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Auguste de Berthois

Biographie

Carrière militaire

Fils du colonel du génie Pierre-François Berthois[1], Auguste-Marie fut reçu, en 1804, à l'École polytechnique, le 13e sur 134.

Lieutenant du génie, le , Berthois rejoignit le grand quartier général de l'Empereur, à Vienne, et fut immédiatement chargé de reconnaître la vallée de la Drave et quelques positions sur la frontière d'Autriche, vers l'Italie et « la Turquie » (Empire ottoman).

Plan français du siège de Mequinenza (1810).

En 1810, il rejoignit en Espagne la brigade de siège, destinée à agir en Aragon, fit avec le 3e corps, les sièges de Mequinenza (1810), de Sagonte (1811) et de Valence (1812), sous le maréchal Suchet, assista au passage du « Guadalaviar » (Turia), et fut mis à l'ordre de l'armée pour sa belle conduite; il le fut encore, en 1812, après la bataille de Castalla et la reconnaissance d'Alicante.

En 1813, il rejoignit le 6e corps en Allemagne, et plus tard le grand quartier général, et ne quitta plus l'Empereur jusqu'à son abdication. Dans ce court espace de temps, il concourut aux travaux de défense de Dresde et de Mayence. Il avait assisté, cette même année 1813, à dix-neuf batailles ou combats.

Légionnaire le , nommé capitaine en Espagne, le , et chef de bataillon, après la bataille de Leipzig, Berthois était proposé pour la croix d'officier de la Légion d'honneur à la suite de la bataille de Dresde.

Le , à la rentrée des Bourbons, il fit partie du corps du génie de la maison du roi, et, nomme chevalier de Saint-Louis, le 5 septembre, il suivit le duc de Berry jusqu'à la frontière.

De retour à Paris, il fut désigné, pendant les Cent-Jours () pour travailler avec le général Haxo aux travaux de défense de Paris.

Mis d'abord en disponibilité au retour de Gand, il ne fut promu au grade de lieutenant-colonel qu'en 1828 ; le gouvernement de Juillet le fit colonel en . Il fut alors employé de nouveau aux travaux de défense de Paris, assista au siège d'Anvers (1832), où il reçut la croix de commandeur ; fut promu au grade de maréchal de camp, en , et nommé membre du comité des fortifications, et inspecteur général du génie.

Trois Glorieuses

Lecture à l'hôtel de ville de Paris de la déclaration des députés et de la proclamation du duc d'Orléans, lieutenant général du royaume (), François Gérard (1770–1837), 1836, Musée de l'Histoire de France (Versailles).

Allié à la famille du comte Lanjuinais, dont il avait épousé la fille, en 1822, M. de Berthois était devenu sous la Restauration, l'aide de camp du duc d'Orléans, le futur roi des Français, qu'il ne quitta pas un instant pendant les journées de Juillet et qui le récompensa, par la suite, de son zèle et de son dévouement.

Après avoir quitté le château de Saint-Cloud dans la nuit du 30 au , Charles X a passé la journée au Grand Trianon avant de se mettre en route pour le château de Rambouillet, où il est arrivé dans la nuit du 31 juillet au 1er août. Au matin, il y reçoit la visite de l'ambassadeur du Royaume-Uni, sir Charles Stuart, sans doute venu lui conseiller d'entériner la désignation du duc d'Orléans comme lieutenant général. Il reçoit également le colonel de Berthois, aide de camp du duc d'Orléans, qui lui affirme que La Fayette et ses troupes vont marcher sur Rambouillet et s'emparer de lui dès le lendemain.

Alors que ses entours lui conseillent la résistance, Charles X prend tout le monde à contre-pied en annonçant qu'il a décidé de nommer le duc d'Orléans lieutenant général du royaume. Le général-comte Alexandre de Girardin porte au Palais-Royal l'acte signé du roi, qu'il remet au duc d'Orléans le 2 août à l'aube.

Au reçu de cette lettre, Louis-Philippe envoie le colonel de Berthois auprès du général de Girardin, porteur d'une réponse qu'il a ordre de lire sans la remettre :

En termes contournés, la lettre signifie que Louis-Philippe refuse la lieutenance générale que lui offre Charles X parce qu'il l'a déjà reçue des députés. Implicitement, il considère que le règne de Charles X est terminé. C'est ce que confirme Berthois à Girardin en commentant ce point de la lettre : sur la lieutenance générale du royaume, le duc d'Orléans, dit-il, a répondu à l'Hôtel de ville l'avant-veille et il n'a rien à ajouter à cette réponse.

Carrière parlementaire

Auguste de Berthois
Fonctions
Député de la circonscription de Vitré (Ille-et-Vilaine)
–
Élection
RĂ©Ă©lection



Législature IIe législature
IIIe législature
IVe législature
Ve législature
VIe législature
VIIe législature
Coalition Majorité Ce lien renvoie vers une page d'homonymie ministérielle
Prédécesseur Joseph Constant Amédée Conrad Berthois
Biographie
Nom de naissance Auguste-Marie Berthois
Nationalité Drapeau de la France Française
Diplômé de École polytechnique (France)
Profession Ingénieur militaire
Résidence Château des Bretonnières (Erbrée)
Liste des députés d'Ille-et-Vilaine

Le ministre Casimir Perier, qui voyait d'un œil jaloux l'influence de l'aide de camp sur l'esprit de Louis-Philippe Ier, s'abstint de soutenir la candidature de M. de Berthois aux élections législatives de 1831, dans la circonscription de Redon, et réussit à le faire échouer d'une voix.

Ce ne fut que le , en remplacement de son frère, décédé, que le baron Auguste-Marie, put être nommé par le 4e collège d'Ille-et-Vilaine (Vitré).

Il fut successivement réélu les , , , et , siégea dans la majorité ministérielle de la Chambre, mais s'y renferma le plus souvent dans sa spécialité technique, comme membre de la commission relative à l'état des officiers (1836), de celle des rivières (1837), de celle des Comptes de 1835 (section de la marine) et de la commission du budget de 1839. Il se prononça contre les pensions des Chouans dont les amis, lors de sa première élection en 1832, avaient fomenté une émeute à Vitré et tenté de piller son château.

Le général baron de Berthois s’est éteint à Paris en 1870, il repose dans la 6e division du cimetière du Père-Lachaise.

État de service

Titre

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement

Armes des Berthois de La Rousselière

D'argent, au lion de gueules, couronné du même, au chef d'azur, ch. d'un croissant d'or.[2]

Union et postérité

Auguste-Marie Berthois était le fils cadet de Pierre-François Berthois (1737-1792), sieur de La Rousselière, colonel du génie, chevalier de Saint-Louis (massacré le 29 avril à Lille[3], victime d'une exécution populaire qui le pendit à un réverbère sous prétexte de trahison, en même temps que le général Dillon[4]), et de Marie Françoise Olive Jéhannin de La Ville-Jéhannin ( † ). Son frère aîné, Joseph Constant Amédée Conrad Berthois (1775-1832), était également ingénieur militaire.

Auguste-Marie Ă©pousa, le , Julie Pauline (1805-1884), fille de Jean-Denis, 1er comte Lanjuinais (1753-1827), dont il eut :

Le colonel de Berthois est décédé au château des Bretonnières. Il repose dans le caveau des familles Dunoyer de Noirmont et de Berthois, avec son épouse Jeanne du Maisniel, dans la 6e division du cimetière du Père-Lachaise, chemin de Lesseps, 3e ligne.

Notes et références

  1. Il fut pendu à Lille, en 1792, par des soldats ayant cru à tort qu'il était complice de trahison. Le général Theobald de Dillon subit le même sort et fut réhabilité.
  2. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  3. Alexandre Mazas, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, depuis son institution en 1693, jusqu'en 1830, Ă©ditions Didot, 1861, p. 479.
  4. Réimpression de l'ancien Moniteur: seule histoire authentique et inaltérée de la Révolution française , éditions Henri Plon, 1862, p. 621.
  5. « Cote LH/212/14 », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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