Accueil🇫🇷Chercher

Énergie en Italie

L'Italie est un pays très dépendant des importations pour son approvisionnement en énergie : en 2018, 74 % de l'énergie consommée dans le pays provenait de l'étranger ; l'Italie est le 2e importateur net d'électricité au monde en 2019, le 4e importateur de gaz naturel en 2020 et le 8e importateur de pétrole en 2019.

Énergie en Italie
Image illustrative de l’article Énergie en Italie
Centrale à gaz de Torrevaldaliga Sud à Civitavecchia, 2018
Le gaz naturel est la principale source d'énergie utilisée en Italie.
Bilan énergétique (2020)
Offre d'énergie primaire (TPES) 5 777 PJ
(138 M tep)
par agent énergétique gaz naturel : 42,4 %
pétrole : 31,9 %
électricité : 11,7 %
bois : 10,6 %
charbon : 3,4 %
Énergies renouvelables 20,3 %
Consommation totale (TFC) 4 636 PJ
(110,7 M tep)
par habitant 76,9 GJ/hab.
(1,8 tep/hab.)
par secteur ménages : 28 %
industrie : 22,6 %
transports : 32,4 %
services : 14,3 %
agriculture : 2,5 %
pêche : 0,2 %
Électricité (2020)
Production 281,49 TWh
par filière thermique : 56,9 %
hydro : 17,3 %
autres : 11,2 %
biomasse/déchets : 7,9 %
éoliennes : 6,6 %
Combustibles (2020 - PJ)
Production pétrole : 241
gaz naturel : 146
bois : 526
Commerce extérieur (2020 - PJ)
Importations électricité : 143
pétrole : 2746
gaz naturel : 2277
charbon : 194
bois : 113
Exportations électricité : 27
pétrole : 993
gaz naturel : 11
charbon : 9
bois : 21
Sources
Agence internationale de l’énergie[1] - [e 1]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend l'ensemble biomasse-déchets

Sa consommation intérieure d'énergie primaire par habitant était en 2019 supérieure de 31 % à la moyenne mondiale, mais inférieure de 31 % à celle de la France ; elle provient en 2021 à 81,6 % des énergies fossiles (gaz naturel : 41 % ; pétrole : 36,9 % ; charbon : 3,6 %) et 18,4 % des énergies renouvelables.

L'Italie a cependant été pionnière dans l'exploitation de l'hydroélectricité, qui fournit 15 % de son électricité en 2021, et de la géothermie (2,1 % de la production d'électricité) ; elle a développé plus récemment ses autres énergies renouvelables : elle détenait en 2019, dans la production d'électricité, le 6e rang mondial pour le solaire, le 6e rang mondial pour la géothermie, le 14e rang mondial pour l'éolien et le 8e rang pour la biomasse ; au total, les énergies renouvelables ont produit 39,9 % de l'électricité italienne en 2021, contre 27 % en 2010. Le solaire produit 8,7 % de l'électricité du pays et l'éolien 7,2 %.

Mais l'électricité ne couvre, en 2019, que 21,3 % de la consommation finale d'énergie, qui repose pour 67,8 % sur l'utilisation directe des combustibles fossiles, surtout dans les transports, le chauffage et l'industrie. Les énergies renouvelables ont fourni 15 % de la consommation finale d'énergie en 2018.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie en Italie atteignaient 5,13 tonnes par habitant en 2019, supérieures de 17 % à la moyenne mondiale et de 18 % à celles de la France, mais inférieures de 34 % à celles de l'Allemagne.

Vue d'ensemble

Énergie en Italie[1]
Population[e 1] Consommation
énergie primaire
Production Importation
nette
Consommation
électricité
Émissions
de CO2[e 1]
Année Million PJ PJ PJ TWh Mt CO2éq
199056,76 1361 0605 329235389
200056,97 1821 1806 382302420
201059,87 2741 3826 217326392
201160,17 0331 3375 916327384
201260,36 7551 4645 528321367
201360,66 5061 5395 159311338
201460,86 1451 5364 817304319
201560,76 3881 5115 084310330
201660,66 3211 4035 088308326
201760,56 4241 4245 215315322
201860,56 3041 4555 105316317
201960,36 2371 4415 128314309
variation
1990-2019
+6 %+2 %+36 %-4 %+34 %-21 %

Comparaisons internationales

Dans les classements que publie l'Agence internationale de l'énergie, l'Italie apparaît parmi les dix premiers pays du monde pour plusieurs des indicateurs :

Place de l'Italie dans les classements mondiaux
Source d'énergie indicateur rang année quantité unité % monde commentaires
Pétrole brut[e 2] Importation nette 8e 2019 65 Mt 3,1 % 1er : Chine (505 Mt) ; 6e : Allemagne (86 Mt) ; 7e : Espagne (66 Mt)
Gaz naturel[e 3] Importation nette 4e 2020p 66 Mds m³ 6,8 % 1er : Chine (125 Gm3) ; 2e : Japon (105 Gm3) ; 3e : Allemagne (83 Gm3)
Électricité[e 4] Importation nette 2e 2019 38 TWh 11,4 % 1er : États-Unis (39 TWh)
Production d'électricité par sources[e 5] Gaz naturel 10e 2019 142 TWh 2,2 % 1er : États-Unis (1 640 TWh)
Énergie éolienne Production élec.[2] 14e 2020 18,7 TWh 1,2 % 1er : Chine (471,2 TWh) ; 3e : Allemagne 131 TWh
Puissance installée[e 6] 10e 2019 10,7 GW 1,7 % 1er : Chine (210,3 GW) ; 2e : États-Unis 103,7 GW ; 3e : Allemagne 60,9 GW
Énergie solaire photovoltaïque[e 7] Production élec. 6e 2019 24 TWh 3,5 % 1er : Chine (224 TWh) ; 5e : Allemagne 46 TWh
Puissance installée 6e 2019 20,9 GW 3,5 % 1er : Chine (205,2 GW) ; 4e : Allemagne 49,2 GW
% PV/élec 1er 2019 8,1 % 2e : Allemagne (7,6 %)
Biomasse[2] Production élec. 8e 2019 17,2 TWh 3,2 % 1er : Chine (111 TWh), 2e : États-Unis (56 TWh), 4e : Allemagne (44,4 TWh)
Géothermie[2] Production élec. 6e 2019 6,07 TWh 6,7 % 1er : États-Unis (18,36 TWh)
2020p = données 2020 provisoires.

Ressources énergétiques

Réserves

La production italienne de pétrole ne subvient qu'à une fraction de la demande.

Les réserves de combustibles fossiles de l'Italie sont modestes, mais son potentiel dans le domaine des énergies renouvelables est important, en particulier pour l'hydroélectricité et le solaire.

Les réserves de pétrole prouvées et économiquement récupérables sont estimées par l'Agence fédérale allemande pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR) fin 2020 à 80 Mt (millions de tonnes), et les ressources potentielles supplémentaires à 1 540 Mt ; la production cumulée jusqu'à 2020 atteint 219 Mt : l'Italie a donc déjà très largement entamé ses ressources ; au rythme de la production actuelle, soit 5,4 Mt en 2020, les réserves seraient épuisées en 15 ans[r 1] ; elles ont baissé de 39 % depuis 2010[3].

Les réserves de gaz prouvées récupérables sont évaluées fin 2020 à 46 Gm3, et les ressources potentielles supplémentaires à 405 Gm3 ; la production cumulée jusqu'à 2020 atteint 781 Gm3 : l'Italie a donc là aussi très largement entamé ses ressources ; au rythme de la production actuelle (4,4 Gm3 en 2020), les réserves prouvées seraient épuisées en 10,5 ans[r 2] ;elles ont baissé de 30 % depuis 2010[3].

Pour le charbon, les réserves prouvées récupérables de l'Italie sont estimées à 10 Mt fin 2020, et il n'y a plus de production en 2020. BGR estime de plus à 600 Mt les ressources ultimes de charbon[r 3], plus 22 Mt de réserves et 22 Mt de ressources ultimes de lignite)[r 4].

L'Italie bénéficie d'un potentiel hydroélectrique important, en particulier dans les Alpes, mais il est déjà presque entièrement exploité ; la première centrale hydroélectrique entre en service à Tivoli, près de Rome, en 1892[4] et pendant la première moitié du XXe siècle, l'hydroélectricité couvrait la quasi-totalité des besoins d'électricité du pays.

La carte des radiations solaires en Italie (cf Énergie solaire en Italie) révèle des potentiels élevés dans le sud de l'Italie, en particulier en Sicile et en Sardaigne.

Production d'énergie nationale

En 2021, selon BP, l'Italie a produit 4,8 Mt de pétrole, soit 100 kbl/j (milliers de barils par jour)[p 1], couvrant 8,7 % de la consommation intérieure de pétrole[p 2]. Elle a produit 3,2 Gm3 de gaz naturel, soit 0,11 EJ, en baisse de 62 % en dix ans[p 3], couvrant 4,2 % de la consommation intérieure de gaz[p 4]. Elle ne produit plus de charbon.

En 2018, la production énergétique du pays atteignait 43,42 Mtep, en progression de 10,9 % par rapport à 2017, répartie en[s 1] :

  • combustibles fossiles : 21,6 %, dont :
    • gaz naturel : 4,46 Mtep (10,3 %), couvrant 7,5 % de la consommation intérieure de gaz ;
    • pétrole : 4,68 Mtep (10,8 %), 8 % de la consommation de pétrole ;
    • charbon : 0,25 Mtep (0,6 %), 2,7 % de la consommation de charbon ;
  • énergies renouvelables : 34,02 Mtep, soit 78,4 %.

L'ensemble de ces ressources couvraient seulement 25,2 % des besoins du pays[s 1].

Production d'énergie primaire en Italie par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2020 % 2020 var.
2020/1990
Charbon121,10,10,012,70,22,200 %-100 %
Pétrole18717,619616,723517,024224116,4 %+29 %
Gaz naturel58755,457048,428820,92321469,9 %-75 %
Total fossiles78674,176765,052638,147738726,3 %-51 %
Hydraulique11410,715913,518413,316416811,4 %+48 %
Géoth., solaire, éolien12511,818115,324517,837339126,6 %+214 %
Biomasse-déchets363,4736,242630,949852635,7 %+1381 %
Total EnR27425,941335,085661,91 0351 08673,7 %+296 %
Total1 0601001 1801001 3821001 5111 473100 %+39 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

NB : entre les statistiques de l'AIE et celles du Ministère du Développement Économique (MDE) italien, plusieurs différences de conventions rendent les comparaisons difficiles :

  • l'AIE valorise la production hydroélectrique à son équivalent en consommation finale, alors que le MDE applique un coefficient d'un tiers entre l'énergie primaire et l'énergie finale, comme pour le thermique ;
  • le MDE intègre le charbon de bois dans le charbon et l'AIE dans la biomasse, etc.

Énergies importées

L'Italie dépend de ses importations pour une part très élevée de ses besoins d'énergie : en 2018, ses importations d'énergie atteignaient 158,51 Mtep contre 163,46 Mtep en 2017 ; après déduction de 31,09 Mtep d'exportations (produits pétroliers pour l'essentiel), les importations nettes représentaient 74,0 % de la consommation totale d'énergie du pays, alors que sa production nationale ne couvrait que 25,2 % de ses besoins[s 1].

Le pétrole est la principale énergie importée : en 2018, les importations nettes de pétrole et produits pétroliers ont atteint 51,97 Mt, soit 88,7 % de la consommation intérieure de pétrole du pays[s 1]. Les 11 raffineries en fonctionnement en 2018 ont une capacité de raffinage de 83,7 Mt/an, en recul de 2,7 % par rapport à 2017. La bioraffinerie de Venise, première raffinerie au monde reconvertie en 2014 aux sources végétales, a une capacité de production de biodiesel de 360 000 tonnes/an à partir d'huiles alimentaires usagées et d'huile de palme ; cette capacité sera portée à 420 000 tonnes/an en 2021, à laquelle s'ajoutera la bioraffinerie de Gela (600 000 tonnes/an)[s 2].

Le gaz naturel est la deuxième énergie importée : en 2018, les importations nettes de gaz naturel ont atteint 53,27 Mtep, soit 92,9 % de la consommation de gaz du pays[s 1].

L'Italie a aussi importé 9,23 Mtep de charbon en 2018, essentiellement pour les centrales électriques, le coke et les centrales de production de chaleur[s 1].

Même l'électricité est largement importée : 9,66 Mtep en 2018[s 1], soit 13 % de l'approvisionnement brut total en électricité.

Raffineries

Raffinerie SARAS de Sarroch, 2013.

Le complexe de Priolo Gargallo, en Sicile, comprend 2 raffineries reliées par oléoducs: ISAB NORD et ISAB SUD, appartenant à la société russe Lukoil, d'une capacité totale de 16 Mt/an[5].

La raffinerie de Sarroch, en Sardaigne (capacité : 15 Mt/an), soit plus de 20 % de capacité de raffinage du pays, appartient à SARAS (Società Anonima Raffinerie Sarde)[6].

En , la compagnie algérienne Sonatrach rachète à ESSO Italiana Srl (filiale à 100 % d’Exxon Mobil) la raffinerie d’Augusta en Sicile (capacité : 9,5 Mt/an), trois terminaux pétroliers situés à Augusta, Naples et Palerme ainsi que leurs systèmes d’oléoducs associés[7].

Les raffineries de Porto Marghera, près de Venise, et de Gela, en Sicile, ont été converties en bio-raffineries utilisant comme matières premières des huiles végétales, des déchets (huile de friture, graisses, déchets urbains), des algues, etc (230 000 tonnes/an depuis 2014 à Porto Marghera, 750 000 tonnes/an depuis 2019 à Gela)[8].

Gazoducs

  • Principaux gazoducs alimentant l'Italie
  • Gazoducs russes vers l'Europe en 2006.
    Gazoducs russes vers l'Europe en 2006.
  • Trans-Mediterranean Pipeline et Greenstream.
    Trans-Mediterranean Pipeline et Greenstream.
  • Trans Adriatic Pipeline.
    Trans Adriatic Pipeline.

Le gaz russe est acheminé jusqu'à l'Italie par le gazoduc Yamal-Europe, puis le gazoduc Trans Austria Gas Pipeline.

Le Trans-Mediterranean Pipeline (ou gazoduc Enrico Mattei) achemine le gaz d'Algérie. Partant de Hassi R'Mel, il parcourt 550 km en territoire algérien, puis 370 km en Tunisie, traverse la Méditerranée par une section sous-marine de 155 km, puis la Sicile (340 km), le détroit de Messine, avant de remonter la totalité de la péninsule italienne, pour rejoindre le réseau gazier près de Bologne.

Le gazoduc Greenstream, mis en service en 2004, le plus long gazoduc sous-marin en Méditerranée, relie l'ouest de la Libye à la Sicile.

Le gazoduc Transitgas, inauguré en 2008, relie le marché gazier du nord-ouest de l'Europe avec l'Italie[9].

Le projet Trans Adriatic Pipeline (TAP), en français « gazoduc trans-adriatique », est un projet de gazoduc transportant vers le marché européen le gaz naturel de la mer Caspienne (Azerbaïdjan). Il part de la frontière gréco-turque et traverse la Grèce, l'Albanie et la mer Adriatique pour arriver en Italie[10]. Sa construction s'est achevée en et son exploitation doit commencer mi-novembre[11].

Consommation énergétique

De l'énergie primaire consommée à l'énergie finale consommée

La consommation d'énergie d'un pays peut être étudiée selon deux points de vue :

  • soit au niveau de son acquisition initiale (production en Italie ou importation) : on parle alors de « consommation d'énergie primaire » ; afin de restreindre l'analyse à la seule consommation intérieure, on en soustrait les exportations d'énergie ; dans les statistiques italiennes, on conserve les soutes internationales (consommations des avions et bateaux à destination de l'étranger) dans la consommation intérieure, alors que dans les statistiques internationales on les en soustrait ;
  • soit au niveau de leur consommation par l'utilisateur final, après toute la cascade de transformations (raffinage, production d'électricité, etc), de transport et distribution qu'elles subissent avant de lui parvenir ; on parle alors de « consommation finale d'énergie ».

Les flux de production, échanges internationaux et transformation des énergies se résument en un tableau sous forme de bilan Ressources/Emploi, dénommé "bilan énergétique national" :

BILAN ÉNERGÉTIQUE 2019[1]
RESSOURCES PJ % EMPLOIS PJ %
Production d’énergie primaire144123,1 %Consommation et pertes branche énergie124820,0 %
Importations6360102,0 %Consommation finale non énergétique2934,7 %
Exportations-1231-19,7 %Consommation finale énergétique463574,3 %
Soutes-277-4,4 %Écarts statistiques611,0 %
Variation stocks-55-0,9 %
Total ressources6237100 %Total emplois6237100 %
Détail consommation branche énergieDétail consommation finale énergétique
Pertes de conversion84568 %Industrie104822,6 %
Consommations propres32226 %Transport150132,4 %
Pertes de transport/distrib.816 %Résidentiel130028,0 %
Tertiaire66114,3 %
Agriculture + pêche1232,7 %

Consommation d'énergie primaire

Source données : Agence internationale de l'énergie[1].

En 2021, selon BP, l'Italie a consommé 6,36 EJ d'énergie primaire, en baisse de 11,5 % en dix ans, soit 1,1 % de la consommation mondiale (France : 1,6 %, Allemagne : 2,1 %)[p 5]. La part des combustibles fossiles dans cette consommation est de 81,6 % (gaz naturel : 41 %, pétrole : 36,9 %, charbon : 3,6 %) et celle des énergies renouvelables de 18,4 %, dont 6,4 % d'hydroélectricité[p 6].

Le total des ressources primaires produites en Italie ou importées est en 2018 de 172,3 Mtep. La consommation d'énergie primaire est massivement dominée par les énergies fossiles : 73,9 % (charbon : 5,4 % ; pétrole : 34,5 % ; gaz naturel : 34,0 %) ; les énergies renouvelables ne couvrent que 20,5 % des besoins, et le solde importateur d'électricité apporte les 5,6 % restants[s 1].

La consommation italienne d'énergie primaire par habitant était en 2019 de 103,4 GJ, supérieure de 31 % à la moyenne mondiale (79,1 GJ), mais inférieure de 31 % à celle de la France (150,5 GJ), de 30 % à celle de l'Allemagne (148,3 GJ) et de 63 % à celle des États-Unis (282 GJ)[e 1].

Les énergies renouvelables électriques couvrent 34,5 % de la consommation intérieure brute d'électricité[s 3] ; les énergies renouvelables thermiques apportent 10,9 Mtep, dont 7,9 Mtep de biomasse et 2,6 Mtep de pompes à chaleur ; les agrocarburants apportent 1,25 Mtep (biodiesel)[s 4].

Consommation d'énergie primaire en Italie par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2020 % 2020 var.
2020/1990
Charbon61310,05267,35727,95151993,4 %-68 %
Pétrole3 48856,83 63650,62 73437,62 2421 84231,9 %-47 %
Gaz naturel1 63326,62 42633,82 84939,22 3152 44842,4 %+50 %
Total fossiles5 73493,46 58891,76 15584,65 0724 49077,7 %-22 %
Hydraulique1141,91592,21842,51641682,9 %+48 %
Géoth., solaire, éolien1252,01812,52453,43733916,8 %+214 %
Biomasse-déchets390,6941,35307,361161210,6 %+1453 %
Total EnR2784,54346,095913,21 1481 17120,3 %+321 %
Solde imp.électricité1252,01602,21592,21671162,0 %-7 %
Total6 1361007 1821007 2741006 3885 777100 %-6 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

NB : on retrouve ici les divergences entre les statistiques de l'AIE et celles du Ministère du Développement Économique (MDE) italien, déjà signalées dans le chapitre « Production d'énergie nationale », en particulier la sous-valorisation par l'AIE des énergies renouvelables électriques (production hydroélectrique, éolienne et solaire).

Répartition par source

Source données : Agence internationale de l'énergie[1]

La consommation finale d'énergie (après raffinage, transformation en électricité ou en chaleur de réseau, transport, etc) était en 2018 de 127,3 Mtep, en hausse de 1,5 % par rapport à 2017. Elle se répartissait en 73,2 % d'énergies fossiles (charbon 1,7 %, pétrole 41,8 %, gaz naturel 29,7 %), 7,0 % d'énergies renouvelables thermiques et 19,8 % d'électricité[s 5]. La production d'électricité se répartissait en 60,3 % de combustibles fossiles et 39,7 % à partir d'énergies renouvelables ; au total, la consommation finale était donc à 85 % d'origine fossile et à 15 % d'origine renouvelable[s 6].

La consommation finale d'énergie a évolué comme suit :

Consommation finale d'énergie en Italie par source (PJ)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2019 % 2019 var.
2019/1990
Charbon1493,11122,1791,440340,7 %-78 %
Produits pétroliers2 57353,52 60848,42 27940,71 9741 89638,5 %-26 %
Gaz naturel1 27326,41 61630,01 63629,21 4051 41028,6 %+11 %
Total fossiles3 99583,04 33680,43 99471,33 4193 34067,8 %-16 %
Solaire thermique90,290,2110,213150,3 %+75 %
Biomasse-déchets360,8661,23786,73493497,1 %+866 %
Électricité77316,198318,21 07819,21 0351 05121,3 %+36 %
Chaleur001402,51611743,5 %ns
Total4 8131005 3941005 6001004 9764 929100 %+2 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

La part des énergies renouvelables a évolué comme suit :

Consommation finale brute d'énergie renouvelable en Italie[g 1] (Mtep)
Filière 2010 2015 2016 2017 variation %
2017/2010
Secteur électrique5,929,439,509,73+64 %
Hydraulique (corrigée)*3,733,953,973,96+6 %
Éolien (corrigée)*0,761,321,421,48+95 %
Solaire0,161,971,902,10+1212 %
Géothermie0,460,530,540,53+15 %
Bioénergie**0,811,671,671,66+105 %
Secteur thermique10,0210,6910,5411,21+12 %
Géothermie0,140,130,140,15+7 %
Solaire thermique0,130,190,200,21+62 %
Bioénergie**7,657,787,598,20+7 %
Pompes à chaleur***2,092,582,612,65+27 %
Secteur transport1,421,161,041,06-25 %
total EnR17,3621,2921,0822,00+27 %
part de la consommation finale brute13,0 %17,5 %17,4 %18,3 %
* production corrigée des effets des variations des précipitations (hydro) et des vents (éolien), selon les règles de la directive 2009/28/CE.
** y compris part renouvelable des déchets urbains.
*** part renouvelable

Répartition par secteur

La répartition de la consommation finale d'énergie par usages était la suivante[s 5] :

  • usages non énergétiques : 5,7 Mtep (4,5 % ; chimie surtout) ;
  • soutes : 3,15 Mtep (2,5 % ; consommations des avions hors vols intérieurs et bateaux lignes internationales) ;
  • usages énergétiques intérieurs : 118,5 Mtep (93,1 %), dont :
    • industrie : 27,2 Mtep (21,4 %) ;
    • transport : 40,1 Mtep (31,5 %) ;
    • résidentiel-tertiaire : 48,1 Mtep (37,8 %) ;
    • agriculture : 3,0 Mtep (2,4 %).

A noter : l'Agence internationale de l'énergie ne prend pas en compte les soutes internationales, qui ne sont pas des consommations intérieures.

La répartition par secteur de la consommation finale d'énergie a évolué comme suit :

Consommation finale d'énergie en Italie par secteur (PJ)
Filière 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2019 % 2019 var.
2019/1990
Industrie1 42729,71 60229,71 26222,51 0461 04821,3 %-27 %
Transport1 36928,51 66230,81 61528,81 5231 50130,5 %+10 %
Résidentiel1 09122,71 15521,41 48226,51 3601 30026,4 %+19 %
Tertiaire3427,14839,071112,764466113,4 %+93 %
Agriculture1222,51222,31142,01121142,3 %-6 %
Pêche80,2110,290,2890,2 %+5 %
Non spécifié160,370,170,1630,1 %-81 %
Usages non énergétiques (chimie)4369,13536,54007,12772935,9 %-33 %
Total4 8131005 3941005 6001004 9764 929100 %+2 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

Secteur de l'électricité

Évolution de la production d'électricité en Italie depuis 1950 :
en bleu : importations d'électricité
Source données : Terna.

L'Italie produit son électricité au moyen de centrales thermiques, de centrales hydrauliques et autres installations d'énergies renouvelables. Elle est importatrice nette d'électricité[12].

Le graphique ci-contre fait bien ressortir :

  • l'essor très rapide de la demande, stoppé en 2008 par la crise économique ;
  • la prépondérance écrasante des combustibles fossiles ;
  • le recours massif aux importations d'électricité (en bleu) ;
  • la contribution récente, encore modeste mais rapidement croissante, des nouvelles énergies renouvelables.

Production

En 2021, l'Italie a produit 287,2 TWh d'électricité, en baisse de 5 % depuis dix ans, soit 1,0 % de la production mondiale et 9,9 % de celle de l'Union européenne[p 7]. La part des combustibles fossiles est de 58,9 % (gaz naturel : 51,0 %, charbon : 5,0 %, pétrole : 2,9 %), celle des énergies renouvelables de 39,9 %, dont 15,0 % d'hydroélectricité, et celle des autres sources de 1,2 %[p 8]. La part du solaire est estimée à 8,7 %, celle de l'éolien à 7,2 % et celle des autres EnR (géothermie, biomasse, déchets) à 9,0 %[p 9].

En 2018, la production brute d'électricité en Italie atteignait 289,7 TWh, en baisse de 2,1 % par rapport à 2017 ; les centrales thermiques ont assuré 66,5 % de la production et les énergies renouvelables 33,5 % : hydraulique 17,4 %, solaire 7,8 %, éolien 6,1 % et géothermie 2,1 % (attention : cette statistique inclut la biomasse et les déchets dans le thermique). La production nette était de 279,8 TWh, dont 2,3 TWh destinés au pompage[13].

Évolution de la production d'électricité en Italie
Production
brute (TWh)
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2017 2018 2019 2020 % 2020 var.
2020/1990
Thermique fossile8,070,2133,3178,2217,8218,9187,0170,5173,1160,557,0 %-10 %
dont charbonndndnd35,830,544,435,131,021,313,14,6 %-63 %
dont pétrolendndnd102,785,921,711,511,010,29,83,5 %-90 %
dont gaz naturelndndnd39,7101,4152,7140,3128,5141,7137,648,9 %+247 %
Thermique nucléaire3,22,2
Hydraulique46,141,347,535,150,954,438,050,548,248,617,3 %+38 %
moins Pompagend-1,4-3,3-4,8-9,1-4,5ndndndndnd
Géothermie2,12,72,73,24,75,46,26,16,16,02,1 %+87 %
Biomasse0,0141,07,417,016,817,217,36,2 %x1238
Déchets renouv.0,040,42,02,42,42,42,40,8 %+6343 %
Éolien0,0020,569,117,717,720,218,76,6 %ns
Photovoltaïque0,0040,021,924,422,723,724,98,9 %ns
Total EnR48,242,646,938,448,580,3105,7116,2117,7117,941,9 %+207 %
Déchets non renouv.0,050,52,22,52,42,42,50,9 %+4619 %
Autres sources00,80,80,70,60,60,60,2 %ns
Production brute[n 1]56,2116,1182,5216,6276,6297,6295,8289,7293,9281,5100 %+30 %
Consommation propre1,45,09,020,528,821,822,022,522,221,37,6 %-1 %
Production nette54,9111,1173,5196,1247,8275,8272,9267,2271,6260,292,4 %+33 %
Sources : Terna pour les années 1960 à 1980[d 1] ; Agence internationale de l’énergie[2] pour 1990-2020.

La crise économique de fin 2008 a fait baisser la demande d'électricité de 6,2 % en 2009 ; après une légère reprise, elle est retombée en 2016 au-dessous du niveau de 2009. La forte progression des énergies renouvelables (+47 % depuis 2010) a permis de réduire la production à base de combustibles fossiles de 27 % entre 2010 et 2020 ; la baisse de la demande causée par la pandémie de Covid-19 en 2020 est cependant en partie responsable de ce recul des fossiles.

Évolution de la puissance installée[d 2]
Puissance
brute (MW)
1960 1980 2000 2010 2015 2017 2018 Var. 2018
2000
Facteur de charge
2018 (%)*
Thermique classique4 55630 65456 43178 34168 59764 04564 021+13,4 %34,4 %
Thermique nucléaire1 471
Hydraulique11 46815 90420 65821 89322 56022 83822 911+10,9 %25,2 %
Géothermique287440627772821813813+30 %85,7 %
Éolien+Photovoltaïque3709 40628 06329 44830 372+8109 %15,4 %
Puissance totale16 31148 46978 086110 380120 041117 144118 117+51 %28,1 %
* Facteur de charge 2018 : le calcul prend en compte l'échelonnement des mises en service.

Centrales thermiques fossiles

Production des centrales thermiques par combustible en Italie
Source données : Terna[d 3]

Les centrales thermiques à combustibles fossiles assurent la majeure partie de la production d'électricité en Italie, avec un total de 192,1 TWh en 2018, soit 66,3 % de l'électricité produite dans le pays. Au cours de la décennie 1997-2007, les centrales à gaz naturel ont connu une forte progression passant de 24 à 55 % de la production d'électricité totale ; depuis 2009 elles ont fortement reculé, tombant à 33,5 % en 2014, mais représentant encore 53,4 % de la production thermique ; de 2015 à 2017, elles ont repris leur progression : +35 % en deux ans, passant à 48,4 % de la production d'électricité totale et 67,2 % de la production thermique en 2017 (66,9 % en 2018) ; le reste de cette production est assuré par le charbon (14,8 % ; en baisse de 42 % par rapport à son pic de 2012 après avoir connu en 2011-12 un rebond de 24 %, comme dans toute l'Europe du fait de la baisse des prix du charbon causée par le boom du gaz de schiste aux États-Unis), les gaz dérivés des process (1,3 %), les produits pétroliers (1,7 %), les autres combustibles (biomasse surtout, ainsi que goudron, gaz de raffinerie, chaleur récupérée, etc) représentant 15,3 %[d 3].

La Centrale thermique Eugenio Montale près de La Spezia en Ligurie, une des plus grandes d'Italie (1,3 GW), en service depuis 1962[14].

Leur puissance installée totale atteignait 62 429 MW fin 2016, dont 4 717 MW appartenant à des autoproducteurs :

  • 1 867 unités, d'une puissance totale de 38 971 MW, consacrées uniquement à la production électrique ;
  • 3 539 unités, d'une puissance totale de 21 968 MW, de cogénération (production combinée chaleur+électricité).

Les unités à cycle combiné (gaz) étaient au nombre de 174 et totalisaient une puissance de 40 242 MW (dont 58 unités purement électriques : 22 300 MW et 116 unités de cogénération : 17 942 MW), et les turbines à gaz 130 unités (3 073 MW); les unités à condensation de vapeur (charbon) étaient 104 (12 637 MW)[15].

Les combustibles consommés pour la production d'électricité étaient en 2018[d 4] de :

  • 10 633 kt de charbon et lignite ;
  • 23 592 millions de m3 de gaz naturel et 4 772 Mm3 de gaz dérivés ;
  • 585 kt de produits pétroliers ;
  • 16 718 kt d'autres combustibles solides (biomasse, etc) et 3 496 Mm3 d'autres combustibles gazeux (biogaz, etc).

ENEL a lancé un appel à projets pour 23 vieilles centrales en cours de fermeture, soit 13 000 MW, sur 54 centrales au total ; la centrale à cycle combiné Tor del Sale à Piombino, près de Livourne en Toscane, servira de site pilote[16].

ENEL prévoit en 2017 d'atteindre avec 10 ans d'avance son objectif de zéro émission de CO2 fixé initialement à l'horizon 2050. Enel Green Power installera 2 500 MW de centrales d'énergies renouvelables en 2017. ENEL avait déjà fermé 13 000 MW de vieilles centrales thermiques fossiles en 2015[17].

Énergie nucléaire

À la suite d'un référendum approuvé par 62 % de la population, l'Italie a renoncé à l'utilisation du nucléaire civil en 1987. Les centrales nucléaires alors en activité (1 312 MW) ont été progressivement arrêtées. En , le gouvernement de Silvio Berlusconi annonce un retour à l'énergie nucléaire afin de résoudre la dépendance énergétique du pays. Un accord est signé le visant à la création d'une société détenue à moitié par Électricité de France et Enel. L'objectif était la construction d'au moins quatre réacteurs de type EPR[18]. L'émotion soulevée par la catastrophe de Fukushima de a contraint le gouvernement à abandonner ce projet[19].

En septembre 2021, le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani déclare à propos des réacteurs nucléaires de quatrième génération : « Des pays sont en train d'investir sur cette technologie. Elle n'est pas encore mature, mais elle le sera bientôt. Si, à un certain moment, on est assuré que les déchets radioactifs seront peu nombreux, la sécurité élevée et les coûts bas, ce serait une folie de ne pas l'envisager »[20].

Le ministre du Développement économique, Giancarlo Giorgetti, s'inquiète en décembre 2021 de l'approvisionnement en énergie et de la flambée des prix : « Un blackout énergétique en Europe n'est pas à exclure, un plan pour l'éviter doit être défini au plus vite et le recours au nucléaire propre doit être envisagé sans a priori ». L'Italie soutient ainsi la France dans ses efforts pour l'inclure dans la taxonomie verte européenne. Une centaine d'entreprises italiennes se sont adjugé plus de la moitié des contrats industriels à haute valeur technologique du projet ITER pour une valeur de plus de 1 milliard d'euros et la machine DTT (« Divertor Tokamak Test »),l'un des prédécesseurs de Demo, la première centrale à fusion qui prendra le relais d'Iter, sera construite près de Rome. Eni est actionnaire majoritaire de Commonwealth Fusion Systems (CFS), start-up créée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour lancer d'ici à 2025 un réacteur pilote de fusion nucléaire. A Turin, l'entrepreneur physicien Stefano Buono a bouclé en à peine deux mois un tour de table de 118 millions d'euros pour financer Newcleo, start-up spécialisée dans les réacteurs de quatrième génération ; parmi ses investisseurs figurent Exor Seeds, le fond d'innovation de la famille Agnelli-Elkann, et d'autres familles industrielles italiennes telles que les Bormioli, Malacalza et Rovatti[21].

En mars 2023, une étude de la Fondation Robert-Schuman révèle une forte remontée du soutien de l'opinion publique à l'électricité nucléaire en 2022 en Europe : en Italie, la part de la population qui se déclare « très en faveur » ou « plutôt en faveur » de l'énergie nucléaire atteint 43 % (+18 points) contre 45 % (« très opposés » : 25 % contre 40 % en 2021)[22].

Énergies renouvelables

Production d'électricité à partir d'énergies renouvelables en Italie
Source : GSE[g 2] - [g 3] - [g 4] - [g 5] - [g 6]

Le rapport statistique annuel 2017 de GSE (Gestore dei servizi energetici), agence chargée de la promotion des énergies renouvelables, évalue la consommation finale brute d'EnR en 2017 à 22 Mtep, en progression de 4,4 % ; sa part dans la consommation finale d'énergie du pays s'élevait à 17,4 % ; dans le secteur électrique, les EnR ont produit un peu moins de 104 TWh, soit 35 % de la production nationale d'électricité (après correction selon les règles de la Directive européenne 2009/28/CE : 113 TWh, soit 34,1 % de la consommation intérieure brute d'électricité) ; la production hydraulique a contribué pour 35 %, celle du photovoltaïque pour 23 %, la biomasse 19 %, la production éolienne 17 % et la géothermie 6 %. Dans le secteur des EnR thermiques, la production d'énergie renouvelables a couvert un peu plus de 20 % des consommations avec 11,2 Mtep, dont 7,9 Mtep de biomasse (y compris part renouvelable des déchets). Dans le secteur des transports, les biocarburants ont fourni 1,06 Mtep[g 7].

Unités de production d'électricité renouvelable en Italie[g 8]
Filière 2010 2015 2017 variation %
2017/2010
nombre MW nombre MW nombre MW nombre MW
Hydraulique2 72917 8763 69318 5434 26818 863+56,4 %+5,5 %
Éolien4875 8142 7349 1625 5799 766+1046 %+68 %
Solaire155 9773 470687 75918 901774 01419 682+396 %+467 %
Géothermie337723482134813+3 %+5,3 %
Bioénergie :
Biomasse solide1421 2433691 6124681 667+230 %+34 %
Biogaz4515081 9241 4062 1171 444+369 %+184 %
Bioliquides976015251 0385001 024+415 %+70 %
total bioénergie6692 3522 6474 0572 9134 135+335 %+76 %
total EnR159 89530 284696 86751 483786 80853 259+392 %+76 %
Production d'électricité renouvelable en Italie[g 9]
Filière 2010[23] 2015 2017 variation %
2017/2010
2018
GWh réelle corrigée* réelle corrigée* réelle corrigée* réelle corrigée* réelle (TWh)[13]
Hydraulique51 11743 39345 53745 93336 19946 047-29,2 %+6,1 %48 786
Éolien9 1268 78714 84415 29817 74217 198+94,4 %+95,7 %17 716
Solaire1 90622 94224 378+1179 %22 654
Géothermie5 3766 1856 201+15,3 %6 105
Bioénergie
Biomasse solide4 3086 2906 615+53,6 %
dont part renouv. déchets**2 0482 4282 422+18,3 %
Biogaz2 0548 2128 299+304 %
Bioliquides3 078nd4 8944 8654 4644 388+45 %nd
total bioénergie9 440nd19 39619 36719 37819 303+105 %nd19 153
total EnR76 96468 902108 904109 725103 898113 143+35 %+64 %114 415
part de la consommation finale brute22,4 %20,1 %33,2 %33,5 %31,3 %34,1 %34,5 %
* production corrigée des effets des variations des précipitations (hydro) et des vents (éolien), selon les règles de la directive 2009/28/CE.
** part renouvelable des déchets urbains.

La part des EnR dans la production brute d'électricité italienne est passée de 16,0 % en 2003 à 43,1 % en 2014, puis est retombée à 35,1 % en 2017[g 10]. Cette rechute est due à la forte baisse de la production hydroélectrique : 36,2 TWh en 2017 contre 58,5 TWh en 2014, soit -38,2 %[g 2].

Facteur de charge (%) des centrales à énergies renouvelables
Filière 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 moyenne
Hydro21,426,931,732,728,926,432,936,328,125,622,028,4
Éolien20,418,818,020,017,821,120,520,219,221,821,119,9
Solaire13,713,213,313,615,114,914,213,814,013,214,313,9
Géothermie89,488,484,081,283,682,583,682,386,088,187,185,1
Bioénergie43,344,943,745,643,443,549,352,453,753,153,147,8
facteur de charge = production / (puissance installée x nombre d'heures de l'année)
Source : GSE (2007-2012 : rapport 2012[23] et 2013-2017 : rapport 2017[g 11]).

Le facteur de charge (ou taux d'utilisation) est une caractéristique technique essentielle d'un moyen de production d'électricité : selon ce critère, la géothermie est de loin l'énergie la plus efficiente, et le solaire la moins disponible ; mais d'autres critères sont aussi importants, en particulier la pilotabilité (possibilité pour le gestionnaire du système électrique d'arrêter/démarrer rapidement une centrale, ou au moins de moduler sa puissance, en fonction de la demande instantanée des consommateurs) ; de ce point de vue, les centrales hydrauliques dotées d'un réservoir sont très précieuses ; enfin, le critère du coût de production est bien évidemment crucial ; le facteur de charge de la bioénergie est affecté par le caractère saisonnier de la plupart des centrales de cogénération dans laquelle elle est utilisée pour alimenter les réseaux de chaleur.

Géothermie
Centrale géothermique de Larderello en Toscane.

L'Italie détenait en 2019 le 6e rang mondial pour la production d'électricité géothermique avec 6,07 TWh, soit 6,7 % de la production géothermique mondiale ; les États-Unis, au 1er rang, produisaient 18,36 TWh (20,2 %)[2].

En 1818, François de Larderel, un Français considéré comme le père de la géothermie, met au point une technique permettant de recueillir la vapeur émise par les "lagoni" et de la faire sortir à une pression suffisante pour alimenter les chaudières d'évaporation nécessaires à l'extraction de l'acide borique des boues naturellement riches en substances boriquées. La technique sera perfectionnée en 1827, puis en 1833, lorsque seront effectués les premiers travaux de forage qui permettront d'augmenter la quantité de vapeur qui, plus tard, conduira à produire de l'électricité. Le grand-duc Léopold II de Habsbourg-Toscane soutient l'entreprise de Larderel et lui accorde le titre de comte de Montecerboli. Une ville, baptisée Larderello en hommage à l'action de l'industriel, est fondée pour accueillir les ouvriers travaillant dans l'usine de production de l'acide borique.

La production d'énergie à partir des sources géothermales sera expérimentée pour la première fois en 1904, lorsque cinq ampoules seront allumées grâce à l'électricité produite par la vapeur émergeant des trous dans le sol - première démonstration pratique du pouvoir de la géothermie. En 1911, la première centrale géothermique était construite dans la Valle del Diavolo ("la Vallée du Diable"). Elle restera la seule usine d'électricité géothermique du monde jusqu'en 1958, date à laquelle la Nouvelle-Zélande s'en dotera à son tour. Rappelons toutefois que c'est sans doute aux États-Unis, à Boise, dans l'Idaho, qu'on utilisa pour la première fois l'énergie géothermique à d'autres fins, en 1890 et 1891, lorsque la ville creusa deux puits géothermiques dans le but de fournir de l'eau chaude à la ville.

Larderello produit aujourd'hui 8 % de la production mondiale d'énergie géothermique, soit plus de 5 000 GWh/an, fournissant en électricité environ 1 million de foyers italiens. Sa géologie exceptionnelle lui permet de produire de l'énergie géothermique grâce à des roches de granite chaudes affleurant à la surface du sol et produisant de la vapeur dont la température peut atteindre 220 degrés Celsius. Néanmoins, au cours des dernières années, des doutes se sont fait jour quant à la durabilité de ses réserves de vapeur, car une baisse de 30 % du niveau de pression a été enregistrée par rapport aux niveaux records des années 1950.

L'Italie compte, en 2017, 34 centrales géothermiques, toutes situées en Toscane, d'une puissance installée totale de 813 MW dont 407 MW dans la province de Pise, 204 MW dans la province de Sienne et 202 MW dans la province de Grosseto ; 27 centrales ont moins de 20 MW et 4 plus de 40 MW ; de 2003 à 2017, le nombre de centrales n'a que peu changé (34 en 2003, 31 de 2004 à 2008, 32 en 2009, 33 de 2010 à 2012, 34 depuis 2013), leur puissance s'est accrue de 707 MW à 813 MW (+15 %) avec un pic à 821 MW en 2014-2015, et leur production de 5 341 GWh à 6 201 GWh (+16 %) (6 289 GWh en 2016) ; la disponibilité de la source géothermique est constante, si bien que le facteur de charge est élevé (durée d'utilisation record de 7 626 heures en 2017, soit 87,1 % ; 7 720 MW heures en 2016, soit 88,1 %)[g 12].

Biomasse

L'Italie figurait en 2019 au 8e rang mondial pour la production d'électricité à partir de la biomasse avec 17,2 TWh, soit 3,2 % de la production mondiale, à comparer avec l'Allemagne : 44,4 TWh (8,2 % - 4e rang derrière la Chine, les États-Unis et le Brésil) et le Royaume-Uni : 33,5 TWh (6,2 % - 5e rang)[2].

Unités de production d'électricité à bioénergie en Italie[g 13]
Source 2010 2015 2017 variation
2017/10
nombre MW nombre MW nombre MW nombre MW
Biomasse solide1421 2433691 6124681 667+230 %+34 %
déchets urbains717986995365936-8 %+17 %
autres71445300659403731+468 %+64 %
Biogaz4515081 9241 4062 1161 444+369 %+184 %
de déchets228341380399409411+79 %+21 %
de boues471578447845+66 %+200 %
de déjections animales9541493217602235+534 %+473 %
de déchets agricoles et forestiers811109737461027753+1168 %+585 %
Bioliquides976015251 0385001 024+415 %+70 %
huiles végétales86510436892403869+369 %+70 %
autres11918914697154+782 %+69 %
total bioénergie6692 3522 6474 0562 9134 135+335 %+76 %

Le tableau ci-dessus ne prend pas en compte les centrales hybrides, qui produisent de l'électricité à partir de combustibles fossiles avec un appoint de biomasse. En nombre de centrales, le biogaz domine avec 72,6 %, mais en capacité installée c'est la biomasse solide qui arrive en tête avec 40,3 %, suivie du biogaz : 34,9 % et des bio-liquides : 24,8 %. Les unités à biogaz ont une capacité moyenne de 0,7 MW, alors que les unités à biomasse solide ont une moyenne de 3,6 MW[g 13].

De 2003 à 2017, la puissance des unités à bioénergie s'est accru au rythme de 10 % par an, mais cette croissance s'est ralentie à partir de 2013 (+2,5 % seulement en cinq ans) ; la taille moyenne des unités a fortement baissé : 1,4 MW en 2017 contre 4,3 MW en 2005 et 4,8 MW en 2009[g 14].

Production d'électricité en bioénergie en Italie[g 5]
GWh 2010 2015 2017 variation
2017/10
Biomasse solide4 3086 2906 615+54 %
déchets urbains2 0482 4282 422+18 %
autres2 2603 8624 193+86 %
Biogaz2 0548 2128 299+304 %
de déchets1 4151 5271 426+1 %
de boues28128136+386 %
de déjections animales2211 0671 194+440 %
de déchets agricoles et forestiers3905 4905 543+1321 %
Bioliquides3 0784 8944 464+45 %
huiles végétales2 6824 1903 700+38 %
autres397704763+92 %
total bioénergie9 44019 39619 378+105 %

En 2017, la bioénergie a fourni 18,7 % de la production d'électricité renouvelable ; la production à partir de biomasse solide a progressé de 1,2 % , celle de biogaz est restée stable (+0,5 %) et celle de bioliquides a reculé de 5,2 %, surtout celle à base d'huiles végétales (huile de palme surtout)[g 5].

De 2003 à 2017, la production a progressé au rythme de 12 % l'an, passant de 3 587 GWh à 19 378 GWh ; les biogaz ont connu une croissance particulièrement dynamique. En 2017, la part des biogaz est de 42,8 %, celle de la biomasse solide de 34,1 % (déchets urbains : 12,5 %, autres : 21,6 %) et celle des bioliquides de 23 %[g 15].

Les principales régions productrices étaient en 2017[g 16] :

  • la Lombardie (biogaz et déchets urbains) : 4 406 GWh (22,7 %) ;
  • l'Émilie-Romagne (surtout biogaz): 2 720 GWh (14 %) ;
  • la Vénétie (biogaz et autre biomasse) : 1 956 GWh (10,1 %) ;
  • les Pouilles (surtout bioliquides) : 1 914 GWh GWh (9,9 %) ;
  • le Piémont (biogaz et autre biomasse) : 1 856 GWh (9,6 %).

Transport et distribution

Le transport de l'électricité en haute tension est assuré par Terna, société cotée à la bourse italienne, qui se présente comme « le 1er opérateur de réseau de Transport en Europe et le 6ème au monde en termes de km de lignes gérées ». Le réseau de transport compte 63 500 km de lignes HT, 22 lignes d'interconnexion avec l'étranger, 445 stations de transformation[24]. Terna est également responsable du dispatching économique.

Évolution de la longueur des réseaux HT[d 2]
Longueur (km) 1960 1980 2000 2010 2014 2015 2016 2017 2018
120-150 kV23 39536 26844 04645 75846 57548 89548 83248 80148 766
220 kV9 88914 47011 98011 28410 93511 06611 04310 87611 011
380 kV4 8139 78210 71310 99611 01511 21111 20211 308
Longueur totale33 28455 55165 80867 75568 50670 97671 08670 87971 085

Enel, pionnière dans le domaine des « compteurs intelligents » pouvant être interrogés à distance, a commencé en 2017 l'installation de 16 millions de compteurs de nouvelle génération dans le but de devenir un leader dans l'internet des objets et de mieux gérer les flux intermittents fournis par les énergies solaire et éolienne[17].

Échanges internationaux

L'Italie a commencé à importer de l'électricité en 1926, mais ces importations sont restées faibles jusqu'en 1961 ; en 1962 elles ont passé le seuil du TWh, puis elles ont fluctué sans jamais dépasser TWh ; en 1979 a commencé une ascension très rapide : de 2,1 TWh en 1978, les importations sont passées à 5,4 TWh en 1979, ont atteint 11,1 TWh en 1983, puis 20,9 TWh en 1984, 31,3 TWh en 1988, 40,7 TWh en 1998, 50,97 TWh en 2003 ; depuis, elles tendent à décroître, avec des fluctuations liées à l'hydraulicité : 46,4 TWh en 2015, 37,0 TWh en 2016, 37,8 TWh en 2017, 43,9 TWh en 2018[d 1].

En 2018, l'Italie a importé 47,17 TWh d'électricité (+10 %) et exporté 3,27 TWh ; le solde importateur de 43,90 TWh représente 13,2 % de la demande du pays[13].

Échanges physiques internationaux d'électricité de l'Italie
GWh Importations Exportations Soldes
Pays 2015 2016 2017 2018 2015 2016 2017 2018 2015 2016 2017 2018
Drapeau de la France France16 31613 98713 71715 3868101 0381 05880615 50612 94912 65914 580
Drapeau de la Suisse Suisse26 18020 97721 59222 5408241 3221 2651 13925 35619 65520 32721 401
Drapeau de l'Autriche Autriche1 5381 4431 3321 4174068120241 4981 3751 2121 393
Drapeau de la Slovénie Slovénie6 2236 4685 8946 73981171151605 7436 2976 1426 679
Drapeau de la Grèce Grèce5923063251 0781 6722 0301 638611-1 080-1 724-1 313467
Drapeau de Malte Malte0035111 0441 525902632-1 044-1 525-867-621
Total50 84943 18142 89547 1704 4716 1545 1343 27146 37837 02637 76143 899
Source: Terna, statistiques 2018[13]
solde des échanges extérieurs : négatif si exportateur

Les exportations vers la France sont destinées à la Corse, via deux câbles 220 kV sous-marins (liaison à courant continu Italie-Corse-Sardaigne), l'un depuis la Sardaigne, l'autre depuis le continent, près de l'Ile d'Elbe.

Consommation

Consommation d'électricité par secteur en Italie
Source données : Terna[d 5]
NB : le transport est inclus dans le secteur tertiaire.

Le graphique montre :

  • la prépondérance de l'industrie, et sa sensibilité à la conjoncture économique (chute de 6 % en 2009) ;
  • l'ascension ininterrompue et très rapide du tertiaire ;
  • le ralentissement de la progression du résidentiel depuis les années 1990.

La consommation italienne d'électricité par habitant était en 2019 de 5 207 kWh, supérieure de 59 % à la moyenne mondiale (3 265 kWh), mais inférieure de 26 % à celle de la France (7 043 kWh), de 21 % à celle de l'Allemagne (6 606 kWh) et de 59 % à celle des États-Unis (12 744 kWh)[e 1].

La répartition par secteur de la consommation finale d'électricité a évolué comme suit, selon l'Agence internationale de l'énergie[n 2] :

Consommation finale d'électricité en Italie par secteur (TWh)
Secteur 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2019 % 2019 var.
2019/1990
Industrie110,951,7141,852,0127,942,7112,7110,140,1 %+5 %
Transport6,73,18,53,110,73,610,910,43,8 %+54 %
Résidentiel52,724,661,122,469,523,266,267,124,4 %+27 %
Tertiaire40,018,656,620,785,628,692,181,229,6 %+103 %
Agriculture4,22,04,91,85,61,95,55,92,2 %+40 %
Total214,6100273,0100299,3100287,5274,7100 %+28 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[2]

ENEL a alloué 300 millions d'euros au déploiement de 12.000 bornes de recharge pour les voitures électriques, qui devrait être achevé d'ici la fin 2017[17].

Réseaux de chaleur

La chaleur produite par les centrales de cogénération (94 %) ainsi que par des chaufferies (6 %) et distribuée par les réseaux de chaleur représentait 174 PJ en 2019, soit 3,5 % de la consommation finale d'énergie du pays, destinée pour 71 % à l'industrie, 21 % au secteur résidentiel et 7 % au tertiaire[1]. Elle était produite en 2020 à partir de charbon pour 2,7 %, de pétrole pour 12,9 %, de gaz naturel pour 63,1 %, de biomasse pour 15,6 %, de déchets pour 5,3 % et d'énergie géothermique pour 0,4 %. La production a progressé de 19 % entre 2005 et 2020[2]. La production de chaleur de l'Italie atteignait 231 PJ en 2019, soit 1,5 % du total mondial (10e rang mondial), à comparer avec l'Allemagne : 457 PJ, la France : 169 PJ et la Russie, n°2 mondial : 5 499 PJ[2].

Politique énergétique

En juillet 2020, le gouvernement de Giuseppe Conte adopte un dispositif fiscal baptisé « superbonus », destiné à faciliter les travaux pour la transition énergétique allant de l'isolation thermique aux panneaux solaires en passant par le remplacement des fenêtres. Ce dispositif prend la forme d'un crédit d'impôt s'étalant sur cinq ans. Il est égal à 110 % du montant de l'investissement et est transférable : certains ménages en difficulté financière ont la possibilité de transférer ce crédit d'impôt aux entreprises de construction qui les revendent à un établissement bancaire, charge à ce dernier de récupérer ensuite l'argent auprès de l'État. Cette mesure s'est avérée très coûteuse : selon l'Agence nationale de l'efficacité énergétique, le montant cumulé des investissements agréés pour la déduction fiscale est d'environ 65,2 milliards , soit 3,5 % du PIB. Le gouvernement de Giorgia Meloni ramène le crédit d'impôt à 90 % du montant des travaux au lieu de 110 % et le soumet à des conditions de ressources, puis à la mi-février 2023, il met fin à la cessibilité de ces crédits d'impôt[25].

Impact environnemental

Les émissions de CO2 de l'Italie atteignaient 5,13 tonnes par habitant en 2019, supérieure de 17 % à la moyenne mondiale (4,39 t/hab) et de 18 % à celle de la France (4,36 t/hab), mais inférieure de 34 % à celle de l'Allemagne : (7,75 t/hab), de 64 % à celle des États-Unis (14,44 t/hab) et de 27 % à celle de la Chine (7,07 t/hab)[e 1].

Évolution des émissions de CO2 liées à l'énergie
1971 1990 2018 var.
2018/1971
var.
2018/1990
var.UE28
2018/1990
Émissions[h 1] (Mt CO2)289,4389,4317,1+9,6 %-18,6 %-21,7 %
Émissions/habitant[h 2] (t CO2)5,356,875,25-1,9 %-23,6 %-27,1 %
Source : Agence internationale de l'énergie

L'AIE fournit également les émissions de 2019 : 302,8 MtCO2, en recul de 4,5 % par rapport à 2018[h 1] ; par habitant : 5,02 tCO2[h 2].

Les émissions de CO2 liées à l'énergie en Italie ont connu une forte croissance jusqu'en 2005 : 456,4 Mt, soit +58 % en 34 ans, puis ont reculé à 428,9 Mt en 2008, se sont effondrées en 2009 du fait de la crise : -10,5 % et ont continué à décliner ensuite[h 2].

Par habitant, l'Italie émettait 14,5 % de moins que la moyenne de l'Union européenne (6,14 t/hab) en 2018[h 2].

Répartition par combustible des émissions de CO2 liées à l'énergie
Combustible 1971
Mt CO2
1990
Mt CO2
2018
Mt CO2
% var.
2018/1990
var.UE28
2018/1990
Charbon[h 3]32,656,634,311 %-39,4 %-50,3 %
Pétrole[h 4]232,7244,8140,244 %-42,7 %-17,0 %
Gaz naturel[h 5]24,187,1137,643 %+58 %+37,0 %
Source : Agence internationale de l'énergie
Émissions de CO2 liées à l'énergie par secteur de consommation*
Émissions 2018 part du secteur Émissions/habitant Émiss./hab. UE-28
Secteur Millions tonnes CO2 % tonnes CO2/hab. tonnes CO2/hab.
Secteur énergie hors élec.18,16 %0,300,41
Industrie et construction71,322 %1,181,55[n 3]
Transport103,633 %1,721,85[n 4]
dont transport routier94,930 %1,571,71
Résidentiel67,021 %1,111,30[n 5]
Tertiaire47,715 %0,790,86
Total317,1100 %5,256,14
Source : Agence internationale de l'énergie[h 6]
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation.

Notes et références

Notes

  1. nette du pompage
  2. l'Agence internationale de l'énergie classe dans la consommation propre du secteur énergétique les consommations des industries pétrolière, gazière et charbonnière que Terna classe dans la consommation finale de l'industrie
  3. en France : 0,77 t/hab (17 %) ; en Allemagne : 2,73 t/hab (32 %).
  4. en France : 1,88 t/hab ; en Allemagne : 1,98 t/hab
  5. en France : 53,1 Mt (17 %), soit 0,79 t/hab

Références

  1. p. 60-69
  2. p. 13
  3. p. 15
  4. p. 33
  5. p. 31
  6. p. 23
  7. p. 25
  1. tab.FC
  2. tab.CO2-POP
  3. tab.CO2 FC-Coal
  4. tab.CO2 FC-Oil
  5. tab.CO2 FC-Gas
  6. tab.SECTOREH
  • (de) Agence fédérale pour les sciences de la terre et les matières premières, BGR Energiestudie 2021 - Daten und Entwicklungen der deutschen und globalen Energieversorgung [« Données et évolutions de l'approvisionnement allemand et mondial »], , 175 p. (lire en ligne [PDF])
  1. p. 66
  2. p. 83
  3. p. 100
  4. p. 115
  1. p. 15-16
  2. p. 20
  3. p. 29-30
  4. p. 32
  5. p. 8
  6. p. 9
  7. p. 50
  8. p. 51
  9. p. 45
  1. p. 158-159
  2. p. 160-161
  3. p. 162-167
  4. p. 173
  5. p. 178-185
  1. p. 15
  2. p. 34
  3. p. 60
  4. p. 48
  5. p. 85
  6. p. 105
  7. p. 10
  8. p. 27
  9. p. 33
  10. p. 40
  11. p. 38
  12. p. 102-106
  13. p. 80
  14. p. 81
  15. p. 86
  16. p. 87
  1. p. 19
  2. p. 21-22
  3. p. 30
  4. p. 31
  5. p. 42
  6. p. 36
  • Autre références :
  1. (en) Data and statistics : Italy - Balances 2020, Agence internationale de l'énergie, octobre 2021.
  2. (en) Data and statistics : Italy - Electricity 2020, Agence internationale de l'énergie, octobre 2021.
  3. (de) Kurzstudie Reserven, Ressourcen und Verfügbarkeit von Energierohstoffen 2011 (pages 38, 48, 58), Agence fédérale pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR), 8 décembre 2011.
  4. Sylvain Zibber, « L’économie italienne 1895 – 1914 (1/2) », sur Les Yeux du Monde,
  5. Raffinerie de Priolo Gargallo ISAB NORD, Euro-pétrole.
  6. Company profile, Saras.
  7. SONATRACH signe un accord avec Esso Italiana (groupe Exxonmobil) pour l’acquisition de la raffinerie d’Augusta et trois terminaux pétroliers, Euro-pétrole, 9 mai 2018.
  8. From refinery to biorefinery, ENI, 2020.
  9. Transitgas et Fluxys veulent accroître potentiel du gazoduc suisse
  10. (en) Site officiel de TAP.
  11. The Trans Adriatic Pipeline is Complete, TAP, 12 octobre 2020.
  12. Office fédéral de l'énergie (Suisse), Magazine Energeia, mai 2009, L'Italie à la recherche d'une plus grande autonomie énergétique.
  13. (it) Dati Generali, Terna, 2019.
  14. La centrale "Eugenio Montale", sur le site de l'ENEL.
  15. (it)Dati statistici - Impianti di generazione, pages 33, 54, 62-64, site de Terna
  16. Enel lance un appel à projets pour 23 centrales, Les Échos du 15 juillet 2015.
  17. L’italien Enel promet la fin des centrales fossiles en 2035, Les Échos, 9 août 2017.
  18. Yann Le Guernigou, « EDF va aider Enel à construire des centrales EPR en Italie », Bourse.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  19. Nucléaire : l'Italie fera sans, journal Libération du 20/04/2011.
  20. En Italie, le nucléaire crée la polémique au sommet de l'État, Les Échos, 3 septembre 2021.
  21. L'Italie lève le tabou du nucléaire, Les Échos, 23 décembre 2021.
  22. Le nucléaire revient en grâce chez les Européens, Les Échos, 28 mars 2023.
  23. (it)[PDF]Rapporto Statistico Impianti a fonti rinnovabili - Anno 2012, site de GSE (voir pages 13, 47, 66 et 78).
  24. (en)About Terna, version anglaise du site de Terna.
  25. L'Italie contrainte de revoir nettement à la hausse son déficit public, Les Échos, 1er mars 2023.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.