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Autolib' (Paris)

Autolib’ était un service public d'autopartage de voitures électriques en libre-service disponible dans l'agglomération parisienne entre 2011 et 2018. La conception des Bluecar utilisées ainsi que l'exploitation du service ont été confiées au groupe Bolloré par le syndicat Autolib' et Vélib' Métropole (SAVM).

Autolib'
Image illustrative de l’article Autolib' (Paris)

Image illustrative de l’article Autolib' (Paris)
Station sur le boulevard Diderot Ă  Paris.

Situation Agglomération parisienne
Type Autopartage
Entrée en service
Fin de service
Stations 1 100
Véhicules Bolloré Bluecar
FrĂ©quentation 303 006 (locations par mois, aoĂ»t 2017)
Propriétaire Syndicat Autolib' et Vélib' Métropole (SAVM)
Exploitant Groupe Bolloré
RĂ©seaux connexes TC en ĂŽle-de-France :
(M) MĂ©tro de Paris
(RER) RER d'ĂŽle-de-France
Transilien Transilien
(T) Tramway d'ĂŽle-de-France
(M) Autobus d'ĂŽle-de-France
Cristolib • Vélib' Métropole

Le service Autolib' Ă©tait assurĂ©, en aoĂ»t 2017, au moyen de 3 907 vĂ©hicules rĂ©partis dans 1 100 stations couvrant 102 communes de l'agglomĂ©ration parisienne[1].

Historique

Création

Promu par Yves Contassot dès 2003[2], le projet « automobiles en libre-service » (ALS) est relancĂ© au dĂ©but de 2008 par Bertrand DelanoĂ«, quelques mois avant les Ă©lections municipales. Il est alors question, via une dĂ©lĂ©gation de service public, de proposer Ă  la location 2 000 vĂ©hicules (Bluecar ou Cleanova du groupe Dassault) sur une douzaine de sites, avec pour objectif que cela ne coĂ»te « pas Ă  un centime Ă  la mairie de Paris. »[2]. Cheffe de file de la droite aux Ă©lections municipales, Françoise de Panafieu propose un service Ă©quivalent qu'elle porte Ă  2 500 vĂ©hicules[2].

Dès l'origine, le service Autolib’ a été pensé à une échelle intercommunale, devant englober Paris et son agglomération. Ainsi, en 2008, le maire de Paris Bertrand Delanoë, qui avait promis aux citoyens ce nouveau service lors des élections de mars 2008, a proposé à 81 communes représentant le cœur dense de l'agglomération parisienne de participer au dispositif.

Afin de piloter le projet sur l'ensemble des communes intĂ©ressĂ©es, une structure intercommunale dĂ©diĂ©e a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e : le syndicat mixte Autolib’, devenu Autolib' MĂ©tropole en 2013. Ă€ sa crĂ©ation le 9 juillet 2009, le syndicat mixte Ă©tait composĂ© de 19 communes dont Paris.

En décembre 2009, après la rédaction du cahier des charges, un appel d'offres global a été lancé par le syndicat mixte afin de déterminer l'exploitant du service.

En février 2010, six candidatures ont été déposées : VTLIB' (Veolia Transport urbain), le groupement Avis-SNCF-RATP-Vinci Park, Bolloré, Interparking (société belge) et Extelia (Groupe La Poste) ; la candidature de la société ADA, société de location de véhicules, d'abord écartée, a finalement été retenue.

En mars 2010, le syndicat mixte a sélectionné quatre candidats en les invitant à déposer une offre complète, celle-ci devant être remise en juin 2010. Il s'agit de VTLIB' (Veolia Transport urbain), du groupement Avis-SNCF-RATP-Vinci Park, de Bolloré et d'ADA.

En juin 2010, il a été décidé après analyse des offres de retenir trois candidats pour entamer la phase de négociations. Il s'agit de VTLIB' (Veolia Transport urbain), du groupement Avis-SNCF-RATP-Vinci Park et de Bolloré[3].

Fin octobre 2010, le syndicat mixte a confirmé que des négociations exclusives pourraient être engagées avec Bolloré dont l'offre est considérée comme « la plus intéressante »[4].

En dĂ©cembre 2010, le choix du syndicat mixte se porte sur l'offre du groupe BollorĂ©[5]. Une mise en service partielle est annoncĂ©e pour octobre 2011 ; le système sera dĂ©ployĂ© progressivement jusqu'en mars 2012[6]. BollorĂ© s'attend Ă  avoir 200 000 abonnĂ©s au bout de trois Ă  quatre ans environ, qui lui permettront d'Ă©quilibrer le contrat courant sur 12 ans ; 800 emplois seront crĂ©Ă©s en mars 2012 pour gĂ©rer 1 000 voitures dans 600 stations[6].

DĂ©veloppement

En juin 2012, une Ă©quipe de 1 200 personnes gère 1 740 voitures et 1 100 stations. Et la montĂ©e en charge continuera ainsi de suite jusqu’à 3 000 vĂ©hicules[7].

En dĂ©cembre 2014, après trois ans d'utilisation, le service s'Ă©toffe de 250 voitures utilitaires afin de proposer, sous le nom d'Utilib', une nouvelle gamme de voitures Ă©lectriques dont l'amĂ©nagement intĂ©rieur offre une contenance plus importante, du fait du retrait des sièges situĂ©s Ă  l'arrière[8].

En juillet 2015, l'adhĂ©sion de sept communes permet de dĂ©passer le chiffre symbolique des 80 communes, prĂ©vu au dĂ©but du projet. De plus, l'adhĂ©sion de Marnes-la-Coquette et de Vaucresson fait que le dĂ©partement des Hauts-de-Seine devient le premier dĂ©partement d'ĂŽle-de-France (en dehors de Paris) Ă  ĂŞtre desservi par ce service sur l'ensemble de son territoire en 2015. Ce mode d'autopartage se dĂ©veloppe mieux Ă  l'Ouest de Paris qu'Ă  l'Est grâce l'extension du pĂ©rimètre obtenu en octobre 2012 avec les adhĂ©sions successives de trois communes dans le Val-d'Oise et de quatre communes dans les Yvelines en comparaison de l’adhĂ©sion de deux communes en Essonne et le fait que la moitiĂ© des communes dans la Seine-Saint-Denis et un tiers des communes du Val-de-Marne font partie du syndicat.

En dĂ©cembre 2015, l'adhĂ©sion de nouvelles communes oblige le service de se doter de 300 nouveaux vĂ©hicules pour arriver Ă  4 000 vĂ©hicules soit 1 000 de plus que le projet initial[9].

Fin du service

PrĂ©sentĂ© comme ne devant pas solliciter d'aides publiques et apporter 56 millions d'euros de bĂ©nĂ©fices par an, Autolib' se rĂ©vĂ©lait fortement dĂ©ficitaire dès 2017. En 2018, le groupe BollorĂ© a annoncĂ© que le service public produisait 50 millions de pertes annuelles.

Le 15 juin 2018, Catherine Baratti-Elbaz, présidente du syndicat Autolib' et Vélib' Métropole, annonce vouloir proposer au comité syndical de résilier le contrat avec le groupe Bolloré[10]. Le , en raison de la dette considérable, le syndicat Autolib' et Vélib' Métropole a voté la résiliation anticipée du contrat[11] Le contrat prend fin le à 23 h 59[12]. Courant juillet, plusieurs voitures avaient déjà été envoyées à la casse pour être recyclées[13].

Remplacement et réutilisation des bornes

Depuis 2019, plusieurs offres ont succédé à Autolib[14] :

  • le partage « en trace directe Â» ou « freefloating Â» : les stations ne sont plus nĂ©cessaires avec cette formule ;
  • le partage en boucle : l'utilisateur rend le vĂ©hicule Ă  la station oĂą il l'a empruntĂ©.

Le groupe BollorĂ© est parti avec le logiciel d'exploitation des bornes. Toutefois, Ă  partir du , mille bornes de recharge Autolib' ont Ă©tĂ© remises en service par la Ville de Paris. Plusieurs formules d'abonnement sont proposĂ©es aux automobilistes. Les 2 800 bornes situĂ©es en banlieue restent inutilisĂ©es en 2019[15].

Dispositif

VĂ©hicules

Bluecar en cours de chargement
rue Étienne-Marcel à Paris.

Le vĂ©hicule choisi pour Autolib’ est la Bluecar, une voiture Ă©lectrique produite par la sociĂ©tĂ© italienne Cecomp. Il est Ă©quipĂ© de batteries Lithium MĂ©tal Polymère fabriquĂ©es Ă  ErguĂ©-GabĂ©ric (Bretagne) par Batscap, filiale du groupe BollorĂ© et de moteurs synchrones Ă  aimants fabriquĂ©s Ă  AngoulĂŞme par l’entreprise Leroy-Somer. L'autonomie annoncĂ©e est de 250 km en parcours urbain, pour une recharge moyenne effectuĂ©e en 4 heures[16]. Le designer est l'italien Pininfarina, mais l'essentiel de la production est fait par la sociĂ©tĂ© Cecomp.

La Bluecar est un véhicule à trois portes et quatre places qui nécessite la possession d'un permis de conduire. La planche de bord est équipée d'un écran tactile spécifique, qui offre notamment à l'utilisateur le guidage GPS avec la possibilité de visualiser le nombre de places disponibles dans les stations Autolib’, de créer un itinéraire vers sa station d'arrivée et d'y réserver une place de stationnement.

Les deux autres candidats qui restaient en lice dans la phase finale de l'appel d'offres proposaient les véhicules suivants : VTLIB' (Veolia Transport urbain) la Peugeot iOn, et le groupement Avis-SNCF-RATP-Vinci Park la Smart Fortwo de Daimler[3].

Stations

Station en cours d'installation sur le boulevard Diderot près de la gare de Lyon à Paris.

Les stations Autolib’ disposent de quatre à sept places de stationnement et autant de bornes de charge. Chaque station est dotée d'une borne interactive à écran tactile permettant notamment à l'utilisateur de s'identifier et de rechercher les véhicules les plus proches si la station est vide.

Certaines stations sont équipées d'un abri en verre situé sur le trottoir et sont alors appelées « Espaces Autolib’ ». Un agent du service devait à l'origine y être présent tous les jours de 8 h à 20 h, notamment pour accueillir le public, procéder à l'inscription au service et délivrer les badges d'abonnement. Au moins un « Espace Autolib’ » est installé par commune adhérente et, initialement, par arrondissement parisien[16]. L'inspection du travail a depuis interdit la présence de personnel dans ces Espaces, ceux-ci étant jugés inadaptés pour y travailler dans des conditions décentes (pas de chauffage pendant l'hiver, pas de toilettes)[17]. Ces « Espaces Autolib’ » ne servent désormais que pour compléter un abonnement et scanner des papiers d'identité par vidéo-conférence.

L'arrivée d'Autolib’ s'accompagne de la mise en place d'un réseau dense de bornes de charge pour véhicules électriques sur voirie. Ainsi, 250 stations Autolib’ à Paris sont équipées d'une borne dédiée permettant la recharge simultanée d'un véhicule particulier et d'un deux-roues électriques[16], à condition de souscrire un abonnement Recharge spécifique. En novembre 2013, la Ville de Paris annonce qu'au moins 300 bornes dédiées supplémentaires seront déployées dans le prolongement des stations Autolib' parisiennes[18].

Environ 1 100 stations sont prévues, réparties sur l'ensemble du périmètre d'Autolib' Métropole (dont 700 stations à Paris). Ce nombre augmentera si de nouvelles communes adhèrent au dispositif Autolib’.

Tarifs

Bluecars en cours de chargement Ă  une station de la rue du Quatre-Septembre Ă  Paris.

Pour utiliser Autolib’, l'inscription est obligatoire. Elle s'effectue soit sur Internet, soit dans les « Espaces Autolib’ » après une éventuelle préinscription sur Internet.

Au , l'offre change pour ne proposer que deux possibilitĂ©s pour les particuliers, une offre « Autolib' 1 an Â» pour les utilisateurs quotidiens et une offre « PrĂŞt Ă  rouler Â» pour les utilisateurs occasionnels ; celle-ci remplace les offres Un jour, Une semaine et Un mois qui n'ont pas trouvĂ© leurs publics. Le forfait partagĂ© est modifiĂ© pour mieux correspondre aux attentes des professionnels[19].

Grille tarifaire du service Autolib’[19]
Formule Abonnement Coût à la minute

(20 minutes indivisibles)

Autolib' 1 an 120 € 0,23 €
Prêt à rouler 0 € 0,32 €

Chiffres et coûts

Deux semaines après son lancement, Vincent BollorĂ© dĂ©clare qu'il y a plus de 6 000 abonnĂ©s Ă  Autolib’[20] - [21].

Selon le groupe BollorĂ©, en 2013, le service coĂ»te 50 millions d'euros par an[22]. Le groupe estimait en 2011, au lancement du projet, Ă  80 000 le nombre d'abonnements nĂ©cessaires pour que le service soit rentable[23]. Fin 2013, il revendique environ 40 000 abonnĂ©s actifs[24], soit la moitiĂ© du nombre estimĂ© nĂ©cessaire Ă  la rentabilitĂ© du service, et espère atteindre les 60 000 abonnĂ©s en 2015[22] ; selon Autolib', au 15 avril 2013, le service compte 1 800 vĂ©hicules en circulation, 800 stations en ĂŽle-de-France, dont près de 300 en dehors de Paris, 4 800 bornes de charge en ĂŽle-de-France, 75 800 abonnements rĂ©alisĂ©s depuis le 5 dĂ©cembre 2011, dont 30 100 abonnĂ©s 1 an, 700 emplois d'« ambassadeurs » Autolib' chargĂ©s de l'assistance en station ou depuis le centre opĂ©rationnel de Vaucresson (Hauts-de-Seine)[22].

Au 30 mars 2015, le service comprend 3 239 vĂ©hicules en circulation pour 937 stations. Il y a eu 8 830 335 locations depuis l'ouverture pour en moyenne plus de 13 000 locations par jour pour ces derniers mois. Le nombre d'abonnĂ©s est de 78 648 dont 74 204 abonnĂ©s annuels[25].

Au 28 juin 2015, depuis l'ouverture, plus de 10 000 000 de locations ont Ă©tĂ© effectuĂ©es[26].

Au 24 janvier 2016, le nombre d'abonnĂ©s annuel atteint 100 422 pour l'utilisation de 3 732 vĂ©hicules rĂ©partis dans 1 060 stations[27]. Au vu de l’augmentation des abonnĂ©s et du nombre de nouvelles communes adhĂ©rentes durant l'annĂ©e 2015, une augmentation du nombre de vĂ©hicules est validĂ©e pour dĂ©passer la barre de 4 000 vĂ©hicules[28].

Il est rĂ©vĂ©lĂ© en 2016 que l'utilisation du service baisse (5,8 millions contre 6,2 millions en 2015) malgrĂ© la hausse du nombre d'abonnĂ©s en raison d'une utilisation moins frĂ©quente des vĂ©hicules, dont l'usage est concurrencĂ© par le dĂ©veloppement des VTC. Devant le fort dĂ©ficit du syndicat d'exploitation, des communes intĂ©ressĂ©es pour rejoindre le service comme Viroflay et Bois d’Arcy y renoncent par crainte du risque financier[29].

En 2018, Autolib' compte près de 150 000 abonnĂ©s qui rĂ©alisent 11 000 trajets par jour. Ce chiffre est considĂ©rĂ© comme faible et en deçà des attentes pour une capitale et sa pĂ©riphĂ©rie. De surcroĂ®t, entre 2017 et 2018, le nombre de trajets a reculĂ© de 16 % en un an[30]. ConsĂ©quences : le prix d'usage a Ă©tĂ© multipliĂ© par deux en douze mois. Autolib', qui Ă©tait censĂ© ne pas solliciter d'aides publiques et apporter 56 millions d'euros de bĂ©nĂ©fices par an, engendre 50 millions de pertes annuelles[30].

ConfrontĂ© Ă  une « dette abyssale Â», le groupe BollorĂ©, le 25 mai 2018, rĂ©clame aux quatre-vingt-dix-huit communes desservies par le service près de 40 millions d’euros par an jusqu'au terme de la dĂ©lĂ©gation de service public, en 2023. Une exigence qui correspond au contrat signĂ© entre les collectivitĂ©s et le groupe BollorĂ©, car le groupe de transport et de logistique n'est tenu de prendre en charge les pertes que jusqu'Ă  un montant de 60 millions d'euros. Au-delĂ , les pertes sont portĂ©es par les communes[31].

Le groupe BollorĂ© avance que le dĂ©ficit cumulĂ© du service pourrait atteindre près de 293 millions d'euros en 2023, annĂ©e de fin de la dĂ©lĂ©gation[32] et rĂ©clame la fermeture de 20 % des 1 100 stations Autolib' jugĂ©es non rentables afin de permettre de rĂ©duire les pertes. Cette position est Ă  l'opposĂ© de celle du syndicat mixte qui serait en faveur de mesures de relance de l'activitĂ©[33].

Après l'annonce par le Syndicat Autolib' Vélib' Métropole de sa volonté de résilier le contrat, le groupe Bolloré fait savoir que cette rupture de contrat coûterait au syndicat 150 millions d'euros, le transfert des 500 salariés d'Autolib', la reprise des véhicules et des bornes électriques à la valeur nette comptable, ainsi que le dédommagement des clients[10].

Marie BollorĂ©, directrice de la mobilitĂ© du groupe BollorĂ©, chiffre, quant Ă  elle, Ă  250 millions d'euros le coĂ»t de ce retrait pour le groupe[34].

En 2017, la perte de la société Autolib' était de 20 millions d'euros pour 49 millions d'euros de chiffre d'affaires[35].

Controverses

Diminution du nombre de véhicules particuliers

Selon la communication officielle d'Autolib', chaque véhicule Autolib’ remplacerait dix voitures[36].

Or, une étude confidentielle non dévoilée de la mairie de Paris, ferait état d'un échec de cet objectif. Pierre Mansat adjoint au maire de Paris explique, « 60 % des utilisateurs d’Autolib’ ne possèdent pas de voiture, et 40 % en possèdent une. Or, si un tiers de ces derniers se demandent s’ils ne vont pas revendre leur automobile, seuls 70% de ceux qui n’en possèdent pas se disent prêts à renoncer à l’achat. On est en deçà de l’objectif »[37].

Caractère écologique

Le 26 juin 2014, prenant le contre-pied des publicités d'Autolib' et des déclarations des élus concernés, le jury de déontologie publicitaire (JDP), une instance de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), a donné raison à l'association Observatoire du nucléaire qui conteste le caractère écologique du système Autolib', en particulier parce que les batteries sont rechargées sur le réseau électrique ordinaire et donc à 75 % par de l'électricité nucléaire, accusée d'être polluante (production de déchets radioactifs, etc.)[38]. Néanmoins l’énergie nucléaire a l’avantage de n’émettre que très peu de dioxyde de carbone (CO2)[39] et rend ainsi la voiture électrique alimentée par l’électricité française, concernant les gaz à effet de serre, 77 % moins polluante qu’une voiture classique selon la Fédération européenne pour le transport et l'environnement[40].

Marque

En dĂ©cembre 2009, Europcar attaque la ville de Paris en justice en lui reprochant un plagiat et une concurrence dĂ©loyale vis-Ă -vis de son abonnement « AutolibertĂ© Â», un abonnement qui permet de disposer d'une voiture Ă  la carte en France depuis 2001[41]. En 2011, le Tribunal de grande instance dĂ©boute Europcar de sa demande[42]. En juin 2012, la Cour d'appel de Paris rend un arrĂŞt annulant le jugement du TGI[43]. De ce fait, la Mairie de Paris a signĂ© un accord avec Europcar pour conserver ce nom en contrepartie de quoi, durant trois ans, les campagnes d'Autolib' mentionneront le service AutolibertĂ©. Cet accord a par la suite fait l'objet de recours de la part des autres loueurs de voiture[44].

Qualité du service et propreté

La baisse d'utilisation d'Autolib' s'expliquerait notamment par le mauvais état des véhicules et leur saleté[33] - [30], certains étant même parfois squattés par des personnes sans logis[33]. Selon Avere (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), les incivilités n'auraient notamment pas été suffisamment prises en compte[32].

Autolib' MĂ©tropole

Autolib' Métropole est un syndicat mixte ouvert, regroupant des collectivités et des établissements publics. Il a pour unique compétence la mise en place du service public Autolib'.

En 2008, le syndicat mixte a confié le déploiement et l'exploitation d'Autolib' à la Société Autolib', filiale du Groupe Bolloré, via une délégation de service public attribuée à l'issue d'une procédure d'appel d'offres.

En 2016 à la suite de difficultés financières et de la fin du contrat qui lie l’entreprise JCDecaux à la Ville de Paris pour le service Vélib, le syndicat Autolib' Métropole se transforme pour devenir le syndicat Autolib' et Vélib' métropole afin de promouvoir la libre location de vélo et de voiture en autopartage.

Notes et références

  1. [PDF]« Tableau de bord du 31 août 2017 », Autolib' Métropole, (consulté le ).
  2. Louise Allavoine, « Un système Autolib’ bientôt à Paris ? », Terra Eco,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Autolib' se dévoile ce samedi à Paris », dans Le Parisien, 17 septembre 2010.
  4. « Autolib: Bolloré gagnant de l'appel d'offre? », dans grandparis.blogs.liberation.fr, un blog de Libération, 29 octobre 2010.
  5. « Le contrat de voitures en libre-service Autolib' attribué au groupe Bolloré », Les Échos, 16 décembre 2010.
  6. « Bolloré gagne Autolib' à Paris », sur ville-transports.com, 16 décembre 2010.
  7. Plaquette bluecar éditée par Havas city, Zéro bruit zéro odeur, 2011, page 15.
  8. « Utilib', mi-utilitaire, mi-Autolib, débarque à Paris », Europe 1, (consulté le ).
  9. « 300 nouvelles voitures électriques Autolib’ bleues et beiges dans Paris », http://www.voiture-electrique-populaire.fr/, (consulté le ).
  10. Emmanuel Egloff et Jean-Yves Guérin, « Hidalgo signe l'arrêt de mort d'Autolib' », sur lefigaro.fr, article du (consulté le ).
  11. « La fin du service Autolib' à Paris votée par les élus franciliens », sur France24, (consulté le ).
  12. Héloïse de Neuville, « Autolib est mort hier soir : comment faire pour se déplacer aujourd'hui ? », sur challenges.fr, article du (consulté le ).
  13. BFMTV, « Paris: les Autolib’ prennent le chemin de la casse », sur BFMTV, article du (consulté le ).
  14. « Véhicules partagés », sur paris.fr, (consulté le ).
  15. Jila Varoquier et Sebastian Compagnon, « Le casse-tête des ex-bornes Autolib en banlieue », sur Le Parisient, (consulté le ).
  16. « Autolib' : Une réalité ! », dossier de presse du syndicat mixte Autolib', 16 décembre 2010.
  17. Explications fournies par une ambassadrice d'accueil, sur facebook.com. Consulté le 4 août 2013.
  18. « 700 nouvelles bornes pour vos véhicules électriques », sur paris.fr, (consulté le ).
  19. « Forfaits Abonnements Autolib' », sur autolib.eu (consulté le ).
  20. Autolib' a plus de 6.000 abonnés, sur lefigaro.fr du 17 décembre 2011, consulté le 18 décembre 2001.
  21. Autolib compte plus de 6 000 abonnĂ©s, sur lepoint.fr du 17 dĂ©cembre 2011, consultĂ© le 18 dĂ©cembre 2011.
  22. BenoĂ®t Georges, « DĂ©cryptage : comment BollorĂ© a pris de vitesse l'industrie automobile Â», lesechos.fr, publiĂ© le 25 avril 2013, consultĂ© le 1er mai 2013.
  23. La ville de Paris lance Autolib', la voiture électrique en libre-service, sur rfi.fr le 5 décembre 2011, consulté le 22 février 2014.
  24. Autolib a 2 ans et déjà 30 millions de kilomètres au compteur leparisien.fr, 5 décembre 2013
  25. [PDF] Tableau de bord du 30 mars 2015
  26. [PDF] « Tableau de bord Autolib’ », sur drive.google.com, (consulté le ).
  27. [PDF] Tableau de bord du 24 janvier 2016
  28. 300 nouvelles voitures électriques Autolib’ bleues et beiges dans Paris, article du 27 décembre 2015, sur voiture-electrique-populaire.fr, consulté le 28 janvier 2016.
  29. Olivier Razemon, « Bolloré sauvera-t-il Autolib’? », transports.blog.lemonde.fr, (consulté le ).
  30. Christian Menanteau et Loïc Farge, Paris : le modèle Autolib' est-il mort ?, rtl.fr, 5 juin 2018.
  31. Autolib’ : Paris réfléchit à d’autres modes de déplacement, lemonde.fr, 4 juin 2018.
  32. Romain Lescurieux, Paris: Baisse des abonnements, dette XXL et mairie remontée… Est-ce la fin d’Autolib’?, 20minutes.fr, 4 juin 2018.
  33. Après le fiasco du Velib', la dette catastrophique d'Autolib', nouvelobs.com, 31 mai 2018.
  34. « Fin d’Autolib'. « 250 millions à recouvrer » pour le Groupe Bolloré », sur Ouest France, article du (consulté le ).
  35. « Société AUTOLIB' à VAUCRESSON (493093256), CA, bilan, KBIS - Infogreffe », sur www.infogreffe.fr (consulté le ).
  36. Autolib’ Paris : Baisse des tarifs et nouveaux forfaits, sur autolib.eu, le 3 juin 2012, consulté le 22 février 2014.
  37. Olivier Razemon, « On a raté l’objectif. Autolib’ ne supprime pas de voitures », Blog Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. Audrey Garric, « La voiture électrique n'est pas « écologique » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  39. Ademe, Base carbone, ADEME, , 280 p. (lire en ligne), p. 92
  40. (en) « How clean are electric cars? | Transport & Environment », sur www.transportenvironment.org (consulté le ).
  41. Autolib' : Europcar attaque la Ville de Paris, Le Figaro, 9 décembre 2009.
  42. Autolib' : Europcar fait appel, Le Figaro, 13 avril 2011.
  43. Autolib' a un mois pour changer de nom, Le Figaro, 29 juin 2012.
  44. « Autolib' : l'accord avec Europcar contesté », sur leparisien.fr, article du (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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