Dernancourt
Dernancourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Dernancourt | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot | ||||
Maire Mandat |
Sylvain Lequeux 2020-2026 |
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Code postal | 80300 | ||||
Code commune | 80238 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dernancourtois | ||||
Population municipale |
549 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 83 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 58′ 29″ nord, 2° 37′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 39 m Max. 107 m |
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Superficie | 6,63 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Albert | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://dernancourt.free.fr/ | ||||
Les habitants de Dernancourt se nomment les Dernancourtois et les Dernancourtoises[1].
Géographie
Localisation
Cette commune est voisine du chef de lieu de canton, Albert. Elle est située sur une petite colline dominant l'Ancre.
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est tourbeux dans le fond de la vallée, composé de terres franches le long de la vallée; les coteaux étant calcaires ou siliceux[2].
Relief, paysage, végétation
Les coteaux à pente douce limitent au nord-ouest la vallée. Ils partagent le territoire communal en deux plaines à peu près égales. Un léger vallon est situé plus au nord[2].
Hydrographie
La commune est traversée par l'Ancre.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants d'ouest, nord-ouest et sud-ouest[2].
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune de Dernancourt a un habitat groupé.
Activité économique et de services
L'activité dominante de la commune reste l'agriculture.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Dernancourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,8 %), zones urbanisées (6,3 %), prairies (4,4 %), zones humides intérieures (3,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Dernencurt en 1184 ; Dernencort en 1190 ; Derinencourt en 1301 ; Darnancourt en 1567 ; Denencourt en 1579 ; Dernecourt en 1638 ; Demencourt en 1648 ; Dernencourt en 1710 ; Dernancourt en 1733 ; Drencourt en 1787[11].
Le nom Dernancourt est de formation médiévale. Le suffixe -court (issu du bas latin cortem), signifiant « domaine rural ». Le préfixe Dernen ou Dernan serait un nom de personne d'origine germanique, propriétaire du lieu[12].
Histoire
Moyen Âge
Il n'y a pas trace écrite de l’existence du village de Dernancourt avant 1287. À cette date, Henri de Dernencourt, confirmait la donation aux templiers de Belle-Église par Robert Waubert, bourgeois de Corbie, de plusieurs terres[13] - [14].
Le , par lettres de franchises, les habitants de Dernancourt étaient exemptés de péage pour eux-mêmes et leurs marchandises dans la traversée du village[13].
Époque moderne
Au XVIIe siècle, le village subit les exactions de la soldatesque pendant la guerre de Trente Ans et la guerre franco-espagnole.
Entre 1729 et 1733, le clocher de l'église fut reconstruit. La reconstruction de l'église elle-même fut achevée en 1766[15].
Avant la Révolution française, le village de Dernancourt comptait 82 maisons[2].
Première Guerre mondiale
Situé à l'arrière immédiat du front de l'automne 1914 à mars 1918, Dernancourt devint un lieu de séjour pour les soldats britanniques et australiens au repos. Les soldats australiens participèrent aux travaux agricoles, soulageant la population restée au village.
En mars 1918, la situation changea. Dernancourt fut atteint par les troupes allemandes au cours l'Opération Michael, phase principale de leur dernière offensive, la bataille du Kaiser, le . Les 4e et 3e divisions australiennes stoppèrent leur avance à Dernancourt au cours d'une bataille où les combats de rue s'effectuèrent à la baïonnette, le [16]. L'armée allemande ne put poursuivre sa marche vers Amiens.
Le village fut libéré par les 12e et 33e divisions américaines, le 9 août 1918[17].
Entre-deux-guerres
La commune a été totalement ravagée pendant la Grande Guerre. Le village a été reconstruit pendant l'entre-deux-guerres. En 1920, Dernancourt fut reconnu filleul de l'Australie méridionale et les dons en argent et en vêtements affluèrent d'Australie. Un quartier de la ville d’Adélaïde, capitale de l'Australie méridionale prit le nom de Dernancourt. En 1921, une fête fut organisée à Dernancourt pour remercier les Australiens de l'aide apportée pour la reconstruction[18].
Seconde Guerre mondiale
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, un sabotage de la voie ferrée Amiens - Lille eut lieu sur le territoire de la commune.
Début XXIe siècle, l'affaire de la rue Pétain
La municipalité a été soumise pendant des années à des critiques vives pour avoir conservé une rue au nom de Philippe Pétain, qu'elle maintenait malgré les protestations. Ce fut l'un des rares cas en France de rue dénommée ainsi avant la Seconde Guerre mondiale, à ne pas avoir été débaptisée à la Libération[19].
En janvier 2005, au moment où l'Europe entière commémorait le 60e anniversaire de la libération des camps d'Auschwitz, la presse locale et nationale dénonçait le fait que la commune de Dernancourt possédait encore une « rue du Maréchal-Pétain »[20] - [21]. La polémique prit de l'ampleur devant l'inertie de la municipalité[22].
Ce n'est que le , après plus de cinq ans de réflexion, que le conseil municipal, à la demande de la préfecture de la Somme, débaptisait la « rue du Maréchal-Pétain »[Note 3] et la renommait : « rue du 5-Avril-1918 - Bataille-de-Dernancourt »[Note 4].
Politique et administration
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes du Pays du Coquelicot.
Liste des maires
Démographie
Les habitants s'appellent des Dernancourtois(es)[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2020, la commune comptait 549 habitants[Note 5], en augmentation de 15,82 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Léger : Elle est dédiée à saint Léger, elle a été reconstruite dans l'entre-deux-guerres[30].
- Le pavillon Adélaïde : il fut construit grâce à la somme collectée lors d’une soirée de gala organisée par Berthe Mouchette, veuve d’un soldat australien. Prévu au départ, pour un centre médical pour nourrissons, il est devenu une salle des fêtes puis fut intégré à l’école communale[31].
- Église Saint-Léger.
- Monument aux morts.
- Pavillon Adélaïde.
- École.
- Les Australiens à Dernancourt.
- Clocher de Saint-Léger.
- Le cimetière militaire britannique: mitoyen du cimetière communal, il contient 2 131 tombes de soldats du Commonwealth.
- Le monument aux morts : inauguré en 1928, il est l’œuvre de l'architecte Henry Faucheur et du mosaïste-verrier Louis Barillet. Il se présente sous la forme d'un mur de pierre calcaire décoré d'une mosaïque qui représente dans sa partie haute, une allégorie de la victoire : une femme ailée, la tête auréolée de la croix de guerre, tient dans chaque main une couronne mortuaire. À l'arrière plan, des formes triangulaires noires semblent symboliser le village en ruines. Au centre, dans un rectangle tapissé de mosaïque jaune, est inscrit cette dédicace : « A nos morts » avec de chaque côté et en dessous la liste des victimes civiles et militaires. Ce monument est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel depuis le 2 juin 1997[32].
- La rue du 5-Avril-1918 - Bataille-de-Dernancourt (ancienne rue du Maréchal-Pétain)
Traditions populaires
Le village a sauvegardé des traditions locales :
- les martelets,
- le ballon au poing,
- les mais,
- la Saint-Éloi[33]...
Personnalités liées à la commune
- Berthe Mouchette : artiste peintre, fondatrice de l'antenne de l'Alliance française de Melbourne, participa aux actions de reconstruction du village.
On peut noter que la bataille de Dernancourt a donné lieu à plusieurs reconnaissances honorifiques par des distinctions militaires accordées notamment à des soldats alliés britanniques et australiens[16].
Héraldique
Blason | Coupé ondé: au 1er parti au I d'or à la locomotive à vapeur sur ses rails alésés, le tout de sable, au II de gueules au kangourou et son petit dans sa poche d'or, au 2e de sinople à sept épis de blé empoignés en éventail d'or et liés de gueules; à la burelle ondée d'azur brochant sur la partition[34]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, 1844 ; réédition Paris, Rassorts Lorisse, 1999 (ISBN 2-87760-937-5)
Articles connexes
Liens externes
- Institut géographique national, « Dernancourt » (consulté le )
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Pétain fut condamné à mort et à l'indignité nationale par la Haute Cour de Justice, le 15 août 1945.
- Attention, sur Google Maps au 15 avril 2017, on trouve encore la rue du Maréchal Pétain. Au 15 avril 2017, d'autres sites de géolocalisation (Mappy, ViaMichelin,..) indiquent également des odonymes erronés
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « DERNANCOURT - Carte plan hotel village de Dernancourt 80300 - Cartes France.fr », sur www.cartesfrance.fr (consulté le ).
- Notice géographique et historique sur la commune de Dernancourt, rédigée par M. Acloque, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 289 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Site officiel de la commune, « Dernancourt » (consulté le ).
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, 1844, réédition Paris, Rassorts Lorisse, 1999, p. 100 (ISBN 2 - 87 760 - 937 - 5).
- Site communal, archives de l'église.
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, 1844, réédition Paris, Rassorts Lorisse, 1999, p. 99 (ISBN 2 - 87 760 - 937 - 5).
- (en) « Official History of Australia in the War of 1914–1918 - Volume V – The Australian Imperial Force in France during the Main German Offensive, 1918 (8th edition, 1941) - CHAPTER XII THE BATTLE OF DERNANCOURT », sur Australian War Memorial, (consulté le ).
- Malcolm G Wright, « La bataille de Dernancourt - Avril 1918 », sur dernancourt.free.fr, (consulté le ).
- Panneau d'informations communal
- http://www.liberation.fr/societe/0101530775-rue-petain-derriere-l-eglise-a-dernancourt Rue Pétain, derrière l'église, à Dernancourt, Libération.fr, 28 mai 2005
- Le Courrier picard des 21 et 26 janvier 2005.
- Le Monde du 28 janvier 2005.
- Libération des 28-29 mai 2005, Le Courrier picard du 23 juillet 2005, Libération du 27 juillet 2005, Le Courrier picard des 26 octobre et 10 novembre 2005.
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Un deuxième mandat pour Sylvain Lequeux à Dernancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- habitants.fr, « Somme > Dernancourt (80300) » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- clochers.org, « Église Saint-Léger » (consulté le ).
- « Dernancourt et le quartier Adélaïde », sur ac-amiens.fr (consulté le ).
- « Ministère de la Culture - Maintenance », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Site communal.
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.