Accueil🇫🇷Chercher

Bataille de Kloster Kampen

La bataille de Kloster Kampen (ou Clostercamp selon l'orthographe fluctuante de l'époque) fut une victoire tactique des Français sur les Alliés lors de la guerre de Sept Ans commencée le et finie le .

Bataille de Kloster Kampen
Description de cette image, également commentée ci-après
La mort du chevalier d'Assas.
Informations générales
Date
Lieu Kloster Kampen près de Wesel en Saint-Empire
Issue Victoire française
Forces en présence
25 000 hommes20 000 hommes
Pertes
3 123 pertes[1]1 615 pertes[1]

Guerre de Sept Ans

Batailles

Europe

Amérique du Nord

Antilles

Asie

Afrique de l'Ouest
CoordonnĂ©es 51° 30′ 08″ nord, 6° 30′ 58″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Bataille de Kloster Kampen

Prélude

En bleu les mouvements français.

Au cours de l'automne 1760, l'archiduc Ferdinand de Brunswick, le commandant de l'armĂ©e alliĂ©e, menace Hanovre occupĂ©e par les Français. Pour crĂ©er une diversion, il attire 20 000 soldats français plus Ă  l'ouest. Le commandement français se prĂ©pare Ă  dĂ©fendre la ville de Wesel, sur la rive orientale du Rhin, et dĂ©cide de brĂ»ler les ponts Ă  proximitĂ© de l'embouchure de la Lippe, tandis que le marquis de Charles de Castries vient prĂ©cipitamment renforcer la garnison locale.

Le prince de Brunswick entame alors le siège de Wesel avec la création de deux ponts de bateaux. Il se résout à une bataille contre l'armée du marquis de Castries dans le Kloster Kampen à l'ouest de la rivière. Le général George Augustus Eliott commande l'avant-garde constituée de deux escadrons de hussards prussiens, des Royal Dragoons anglais, des Inniskilling Dragoons ainsi que des 87e et 88e Highlanders. Les cavaleries hessoise et hanovrienne devant constituer la réserve.

La bataille

La bataille commence au milieu de la nuit lorsque l'avant-garde alliée repousse les Français de Kloster Kampen et prend le pont sur le canal. Le son de la bataille prévient le gros de l'armée française du début de l'offensive adverse. L'aube s'est alors levée alors que les Anglais et les Prussiens s'apprêtent à passer à l'attaque. Les régiments de Highlanders se mettent alors à déborder les ailes françaises. Cela oblige les Français à se replier.

En danger, le marquis de Castries décide de faire entrer dans la bataille ses réserves, qui rallient les régiments en retraite. Il lance alors une contre-offensive contre l'infanterie alliée. L'attaque française surprend Anglais et Prussiens dont les régiments se désorganisent. Ces derniers doivent alors se replier de l'autre côté du canal. Malgré la mise en branle par le prince de Brunswick de ses réserves, celles-ci, trop éloignées du champ de bataille, ne peuvent arrêter la contre-offensive française.

À l'extrémité ouest du canal, Elliot conduit trois régiments de cavalerie britannique dans une charge qui provoque la confusion dans les rangs français. Cela permet aux autres forces battant en retraite de toutes se replier sur l'autre rive sans trop de dommages. Mais le prince de Brunswick est conscient que la victoire lui a échappé et réorganisant ses troupes, il se replie en direction du Rhin. À son arrivée, il constate que les ponts flottants qu'il avait établis ont été détruits et la traversée durera deux jours ; mais heureusement pour lui et ses hommes, le marquis de Castries n'avait pas ordonné la poursuite.

Le chevalier d'Assas

C'est au cours de la nuit de cette bataille que pĂ©rit le chevalier d'Assas capitaine en second de la compagnie des chasseurs d'Auvergne qui Ă©tait sous les ordres du capitaine commandant le chevalier Jean de Spens. C'est Ă  tort que l'on attribue au chevalier d'Assas la cĂ©lèbre phrase : « Ă€ moi, Auvergne, c'est l'ennemi ! ». Elle fut prononcĂ©e par un caporal des chasseurs dĂ©nommĂ© Dubois. NĂ©anmoins, une pension de mille livres fut donnĂ©e Ă  la famille du chevalier d'Assas. Le rĂ©giment d'Auvergne Ă©tait sous les ordres de comte de Rochambeau, colonel, du chevalier du Moulin de Labarthète, lieutenant-colonel, assistĂ©s de quatre capitaines commandants : les deux frères de Spens (François, aux grenadiers et Jean, aux chasseurs), Laborie et Castaignos (qui fit prisonnier le capitaine anglais Pool, commandant du rĂ©giment de grenadiers anglais). Ă€ cette bataille, le rĂ©giment d'Auvergne perdit huit cents soldats, eut cinquante-huit officiers tuĂ©s ou blessĂ©s dont ses colonel, lieutenant-colonel et capitaines commandant. Ă€ la compagnie des chasseurs, il ne survĂ©cut que sept soldats et son capitaine commandant.

Épilogue

Victoire française, de lourdes pertes, mais les ennemis quittent le terrain et abandonnent la manœuvre de diversion.

Notes et références

  1. (en) « Battle of Kloster Kamp » [archive du ], britishbattles.com (consulté le )

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Archives de l'ArmĂ©e Ă  Vincennes : registre du rĂ©giment d'Auvergne, registres du rĂ©giment de la couronne et dossier individuel de Jean de Spens d'Estignols, marĂ©chal de camps et armĂ©es du roi, dossier du chevalier d'Assas, dossier A1 3563 pièce 7 ;
  • GĂ©nĂ©ral Pajol, Les Guerres sous Louis XV, tome 5 p. 97-98 ;
  • Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, J. CorrĂ©ard, 1851
  • Charles Thoumas, Le Livre du soldat : vertus guerrières, Berger-Levrault & Cie, 1891, Paris/Nancy ;
  • Lamy, ancien soldat au rĂ©giment : PrĂ©cis historique sur le rĂ©giment d'Auvergne, prĂ©cĂ©dĂ© d'une Ă©pĂ®tre aux mânes du brave chevalier d'Assas publiĂ© Ă  Clostercamp en 1783.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.