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Babacar Gaye

Le gĂ©nĂ©ral de corps d'armĂ©e Babacar Gaye, nĂ© le Ă  Saint-Louis (SĂ©nĂ©gal), est l'ancien reprĂ©sentant spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral et le chef de la mission multidimensionnelle intĂ©grĂ©e des Nations unies en RĂ©publique centrafricaine (MINUSCA). Officier gĂ©nĂ©ral sĂ©nĂ©galais ayant exercĂ© les fonctions de chef d'État-major gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal, de Commandant des forces de la Mission de l'Organisation des Nations unies en rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, il Ă©tait prĂ©cĂ©demment conseiller militaire pour les opĂ©rations de maintien de la paix et chef du bureau des affaires militaires.

Babacar Gaye
Babacar Gaye
Le général Babacar Gaye
en compagnie de Ross Mountain (2009)

Naissance
Saint-Louis
Origine Drapeau du Sénégal Sénégal
Grade Général de corps d'armée
Commandement Chef d'état-major général des armées
Autres fonctions Représentant spécial du SG de l'ONU en Centrafrique, Ambassadeur du Sénégal en Allemagne, Commandant des forces de la MONUC
Famille Amadou Karim Gaye, Anta Germaine Gaye

Formation

Le général Gaye a fréquenté le Cours Sainte-Marie de Hann (PÚres maristes) puis le lycée Blaise Diagne. Il obtient son baccalauréat en 1968, année perturbée par des évÚnements au mois de mai.

Il prĂ©pare ensuite le concours de Saint-Cyr Ă  la corniche Bournazel du lycĂ©e Dumont-d'Urville de Toulon et intĂšgre en 1970 l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr. Pendant cette pĂ©riode l'Ă©cole est dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de brigade Jean Richard.

De 1970 à 1972, il est élÚve-officier appartenant à la promotion "No 157 général de Gaulle"[1] tout comme les anciens CEMA ivoirien et congolais le général Mathias Doué et le général congolais Jean-Marie Mokoko, le défunt général Ilunga Shamanga chef d'état-major particulier du maréchal Mobutu et les officiers français suivants: le général de corps d'armée Bernard Périco, ancien commandant la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris[2], le général d'armée Jean-Loup Moreau ancien inspecteur de l'armée de terre[3] et le général d'armée Elrick Irastorza ancien chef d'état-major de l'armée de terre[4].

Il est aussi de la mĂȘme promotion que les militaires sĂ©nĂ©galais suivants : colonel Mbaye Faye (ancien sous-CEM), le colonel de gendarmerie Alioune Badara Niang (ancien DG du Port autonome de Dakar en remplacement de PathĂ© Ndiaye[5]), gĂ©nĂ©ral Abdoulaye Dieng (ambassadeur du SĂ©nĂ©gal en GuinĂ©e-Bissau[6]) et l'intendant colonel Oumar Niang (attachĂ© militaire au Maroc).

Parmi ces anciens à Saint-Cyr, on peut citer les militaires sénégalais de la promo 156 Général Gilles (69-71) suivants: Birago Diouf, Makha Keita (Directeur de l'Agence de Promotion du réseau Hydrographique National), Joseph Raymond Gomis, Papa Khalilou Fall (ancien CEMGA), Chérif Alioune Bù (ancien commandant des pompiers) et le général Pathé Seck (ancien Haut Commandant de la gendarmerie et ambassadeur au Portugal)[7].

Sorti lieutenant en 1979, il suit, comme son pĂšre le fit dans les annĂ©es 1930, le Cours de perfectionnement des officiers subalternes Ă  l'École d'application de l'arme blindĂ©e cavalerie de Saumur.

Il est ensuite diplĂŽmĂ© de l'École d'Ă©tat-major de CompiĂšgne.

En 1988, il est brevetĂ© de l'École supĂ©rieure de guerre française (100e Promotion).

CarriĂšre

Officier subalterne

De retour au Sénégal, il devient officier de l'Arme blindée et cavalerie. Le chef d'état-major général des armées de l'époque était le général Idrissa Fall.

Il commande une unité blindée élémentaire à Tambacounda.

Entre 1974 et 1975, il participe Ă  la Force d’urgence des Nations unies (FUNU II) au SinaĂŻ, force sous le commandement des gĂ©nĂ©raux Ensio P. H. Siilasvuo et Bengt Liljestrand.

De 1978 à 1979, il est chef du Service de Presse Information Cinéma (PIC) de l'Armée. Il y anima une émission radio qui eut un certain succÚs.

En 1980, il participe pendant 6 mois à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

En août 1981, il a pris part à l'opération Fodé Kaba II en Gambie.

En 1981, Capitaine il est affectĂ© Ă  l'École Nationale des Officiers d'active (ENOA) de ThiĂšs. L’École Nationale des Officiers d’Active a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le 8 juillet 1981, le premier « KĂ©lĂ©tigui » (commandant d’école) fut Mouhamadou Lamine Keita. Babacar Gaye a Ă©tĂ© Directeur de promotion et a eu Ă  encadrer des Ă©lĂšves-officiers comme l'actuel CEMGA Mamadou Sow ou Paul N'diaye[8].

Officier supérieur

De 1984 à 1986, au grade de commandant, il est chef de corps du bataillon de cavalerie à ThiÚs. Le CEMGA de l'époque est le Général Joseph Louis Tavarez de Souza.

De 1988 à 1990, au grade lieutenant-colonel, à son retour de l'école de guerre, il est chef de division à l'état-major général des Armées.

De 1990 Ă  1991, il participe Ă  l'opĂ©ration TempĂȘte du dĂ©sert en tant que commandant du contingent sĂ©nĂ©galais de 495 hommes (dont 92 tuĂ©s dans un crash d'un Lockheed C-130 Hercules de l'armĂ©e saoudienne) basĂ© Ă  Darhan. Mouhamadou Lamine Keita basĂ© Ă  Riyad, est Commandant du dĂ©tachement sĂ©nĂ©galais dont le bataillon faisait partie. Il gagnera ces Ă©toiles de gĂ©nĂ©ral au retour de cette opĂ©ration et deviendra chef d'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral des armĂ©es en 1993 en remplacement du gĂ©nĂ©ral Mamadou Mansour Seck qui dirigeait l'armĂ©e depuis 1988. Le CEMGA de l'Ă©poque, Mamadou Mansour Seck visitera le contingent Ă  plusieurs reprises avec son chef d’état-major de l'ArmĂ©e de Terre Mountaga Diallo. Le ministre des Forces ArmĂ©es MĂ©doune Fall, de mĂȘme le prĂ©sident Diouf se dĂ©placeront aussi.

De 1991 à 1993, il occupe pour la seconde fois le poste de commandant du bataillon blindé. Pendant cette période, il séjournera en Casamance à Oussouye dans le cadre de la sécurisation de la zone sud.

En septembre 1993, il est le premier directeur de l'Information et des relations publiques des armées (DIRPA) qui remplace le Service de Presse et de Cinéma des Armées. Il exerce pour la deuxiÚme fois dans sa carriÚre ce type de fonction car il a été chef du Service de Presse Information Cinéma (PIC) au grade de Lieutenant. Il relance la publication d'Armée Nation : revue trimestrielle de réflexion des Forces Armées. Il a été remplacé à ce poste par le Colonel Meïssa Tamba.

De 1994 Ă  1997, il est directeur de la Documentation et de la SĂ©curitĂ© extĂ©rieure (DDSE). Il remplace Ă  ce poste Papa Khalilou Fall qui deviendra Directeur adjoint du Centre national de coordination et des activitĂ©s du renseignement (CENCAR) Ă  la primature sous les ordres du GĂ©nĂ©ral Boubacar Wane, ancien aide de camp puis chef d’État-major particulier du prĂ©sident de la RĂ©publique Abdou Diouf. À ce poste, il eut Ă  reporter Ă  Madieng Khary Dieng, puis Ă  Cheikh Hamidou Kane, deux ministres des Forces ArmĂ©es successifs des gouvernements du premier ministre Habib Thiam. Il sera remplacĂ© par le capitaine de vaisseau Mor SĂšne qui quittera le poste au profit de Pape Farba Sarr.

De 1997 à 2000, il est le premier Commandant de la derniÚre-née des 7 Zones Militaires, la zone no 6 de Kolda créé par le général Lamine Cissé qui exerçait les fonctions de chef d'état-major général des Armées à l'époque. Cette zone militaire à des frontiÚres avec la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry. il sera remplacé à ce poste par le colonel Matar Gueye

Chef d'état-major général des armées

Le 1er mai 2000, aprĂšs 9 annĂ©es au grade colonel, il est nommĂ© chef d'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral des armĂ©es par le prĂ©sident Abdoulaye Wade[9], il est le neuviĂšme CEMGA, Il remplace Ă  ce poste le GĂ©nĂ©ral Mamadou Seck issu du corps du GĂ©nie Militaire. Dans le mĂȘme dĂ©cret, Talla Niang, attachĂ© militaire en CĂŽte d'Ivoire, est nommĂ© sous-chef d’état-major gĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es. Il remplace Ă  ce poste le colonel Mbaye Faye qui poursuit sa carriĂšre comme adjoint au chef du bureau intĂ©grĂ© de l’ONU pour le Burundi[10].

À sa nomination, le gĂ©nĂ©ral Gaye prend comme chef de cabinet le colonel Innocent Gabriel Dassanou[11] puis en juillet 2001 le capitaine de vaisseau Ngome Faye et il prend pour aide de camp Philippe Henri Alfred Dia puis Koly Faye.

Promu général de brigade le 1er avril 2000, plus jeune étoilé de l'histoire de l'armée sénégalaise et plus jeune CEMGA, il a été élevé au rang de général de division le [12].

Il assistera lors de la durée de son commandement deux ministres des Forces armées. Tout d'abord, Youba Sambou nommé le dans le gouvernement de Moustapha Niasse et qui démissionna le à la suite du drame du Joola. Il sera ensuite nommé Directeur Général du Conseil Sénégalais des Chargeurs[13]. Pendant une période de vacance (1er octobre au 4 novembre 2002) au poste de ministre des Forces Armées, il eut comme interlocuteur direct le Premier Ministre Mame Madior Boye qui cumulait ces fonctions avec celles de Ministre des Forces Armées. Le 6 novembre 2002, Bécaye Diop fut nommé dans le gouvernement de Idrissa Seck comme Ministre des Forces Armées.

En aoĂ»t 2003, le gĂ©nĂ©ral Gaye quitte prĂ©cipitamment la fonction de Chef d’état-major gĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es aprĂšs avoir accompli son temps normal de commandement selon le dĂ©cret prĂ©sidentiel[14]. Il est remplacĂ© Ă  ce poste par le gĂ©nĂ©ral Pape Khalilou Fall, actuel ambassadeur du SĂ©nĂ©gal en rĂ©publique populaire de Chine[15] et ancien inspecteur gĂ©nĂ©ral des Forces armĂ©es sĂ©nĂ©galaises[16].

Dans le cadre de ces fonctions, il a eu Ă  amorcer les contacts avec l'United States European Command (EUCOM) Ă  Stuttgart pour le programme "Trans-Sahara Counterterrorism Partnership" (TSCTP) du dĂ©partement d'État des États-Unis qui a pour but de faciliter la coopĂ©ration entre États et de renforcer les capacitĂ©s des États du Sahel contre les groupes terroristes (Al-QaĂŻda et autres Ă©manations). Depuis le 30 septembre 2008, cette opĂ©ration dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral William E. Ward, est sous la responsabilitĂ© du Commandement des Forces des États-Unis en Afrique (AFRICOM) sous le nom de Operation Enduring Freedom - Trans Sahara (OEF-TS) dans le cadre de la guerre contre le terrorisme concept gĂ©opolitique dĂ©veloppĂ© par l’administration amĂ©ricaine de George W. Bush aprĂšs les attentats du 11 septembre 2001.

En tant que CEMGA, le gĂ©nĂ©ral a renforcĂ© la mobilitĂ© des forces, augmentĂ© les rotations des troupes en opĂ©ration et posĂ© les jalons pour l'amĂ©lioration du moral et de la condition des soldats[17]. Il a aussi dĂ©veloppĂ© les Ă©changes avec les ArmĂ©es des pays frontaliers. Dans ce cadre il a initiĂ© de rĂ©guliĂšres visites aux Chefs d'État Major des pays voisins dont deux ont perdu la vie dans l'exercice de leur fonction durant cette pĂ©riode : le colonel Mohamed Lemine Ould N'Diayane en Mauritanie le 9 juin 2003[18] et le GĂ©nĂ©ral Verissimo Correia Seabra[19] en GuinĂ©e-Bissau le 6 octobre 2004.

Ambassadeur en Allemagne

Le , il est nommé Ambassadeur du Sénégal en République Fédérale d'Allemagne[20] avec pour juridiction l'Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, la Georgie, la Hongrie, la Liechtenstein, la Moldavie, la Pologne, la République tchÚque, la Slovaquie et les organisations internationales de l'Office des Nations unies à Vienne (ONUDI - AIEA, ...) et l'OPEP.

Il a remplacé à ce poste S.E.M Paul Badji qui prit le poste de représentant permanent du Sénégal auprÚs des Nations unies à New York en remplacement de S.E.M Papa Louis Fall élu au Corps Commun d'Inspection du SystÚme de Nations Unies à Genéve[21]. Le Général Gaye a ouvert la premiÚre représentation diplomatique du Sénégal à Berlin.

Parmi les membres de l'Ă©quipe de l'ambassade, on retrouve Madame Mame Coura Ba Thiam ancienne Ministre de la Culture du gouvernement de juin 1993 de Habib Thiam.

Il est le troisiĂšme Chef d'État-Major a occupĂ© ce poste aprĂšs Joseph Louis Tavarez de Souza et Mouhamadou Lamine Keita (1997-2001)[22].

Il quitte ces fonctions le 21 juillet 2005[23] et a été remplacé à ce poste par S.E.M Cheikh Sylla[24] ancien ambassadeur au Burkina Faso. Il eut comme Premier conseiller Monsieur Félix Oudiane qui fut nommé ambassadeur au Vatican en janvier 2005[25] en remplacement de Monsieur Henri Antoine Turpin qui deviendra ambassadeur en SuÚde[26]. Ce dernier fut remplacé par M. El Hadj Abdoul Aziz Ndiaye en provenance de GenÚve. Le Colonel El Hadj Boubacar Djigo rejoint l'ambassade en tant qu'attaché militaire[27].

Commandant des forces de la MONUC

Le 21 mars 2005, le prĂ©sident Wade dĂ©tache le gĂ©nĂ©ral Gaye Ă  l'Organisation des Nations unies[28]. Sur proposition du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Kofi Annan et de Jean-Marie GuĂ©henno responsable du DĂ©partement des opĂ©rations de maintien de la paix (DPKO), le conseil de sĂ©curitĂ© entĂ©rine sa nomination comme commandant des forces de la Mission de l'Organisation des Nations unies en rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (MONUC) Ă  compter du [29]. Il est le deuxiĂšme sĂ©nĂ©galais Ă  la tĂȘte de cette mission aprĂšs le GĂ©nĂ©ral Mountaga Diallo, ancien Inspecteur GĂ©nĂ©ral des Forces ArmĂ©es SĂ©nĂ©galaises et actuel ambassadeur du SĂ©nĂ©gal Ă  Moscou[30]. Il a succĂ©dĂ© au GĂ©nĂ©ral Somaila Iliya du NigĂ©ria.

Le 25 août 2008, sur proposition du département maintien de la paix et du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et aprÚs approbation du Conseil de sécurité, le général espagnol Vicente Diaz de Villegas y Herreria lui succÚde[31]. Le 27 octobre 2008, le général espagnol démissionne due à des "raisons personnelles", a affirmé la porte-parole de l'ONU, MichÚle Montas. Dans l'attente de la nomination de son successeur, le général ghanéen Ishmeel Ben Quartey assure l'intérim[32].

Le 3 novembre 2008, aprĂšs approbation de l'État du SĂ©nĂ©gal et compte tenu de la crise[33], il est renommĂ© Ă  la tĂȘte de la MONUC par le Conseil de sĂ©curitĂ© sur proposition du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies pour une durĂ©e de 6 mois[34].

La MONUC est placĂ© sous le chapitre VII[35] de la charte de l'ONU. Son mandat l'autorise Ă  utiliser tous les moyens nĂ©cessaires, dans la limite de ses capacitĂ©s et dans les zones de dĂ©ploiement de ses unitĂ©s, pour dissuader toute tentative de recours Ă  la force qui menacerait le processus politique. Au 22 dĂ©cembre 2009, les effectifs militaires Ă©taient de 18 384 dont 16 587 soldats, 718 observateurs militaires et 1 079 policiers issus de 47 pays. 87 soldats et 9 observateurs militaires ont perdu la vie en servant la paix[36].

Dans le cadre de ces fonctions il a eu Ă  travailler avec les chefs d'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral des Forces armĂ©es de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo suivants: Kisempia Sungilanga, DieudonnĂ© Kayembe Mbandakulu et Didier Etumba Longomba. Il a eu Ă  collaborer avec deux reprĂ©sentants spĂ©ciaux du secretaire gĂ©nĂ©ral: l'amĂ©ricain William Lacy Swing[37] (ancien ambassadeur des États-Unis au ZaĂŻre, Afrique du Sud, Liberia & HaĂŻti, actuel directeur de l'Organisation internationale pour les migrations) et l'Anglais Alan Doss[38] (ancien Directeur du Groupe des Nations unies pour le dĂ©veloppement et ReprĂ©sentant spĂ©cial pour le LibĂ©ria[39]).

Le général Gaye a été Force Commander de Mars 2005 à Septembre 2008. Sa mission, d'une durée initiale d'un an, fut prorogé à deux reprises (durée maximale). La crise du Nord-Kivu avec le chef rebelle Laurent Nkunda a obligé les Nations unies à le maintenir en poste jusqu'en octobre 2008.

Le 9 juillet 2010, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies remercie le gĂ©nĂ©ral Gaye pour son long service en RDC pendant une pĂ©riode critique et pour l'efficacitĂ© avec laquelle il a assurĂ© le leadership de la composante militaire de la mission. Ce qui selon M. Ban Ki-moon a permis Ă  la MONUC/MONUSCO de faire des progrĂšs vers le retour Ă  la paix et Ă  la sĂ©curitĂ© en RDC[40]. Le SG annonce de la nomination du gĂ©nĂ©ral Chander Prakash de l’Inde en tant que commandant des forces de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (MONUSCO).

La MONUC est actuellement la plus grande intervention des Nations unies avec un budget annuel de plus d'un milliard de dollars[41]. La stabilitĂ© actuelle du pays, l'accord de paix de 2002, le succĂšs de l'improbable processus Ă©lectoral en 2006 et l'installation d'un gouvernement lĂ©gitime et mĂȘme les accords de Goma en janvier 2008 sont Ă  mettre Ă  l'actif de la mission onusienne[42].

Conseiller militaire pour les opérations de maintien de la paix et chef du bureau des affaires militaires au sein du département du maintien de la paix

Le 24 aoĂ»t 2010, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, M. Ban Ki-moon nomme le gĂ©nĂ©ral de corps d'armĂ©e Babacar Gaye, du SĂ©nĂ©gal, comme Conseiller militaire pour les opĂ©rations de maintien de la paix[43]. Il succĂšde ainsi au gĂ©nĂ©ral de corps d’armĂ©e Chikadibia Isaac Obiakor du NigĂ©ria. Le gĂ©nĂ©ral Gaye exerce la fonction de chef du bureau des affaires militaires au sein du dĂ©partement du maintien de la paix dirigĂ© par Alain Le Roy.

Chef par intérim de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS)

Cumulativement aux fonctions de Conseiller militaire auprĂšs du DĂ©partement des opĂ©rations de maintien de la paix de l’ONU (DOMP), oĂč il est en poste depuis le 12 septembre 2010, le gĂ©nĂ©ral Gaye a pris 21 juillet au 19 aoĂ»t 2012 le commandement de la MISNUS rĂ©duite Ă  150 observateurs pour un mandat limitĂ© Ă  30 jours, Ă  la suite du dĂ©part du gĂ©nĂ©ral Robert Mood dont le service s'est achevĂ© le 20 juillet 2012. Le 30 juillet 2012, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ONU, Ban Ki-moonun a annoncĂ© lors d'un point de presse que le convoi transportant des observateurs de l'ONU, dont leur chef, le gĂ©nĂ©ral Babacar Gaye, a Ă©tĂ© la cible d'une attaque Ă  l'arme lĂ©gĂšre[44].

Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique

Le 12 juin 2013, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, aprÚs approbation du Conseil de sécurité, nomme le général de corps d'armée Babacar Gaye, du Sénégal, en tant que Représentant spécial et Chef du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine[45](BINUCA), basé à Libreville, au Gabon. Le général Gaye succÚde à Mme Margaret Vogt, du Nigéria.

Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine

Dans la continuité des fonctions déjà exercées, le 16 juillet 2014, le Secrétaire général des Nations unies renouvelle sa confiance au général Gaye en faisant de lui son Représentant spécial et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA), créée par la résolution 2149 du Conseil de sécurité datée du 10 avril 2014.

Le 12 août 2015, sur demande du Secrétaire Général des Nations unies, le général Gaye a démissionné de ses fonctions onusiennes aprÚs les scandales répétitifs[46] des casques bleus et des forces françaises. Néanmoins, Ban Ki-Moon lui « exprime sa gratitude [...] pour les services remarquables qu'il a accomplis [...] en particulier au cours de ces deux derniÚres années, pendant une phase critique en République centrafricaine ». Parfait Onanga-Anyanga lui succÚde, par intérim, le [47].

À son actif, la MINUSCA a stabilisĂ© le pays en proie Ă  des violences interconfessionnelles et l'Etat en dĂ©liquescence. De plus, la mission onusienne sous l'impulsion du gĂ©nĂ©ral Gaye a, conformĂ©ment au mandat donnĂ© par le conseil de sĂ©curitĂ©, accompagnĂ© la transition encore qui va s'achever avant fin 2015 par des Ă©lections dĂ©mocratiques. Son action en Centrafrique a Ă©tĂ© saluĂ©e dĂšs l'annonce de sa dĂ©mission par le prĂ©sident sĂ©nĂ©galais[48].

Autres activités

Le général de corps d'armée Babacar Gaye intervient réguliÚrement dans plusieurs Académies, Universités et Instituts pour y animer des conférences sur divers sujets entre autres: le maintien de la paix, la coopération militaire et la prévention des conflits.

Famille

Fils de feu Dr Amadou Karim Gaye[49], ancien Secrétaire Général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), il est le frÚre de l'artiste peintre Anta Germaine Gaye et oncle du réalisateur Thibault de Longeville. Il est marié à une banquiÚre et est pÚre de deux enfants[41].

DĂ©corations

Le général Gaye est titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangÚres.

  • Grand-croix de l’ordre national du Lion
  • Grand-croix de l'Ordre national du MĂ©rite[50]
  • MĂ©daille d'honneur de la Gendarmerie nationale
  • MĂ©daille d’honneur de l’ArmĂ©e de Terre[51]
  • Croix de la Valeur militaire
  • MĂ©daille Nations unies: FINUL, FUNU II, MONUC
  • MĂ©daille commĂ©morative de la Guerre du Golfe
  • MĂ©daille de la libĂ©ration du KoweĂŻt (Arabie saoudite)
  • MĂ©daille de la libĂ©ration du KoweĂŻt (KoweĂŻt)
  • Officier de l'Ordre du MĂ©rite (Gabon)
  • Officier de la LĂ©gion d'honneur (France) (3e gĂ©nĂ©ration successive de dĂ©corĂ©s dans la famille Gaye)

Notes et références

  1. Site Internet de l'association promotion No 157 Général de Gaulle, "Liste des 197 Officiers de la Promotion GDG 70-72"
  2. JORF no 175 du 31 juillet 2003 page 13097 texte no 67 , "DĂ©cret du 21 juillet 2003 Nomination commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris"
  3. JORF no 0149 du 27 juin 2008, Décret du 26 juin 2008 portant affectation d'officiers généraux
  4. Site Internet du MinistĂšre de la DĂ©fense, Mesures d'ordre individuel du mercredi 2 juillet 2008
  5. Communiqué du Conseil des Ministres du 18-05-2000, "Nomination Directeur Général du Port Autonome de Dakar"
  6. J.O. No 6040 du samedi 6 avril 2002, "Decret no 2002-14 du 15 janvier 2002 portant nomination du gĂ©nĂ©ral de brigade Abdoulaye Dieng en qualitĂ© d’Ambassadeur extraordinaire et plĂ©nipotentiaire de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal en GuinĂ©e-Bissau"
  7. Communiqué du Conseil des Ministres du 05-10-2006, "Nomination S.E.M Général Pathé Seck Ambassadeur au Portugal"
  8. Site Internet des Troupes de Marine, "Le produit de l’Enoa est de qualitĂ©"
  9. Communiqué du Conseil des Ministres du 20-04-2000, "Nomination Général Babacar Gaye CEMGA"
  10. J.O. N° 6055 du samedi 13 juillet 2002, "DECRET n° 2002-216 en date du 1er mars 2002 portant dĂ©tachement d’un officier supĂ©rieur des ArmĂ©es Ă  l’Organisation des Nations-unies"
  11. J.O. N° 6010 du 6 octobre 2001, "DECRET n° 2001-740 en date du 21 septembre 2001 portant nomination d’officiers supĂ©rieurs"
  12. J.O. No 6067 du samedi 5 octobre 2002, "DECRET no 2002-475 en date du 8 mai 2002 portant nomination d’un officier gĂ©nĂ©ral au grade de GĂ©nĂ©ral de Division"
  13. Communiqué du Conseil des Ministres du 27-01-2003, "Directeur Général du COSEC"
  14. J.O. No 6145 du samedi 31 janvier 2004, "DĂ©cret no 2003-652 mettant fin aux fonctions de Chef d’État Major gĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es"
  15. Communiqué du Conseil des Ministres du 01-06-2006, "Nomination Général Pape Khalilou Fall Ambassadeur en République Populaire de Chine"
  16. Communiqué du Conseil des Ministres du 13-06-2002, "Nomination Général Pape Khalilou Fall Inspecteur Général des Forces Armées"
  17. Article SUD QUOTIDIEN, "91 postulants au grade de général" par Madior FALL publié le vendredi 19 octobre 2007
  18. Article Jeune Afrique, "Le 11 septembre de Nouakchott" par François Soudan publié le 15/06/2003
  19. Article RFI, "Le Général Seabra tué pour des arriérés de solde" par Monique Mas publié le 07/10/2004
  20. J.O. N° 6157 du samedi 17 avril 2004, "DECRET n° 2003-927 du 18 novembre 2003 portant nomination du GĂ©nĂ©ral de Division Babacar Gaye en qualitĂ© d’Ambassadeur extraordinaire et plĂ©nipotentiaire de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal auprĂšs de son Excellence Monsieur Johannes Rau, PrĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne"
  21. Article Le Soleil, "CONSEILLER PRINCIPAL DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES : L’ambassadeur Papa Louis Fall Ă©lu au corps d’inspection de l’Onu" par ALY DIOUF (STAGIAIRE)
  22. J.O. No 6004 du 8 septembre 2001, "DECRET no 2001-689 du 5 septembre 2001 mettant fin aux fonctions de Monsieur Mouhamadou Keita, en qualitĂ© d’Ambassadeur extraordinaire et plĂ©nipotentiaire auprĂšs de Son Excellence Monsieur Johannes Rau, PrĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne"
  23. J.O. No 6238 du samedi 3 septembre 2005, "DECRET no 2005-656 du 21 juillet 2005 mettant fin aux fonctions du GĂ©nĂ©ral de Division Babacar Gaye en qualitĂ© d’Ambassadeur extraordinaire et plĂ©nipotentiaire de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal auprĂšs de son Excellence Monsieur Johannes Rau, PrĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne"
  24. Communiqué du Conseil des Ministres du 04-05-2006 "Nomination S.E.M Cheikh Sylla Ambassadeur en Allemagne"
  25. Communiqué du Conseil des Ministres du 06-01-2005 "Nomination S.E.M Oudiane Ambassadeur au Vatican"
  26. Communiqué du Conseil des Ministres du 06-01-2005 "Nomination S.E.M Henri Antoine Turpin Ambassadeur en SuÚde"
  27. J.O. N° 6111 du SAMEDI 12 JUILLET 2003 "Décret n° 2002-1168 en date du 18 décembre 2002"
  28. J.O. N° 6221 du Samedi 21 mai 2005, "DECRET n° 2005-261 du 21 mars 2005 portant dĂ©tachement d’un officier gĂ©nĂ©ral de la 1re section des cadres de l’Etat-major à l’Organisation des Nations unies."
  29. Press Release, "General Babacar appointed new Force Commander of UN Organization mission in Democratic Republic of Congo" publié le 10/03/2005
  30. Communiqué du Conseil des Ministres du 17-09-2004 "Nomination S.E.M général Mountaga Diallo ambassadeur en fédération de Russie"
  31. UN document non officiel, "Le Secrétaire Général nomme un Général espagnol" par département de l'information publié le 09/09/2008
  32. DĂ©pĂȘche AFP du 27/10/2008 17:45:51 - NEW YORK
  33. Lettre datée du 31 octobre 2008, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général
  34. UN Document non officiel, "BAN KI-MOON NOMME LE GÉNÉRAL BABACAR GAYE COMMANDANT INTÉRIMAIRE DE LA FORCE DE LA MISSION DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES EN RDC" par dĂ©partement de l'information publiĂ© le 03/11/2008
  35. Charte des Nations Unies, CHAPITRE VII ACTION EN CAS DE MENACE CONTRE LA PAIX, DE RUPTURE DE LA PAIX ET D'ACTE D'AGRESSION signé le 26 juin 1945
  36. Site Internet de la MONUC sur DPKO
  37. Communiqué de presse, "LE SECRETAIRE GENERAL nomme WILLIAM LACY SWING DES ETATS-UNIS Représentant spécial en RDC" publié le 22/05/03
  38. Document non officiel, "LE SECRETAIRE GENERAL nomme ALAN DOSS DU ROYAUME-UNI AU POSTE DE REPRÉSENTANT SPÉCIAL POUR la RDC" publiĂ© le 24/10/07
  39. CommuniquĂ© de presse, "LE SECRETAIRE GENERAL nomme ALAN DOSS DU ROYAUME-UNI AU POSTE DE REPRÉSENTANT SPÉCIAL POUR LE LIBÉRIA" publiĂ© le 20/07/2005
  40. CommuniquĂ© de presse, "LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL NOMME LE GÉNÉRAL CHANDER PRAKASH DE L’INDE COMMANDANT DES FORCES DE LA MISSION DE L’ONU EN RDC (MONUSCO)" publiĂ© le 09/07/2010
  41. Article Jeune Afrique, "GĂ©nĂ©ral Babacar Gaye" par CHEIKH YÉRIM SECK publiĂ© le 9 dĂ©cembre 2007
  42. Article Jeune Afrique, "William Lacy Swing" par François Soudan publié le 15 juillet 2007
  43. DĂ©partement de l’information, "LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL NOMME LE GÉNÉRAL BABACAR GAYE, DU SÉNÉGAL, CONSEILLER MILITAIRE POUR LES OP É RATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX" publiĂ© le 24/08/2010
  44. Le Point.fr, "Syrie : des observateurs de l'ONU pris pour cible" Publié le 30/07/2012 à 20:31
  45. Centre d'actualité de l'ONU, "Ban nomme Babacar Gaye, du Sénégal, comme Représentant spécial de l'ONU en République centrafricaine " publié le 12/06/2013
  46. RFI, "RCA: le patron de la Minusca renvoyé aprÚs les accusations de viols" publié le 12/08/2015
  47. « Le Secrétaire général nomme M. Parfait Onanga-Anyanga, du Gabon, en tant que Représentant spécial par intérim pour la République centrafricaine »,
  48. SIte Internet, "MINUSCA – Babacar Gaye rend le tablier, Macky lui rend les honneurs" publiĂ© le 13/08/2015
  49. Article Jeune Afrique, "Au service du Sénégal" par TIDIANE DIOH publié le 17 octobre 2000
  50. DĂ©cret n° 2009-905 du 10 septembre 2009 portant Ă©lĂ©vation dans l’Ordre du MĂ©rite au titre de l’annĂ©e 2009., "J.O. N° 6500 du Samedi 28 NOVEMBRE 2009"
  51. DĂ©cret n° 2007-1487 du 10 dĂ©cembre 2007 portant attribution de la MĂ©daille d’Honneur de l’ArmĂ©e de Terre au titre de l’annĂ©e 2007., "J.O. N° 6393 du Samedi 23 FEVRIER 2008"

Bibliographie

  • Babacar Gaye, « Vers une intĂ©gration renforcĂ©e de la francophonie aux efforts de la communautĂ© internationale », Revue internationale et stratĂ©gique, Dalloz et IRIS, no 71 « L'avenir de la Francophonie »,‎ , p. 113–116 (ISBN 978-2-247-08052-6, ISSN 1287-1672, lire en ligne)
  • Babacar Gaye, « SĂ©curitĂ© et dĂ©fense en Afrique subsaharienne : Quel partenariat avec l'Europe ? », Revue internationale et stratĂ©gique, PUF et IRIS, no 49 « La sĂ©curitĂ© internationale sans les États »,‎ , p. 17–20 (ISBN 2-13-053658-1, ISSN 1287-1672, lire en ligne)

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