick LanielPatrick Laniel Richard Dubuc
    5 - Parc IndustrielAndré Vinet (a)Jocelyne RajotteJacques Daoust Alain Savard
    6 - Pointe-du-BuissonBruno Tremblay (a)Bruno TremblayLinda Toulouse Linda Toulouse(a)

    Les limites des districts peuvent avoir changé au cours de la période. (%) Entre parenthÚses, proportion des voix obtenues; (a) Sans opposition.

    Beauharnois
    Maires depuis 2005
    Élection Maire QualitĂ© RĂ©sultat
    2005 Daniel Charlebois Voir
    2009 Claude Haineault Voir
    2013 Voir
    2017 Bruno Tremblay Voir
    2021 Alain Dubuc Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

    Sur le plan supra-local et rĂ©gional, Beauharnois fait partie la municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© (MRC) de Beauharnois-Salaberry, dont elle est le chef-lieu. La municipalitĂ© fait Ă©galement partie de la CommunautĂ© mĂ©tropolitaine de MontrĂ©al, contrairement Ă  sa voisine Salaberry-de-Valleyfield[19]. Son territoire fait partie de la circonscription Ă©lectorale quĂ©bĂ©coise de Beauharnois[20] et de la circonscription Ă©lectorale fĂ©dĂ©rale de Salaberry—SuroĂźt[21]. Avant les Ă©lections fĂ©dĂ©rales canadiennes de 2015, le territoire de Beauharnois Ă©tait compris dans la circonscription de Beauharnois-Salaberry[22].

    DĂ©mographie

    En 2011, la ville comptait 12 011 habitants, appelĂ©s Beauharlinois[23]. Le gentilĂ© est probablement choisi pour Ă©viter la confusion avec le nom de la ville[7]. Les habitants de Maple Grove sont les Acervillois alors que ceux de Melocheville se dĂ©nomment Melochevillois[23]. La population connaĂźt une lĂ©gĂšre augmentation de 0,8 % par rapport Ă  5 ans plus tĂŽt. En 2006, il y a en tout 5 120 logements, dont 3 530 familles. Les mĂ©nages comptent en moyenne 2,3 personnes tandis que les familles comptent en moyenne 2,8 personnes. 1 240 mĂ©nages sont composĂ©s de couples avec enfants, 1 680 de couples sans enfants, 1 490 de personnes seules, et 710 des mĂ©nages entrent dans la catĂ©gorie autres (familles monoparentales, colocataires, etc.). 1 810 des familles de la ville comptent un couple mariĂ©, 1 145 comptent un couple en union libre, et 570 sont monoparentales, dont 470 sont des femmes monoparentales. L'Ăąge mĂ©dian de la population de la ville est de 44 ans, comparativement Ă  41 ans pour la province. Parmi la population de 11 920 habitants en 2006, les femmes sont au nombre de 6 085, alors que les hommes sont au nombre de 5 835. De plus, 10 090 personnes ont plus de 15 ans. Chez les plus de 15 ans, 4 145 sont cĂ©libataires, 3 675 sont lĂ©galement mariĂ©s, 235 sont sĂ©parĂ©s, 1 220 sont divorcĂ©s et 820 sont veufs.

    Évolution dĂ©mographique
    1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011
    7 0256 5196 4496 43511 46411 91812 011
    2016 - - - - - -
    12 884------
    (Sources : [24] - [25])

    Les autochtones sont au nombre de 175 dans la ville et 65 personnes sont de minoritĂ© visible. Les immigrants sont, eux aussi, au nombre de 175 et il n'y a aucun rĂ©sident non permanent. 50 personnes d'entre elles affirment ne pas ĂȘtre citoyen canadien. 9 865 personnes, qui sont ĂągĂ©es de 15 ans et plus, affirment ĂȘtre issues de familles Ă©tablies au Canada depuis au moins trois gĂ©nĂ©rations. 10 460 personnes de la ville avaient la mĂȘme adresse depuis au moins 1 an alors que 1125 personnes habitaient dans la mĂȘme province 1 an auparavant, mais ont changĂ© d'adresse. De plus, 15 personnes habitaient dans une autre province ou un autre territoire canadien 1 an auparavant. À la mĂȘme date du recensement 2006, 7 405 personnes avaient la mĂȘme adresse depuis au moins 5 ans. 3 685 personnes habitaient dans la mĂȘme province 5 ans auparavant, mais ont changĂ© d'adresse. 75 personnes habitaient dans une autre province ou un autre territoire canadien 5 ans auparavant et 15 personnes habitaient ailleurs dans le monde.

    Selon le recensement de 2006, la langue maternelle Ă  Beauharnois est le français chez 94,53 % des habitants, l'anglais chez 3,38 % et les deux langues chez 0,38 % alors que 1,71 % sont allophones. Concernant les langues connues, 7 515 personnes affirment ĂȘtre unilingues francophones, alors que seulement 35 personnes affirment ĂȘtre unilingues anglophones. Les deux langues, soit le français et l'anglais, sont comprises par 4 140 personnes. Le français est la langue la plus souvent utilisĂ©e Ă  la maison, avec 11 245 personnes qui l'utilisent quotidiennement. L'anglais seulement est utilisĂ© Ă  la maison par 345 personnes, les deux langues ensemble par 40 personnes, une langue non officielle du Canada par 40 personnes, et le français et une langue non officielle par 15 personnes. Selon des statistiques depuis 2005, 6 105 personnes affirment utiliser le français comme langue au travail. L'anglais est utilisĂ© par 210 personnes. Les deux langues ensemble, soit le français et l'anglais, sont utilisĂ©es par 160 personnes.

    Langue Maternelle des citoyens de Beauharnois en 2006

    Langue Population Pct (%)
    Français 11,055 94,53 %
    Anglais 395 3,38 %
    Français et Anglais 45 0,38 %
    Autres Langues 200 1,71 %

    Économie

    L'industrie de la fabrication, notamment la fonte, le papier et l'aluminium, domine l'Ă©conomie locale[7].

    Culture

    Le site archĂ©ologique de la Pointe-du-Buisson Ă  Melocheville retrace l'occupation du territoire par les Iroquoiens il y a plus de 5 000 ans[7]. Le Site patrimonial de l'EntrĂ©e-InfĂ©rieure-de-l'Ancien-Canal-de-Beauharnois est classĂ© par le ministĂšre de la Culture et des Communications du QuĂ©bec[10].

    • Centrale de Beauharnois, qui fait 1 657 MW, la plus vaste du QuĂ©bec avant d'ĂȘtre surpassĂ©e par la Centrale Robert-Bourassa, Ă  la Baie-James
    • L'Ă©glise Saint-ClĂ©ment bĂątie en 1843
    • Parc des Chutes Saint-Louis. Il est situĂ© Ă  proximitĂ© de l'Ă©glise Saint-ClĂ©ment. Le pont PrĂ©ville permet de franchir la riviĂšre Saint-Louis pour se rendre dans le parc oĂč se trouvent le bĂątiment d'un moulin Ă  laine et une plateforme d'observation des chutes.
    • Bois Robert
    • La Maison du Meunier
    • L'hydromellerie Miel Nature Ă  Beauharnois

    Société

    Éducation

    Plusieurs Ă©coles se trouvent Ă  Beauharnois:

    • École Secondaire des Patriotes-de-Beauharnois
    • École JĂ©sus-Marie
    • École St-Paul
    • École Notre-Dame-De-La-Paix
    • École Saint-EugĂšne
    • Centre des Moissons
    • La Nouvelle-École

    Sports et loisirs

    L'équipe de hockey sur glace les Patriotes de Beauharnois fait partie de la Ligue de hockey senior du Richelieu. L'équipe est triple championne (2012, 2013 et 2014) de la coupe Lamosa, emblÚme de la suprématie de la Ligue[26]. Les Régates de Beauharnois ont lieu à la fin août depuis 2007[27].

    L'été, plusieurs activités de plaisance se pratiquent à Maple Grove, par exemple le canotage, la course en canot, la baignade[7].

    Personnalités

    Municipalités limitrophes

    Notes et références

    Signes conventionnels : - NĂ©ant ou non significatif . Non disponible ...Calcul sans objet x Confidentiel
    Note : Les totaux peuvent ĂȘtre lĂ©gĂšrement diffĂ©rents des sommes des composantes en raison des arrondissements.

    1. Les informations de la fiche proviennent de MAMH, MinistĂšre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Beauharnois », RĂ©pertoire des municipalitĂ©s, Gouvernement du QuĂ©bec, no 70022,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ), sauf exceptiuons suivantes :
      a. Code postal : Postes Canada, « Nombre et carte des secteurs de livraison rurale et urbaine », Québec, (consulté le ).
    2. MinistÚre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Décret de population 2018 », sur mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
    3. MinistĂšre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Beauharnois », RĂ©pertoire des municipalitĂ©s, Gouvernement du QuĂ©bec, no 70022,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    4. MAMH, MinistÚre des Affaires municipales et de l'Habitation, 700 - MRC de Beauharnois, Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
    5. a. Statistique Canada lien auteur1=Statistique Canada, Profil du recensement : Carte : Pointe-Fortune (VL) (Subdivision de recensement), Québec, Ottawa, Gouvernement du Canada, (lire en ligne), carte.
      b. Statistique Canada, Subdivision de recensement 2470022 : Beauharnois V, Ottawa, Gouvernement du Canada, (lire en ligne), carte.
    6. Gouvernement du Canada, « L'Atlas du Canada - Toporama », Ressources Naturelles Canada (consulté le ), carte 1/15 000.
    7. CTQ, Commission de toponymie du QuĂ©bec, « Beauharnois (ville) », Banque de noms de lieux du QuĂ©bec, Gouvernement du QuĂ©bec, no 33648,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    8. CTQ, Commission de toponymie du QuĂ©bec, « Grand marais de Beauharnois », Banque de noms de lieux du QuĂ©bec, Gouvernement du QuĂ©bec, no 186754,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ); 186756 - Marais de Beauharnois Nord-Ouest.
    9. Fortin Jean-Charles, La MontĂ©rĂ©gie : histoire en bref, Quebec, Presses de l’UniversitĂ© Laval, , 184 p. (ISBN 978-2-7637-8909-5), p. 62.
    10. CTQ, Commission de toponymie du QuĂ©bec, « Site patrimonial de l'EntrĂ©e-InfĂ©rieure-de-l'Ancien-Canal-de-Beauharnois », Banque de noms de lieux du QuĂ©bec, Gouvernement du QuĂ©bec, no 416856,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    11. CTQ, Commission de toponymie du QuĂ©bec, « Marina de Beauharnois », Banque de noms de lieux du QuĂ©bec, Gouvernement du QuĂ©bec, no 254109,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ); 159480-Poste de Beauharnois-Est; 376736-Poste de Melocheville; 377705-Poste de Beauharnois.
    12. MTQ, MinistÚre des Transports du Québec, La carte routiÚre officielle du Québec : Montérégie (Ouest), Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
    13. « Transport en commun – Ville de Beauharnois », sur ville.beauharnois.qc.ca (consultĂ© le )
    14. « Historique du 4e bataillon Royal du 22e Régiment (Chùteauguay) », sur http://grandquebec.com,
    15. DGEQ, Beauharnois, Québec, Directeur général des élections du Québec, coll. « Cartes des municipalités divisées en districts électoraux pour l'élection générale du 5 novembre 2017 », (lire en ligne), carte.
    16. Ville de Beauharnois, « Conseillers et carte des districts », (consulté le ).
    17. Ville de Beauharnois, Organigramme fonctionnel, (lire en ligne).
    18. a. MAMH, MinistĂšre des Affaires municipales et de l'Habitation du QuĂ©bec, « Beauharnois (V) », Archives des rĂ©sultats des Ă©lections municipales 2005, Gouvernement du QuĂ©bec, no 6777,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
      b. MAMH, MinistĂšre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Beauharnois (Ville de) », DĂ©mocratie municipale : Archives des rĂ©sultats des Ă©lections municipales, Gouvernement du QuĂ©bec, no 5543,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
      c. MAMH, MinistĂšre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Candidatures et rĂ©sultats pour Beauharnois », Élections municipales 2013 - RĂ©sultats des Ă©lections pour les postes de maire et de conseiller, Gouvernement du QuĂ©bec, no 70022,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    19. CMM, Communauté métropolitaine de Montréal, Territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal, Montréal, (lire en ligne).
    20. Commission de la représentation électorale du Québec, « La carte électorale du Québec : Les 125 circonscriptions électorales 2011 », Directeur général des élections du Québec (consulté le ).
    21. Élections Canada, « Salaberry-SuroĂźt », DĂ©cret de reprĂ©sentation Ă©lectorale de 2013, Ottawa, no 24071,‎ (lire en ligne), carte.
    22. Gouvernement du Canada, « Proclamation donnant force de loi au décret de représentation électorale à compter de la premiÚre dissolution du Parlement postérieure au 25 août 2004 (TR/2003-154), Annexe: Loi sur la révision des limites des circonscriptions électorales - Décret de représentation », sur MinistÚre de la Justice du Canada (consulté le ).
    23. OQLF, Office quĂ©bĂ©cois de la langue française, « Toponymes quĂ©bĂ©cois commençant par B », Banque de dĂ©pannage linguistique, Gouvernement du QuĂ©bec, no 1825,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ); 1836 - Toponymes quĂ©bĂ©cois commençant par M.
    24. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Beauharnois, V » (consulté le )
    25. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Beauharnois, V » (consulté le )
    26. Nouvelle sur le site de la Ligue de hockey senior du Richelieu
    27. Marie-Maxime Cousineau, « Tout se jouera Ă  Beauharnois : Les rĂ©gates reviennent pour une septiĂšme annĂ©e », L'Étoile, vol. 46, no 33,‎ , p. 5 (lire en ligne).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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