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ĂŽle Perrot

L'île Perrot est une île de l'archipel d'Hochelaga, à l'ouest de Montréal au Québec, qui comprend quatre municipalités. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de Vaudreuil-Soulanges.

ĂŽle Perrot
L'Île Perrot, découpée par municipalités :  Notre-Dame-de-l'Île-Perrot  Terrasse-Vaudreuil  Pincourt  Ville de l'Île-Perrot
L'Île Perrot, découpée par municipalités :
Notre-Dame-de-l'ĂŽle-Perrot
Terrasse-Vaudreuil
Pincourt
Ville de l'ĂŽle-Perrot
GĂ©ographie
Pays Drapeau du Canada Canada
Archipel Archipel d'Hochelaga
CoordonnĂ©es 45° 21′ 01″ N, 73° 54′ 09″ O
Administration
Province Drapeau du Québec Québec
Région Montérégie
Municipalité régionale de comté Vaudreuil-Soulanges
DĂ©mographie
Gentilé Perrotois, e
Autres informations
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ĂŽle Perrot
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ĂŽle Perrot
ĂŽle Perrot

GĂ©ographie

L'Ă®le couvre une superficie d'environ 42 km2. Elle s'Ă©tend sur environ 11 km, entre la Pointe-du-Moulin et Terrasse-Vaudreuil, et 5,5 km, dans sa partie la plus large, du nord au sud. Le point le plus haut de l'Ă®le s'Ă©lève Ă  environ 60 m au-dessus de la mer. L'Ă®le Ă©tait, jusqu'Ă  rĂ©cemment, encore très boisĂ©e. Une grande partie de son territoire est protĂ©gĂ©e par le zonage agricole. L'Ă®le Perrot n'Ă©chappe pas Ă  la croissance dĂ©mographique fulgurante qui caractĂ©rise la rĂ©gion de Vaudreuil-Soulanges : son dĂ©veloppement urbain s'est intensifiĂ© rapidement Ă  partir des annĂ©es 2000.

L'île Perrot est située en un lieu bien particulier, à l'embouchure de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent, entre le lac Saint-Louis et le lac des Deux Montagnes. Elle est donc baignée de part et d'autre par la rivière des Outaouais. Du côté du lac Saint-Louis, il y a, entre autres lieux, une baie appelée la Grande Anse, où la voile est un sport très pratiqué durant l'été. La pêche sur glace est très populaire durant l'hiver, notamment du côté sud, dans l'anse au Sable. L'île Perrot est entourée de plusieurs îles. Au nord-est : les îles Dowker, Madore et D'Aoust, formant les îles Sainte-Geneviève ; au nord : les îles Claude et Bellevue (sous le pont Galipeault) ; à l'ouest, dans la baie de Vaudreuil, les îles Lamontagne, aux Chèvres, aux Plaines, Cousineau, Hog, Avelle, Ham, Wight, Rainville, Sunset et Béique ; et au sud, l'île aux Pins, entre Pincourt et Dorion.

Urbanisme

Deux ponts relient l'île aux villes voisines, les deux chevauchant la rivière des Outaouais, l'un au nord et l'autre au sud. Le pont Galipeault mène à Sainte-Anne-de-Bellevue dans l'île de Montréal, et le pont Taschereau, à Vaudreuil-Dorion. Ces deux ponts permettent le franchissement de la rivière par l'autoroute 20. D'ailleurs, l'île Perrot et Vaudreuil-Dorion sont les seuls lieux au Québec où l'autoroute 20 a le statut de boulevard et, conséquemment, permet également l'accès à un autre type de véhicule : le cyclomoteur (mobylette).

L'île compte cinq artères principales, en plus de l'autoroute 20 qui la traverse du nord au sud, dans sa partie plus à l'ouest, reliant ainsi l'île de Montréal à Vaudreuil-Dorion, à proximité de la voie ferrée. Ce sont :

  • Le boulevard Perrot, appelĂ© chemin Duhamel Ă  Pincourt, il fait le tour de l'Ă®le.
  • Le boulevard Don-Quichotte traverse l'Ă®le d'est en ouest, entre la Pointe-du-Moulin et l'autoroute 20.
  • Le boulevard Saint-Joseph traverse l'Ă®le du nord au sud et croise le boulevard Don-Quichotte ;
    • Le boulevard Cardinal-LĂ©ger, artère principale de Pincourt, entre le chemin Duhamel et l'autoroute 20.
    • Le Grand Boulevard (portant le nom de 5e avenue Ă  Pincourt) relie la Ville de L'ĂŽle-Perrot Ă  Pincourt.

En 2007, la ville de Pincourt a décidé d'incorporer à son budget un système d'autobus de ville, ces minibus sillonnent les artères principales. Maintenant, Exo La Presqu'Île exploite un réseau dans toute l'île, ainsi qu'à Hudson, Rigaud, Saint-Lazare et Vaudreuil-Dorion. On y trouve deux gares de la ligne de train Exo 1, qui relie Hudson à Montréal, dont le trajet longe l'autoroute 20, vis-à-vis Pincourt et Ville de L'Île-Perrot.

Histoire

Amérindiens

Les premières populations sur l'île firent leur apparition il y a plus de 4000 ans. Celles-ci s'étendent sur les périodes de l'Archaïque Laurentien (entre -4000 et -1000) et le Sylvicole (entre -400 et 1534). Ces premiers chasseurs-cueilleurs et pêcheurs étaient nomades. Ils furent suivis par des peuples du sylvicole moyen qui maîtrisaient quelque peu l'horticulture et la poterie. Néanmoins, on a trouvé nombre d'artefacts du Sylvicole supérieur (entre l'an 1000 et 1534), période avancée, qui démontrent une meilleure maîtrise de la poterie et l'adoption de l'agriculture. Des maisons de plus en plus vastes et des sites d'entreposages sont délimités. Le mode de vie est plus villageois qu'auparavant. Les fouilles ont permis aux archéologues de rattacher ces découvertes à deux traditions culturelles : la culture Owasco (1000 à 1300 apr. J.-C.) et la culture des Iroquoiens du Saint-Laurent (1300 à 1600 apr. J.-C.).

Seigneurie de l'ĂŽle-Perrot

En 1642, arrive à Montréal la Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des sauvages de la Nouvelle-France. L'île est propriété de Jean de Lauzon, conseiller du roi et directeur des finances. Elle est concédée à la Société de Notre-Dame afin d'évangéliser, d'« y assembler un peuple composé de Français et de sauvages, qui seront convertis pour les rendre sédentaires, les former à cultiver les arts mécaniques de la terre, les unir sous une même discipline dans les exercices de la vie chrétienne… ». Aux yeux des fondateurs, Jérôme Le Royer, sieur de La Dauversière et Jean-Jacques Olier, l'île de Montréal se voyait être « comme étant le lieu le plus propre du pays afin d’y établir une mission et recevoir les sauvages ». D'après certains critiques, tels le gouverneur Montmagny, l'absurdité du projet était telle « qu’il ne pouvait mieux se nommer que la folle entreprise… ». Le projet perdura une vingtaine d'années. Vu l'indépendance des dirigeants, l'île de Montréal était vraiment un fief indépendant à l'intérieur du pays ; les premiers arrivant de France poursuivaient un dessein d'évangélisation qui minait les relations avec les autochtones, à une époque où les guerres ouvertes entre puissances coloniales et peuples locaux étaient réalité quotidienne.

SituĂ©e Ă  l'ouest de l'Ă®le de MontrĂ©al, l'Ă®le qui prit le nom de Perrot fut concĂ©dĂ©e le Ă  François-Marie Perrot, capitaine du rĂ©giment de Picardie et gouverneur de MontrĂ©al, par l'intendant Jean Talon, l'oncle de sa femme, peu avant le dĂ©part de ce dernier pour la France. En 1684, Perrot vend la seigneurie Ă  Charles LeMoyne (notaire Basset). Le , les hĂ©ritiers LeMoyne revendent la seigneurie Ă  Joseph Trottier dit Desruisseaux pour la somme de 3500 livres (notaire Rimbaud). Au dĂ©cès de Joseph Trottier survenu vers 1713-1714 Ă  la rivière aux Renards, dans la rĂ©gion de DĂ©troit, sa femme Françoise Cuillerier lui succède jusqu'en 1751 alors que son gendre, Jean-Baptiste Leduc rachète la seigneurie vendue Ă  la criĂ©e pour la somme de 10 000 livres. Leduc demeure seigneur de l'Ă®le jusqu'en 1785, annĂ©e du rachat de la seigneurie par le marchand Thomas Dennis.

Politique

L'île comprend quatre municipalités : L'Île-Perrot, incluant l'Île Claude, au nord de l'Île Perrot ; Pincourt, incluant l'île aux Pins, au sud ; Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, incluant les îles Sainte-Geneviève, au nord-est de l'île ; Terrasse-Vaudreuil. La Régie des équipements en loisir de l’Île-Perrot (RELIP), constituée en 2012, a pour mandat d’étudier les besoins des habitants des quatre municipalités de l’île Perrot en matière d’équipements sportifs, culturels et communautaires afin d’initier des projets bénéfiques à l’ensemble des collectivités locales de l’île[1] - [2].

Population

Les habitants de l'Ă®le s'appellent les Perrotois et Perrotoise, comme les rĂ©sidents de la ville de L'ĂŽle-Perrot[3]. L'Ă®le compte actuellement 38 302 habitants en date de l'annĂ©e 2014, la population de l’Île Perrot est majoritairement francophone, bien que la croissance rĂ©cente a vu une augmentation importante de la population anglophone. Pincourt est la seule municipalitĂ© officiellement bilingue sur le territoire de l’Île Perrot.

Économie

L'Association des gens d'affaires de l'île Perrot existe depuis 1989[4].

Culture

L'île Perrot offre un mélange bien particulier de développement urbain et de grands espaces agricoles, puisqu'une grande partie de son territoire est protégée par un zonage agricole. Elle offre de magnifiques points de vue sur l'île de Montréal, Beauharnois, Sainte-Anne-de-Bellevue et Vaudreuil. Elle est à la fois isolée de la région de Vaudreuil-Soulanges (en Montérégie), mais aussi de l'île de Montréal. On peut par exemple y noter :

  • Le code tĂ©lĂ©phonique rĂ©gional 514 (seule rĂ©gion en MontĂ©rĂ©gie Ă  le possĂ©der) ;
  • L'Ă®le est un lieu de prĂ©dilection pour les promenades Ă  vĂ©lo.
  • La pratique de la pĂŞche sur glace (l'Ă®le est un lieu de prĂ©dilection pour cette activitĂ©)
  • Les fĂŞtes municipales
  • Le lieu historique de la Pointe-du-Moulin (parc historique et rĂ©serve faunique propriĂ©tĂ© de la Sodec)
  • L'ensemble patrimonial Sainte-Jeanne-de-Chantal, dont le cimetière en paliers offre un point de vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent.
  • Une chanson du groupe quĂ©bĂ©cois Beau Dommage mentionne l’Île Perrot dans la chanson « Motel Mon repos Â».

Certains édifices ont un caractère patrimonial :

  • Le moulin Ă  vent Ă©rigĂ© en 1707-1708 et l'ancienne maison du meunier) Ă  Pointe-du-Moulin ; l'Ă©glise Sainte-Jeanne-de-Chantal (1773-1774) et le presbytère (1780) ;
  • Ă€ l'extrĂ©mitĂ© nord du boulevard Saint-Joseph se trouve Ă©galement une reconstitution du moulin Ă  vent de Vaudreuil, Ă©difice reconstruit sous la direction du lieutenant-colonel Roger Maillet, autrefois propriĂ©taire du Petit Journal ;
  • Le village de Notre-Dame-de-l'ĂŽle Perrot compte plusieurs maisons Ă  caractère patrimonial ;
  • L'Ă©glise Sainte-Jeanne de Chantal, de Notre-Dame-de-l'ĂŽle-Perrot, a Ă©tĂ© construite en 1773-1774 ; elle est classĂ©e monument historique depuis 1961. Le presbytère date de 1780. Une chapelle souvenir, adjacente Ă  l'Ă©glise, Ă©rigĂ©e en 1953 rappelle la première chapelle construite en 1740 Ă  la Pointe-du- Moulin, sous l'Ă©gide de la seigneuresse Françoise Cuillerier (veuve de Tottier dit Desruisseaux). L'Ă©glise renferme plusieurs Ĺ“uvres anciennes dont une toile datant de 1789-90.

La SociĂ©tĂ© d'histoire et de gĂ©nĂ©alogie de l'Ă®le Perrot, crĂ©Ă©e en 2008, numĂ©rise les archives relatives Ă  l'Ă®le, notamment celles de la paroisse de Sainte-Jeanne-de-Chantal[5]. Les citoyens de L'ĂŽle-Perrot, de Notre-Dame-de-l'ĂŽle-Perrot et de Pincourt bĂ©nĂ©ficient du rĂ©seau BiblioPerrot qui leur permet d'avoir accès aux 100 000 documents des bibliothèques des trois municipalitĂ©s[6].

Notes et références

  1. Christopher C. Jacques, « RELIP : encore des oppositions », Première Édition, vol. 28, no 20,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  2. (en) John Jantak, « NDIP announces a new sports centre while Pincourt hopes to revive abandoned facility », Your Local Journal, vol. 11, no 49,‎ , p. 3
  3. >Christopher C. Jacques, « L’Île-Perrot : plus que l’histoire d’un seul homme », L’Étoile, vol. 46, no 9,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  4. Christopher C. Jacques, « L'AGAIP a 25 ans », L'Étoile, vol. 46, no 36,‎ , p. 9 (lire en ligne).
  5. Christopher C. Jacques, « Rendre l'histoire accessible », Première Édition, vol. 28, no 36,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  6. Stéphanie Lacroix, « Création du réseau BiblioPerrot : Un nouveau chapitre s'amorce », L'Étoile, vol. 46, no 37,‎ , p. 41 (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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