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13e division d'infanterie (Empire allemand)

La 13e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Intégrée au sein du 7e corps d'armée, la 13e division d'infanterie participe aux batailles de Liège et de Charleroi, par la suite la division est scindée en deux brigades, l'une d'entre elles entreprend le siège de Maubeuge tandis que la seconde continue sa progression et combat lors de la bataille de la Marne. En 1915, la division est localisée en Artois et participe aux batailles de l'Artois du printemps et de l'automne. En 1916, elle est engagée sur la rive gauche de la Meuse dans la bataille de Verdun vers la cote 304 et le Mort-Homme au cours de l'automne, elle combat également sur le front de la Somme. À partir de , la division est stationnée dans le secteur du Chemin des Dames et combat lors de la bataille de Chemin des Dames et lors de la bataille de la Malmaison. Au début de l'année 1918, la division est au repos et prépare l'opération Michaël. Au cours de l'été, elle subit les attaques alliées lors de la bataille d'Amiens et lors de la bataille de la Somme. À la fin du conflit, la division est stationnée au nord de l'Argonne, puis après la signature de l'armistice, elle est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre franco-allemande de 1870

Composition

  • 25e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
73e régiment de fusiliers
  • 26e brigade d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 7e bataillon de jägers
  • 8e rĂ©giment de hussards

Historique

La 13e division d'infanterie participe à la seconde Guerre des Duchés contre le Danemark en 1864 et combat lors des batailles de Dybbøl et de Als. Pendant la guerre austro-prussienne de 1866, la division fait partie de l'armée principale et combat contre les alliés allemands de l'Autriche dans le sud de l'Allemagne. Elle fait le siège de la forteresse bavaroise de Würzburg.

Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, la division est engagĂ©e dans la poursuite des troupes françaises vers Metz, elle combat Ă  la bataille de Forbach-Spicheren. Elle est l'initiatrice de la bataille de Borny-Colombey oĂą la 26e brigade est en avant-garde et engage des troupes françaises avant d'ĂŞtre stoppĂ©e, elle dĂ©plore la perte de 94 officiers et 1 815 hommes. La 13e division combat lors de la bataille de Saint-Privat et bloque les tentatives de percĂ©es françaises pendant le siège de Metz Ă  la bataille de Noisseville. La division fait partie des unitĂ©s qui dĂ©filent lors de la prise de la ville de Metz après le .

Première Guerre mondiale

Composition

La division est recrutée principalement dans la province prussienne de Westphalie et dans deux petites principautés de la région de Westphalie, Lippe-Detmold et de Schaumburg-Lippe.

Temps de paix, début 1914

13e régiment d'infanterie (de) (Münster)
158e régiment d'infanterie (Paderborn) et (Senne)
15e régiment d'infanterie (de) (Minden)
55e régiment d'infanterie (Detmold), (Höxter) et (Bielefeld)
  • 13e brigade de cavalerie (MĂĽnster)
4e régiment de cuirassiers (de) (Münster)
8e régiment de hussards (de) (Schloß Neuhaus (de)) et (Paderborn)
  • 13e brigade d'artillerie de campagne (MĂĽnster)
22e régiment d'artillerie de campagne (Münster)
58e régiment d'artillerie de campagne (Minden)

Composition Ă  la mobilisation

  • 25e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
158e régiment d'infanterie
  • 26e brigade d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
7e bataillon de jägers westphalien
  • 13e brigade d'artillerie de campagne
22e régiment d'artillerie de campagne
58e régiment d'artillerie de campagne

1915 - 1916

  • 26e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 13e brigade d'artillerie de campagne
22e régiment d'artillerie de campagne
58e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 16e rĂ©giment d'uhlans
  • 7e bataillon de pionniers

1917

  • 26e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 13e commandement d'artillerie divisionnaire
22e régiment d'artillerie de campagne
58e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 16e rĂ©giment d'uhlans
  • 7e bataillon de pionniers

1918

  • 26e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 13e commandement d'artillerie divisionnaire
58e régiment d'artillerie de campagne
151e bataillon d'artillerie Ă  pied
  • 3 escadrons du 16e rĂ©giment d'uhlans
  • 1re et 2e compagnies du 7e bataillon de pionniers

Historique

Au déclenchement du conflit, la 13e division d'infanterie forme avec la 14e division d'infanterie le 7e corps d'armée rattachée à la 2e armée allemande.

1914

  • 9 - : concentration de la division dans la rĂ©gion d'Eupen.
  • 11 - : la 25e brigade est engagĂ©e dans la bataille de Liège.
  • 16 - : après la chute de Liège, la division est reconstituĂ©e et progresse par Wavre, Nivelles, Seneffe et franchit la Sambre vers Thuin. EngagĂ©e le dans la bataille de Charleroi[2].
  • 25 - : la division entre en France, Ă  partir du elle est scindĂ©e : la 26e brigade d'infanterie participe au siège de Maubeuge ; la 25e brigade d'infanterie continue la poursuite des troupes alliĂ©es, elle est engagĂ©e le dans la bataille de Guise.
  • - : poursuite des troupes françaises, le la division est stationnĂ©e Ă  Montmirail. EngagĂ©e Ă  partir du dans la bataille de la Marne (Bataille des Deux Morins).
  • - : repli de la 25e brigade comme le reste de la IIe armĂ©e allemande. La place forte de Maubeuge capitule le , la 26e brigade se dĂ©place alors vers le sud, elle atteint Laon le et le la division est reconstituĂ©e. La division forme une partie de la VIIe armĂ©e allemande, elle occupe un secteur au nord de Reims.
  • 4 - : retrait du front et mouvement dans la rĂ©gion d'Arras. EngagĂ©e en renfort lors de la bataille d'Arras, puis occupation d'un secteur dans la rĂ©gion.
  • - : occupation d'un secteur dans la rĂ©gion de l'Artois et en Flandres.
15 - : combat autour de Lille.
- : combat vers Notre Dame de Lorette et sur Ablain-Saint-Nazaire.

1915

  • - : occupation d'un secteur en Artois.
10 - : engagée dans la bataille de Neuve-Chapelle, puis dans la bataille de Festubert[n 1].
fin mars : le 158e régiment d'infanterie est transféré à la 50e division d'infanterie.
- : engagée dans la bataille de l'Artois ; à partir du occupation du terrain et actions locales.
- : engagée dans la bataille de l'Artois d'automne.

1916

  • - : retrait du front ; repos et instruction dans la rĂ©gion de Cambrai. Mise en rĂ©serve de l'OHL.
  • - : mouvement par MontmĂ©dy et Stenay vers la rĂ©gion de Verdun. EngagĂ©e dans la bataille de Verdun dans le secteur de la cote 304 et du Mort Homme.
  • 9 - : retrait du front et mouvement vers la Somme. EngagĂ©e dans la bataille de la Somme dans la rĂ©gion de Bouchavesnes et ClĂ©ry-sur-Somme ; au cours des combats la division subit des pertes sĂ©vères.
  • - : retrait du front ; repos et reconstitution de la division dans la rĂ©gion de Dun-sur-Meuse.
  • - : mouvement vers Verdun, occupation d'un secteur dans la rĂ©gion de la cote 304 et du Mort Homme.
: combat sur la cote 304.
: combat sur le Mort Homme.

1917

: importante attaque de la division sur le saillant Deimling, le terrain conquis ne peut être conservé.
2 - : nouvelles attaques sans résultats[n 2].
  • - : retrait du front, mouvement par V.F. dans la rĂ©gion de Saint-Gobain. La division est en ligne dans le secteur de Servais et de Deuillet Ă  partir du .
  • - : retrait du front ; repos dans la rĂ©gion de CrĂ©py-en-Laonnois.
  • 11 - : occupe un secteur du front sur le Chemin des Dames Ă  l'est du moulin de Laffaux. Ă€ partir du , elle subit des pertes importantes dues Ă  l'artillerie française. EngagĂ©e le dans la bataille de la Malmaison[n 3].
  • - : relevĂ©e du front, la division est reconstituĂ©e dans la rĂ©gion de Sedan. Elle est en rĂ©serve du groupe d'armĂ©e du Kronprinz.
  • - : mouvement vers la rĂ©gion de Verdun, la division occupe un secteur au bois de Malancourt-Haucourt vers la cote 304 et le Mort-Homme.

1918

  • - : retrait du front ; repos et instruction dans la rĂ©gion d'Arlon, puis Ă  partir du vers Valenciennes et Mons. Ă€ la mi-mars, marche nocturne en direction de la Somme, repos Ă  Clary.
  • - : engagĂ©e dans l'opĂ©ration MichaĂ«l, le la division est en soutien de la 18e division d'infanterie et progresse vers Roisel. Ă€ partir du , la division est progressivement engagĂ©e en première ligne au nord de Marquaix et de PĂ©ronne, puis au nord de la Somme.
- : retrait du front, mise en réserve vers Morlancourt.
4 - : à nouveau engagée vers Dernancourt, le la division est placée en seconde ligne, puis relevée le . La division déplore plus de 40 % de pertes lors de ces combats[4].
  • 11 - : retrait du front, repos dans la rĂ©gion de Maricourt et de Carnoy puis Ă  partir du dans la rĂ©gion de Caix.
  • - : en ligne Ă  Castel sur l'Avre, la division attaque la cote 82 et Hailles le .
, : attaques locales, la division est relevée le .
  • - : repos et instruction dans la rĂ©gion de Montdidier vers Moreuil.
  • 1er juillet - : relève la 77e division de rĂ©serve (en) au nord-est de Villers-Bretonneux[4]. EngagĂ©e Ă  partir du dans la bataille d'Amiens, la division subit de fortes pertes et est contrainte de se replier sur MĂ©ricourt-sur-Somme [n 4].
  • 13 - : retrait du front, repos dans la rĂ©gion de MĂ©ricourt-sur-Somme.
  • 24 - : en première ligne vers Bazentin Ă  l'est d'Albert, la division est contrainte de se replier avec des loudes pertes[n 5].
  • - : retrait du front ; mouvement par V.F. en Alsace ; repos et instruction Ă  SĂ©lestat, Ă  partir du mouvement par V.F. par Strasbourg, Metz et Sedan.
  • - : en ligne dans la rĂ©gion de Monthois et de Challerange.
  • 3 - : placĂ©e en seconde ligne vers Saint-Morel.
  • 8 - : la division est Ă  nouveau en ligne dans la rĂ©gion de Bourcq.
  • - : retrait du front et mouvement dans la rĂ©gion de Landres-et-Saint-Georges. La division est engagĂ©e contre les troupes amĂ©ricaines Ă  partir du . La division reste en ligne jusqu'Ă  la signature de l'armistice ; au cours de cette pĂ©riode elle subit de plein fouet la grippe espagnole, le 13e rĂ©giment d'infanterie ne compte que 300 hommes valides[4]. Ă€ la fin de la guerre, la division est transfĂ©rĂ©e en Allemagne oĂą elle est dissoute au cours de l'annĂ©e 1919.

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralmajorHans von Luck -
GeneralmajorFrédéric von Wrangel -
GeneralleutnantKarl von Monsterberg (de) -
GeneralleutnantWilhelm von Tietzen und Hennig (de) -
GeneralleutnantGeorg Brunsig von Brun (de) -
GeneralleutnantGustav Adolf von SchlemĂĽller (de) -
GeneralleutnantLouis Wilhelm Franz von Mutius -
GeneralleutnantFriedrich von Monts (de) -
GeneralleutnantAdolph von Wintzingerode (de) -
GeneralleutnantAugust Karl von Goeben -
GeneralleutnantAdolf von GlĂĽmer -
GeneralleutnantLudwig Friedrich von Bothmer (de) -
Generalmajor/GeneralleutnantAlbert von Trossel (de) -
GeneralleutnantOskar Stein von Kaminski (de) -
GeneralleutnantKuno von der Goltz -
GeneralleutnantBarnim von Zeuner (de) -
GeneralleutnantOskar von Nachtigal (de) -
GeneralleutnantHans Alfred von Kretschmann -
GeneralleutnantRichard Moritz von Westernhagen (de) -
GeneralleutnantAugust von Bomsdorff -
GeneralleutnantLudwig von Hammerstein-Loxten -
GeneralleutnantHermann von LĂĽdemann -
GeneralleutnantMaximilian von MĂĽtzschefahl -
GeneralleutnantFriedrich von der Boeck -
GeneralmajorArmand von Ardenne (de) -
GeneralleutnantGeorg von Kalckstein -
GeneralleutnantArthur Graf von Klinckowström -
GeneralleutnantRichard von Winterfeld -
GeneralleutnantErnst von Natzmer -
GeneralleutnantJohann von Zwehl -
GeneralleutnantFriedrich Bertram Sixt von Armin -
GeneralleutnantHermann von François -
GeneralleutnantKurt von dem Borne -
GeneralmajorRudolf von Borries (de) -
GeneralleutnantPeter von Kameke -
General der InfanterieWalter von Bergmann -

Notes et références

Notes

  1. les combats du mois de mars provoquent la perte de 15 officiers et 1 301 hommes tuĂ©s, blessĂ©s ou disparus au sein du 13e rĂ©giment d'infanterie[2].
  2. au cours de ces attaques les 13e et 15e rĂ©giments d'infanterie dĂ©plorent chacun plus de 600 hommes hors de combat[2].
  3. au cours de la bataille de la Malmaison, la division dĂ©plore la perte de 47 officiers et de plus de 1 548 hommes faits prisonniers, dont deux commandants de rĂ©giments, le troisième commandant de rĂ©giment de la division est tuĂ© au combat[3].
  4. au cours de la bataille d'Amiens, la 13e division d'infanterie dĂ©plore 2 769 prisonniers[4].
  5. au cours de cet engagement, 3 400 hommes de la 13e division d'infanterie sont faits prisonniers[4].

Références

  1. Wegner 1990, p. 110-111
  2. US Army 1920, p. 226
  3. US Army 1920, p. 227
  4. US Army 1920, p. 228

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

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