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Seigneurie de Beauharnois

La seigneurie de Beauharnois, également désignée comme la seigneurie de Villechauve et la seigneurie d’Annfield, était une seigneurie en Nouvelle-France. Son territoire couvrait l'actuelle municipalité régionale de comté de Beauharnois-Salaberry de même qu’une partie de celle du Haut-Saint-Laurent dans la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent en Montérégie au Québec.

Seigneurie de Beauharnois
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GĂ©ographie
Pays
Province
RĂ©gion administrative
Municipalité régionale
Municipalité
Coordonnées
45° 13′ 00″ N, 73° 55′ 00″ O
Fonctionnement
Statut
Histoire
Fondation
Fondateur
Dissolution
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Géolocalisation sur la carte : Montérégie
(Voir situation sur carte : Montérégie)

GĂ©ographie

La seigneurie de Beauharnois prend la forme d'un carrĂ© dont les dimensions correspondent Ă  6 lieues de front sur 6 lieues de profondeur[1], soit une superficie de 855 km2[2] sur la rive gauche du fleuve Saint-Laurent, en amont de la seigneurie de Châteauguay. Sur la rive opposĂ©e se trouve la seigneurie de Soulanges, concĂ©dĂ©e en 1702, alors que le territoire situĂ© au sud, au piĂ©mont des Adirondacks sera dĂ©veloppĂ© en cantons durant le RĂ©gime anglais.

Seigneuries limitrophes

Histoire

La seigneurie est concédée en 1729 à Charles de la Boische et à son frère Claude de Beauharnois de Beaumont. En 1750, la seigneurie est reconcédée à François de Beauharnois, fils de Claude[1] - [2]. En 1763, après le traité de Paris, par lequel la France cède la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne, Beauharnois, qui vit alors à Paris, vend la seigneurie à Michel Chartier de Lotbinière[3], lequel acquiert à la même époque les seigneuries de Vaudreuil et de Rigaud[4]. À cette époque, seules les rives du lac près de Beauharnois sont occupées, l’ensemble de la seigneurie étant encore sous couvert forestier. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la seigneurie génère des revenus importants par la vente de bois, laquelle est plus profitable que la concession de terres, ce qui retarde le développement du territoire. En 1795, Chartier vend la seigneurie à Alexander Ellice. Celui-ci fait arpenter la seigneurie en 1800 et le domaine est réparti en section. Ellice désigne la seigneurie à partir du prénom de son épouse, soit Annfield. Toutefois, ce nom ne réussit pas à s’imposer et les documents officiels font à peu près toujours mention de la seigneurie de Beauharnois[5]. Il fait construire un moulin à farine[2]. Ellice meurt en 1804 et après une tenure successive par ses fils George et Robert, son autre fils, Edward, hérite de la seigneurie. Il amorce alors le début de l’occupation du territoire et plusieurs colons s’établissent dans les différentes parties de la seigneurie. En 1838, les Patriotes s'emparent du manoir seigneurial et font Edward Ellice prisonnier[6]. Ellice vend alors la seigneurie à un banquier londonien du nom de Scott et retourne en Angleterre[2].

Seigneurs

Seigneurs de Beauharnois
PĂ©riode Seigneur
1729-1749 Charles de la Boische et Claude de Beauharnois de Beaumont
1749-1750 Claude de Beauharnois de Beaumont
1750-1763 François de Beauharnois
1763-1795 Michel Chartier de Lotbinière
1795-1804 Alexander Ellice
1804-1817 George Ellice
1817 Robert Ellice
1817-1839 Edward Ellice
1839-1844 Scott
1844-1851 London Land
1851-1866 Edward Ellice
1866-1880 Montreal Investment Association
1880-1940 Montreal Investment Trust

Notes et références

  1. Gouvernement du Québec, « Seigneurie de Beauharnois », 118977, sur Commission de toponymie du Québec, (consulté le )
  2. Municipalité de Saint-Chrysostome, « Histoire : Saint-Chrysostome », (consulté le ).
  3. André LaRose, « Il y a 250 ans, la seigneurie de Beauharnois changeait de mains », Mémoires vives, no 36,‎ (lire en ligne).
  4. Hector Besner, « Les seigneuries de Vaudreuil et de Soulanges : 300 ans en 2002 », Histoire Québec, vol. 7, no 2,‎ , p. 4-10 (lire en ligne).
  5. André LaRose, « Les caractéristiques de la seigneurie de Beauharnois », Au fil du temps,‎ , p. 3-12 (lire en ligne).
  6. Mario Filion, Jean-Charles Fortin, Roland Viau et Pierre Lambert, Histoire du Haut-Saint-Laurent, Québec, Presses de l'Université Laval, , 441 p. (ISBN 2-89224-302-5), p. 172-175.

Voir aussi

Bibliographie

  • Serge Courville et Serge Labrecque, Seigneuries et fiefs du QuĂ©bec : nomenclature et cartographie, QuĂ©bec (QuĂ©bec), FacultĂ© des Lettres de l'UniversitĂ© Laval,

Articles connexes

Liens externes

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