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Bataille de Spring Hill

La bataille de Spring Hill s'est dĂ©roulĂ©e le 29 novembre 1864, Ă  Spring Hill, au Tennessee, dans le cadre de la campagne de Franklin-Nashville de la guerre de SĂ©cession. L'armĂ©e du Tennessee confĂ©dĂ©rĂ©e, commandĂ©e par le lieutenant gĂ©nĂ©ral John Bell Hood, attaque une force de l'Union sous les ordres du major gĂ©nĂ©ral John M. Schofield qui retraite alors de Columbia, Ă  travers Spring Hill. Ă€ la suite d'une sĂ©rie d'Ă©checs de commandement, les confĂ©dĂ©rĂ©s ne parviennent pas Ă  infliger de sĂ©rieux dommages aux fĂ©dĂ©raux et ne peuvent pas empĂŞcher leur passage en toute sĂ©curitĂ© au nord de Franklin pendant la nuit. Le lendemain, Hood poursuit Schofield et attaque ses fortifications lors de la bataille de Franklin, entraĂ®nant de lourdes pertes confĂ©dĂ©rĂ©es.

Bataille de Spring Hill
Description de cette image, également commentée ci-après
Commandants d'armée, Schofield et Hood
Informations générales
Date
Lieu Comté de Maury, État du Tennessee
Issue Victoire unioniste
Forces en présence
XXIIIe corps
IVe corps[1]
7 000[2]
Armée du Tennessee[1]
12 000[2]
Pertes
350[3]500[3]

Guerre de SĂ©cession

Batailles

Campagne de Franklin-Nashville

CoordonnĂ©es 35° 44′ 15″ nord, 86° 55′ 56″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Bataille de Spring Hill
GĂ©olocalisation sur la carte : Tennessee
(Voir situation sur carte : Tennessee)
Bataille de Spring Hill

Contexte

Ă€ la suite de sa dĂ©faite lors de la campagne d'Atlanta, Hood a espĂ©rĂ© attirer le major gĂ©nĂ©ral William T. Sherman dans une bataille en perturbant ses lignes d'approvisionnement de Chattanooga Ă  Atlanta. Après une brève pĂ©riode durant laquelle il poursuit Hood, Sherman choisit plutĂ´t de mener sa marche vers la mer d'Atlanta Ă  Savannah, en GĂ©orgie. Il laisse les forces sous le commandement du major gĂ©nĂ©ral George H. Thomas, commandant de l'armĂ©e du Cumberland, pour dĂ©fendre le Tennessee et dĂ©faire Hood : principalement le IVe corps de l'armĂ©e du Cumberland, commandĂ© par le major gĂ©nĂ©ral David S. Stanley, et le XXIIIe corps de l'armĂ©e de l'Ohio, commandĂ© par le major gĂ©nĂ©ral John Schofield[4].

Hood se dĂ©place Ă  travers le nord de l'Alabama et concentre son armĂ©e Ă  Florence, du 30 octobre au , dans l'attente de ravitaillement et pour faire la jonction avec son  nouveau commandant de cavalerie, le major gĂ©nĂ©ral Nathan Bedford Forrest. PlutĂ´t que d'essayer de poursuivre Sherman Ă  travers la GĂ©orgie, Hood dĂ©cide de mettre en Ĺ“uvre un nouveau plan d'action : aller vers le nord, dans le Tennessee, dĂ©faire l'armĂ©e de Thomas avant qu'elle se concentre, capturer l'important centre de fabrication de Nashville, et continuer vers le nord dans le Kentucky, peut-ĂŞtre aussi loin que la rivière Ohio. Ă€ partir de ce point, il pourrait partir vers l'est en Virginie pour rejoindre le gĂ©nĂ©ral Robert E. Lee Ă  Petersbourg. Son commandant de théâtre, le gĂ©nĂ©ral P. G. T. Beauregard, exhorte Hood de prendre des mesures immĂ©diates pour tenter de dĂ©tourner la progression de Sherman, soulignant l'importance de bouger avant que Thomas puisse consolider ses forces[5].

L'armĂ©e du Tennessee marche vers le nord de Florence, le en trois colonnes : le corps du major gĂ©nĂ©ral Benjamin F. Cheatham sur la gauche, celui du lieutenant gĂ©nĂ©ral Stephen D. Lee au centre, et enfin celui du lieutenant gĂ©nĂ©ral Alexander P. Stewart sur la droite, le tout projetĂ© de façon agressive par la cavalerie de Forrest. Schofield, qui commande le corps de Stanley ainsi que son propre corps, se retire en face de cette avance, en marchant rapidement vers le nord, de Pulaski Ă  Columbia. Les fĂ©dĂ©raux sont en mesure d'atteindre Columbia et d'Ă©riger des fortifications, quelques heures seulement avant l'arrivĂ©e des confĂ©dĂ©rĂ©s[6].

Du au , la « bataille de Columbia » est une sĂ©rie d'escarmouches et de bombardements d'artillerie contre Columbia. Le , Thomas ordonne Ă  Schofield de commencer les prĂ©paratifs en vue d'un retrait au nord vers Franklin. Il s'attend (Ă  tort) Ă  l'arrivĂ©e imminente du XVIe corps du major gĂ©nĂ©ral Andrew J. Smith en provenance du Missouri et il veut que la force combinĂ©e se dĂ©fende contre Hood sur la ligne de la rivière Harpeth Ă  Franklin, au lieu de la rivière Duck Ă  Columbia. Schofield envoie son train d'approvisionnement de 800 chariots en avant, gardĂ© par une partie de la division du IVe corps du brigadier gĂ©nĂ©ral George D. Wagner. Le mĂŞme jour, Hood envoie les trois divisions de cavalerie sous les ordres de Nathan Bedford Forrest Ă  quelques kilomètres Ă  l'est de Colombia, oĂą elles franchissent la rivière et se dirigent vers le nord[7].

Le , Hood envoie le corps de Cheatham et le corps de Stewart pour une marche de flanquement vers le nord, traversant la rivière Duck, Ă  Davis's Ford Ă  l'est de Columbia, tandis que les deux divisions du corps de Lee et la plupart de l'artillerie de l'armĂ©e restent sur la rive sud pour tromper Schofield en lui faisant croire qu'un assaut gĂ©nĂ©ral est planifiĂ© contre Columbia. Hood, chevauchant Ă  proximitĂ© de la tĂŞte de la colonne avec le corps de Cheatham, prĂ©voit d'interposer son armĂ©e entre Schofield et Thomas, espĂ©rant dĂ©faire Schofield pendant que les fĂ©dĂ©raux reculent vers le nord de Colombia. Le corps de Stewart suit Cheatham, et ils sont suivis par la division du major gĂ©nĂ©ral Edward "Allegheny" Johnson (corps de Lee). Le reste du corps de Lee reste au sud de Colombie, faisant une dĂ©monstration avec des tirs d'artillerie contre les hommes de Schofield au nord de la Duck[8].

Les escarmouches de cavalerie entre la cavalerie de l'Union du brigadier gĂ©nĂ©ral James H. Wilson et  les troupes confĂ©dĂ©rĂ©es de Forrest se poursuivent tout au long de la journĂ©e alors que les confĂ©dĂ©rĂ©s avancent. Le large mouvement tournant de Forrest avec 4 000 soldats a repoussĂ© Wilson vers le nord de Hurt's Corner, empĂŞchant les cavaliers de l'Union d'interfĂ©rer avec la progression de l'infanterie de Hood. Ă€ 10 heures du matin, le , Forrest ordonne Ă  ses hommes de se tourner vers l'ouest en direction de Spring Hill. Wilson envoie plusieurs messages Ă  Schofield l'avertissant de l'avance de Hood, mais ce n'est qu'Ă  l'aube du , que Schofield croit les rapports, comprend la supercherie reprĂ©sentĂ©e par le bombardement de l'artillerie de Lee, et se rend compte de la situation dans laquelle il se trouve. Il envoie Stanley vers le nord avec la division du IVe corps du brigadier gĂ©nĂ©ral Nathan Kimball, le reste de la division de Wagner, et le gros de la rĂ©serve de l'artillerie fĂ©dĂ©rale. Leur mission est initialement de protĂ©ger les trains, mais aussi de tenir le carrefour Ă  Spring Hill pour permettre Ă  l'ensemble de l'armĂ©e de se retirer en toute sĂ©curitĂ© vers Franklin[9].

Forces en présence

Bataille

Actions à Spring Hill, l'après-midi du
  • ConfĂ©dĂ©ration
  • Union

Les cavaliers de Forrest approchent de Spring Hill par la route de Mount Carmel et Ă  environ 11 heures 30 se heurtent aux piquets du IVe corps. Stanley s'est dĂ©placĂ© vers le nord rapidement et a formĂ© des positions avec la division de Wagner qui protège le village de Spring Hill, sur trois cĂ´tĂ©s. Au nord-ouest du village, les lignes de la brigade du colonel Emerson Opdycke protègent les Ă©normes trains de ravitaillement de la brigade du brigadier gĂ©nĂ©ral Luther P. Bradley. La brigade de Lane se prĂ©cipite vers l'avant et repousse les cavaliers dĂ©montĂ©s, principalement la brigade du Mississippi du brigadier gĂ©nĂ©ral Frank C. Armstrong. Forrest reçoit un message de Hood pour qu'il tienne la position Ă  tout prix jusqu'Ă  l'arrivĂ©e de l'infanterie. La division du major gĂ©nĂ©ral Patrick R. Cleburne du corps de Cheatham arrive en milieu d'après-midi sur la gauche de Forrest. Les cavaliers, a court de munitions, se retirent de la ligne et partent vers le nord pour ĂŞtre prĂŞts Ă  couvrir une avance ultĂ©rieure de l'armĂ©e de Hood, ou pour bloquer la retraite de Schofield[10].

Les hommes de Forrest partent vers le sud et il mène la brigade du brigadier gĂ©nĂ©ral Tyree H. Bell de la division de Chalmer pour chasser ce qu'il pense ĂŞtre une petite troupe de cavalerie sur une butte au sud de McCutcheon's Creek. En fait, ils sont en train d'engager la brigade de Bradley, qui les repousse immĂ©diatement avec le soutien de l'artillerie lourde. Forrest contrit remarque, « ils Ă©taient lĂ  bien sĂ»r, n'est-ce pas, Chalmers ? »[11].

Le premier dysfonctionnement de communication du commandement de la bataille a eu lieu Ă  l'arrivĂ©e de Hood alors qu'il Ă©tablit son quartier gĂ©nĂ©ral dans la maison d'Absalom Thompson, « Oaklawn ». Cheatham a ordonnĂ© Ă  sa division sous les ordres du major gĂ©nĂ©ral William B. Bate de monter contre Spring Hill de concert avec Cleburne, se formant sur la gauche des Irlandais. Hood ordonne ensuite personnellement Ă  Bate Ă  se dĂ©placer vers le Columbia Pike et de « se rabattre vers Columbia ». Ni Bate ni Hood ne prennent la peine d'informer Cheatham de ce changement dans les ordres. Les hommes de Bate avancent d'environ 3 000 yards (2 743 mètres) en formation de combat avant d'avoir atteint la colline, un trajet de plus de deux heures. Ă€ environ 17 heures 30, ses Ă©lĂ©ments de tĂŞte, des tireurs d'Ă©lite sous les ordres du commandant Thomas D. Caswell, tirent sur une colonne fĂ©dĂ©rale approchant de leur gauche—la division du major gĂ©nĂ©ral Thomas H. Ruger du XXIIIe corps, l'avant-garde du corps principal de Schofield. Mais avant que les deux divisions puissent s'engager dans la bataille, un officier de l'Ă©tat-major de Cheatham arrive pour insister pour que Bate suive les ordres originaux de Cheatham et qu'il rejoigne l'attaque de Cleburne. Tard dans la nuit, Bate rend compte du contact avec la colonne fĂ©dĂ©rale, mais Cheatham rĂ©duit l'importance de la rencontre[12].

De retour Ă  Colombia, Schofield est convaincu, Ă  environ 15 heures que les confĂ©dĂ©rĂ©s ne l'attaqueront pas ici et Ă  15 heures 30, il rejoint deux brigades de la division de Ruger en marche vers Spring Hill. Il ordonne Ă  ses dernières forces de rester jusqu'Ă  la nuit, puis de le rejoindre dans la marche vers le nord. Dès que Schofield part, Stephen D. Lee lance, par coĂŻncidence, une attaque contre la position de l'Union, mĂŞme s'il a beaucoup de mal Ă  dĂ©ployer les ponts flottants pour la traversĂ©e de la rivière. Au moment oĂą le gros de ses deux divisions ont pu traverser, le commandant le plus ancien de l'Union laissĂ© derrière Ă  Columbia, le brigadier gĂ©nĂ©ral Jacob D. Cox, commence Ă  se retirer et les dernières troupes quittent le Franklin Pike Ă  10 heures[13].

Les 3 000 hommes de Cleburne commencent une attaque en Ă©chelon contre la brigade de Bradley, Ă  environ 16 heures. De droite Ă  gauche, ses brigades sont menĂ©es  par les brigadiers gĂ©nĂ©raux Mark P. Lowery, Daniel C. Govan, et Hiram B. Granbury. La brigade de cavalerie de Bell soutient la droite, bien qu'elle reste Ă  court de munitions et ait eu peu d'effet sur le combat. Alors que Cheatham s'attend Ă  ce que Cleburne aille vers le nord sur Spring Hill, l'intention de Hood est d'utiliser cette formation pour faire un mouvement tournant vers la route Ă  pĂ©age et de tourner vers la gauche pour intercepter les unitĂ©s de Schofield qui arrivent, mais apparemment, il n'a pas observĂ© l'emplacement des positions de l'Union au sud de la ville. La formation en Ă©chelon est donc moins efficace contre la position de Bradley sur leur droite et en face, permettant seulement Ă  la brigade de Lowrey de les engager au dĂ©but. Après  la demande d'assistance de Lowrey, Cleburne mène personnellement la brigade de l'Arkansas de Govan en avant, la plaçant sur un alignement au nord contre le flanc droit de Bradley. L'attaque de Govan et de Lowrey dĂ©borde Bradley et ses hommes fuient en dĂ©sordre. Les deux brigades de Cleburne les chassent vigoureusement, et elles sont arrĂŞtĂ©es avant la route Ă  pĂ©age uniquement par des tirs lourds de l'artillerie du IVe corps, placĂ©e plus tĂ´t par Stanley sur une colline au nord de la crique[14].

Ă€ ce moment, la division de Cheatham sous les ordres du major gĂ©nĂ©ral John C. Brown (la division de Cheatham avant qu'il prenne le commandement du corps) a traversĂ© le Rutherford Creek et est mise en place par Cheatham pour une autre attaque sur Spring Hill, sur la droite de Cleburne. Avec la tombĂ©e de l'obscuritĂ©, les bruits des canons de Brown seront le signal pour les hommes de Cleburne de la reprise de leur attaque. Brown n'attaque pas, cependant. Son commandant de brigade, sur la droite, le brigadier gĂ©nĂ©ral Otho F. Strahl rapporte qu'il y a des troupes de l'Union en position sur son flanc droit et en face, et que les cavaliers de Forrest, promis pour protĂ©ger son flanc droit, ne semblent pas ĂŞtre prĂ©sents. Alors que sa brigade sous les ordres du brigadier gĂ©nĂ©ral States Rights Gist n'est pas encore arrivĂ©e pour se joindre Ă  l'attaque, Brown dĂ©cide de consulter son commandant de corps avant de continuer[15].

Positions sur Spring Hill après la tombée de l'obscurité

Cheatham tente Ă  cette heure de trouver Bate et de l'orienter dans l'attaque combinĂ©e. Brown envoie deux officiers d'Ă©tat-major pour trouver Cheatham et stoppe ses troupes alors qu'il attend une dĂ©cision. Au moment oĂą Cheatham et Brown sont en mesure de se parler, aux environs de 18 heures 15, le champ de bataille est dans l'obscuritĂ© totale, et les deux officiers dĂ©cident qu'un assaut menĂ© alors, sans connaĂ®tre l'Ă©tat de leur flanc droit pourrait ĂŞtre une catastrophe. Cheatham part pour le quartier gĂ©nĂ©ral de Hood pour consulter le commandant de l'armĂ©e. Hood est furieux que l'attaque n'ait pas eu lieu comme il l'a prĂ©vue et que la route soit encore ouverte. Cheatham dit qu'il a besoin de l'aide de Stewart pour protĂ©ger son flanc droit, de sorte que Hood dĂ©pĂŞche un officier d'Ă©tat-major pour trouver Stewart. Étant debout depuis 3 heures du matin, Hood est, Ă  ce moment très fatiguĂ©. Il prend un grand dĂ®ner Ă  Oaklawn, qui comprend une quantitĂ© de boissons, et va au lit Ă  21 heures, confiant que quels que soient les revers subis par son armĂ©e au cours de la journĂ©e, ils seront en mesure de les corriger le matin et battre Schofield[16].

Plus tĂ´t dans l'après-midi, Hood a envoyĂ© le corps de Stewart derrière le Rutherford Creek, lui a ordonnĂ© d'aller vers le nord de Spring Hill et de couper la colonne fĂ©dĂ©rale. Après avoir pris une mauvaise direction, Stewart se retrouve au quartier gĂ©nĂ©ral de Forrest Ă  la maison de Caldwell. LĂ , il s'entretient avec Forrest sur les positions de l'armĂ©e, lorsque, soudain, l'un des officiers d'Ă©tat-major de Cheatham arrive et donne l'ordre au nom de Hood au corps de Stewart de se dĂ©placer pour soutenir l'attaque de Brown. Après le mouvement arrière de la colonne de Stewart, il arrive au poste de commandement de Brown, mais est dĂ©sorientĂ© par l'apparent dĂ©saccord des ordres qu'il reçoit, alors il revient au quartier gĂ©nĂ©ral de Hood pour obtenir des Ă©claircissements. Il informe Hood que parce que ses hommes sont fatiguĂ©s et sont en mouvement depuis le lever du jour, il est maintenant près de 23 heures— qu'il leur a ordonnĂ© de bivouaquer pendant qu'ils attendent. Hood accepte la situation et dit Ă  Stewart de prendre la direction de Franklin dans la matinĂ©e, après que les hommes se soient reposĂ©s[17].

Suite

La bataille de Spring Hill est une petite affaire en termes de victimes—environ 350 pour l'Union et 500 pour les confĂ©dĂ©rĂ©s, mais le rĂ©sultat d'une mauvaise communication et simplement d'une mauvaise gestion militaire permet que, durant la nuit le commandement de Schofield, y compris Cox, passe de Columbia, Ă  travers Spring Hill tandis que les commandants confĂ©dĂ©rĂ©s dorment. Le passage de l'armĂ©e n'est pas passĂ© inaperçu par les soldats, mais aucun effort concertĂ© n'est fait pour bloquer la route. La brigade de cavalerie du brigadier gĂ©nĂ©ral Lawrence S. Ross tente de bloquer le passage des trains de ravitaillement au nord de Spring Hill, Ă  Thompson's Station, mais l'infanterie fĂ©dĂ©rale qui les accompagne repousse la tentative. Un soldat rĂ©veille le gĂ©nĂ©ral commandant Ă  2 heures du matin, et indique qu'il a vu la colonne de l'Union partir vers le nord, mais Hood ne fait rien d'autre que d'envoyer un message Ă  Cheatham de tirer sur les troupes en mouvement[18].

Ă€ 6 heures du matin le , toute l'armĂ©e de Schofield est bien au nord de Spring Hill et son avant-garde a atteint Franklin, oĂą elle commence Ă  construire des parapets au sud de la ville. Dans la matinĂ©e, Hood dĂ©couvre que Schofield s'est Ă©chappĂ©, et après une confĂ©rence houleuse avec ses commandants subalternes au cours de laquelle il les blâme tous, sauf lui-mĂŞme pour l'Ă©chec, ordonne Ă  son armĂ©e de reprendre la poursuite, se mettant en place pour la dĂ©sastreuse bataille de Franklin dans l'après-midi[19].

L'incident de Spring Hill était une leçon d'objet dans la rupture de la responsabilité de commandement et de communication. Hood était partiellement responsable. Il était venu à Spring Hill sans autre plan qu'être plus rapide que Schofield pour se rendre à Nashville. Son absence du terrain l'a rendu ignorant de plusieurs questions cruciales. Quand il a appris finalement à minuit que la ligne rebelle ne faisait pas face à la route, il a encore évité d'observer personnellement, étant trop confiant de la position de Schofield[20]

Spring Hill a Ă©tĂ©, sans doute, la meilleure chance de Hood d'isoler et vaincre l'armĂ©e de l'Union (Thomas L. Connelly, historien de l'armĂ©e du Tennessee, fait valoir que l'importance de Spring Hill a Ă©tĂ© exagĂ©rĂ©e et que Schofield avait trois itinĂ©raires alternatifs pour aller soit Ă  Franklin ou Ă  Nashville.) Les rĂ©criminations de l'opportunitĂ© perdue se propagent rapidement Les rumeurs circulent Ă  propos d'une ivresse de Brown, mais elles n'ont jamais Ă©tĂ© Ă©tayĂ©es et, plus tard, il fut Ă©lu gouverneur du Tennessee. Hood croit que Cheatham est plus responsable, mais il est aussi critique contre les deux commandants de division de Cheatham, Cleburne et Brown. Son rapport officiel dit, « le major gĂ©nĂ©ral Cheatham a reçu l'ordre d'attaquer l'ennemi sans tarder vigoureusement et de prendre possession de la route, et, bien que ces ordres ont Ă©tĂ© souvent et avec ferveur rĂ©pĂ©tĂ©s, il l'a fait mais d'une attaque faible et partielle, Ă©chouant Ă  atteindre le point indiquĂ© ». Les historiens Thomas L. Connelly, Eric Jacobson, et Wiley Sword blâment chacun Ă  la fois Hood et Cheatham[21].

Une variété de théories sur les échecs personnels de Hood ont occupé les historiens pendant des années. L'une des plus persistantes est que le général était affaibli en raison de absorption de laudanum dans la soirée, tentant de soulager la douleur et l'irritation de sa jambe amputée par chevauchée longue et humide sur des routes difficiles de la journée. Le livre d'Eric Jacobson, For Cause & for Country, répertorie de nombreux auteurs qui ont soutenu cette histoire, mais il affirme qu'« il n'y a aucune preuve que Hood ait pris toute sorte de drogues, ou même de l'alcool, à Spring Hill »[22].

Préservation du champ de bataille

Carte du champ de bataille de Spring Hill et des zones d'étude par le programme de protection des champs de bataille américains.

Des parties de paysage ont Ă©tĂ© modifiĂ©es, mais la plupart des caractĂ©ristiques essentielles restent. Le dĂ©veloppement industriel et rĂ©sidentiel et la route associĂ©e et les infrastructures de communication submergent rapidement le champ de bataille historique. Les terres protĂ©gĂ©es comprennent Rippavilla, Inc. (98,44 acres), Civil War Preservation Trust (70 acres), Tennessee Land Trust (82,70 acres), et le dĂ©partement des parcs et des loisirs du comtĂ© de Maury (20 acres). La Civil War Preservation Trust est renommĂ©e Civil War Trust en 2011 et en mai 2018 devient une division de l'American Battlefield Trust. Le Trust et ses partenaires ont acquis et conservĂ© un total de 195 acres (0,8 kilomètres carrĂ©s) du champ de bataille dans trois opĂ©rations depuis 1996[23].

Notes

  1. CWSAC Report Update
  2. Kennedy, p. 395.
  3. Kennedy, p. 395. Jacobson, p. 182, indiquent que les pertes ne sont pas terriblement prĂ©cises, mais la somme pour les deux camps peuvent ĂŞtre d'environ 700, avec environ 250 victimes pour la division de Cleburne et 400 dans la division de Wagner.
  4. Jacobson, p. 41; McPherson, p. 179.
  5. McPherson, p. 180; Jacobson, p. 44–47; Sword, p. 68, 72–73; Nevin, p. 82.
  6. Sword, p. 84, 89, 91; Nevin, p. 82–83; Jacobson, p. 53, 55 ; Welcher, p. 586; McPherson, p. 180.
  7. McPherson, p. 182.
  8. Jacobson, p. 72–75; Eicher, p. 770; McPherson, p. 182; Welcher, p. 588; Nevin, p. 88.
  9. Jacobson, p. 72–75; McPherson, p. 182; Welcher, p. 588; Nevin, p. 89.
  10. Jacobson, p. 88–96; McPherson, p. 182–83; Welcher, p. 589.
  11. Sword, p. 121–22; Jacobson, p. 95.
  12. McPherson, p. 183; Connelly, p. 496; Jacobson, p. 102, 122–24; Welcher, p. 589–90; Sword, p. 136–37.
  13. Sword, p. 140–44; Jacobson, p. 102–03, 137–38; Welcher, p. 590–91; Nevin, p. 93.
  14. Jacobson, p. 105–15; Sword, p. 126–31; Kennedy, p. 394; Nevin, p. 92; McPherson, p. 183; Connelly, p. 495–96.
  15. Connelly, p. 496–97; Sword, p. 133–34; Jacobson, p. 117–21; Welcher, p. 590; Nevin, p. 92; McPherson, p. 183.
  16. Sword, p. 132–36; Jacobson, p. 128–36.
  17. Jacobson p. 130–36; Connelly, p. 497–500; Sword, p. 135–39; Nevin, p. 93; Welcher, p. 590; McPherson, p. 183–84.
  18. Sword, p. 152–55; Connelly, p. 500; Nevin, p. 95–96; McPherson, p. 185; Eicher, p. 771.
  19. Eicher, p. 771; Sword, p. 152; Kennedy, p. 395.
  20. (en) Thomas L. Connelly, Autumn of Glory, p. 500–501.
  21. Connelly, p. 501; Sword, p. 152–55; Jacobson, p. 173–79.
  22. McPherson, p. 185; Jacobson, p. 150. The John Bell Hood Society, in its webpage about the 1864 Tennessee campaign « https://web.archive.org/web/20090226190851/http://www.johnbellhood.org/indefense.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), , credits the start of this story to an uncited claim in the 1940 book Old Bald Head: General R. S. Ewell, by Percy Hamlin.
  23. American Battlefield Trust (en) "Saved Land" webpage. Accessed May 25, 2018.

Bibliographie

  • Connelly, Thomas L. Autumn of Glory: The Army of Tennessee 1862–1865. Baton Rouge: Louisiana State University Press, 1971. (ISBN 0-8071-2738-8).
  • Eicher, David J. The Longest Night: A Military History of the Civil War. New York: Simon & Schuster, 2001. (ISBN 0-684-84944-5).
  • Jacobson, Eric A., and Richard A. Rupp. For Cause & for Country: A Study of the Affair at Spring Hill and the Battle of Franklin. Franklin, TN: O'More Publishing, 2007. (ISBN 0-9717444-4-0).
  • Kennedy, Frances H., ed. 2nd ed. Boston: Houghton Mifflin Co., 1998. (ISBN 0-395-74012-6).
  • James M. McPherson, ed. Battle Chronicles of the Civil War: 1864. Connecticut: Grey Castle Press, 1989. (ISBN 1-55905-024-1). First published in 1989 by McMillan.
  • Nevin, David, and the Editors of Time-Life Books. Sherman's March: Atlanta to the Sea. Alexandria, VA: Time-Life Books, 1986. (ISBN 0-8094-4812-2).
  • Sword, Wiley. The Confederacy's Last Hurrah: Spring Hill, Franklin, and Nashville. Lawrence: University Press of Kansas, 1993. (ISBN 0-7006-0650-5). First published with the title Embrace an Angry Wind in 1992 by HarperCollins.
  • Welcher, Frank J. The Union Army, 1861–1865 Organization and Operations. Vol. 2, The Western Theater. Bloomington: Indiana University Press, 1993. (ISBN 0-253-36454-X).

Lectures complémentaires

Liens externes

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