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Aflou

Aflou (en arabe : ŰŁÙÙ„Ùˆ) est une commune d’AlgĂ©rie, de la wilaya de Laghouat dans l'Ouest de l'AlgĂ©rie. DeuxiĂšme ville la plus peuplĂ©e de la wilaya, sa gĂ©ographie Ă©quidistante entre les localitĂ©s de Tiaret, Djelfa, Laghouat et El Bayadh renforce son attractivitĂ© pour le dĂ©veloppement local. Culminant Ă  1 400 m, la ville est l'une des plus Ă©levĂ©es du pays.

Aflou
Aflou
Aflou - Marché aux tapis (1973)
Marché aux tapis à Aflou
Noms
Nom arabe ŰąÙÙ„Ùˆ
Nom amazigh Eflou
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Laghouat
DaĂŻra Aflou
Chef-lieu Aflou
Président de l'APC
Mandat
Safi Boudour
2017 - 2022
Code postal 03001
Code ONS 0319
Indicatif 029
DĂ©mographie
Gentilé Aflouén
Population 150 313 hab. (2017)
DensitĂ© 496 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 34° 06â€Č 50″ nord, 2° 05â€Č 50″ est
Altitude 1 400 mĂštre m
Min. 1 310 m
Max. 1 690 m
Superficie 303 km2
Divers
Saint patron Sidi-Naceur, et les chefs des autres tribus
Localisation
Localisation de Aflou
Localisation de la commune dans la wilaya de Laghouat.
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Aflou
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Aflou
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Aflou

    SurnommĂ©e « capitale du djebel Amour », le mieux arrosĂ© des massifs de l’Atlas saharien[1], son abondante pluviomĂ©trie et son altitude Ă©levĂ©e produisent une herbe abondante favorable au pĂąturage, favorisant l'Ă©levage familial extensif.

    Étymologie

    Une Ă©tymologie proposĂ©e pour Aflou pourrait venir du mot Amazigh eflou, signifiant "broutez !" c'est une Ă©tymologie populaire inexacte, mais fait rĂ©fĂ©rence au fait que la localitĂ© Ă©tait connue des nomades comme un excellent lieu de pĂąturage. Une autre Ă©tymologie suggĂ©rĂ©e, viendrait du mot amazigh pour nuage ("aflou") dont la prĂ©sence frĂ©quente cause des chutes de pluies et de neige abonnantes.

    Histoire

    La rĂ©gion fut peuplĂ©e Ă  la prĂ©histoire par des peuples nomades de l'Afrique du Nord. Des gravures rupestres tĂ©moignent de leur prĂ©sence. Par exemple, Ă  Sfissifa, on peut observer une fresque bien conservĂ©e d'un Ă©lĂ©phant protĂ©geant son Ă©lĂ©phanteau face Ă  une panthĂšre. Toutefois, la ville d'Aflou n'a vu le jour qu'au XIXe siĂšcle, au cƓur d'une vaste dĂ©pression synclinale. Au temps de l'AlgĂ©rie française, elle Ă©tait une annexe administrative du cercle militaire de Tiaret.

    En 1874, Aflou devint une commune mixte du département d'Oran. En 1957, elle fut rattachée au nouveau département de Tiaret. En 1974, elle fut intégrée à la wilaya de Laghouat.

    Aflou garde plusieurs édifices datant de plus d'un siÚcle, comme la mosquée antique de la ville bùtie il y a 115 ans.

    DĂ©veloppement et peuplement

    À la veille de l’indĂ©pendance, il y avait Ă  peine 35 000 habitants. La plupart d'entre eux Ă©taient arabes avec quelques centaines d'EuropĂ©ens qui ont quittĂ© la ville quelques mois plus tard aprĂšs l'indĂ©pendance. Sa population connait en fait une croissance lente par rapport au reste de l’AlgĂ©rie en raison surtout des conditions climatiques et le recul de l'activitĂ© Ă©conomique de la ville.

    Guerre d'Algérie

    Durant la guerre d’AlgĂ©rie, Aflou a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre de plusieurs opĂ©rations militaires. Plusieurs embuscades et accrochages s'y sont dĂ©roulĂ©es. La ville a plusieurs fois participĂ© Ă  dĂ©tourner l’attention de l'armĂ©e française dont les opĂ©rations se concentrent au nord de l’AlgĂ©rie et par consĂ©quent desserrer la pression sur les rĂ©gions insurgĂ©es du nord comme l'Oranie. Parmi ces embuscades, on rappelle celle d'El-Khoteifa qui s'est dĂ©roulĂ©e le [2] Ă  une quarantaine de kilomĂštres au sud ouest d'Aflou prĂšs de Taouiala. Cet accrochage qui a fait 40 morts et 5 arrestations du cĂŽtĂ© français avait pour but de desserrer l’étau imposĂ© par l'armĂ©e autour de la rĂ©gion et de libĂ©rer les combattants algĂ©riens dĂ©tenu Ă  la prison d'Aflou. Cet accrochage a Ă©tĂ© le prĂ©lude Ă  un autre accrochage de plus grande envergure: celui de Chouabir , considĂ©rĂ©e par de nombreux historiens comme un des batailles majeures de la guerre d’AlgĂ©rie du fait qu'elle a causĂ© de lourdes pertes humaines et matĂ©rielles Ă  l'armĂ©e française: plus de 1 300 soldats[3] ont Ă©tĂ© tuĂ©s, prĂšs de 500 ont Ă©tĂ© blessĂ©s, et d’importants dĂ©gĂąts matĂ©riels ont Ă©tĂ© infligĂ©s Ă  l’armĂ©e, alors que du cĂŽtĂ© algĂ©rien, le bilan s'Ă©levait Ă  25 morts dont 11 civils.

    RenĂ© KnĂ©gĂ©vitch [4] tĂ©moigne de la vie quotidienne des militaires français Ă  Aflou en 1959 et 1960, ainsi que du caractĂšre systĂ©matique de la torture. Certains officiers se comportent en barbares sadiques et, par ailleurs, volent la France en dĂ©clarant des harkis fictifs dont ils dĂ©tournent les paies. Quelques appelĂ©s, dont l’auteur, essaient, dans ce contexte terrible, de rester fidĂšles Ă  leurs convictions humanistes.

    Le Cheikh Mohamed Bachir El Ibrahimi a été mis en résidence surveillée par les autorités françaises au début du déclenchement de la guerre d'Algérie (1955/1956). La ville d'Aflou, a été pour un moment un lieu de détention ou ont été regroupés les plus virulents d'entre les prisonniers algériens pour briser la contestation qui secouait les centre de détention du nord. Tous les leaders et agitateurs toutes tendances confondues entre (300 et 400) aussi bien des oulémas, des communistes, des leaders syndicalistes que du PPA, Belekouicem Mahmoud, Bachir Boumaza, Roula Laarbi, Roula Rabiù, Boumenna Mohamed, Amira Mahmoud, Demane debbih, Djermane Rabeh, Boudjenana AhcÚne en faisait partie.

    GĂ©ographie

    La ville d'Aflou se trouve Ă  406 km au sud-ouest d'Alger, 320 km au sud-est d'Oran et 110 km Ă  l'ouest de Laghouat dont elle fait partie comme sa deuxiĂšme grande ville, bĂątie Ă  plus de 1 400 m d’altitude, considĂ©rĂ©e comme la ville la plus haute de l’AlgĂ©rie, situĂ©e au carrefour de quatre wilayas (Laghouat, Djelfa, Tiaret et El Bayadh), la gĂ©ographie d'Aflou est montagneuse. Aflou est situĂ©e au cƓur de la chaĂźne Atlas du Sahara sĂ©parant le Tel du Sahara.

    Climat

    aflou winter
    La neige tombe à Aflou trÚs réguliÚrement

    ConsidĂ©rĂ©e comme l'une des villes les plus froides de l'AlgĂ©rie, appelĂ©e parfois la SibĂ©rie de l'AlgĂ©rie, caractĂ©risĂ©e par un climat sec et un hiver prolongĂ© et de ressenti glacial atteignant les −7 °C, ce qui explique que les communes avoisinantes sont parfois complĂštement isolĂ©es durant la saison froide enneigĂ©e.

    La ville connait un été clément dont la fraßcheur est remarquable, des journées ensoleillées relativement chaudes suivies d'une chute de température en début de soirée, parfois on remarque une averse de pluie, ces précipitations exceptionnelles en été inondent parfois les ruelles. Cette caractéristique intéresse des estivants venus majoritairement du Sud pour y résider pendant toute la saison d'été.

    Données climatiques moyennes à Aflou (période de référence 1913-1938, d'aprÚs Seltzer 1946)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale quotidienne (°C) -0.0 -1.3 2.4 4.3 8.0 12.5 15.1 15.3 11.7 7.8 3.1 0.5 6.6
    Température maximale quotidienne (°C) 8.6 8.3 14.2 17.4 23.4 28.3 33 32.6 26.4 20.1 13.6 9.1 19.6
    Précipitations mensuelles (mm) 31 33 38 32 28 28 9 11 24 45 30 33 342
    Nombre de jours de précipitations (incluant les traces = 0mm) 5 7 7 5 6 5 3 4 4 7 7 7 68

    Relief, GĂ©ologie, Hydrographie

    La ville d'Aflou est situĂ©e dans une vallĂ©e au cƓur du massif du Djebel Amour, au nord-ouest culmine Djebel Sidi Okba Ă  1 690 m. BĂątie Ă  1 400 m d'altitude, elle fait partie des villes les plus Ă©levĂ©es d'AlgĂ©rie [5]. Aflou fait partie de l'Atlas saharien d’ailleurs elle se situe au cƓur de cette longue suite de reliefs orientĂ©s Nord est-Sud Ouest s'Ă©tendant de la frontiĂšre marocaine Ă  celle de la Tunisie et sĂ©parant les hauts plateaux et le Sahara algĂ©rien, c'est pour ça qu'on dit qu'Aflou, c'est le point en commun entre le Sahara et le Nord d’AlgĂ©rie.

    La ville est connue pour son climat mais Ă©galement son eau fraĂźche. À Aflou, on peut boire de l'eau directement Ă  partir du robinet, c'est rare de trouver quelqu'un qui achĂšte une bouteille d'eau conditionnĂ©e. L’eau potable d’Aflou est exceptionnelle et provient des nappes phrĂ©atiques et d’anciennes sources. TrĂšs riche en minĂ©raux et rĂ©putĂ©e pour son action bienfaisante, elle apporterai santĂ© Ă  quiconque la boit.

    Transports

    La nouvelle gare routiĂšre d'Aflou qui est en construction et qui sera inaugurĂ©e en 2017 apportera de nouvelles perspectives Ă©conomiques Ă  la rĂ©gion. Chaque jour, plus de 60 autocars passent par la ville pour plus d'une dizaine de destinations donc plus de 2 900 passagers par jour passent par Aflou d'oĂč l'importance de cette construction.

    Aflou relie le Nord-Ouest algérien au Sud par la ligne Oran-Hassi Messoud et le Sud-Ouest algérien au Nord par la ligne Béchar-Alger ou Béchar-Constanitine.

    La route 23, reliant Aflou à Laghouat est la plus importante et la plus fréquentée mais ces derniÚres années, elle a connu plusieurs accidents tragiques, la population demande désormais qu'elle soit reconvertie en autoroute.

    DĂ©mographie

    Évolution de la population

    Les premiers habitants de la rĂ©gion ont Ă©tĂ© des tribus arabes et parfois berbĂšres qui se sont installĂ©es autour du massif montagneux au XIIIe siĂšcle, l'une des principales tribus fut Les Amours qui ont donnĂ© d’ailleurs leur nom au pays prĂ©alablement nommĂ© Djebel Beni Rached suivis par d'autres tribus comme Ouleds Sid Naceur, BĂ©ni Hilal, Adjalate, Ouleds Sidi Bouzid, Ouleds Sidi Youssef, etc.

    Il n’y avait pas de vrais recensements avant l'arrivĂ©e de l'armĂ©e française mais certainement la population y dĂ©passa six cents habitants, la fondation de la population dans la ville Ă©tait lorsque le service colonial a construit Le bordj qui conduisait Ă  l'arrivĂ©e d'une minoritĂ© europĂ©enne coĂŻncidant avec l’installation d'une population arabe et voila la ville d'Aflou a vu le jour mais les EuropĂ©ens au dĂ©part n'Ă©taient pas les bienvenus, les arabes de la rĂ©gion les voyaient comme Ă©trangers qui voulaient seulement leurs terres et leurs richesses et effectivement la barbarie et la brutalitĂ© des Français n'a pas permis aux autochtones de vivre tranquillement, beaucoup de familles souffraient Ă©normĂ©ment de froid et de famine. Beaucoup ont Ă©tĂ© atrocement torturĂ©s et mutilĂ©s et d’autres mourraient dans l’indiffĂ©rence.

    Lors de la premiĂšre dĂ©cennie du XXe siĂšcle, les affrontements entre les diffĂ©rentes populations ont relativement reculĂ© le chiffre de la population passa Ă  1 600 habitants dont une bonne partie Ă©tait europĂ©enne et juive, Ă  l’époque Aflou garda une miraculeuse diversitĂ© religieuse et fut un symbole de cohabitation en AlgĂ©rie abritant Ă  la fois une mosquĂ©e une Ă©glise et une synagogue.

    La ville a connu son Ăąge d'or dans les annĂ©es 1950, mais lors de la Guerre d'AlgĂ©rie, les rĂ©sistants de la ville n'ont pas tardĂ© Ă  rejoindre leurs amis sur les champs de bataille, leurs attaques Ă©tant surtout concentrĂ©es sur l'armĂ©e française, contrairement Ă  celles-ci qui ont commis avec sang-froid de graves crimes contre une population complĂštement dĂ©sarmĂ©e et innocente par contre aucun civil parmi les EuropĂ©ens n’a fait l’objet de menace. Aucun n’a Ă©tĂ© tuĂ© ni torturĂ© ni blessĂ© ni mĂȘme menacĂ© malgrĂ© le drame de guerre. Contrairement aux intentions malveillantes de certains « ultras Â», il y avait des EuropĂ©ens qui avaient manifestĂ© le dĂ©sir de rester et de mourir Ă  Aflou.

    AprĂšs l’indĂ©pendance et population actuelle

    À l'indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie et aprĂšs l'exode des Pieds noirs vers la France, la carte dĂ©mographique de la ville a Ă©tĂ© sensiblement remodelĂ©e. il y a eu un exode rural massif qui a fait multiplier la population dĂ©mesurĂ©ment. Cette croissance dĂ©mographique a continue a progresser jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1980. Dans les annĂ©es 1990 et compte tenu des Ă©vĂ©nements liĂ©s Ă  la guerre civile algĂ©rienne la ville subit une deuxiĂšme vague d’afflux des populations fuyant les zones ou rĂšgne une insĂ©curitĂ© permanente. Les habitants des petites bourgades aux alentours d'Aflou ont abandonnĂ© leurs terres et leurs biens Ă  cause des menaces incessantes des groupes armĂ©s.

    L'équipement de la ville en gaz de ville ont entraßné une amélioration sensible du cadre de vie des habitants qui font face en hiver à l'un des froids les plus rigoureux du pays

    À la fin de la guerre civile et Ă  l'arrivĂ©e au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika, la sĂ©curitĂ© revient peu Ă  peu dans la rĂ©gion mais ceux qui ont fui leurs terres ne veulent plus y revenir malgrĂ© le soutien de l’État et parmi eux y en a ceux qui ont Ă  la fois gardĂ© leur maison dans la ville et bĂ©nĂ©ficient de l'aide publique destinĂ©e principalement aux agriculteurs.

    La ville a connu un essor urbain sensible avec des projets de dĂ©veloppements tous azimut dans le cadre du programme national du dĂ©veloppement du sud algĂ©rien[6]. C'est ainsi que la ville a connu une dĂ©mographie galopante passant le seuil de 100 000 habitants dĂšs l’annĂ©e 2007.


    Évolution dĂ©mographique
    1931 1936 1954 1987 1998 2008 2015
    2 1202 5501 90133 97852 260102 025131 000

    L'Ă©conomie de la ville

    Ă©levage bovin Ă  Aflou (sebgag)

    La principale activitĂ© Ă©conomique de la ville et de la rĂ©gion, est traditionnellement l'Ă©levage surtout bovin et caprin. En 2013, le cheptel ovin comptait plus de 90 000 tĂȘtes. L'Ă©levage avait comme objectif la contribution Ă  l'autosuffisance alimentaire de la population mais grĂące Ă  l'aide de l’État, l'activitĂ© est dĂ©sormais exportatrice vers les autres rĂ©gions de l’AlgĂ©rie notamment le Nord.

    La deuxiĂšme activitĂ© traditionnelle est l'agriculture. On note la culture maraĂźchĂšre ; la pomme de terre est l’espĂšce la plus reprĂ©sentĂ©e, la production des cĂ©rĂ©ales est aussi prĂ©sente, cependant la production subit toujours des variations selon les annĂ©es en fonction des conditions climatiques.

    RĂ©cemment, le secteur de la construction a connu son essor dans la ville avec l’émergence de plusieurs entrepreneurs qui dirigent des entreprises privĂ©es de petite taille s'occupent de la construction des logements pour satisfaire les besoins croissants des AflouĂ©ens. On note aussi que le commerce local qui est en dĂ©veloppement rapide et qui contribue Ă  absorber le chĂŽmage notamment entre les jeunes bien que l’État reste le premier employeur dans la ville.

    Éducation

    La ville compte une dizaine d’écoles primaires dont l'Ă©cole Hassiba Ben Bouali, la plus rĂ©putĂ©e, construite avant l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, neuf collĂšges et sept lycĂ©es, rĂ©partis dans la ville. La population scolarisĂ©e est estimĂ©e Ă  31 000 Ă©lĂšves. Chaque annĂ©e, plusieurs bacheliers originaires de la ville vont rejoindre les diffĂ©rentes universitĂ©s algĂ©riennes.

    Enseignement supérieur

    university
    L'université d'Aflou en 2013

    La ville abrite une annexe de l'universitĂ© Amar Thelidji de Laghouat, inaugurĂ©e en 2013 et a permis aux bacheliers de la ville d’éviter les dĂ©placements vers le chef-lieu de wilaya pour Ă©tudier dans les filiĂšres comme le droit, les sciences humaines, les sciences Ă©conomiques, les langues (français et arabe).

    Cette nouvelle structure universitaire devra bĂ©nĂ©ficier prochainement d’une extension en vue de rĂ©pondre au nombre sans cesse croissant des Ă©tudiants estimĂ©s Ă  2 200 inscrits, contre une capacitĂ© thĂ©orique actuellement de 1 000 places, ce qui va renforcer l’encadrement local et rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© du travail.

    Vie quotidienne

    La géographie marque le mode de vie des Aflouéens. C'est un mélange entre le rythme de la population du Nord et la tranquillité des gens du Sud, Aflou est trÚs connue pour sa générosité, la population y partage toujours la vie ensemble, elle fait preuve d'une intense solidarité familiale, elle est constamment soudée, une fraternité extraordinaire.

    Par exemple, chaque matin les gens Ă©changent constamment les bonjours mĂȘme s'ils ne se connaissent trĂšs peu ou peut-ĂȘtre pas, quand il s'agit un Ă©vĂ©nement familial comme un mariage ou le dĂ©cĂšs de quelqu'un, les gens se mobilisent rapidement pour exprimer leurs soutiens moral et matĂ©riel entre eux.

    On trouve à Aflou que l'ancienne génération, ceux qui sont nés en pré ou post indépendance, se connaissent tous et donnent souvent un modÚle de solidarité et de respect splendide entre eux et que la nouvelle génération doit préserver cette tradition

    La jeunesse de la ville passe ses soirs en s'adonnant au football surtout quand il fait beau sinon chez l'un des camarades jouissant des parties de dominos, discutent entre autres autour d'un thé.

    Enfin, puisque la population de la ville est complĂštement musulmane comme toute l'AlgĂ©rie, leurs traditions sont trĂšs liĂ©es Ă  l'islam comme la gĂ©nĂ©rositĂ© qui est une morale musulmane. La plupart des jours fĂ©riĂ©s sont alignĂ©s sur les jours de fĂȘtes islamique ou bien nationale comme le 5 juillet ou le 1er novembre.

    Gastronomie

    cuisine d'aflou
    Harira d'Aflou

    La cuisine d'Aflou est à l'intersection entre les cuisines méditerranéennes et sahariennes: Outre le couscous, traditionnel au moins le vendredi, elle se caractérise l'utilisation de nombreux légumes et fruits saisonniers. L'abondance des légumes et les épices particuliÚres distinguent la cuisine d'Aflou des autres régions. Comme ailleurs en Algérie, des soupes de légumes et féculents légÚrement épicées appelées Harira sont consommées.

    MĂ©choui d'Aflou

    cuisine d'Aflou
    Le méchoui est un savoir-faire à Aflou

    Aflou est cĂ©lĂšbre pour son mĂ©choui, une grillade de viande de mouton (gĂ©nĂ©ralement au feu du bois): l'animal, vidĂ© de ses entrailles et fendu du cĂŽtĂ© du ventre est embrochĂ© entier et cuit Ă  la braise. Cette prĂ©paration appelĂ©e lejneb, (littĂ©ralement «le cĂŽté») est cuite en mĂȘme temps que des brochettes de morceaux de foie enveloppĂ©s de crĂ©pinette (mel'fouf, littĂ©ralement «emballé»). Ces brochettes au foie sont rĂ©servĂ©es aux invitĂ©s de marque ou personnes venues de loin.

    Personnalités nées à Aflou

    • Abdelaziz Belkhadem (arabe : Űčۚۯ Ű§Ù„ŰčŰČيŰČ ŰšÙ„ŰźŰ§ŰŻÙ…), nĂ© le , homme politique, ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du FLN ( - ) et ancien chef du gouvernement algĂ©rien ( - ), destituĂ© de son poste comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du FLN en . TrĂšs actif lors de la rĂ©Ă©lection du prĂ©sident Bouteflika pour son quatriĂšme mandat en 2014, il a Ă©tĂ© limogĂ© quelques mois plus tard.
    • Matteo Ferrari, nĂ© le , footballeur international italien, Ă©voluant au poste de dĂ©fenseur central;
    • LeĂŻla Sebbar (nĂ©e le  Ă  Aflou), est une Ă©crivaine franco-algĂ©rienne, de langue française. RomanciĂšre, femme de thĂ©Ăątre, auteur de nouvelles et textes critiques, ses Ɠuvres abordent souvent les questions de l'exil et des relations entre les deux rives de la MĂ©diterranĂ©e.

    « Je ne connais pas Aflou, oĂč j'ai si peu habitĂ© aprĂšs que « Mademoiselle » m'y a mise au monde. Mais Aflou, djebel Amour, sur les Hauts Plateaux algĂ©riens, m'habite. C'est la mĂ©moire et les images des autres, rencontrĂ©s dans les livres et lors de mes pĂ©rĂ©grinations, qui tissent mes histoires d'Aflou. » LeĂŻla Sebbar - Aflou ; Djebel amour, La Petite Collection De Bleu Autour, 2010

    Article connexe

    Notes et références

    Toutes Les photos rĂ©centes de cet article ont Ă©tĂ© prise par Nasri Tahar, professeur retraitĂ© de sciences naturelles et formateur Ă  l’école secondaire Mohamed Bedjerah d'Aflou.

    1. G. Camps, Encyclopédie BerbÚre - article: Amour (djebel), Alger, date article: 1986 (ISSN 2262-7197, lire en ligne), p. 600-604
    2. « Vingt-trois militaires tuĂ©s dans l'Atlas saharien », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
    3. 1300 morts est un nombre qui n'a aucune source. Toutes les sources indiquent 39 morts
    4. René Knégévitch, Quand il neigeait sur le Djebel Amour... 1959-1960, Ed. Amalthée, 2020
    5. Émile Dermenghem, Le pays d'Abel, Gallimard, , p. 173; Aflou, Djebel amour de Leïla Sebbar, avec Jean-Claude Gueneau et Nora Aceval, Bleu autour, 2010.
    6. « aflou », sur http://portail.cder.dz/

    Voir aussi

    Lien externe


    Article connexe


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