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École de physique des Houches

L'École de physique des Houches est à l'origine une école d'été fondée en 1951 aux Houches (Haute-Savoie) par la jeune physicienne française Cécile DeWitt-Morette. De grands noms de la physique y forment de jeunes chercheurs de toutes nationalités aux différents domaines de la physique.

École de physique des Houches
Description de l'image École de Physique des Houches (Les Houches Physics School) main lecture hall 1972.jpg.
Histoire et statut
Fondation 1951
Type Unité Mixte de Service
Administration
Université Université Grenoble-Alpes
Grenoble INP
Tutelles Université Grenoble-Alpes
Grenoble INP
CNRS
CEA
ENS-Lyon
Directeur Christophe Salomon (2017-)
Études
Niveaux délivrés Doctorat
Postdoctorat
Formation Physique moderne
CoordonnĂ©es 45° 53′ 57″ nord, 6° 46′ 15″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
École de physique des Houches
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes)
École de physique des Houches
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
École de physique des Houches

L'école est créée initialement pour faire découvrir la physique moderne aux étudiants français qui, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, accusent un très grand retard dans ce domaine. Au fil des années, l'école s'ouvre à des domaines scientifiques périphériques à la physique et met en place de nouvelles formations tout au long de l'année. Elle offre des sessions tout au long de l'année de janvier à novembre.

Plusieurs de ses élèves ont reçu par la suite de prestigieuses récompenses telles que le Prix Nobel de physique et la Médaille Fields.

Historique

En 1951, la jeune physicienne française Cécile DeWitt-Morette épouse le physicien américain Bryce DeWitt. Elle se pose alors comme condition de participer à la reconstruction de la recherche et de l'éducation scientifique en France, dévastées par la Seconde Guerre mondiale. Son pays natal est notamment en retard dans l'enseignement et la pratique de la physique moderne (physique quantique, théorie de la relativité...)[1] - [2] - [3].

Ainsi, en 1951, Cécile DeWitt-Morette fonde avec l'aide de subventions du ministère de l'Éducation nationale, l'École de physique des Houches, une école d'été située à quelques kilomètres de la commune de Les Houches, en Haute-Savoie, au pied du Mont Blanc[1] - [2] - [3]. Le cadre grandiose de la montagne est idéal pour trouver la paix nécessaire à un travail intellectuel intense[4]. Mais si le cadre est idyllique, les conditions de vie dans des chalets d'alpage sont spartiates. L'école propose huit semaines de cours avancés en physique théorique à une trentaine d'étudiants internationaux, majoritairement français et européens, lors des vacances d'été universitaires. Le premier cours est donné par le physicien belge Léon van Hove et porte sur la mécanique quantique[1] - [2] - [3].

L'école attire rapidement les plus grands noms de la physique moderne, comme l'italien Enrico Fermi, l'autrichien Wolfgang Pauli, et les américains Murray Gell-Mann et John Bardeen, tout comme de jeunes inconnus tels que le français Philippe Nozières et l'autrichien Walter Kohn. Plusieurs de ses étudiants, alors inconnus, obtiennent par la suite le Prix Nobel de physique comme Pierre-Gilles de Gennes, Georges Charpak et Claude Cohen-Tannoudji, ou la médaille Fields tel qu'Alain Connes. Tous témoignent de leur reconnaissance envers l'école[1].

En 1958, le tout nouveau Science Committee de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) prend l'École de physique des Houches comme modèle pour de nombreuses autres écoles d'été à travers le monde dans le cadre de son programme Advanced Study Institutes[1] - [5].

Depuis 1968, l'école est un Service Inter-Universitaire Commun à l'université Grenoble-Alpes (anciennement université Joseph-Fourier - Grenoble-I) et à l'Institut polytechnique de Grenoble[6].

Au fil des annĂ©es, l'Ă©cole a suivi les Ă©volutions de la science et s'est ouverte aux domaines pĂ©riphĂ©riques de la physique, comme les mathĂ©matiques, les sciences de la Terre, la chimie ou la biologie. En 1977, elle crĂ©e le « Centre de Physique Â» qui propose des confĂ©rences plus courtes et plus spĂ©cialisĂ©es tout au long de l'annĂ©e. En 1988, elle crĂ©e l'« Ă‰cole doctorale Â» qui propose des formations aux jeunes chercheurs en cours de thèse, voire avant[1]. En parallèle, l'Ă©cole amĂ©liore rĂ©gulièrement ses conditions d'accueil et d'hĂ©bergement par des travaux de rĂ©novation et d'extension[4].

En 2013, l'École de physique des Houches organise sa 100e école d'été qui a pour thème « La cosmologie post-Planck »[7].

Fonctionnement

Discussion dans la salle de conférence principale pendant l'été 1972. De gauche à droite : Yuval Ne'eman, Bryce DeWitt et Kip Thorne.

Direction

L'école est dirigé par un directeur assisté d'un directeur adjoint. L'équipe de direction est nommées pour quatre ans par le conseil d'orientation stratégique.

Directeurs

Directeurs adjoints

  • Daniel Thoulouze (1971-1981) ;
  • Robert Romestain (1981- 2003) ;
  • Marc-Henri Julien[14] (2003-2016) ;
  • Philippe Peyla[15] (depuis 2016).

Conseil scientifique

Le conseil scientifique[16] est composĂ© de 15 membres nommĂ©s pour quatre ans et 7 membres de droit.

Membres de droit

Les personnalités suivantes sont membres de droit du conseil scientifique :

Comité d'orientation et de surveillance

Le Comité d’orientation et de surveillance[17] a pour vocation de valider le rapport d’activité de l’UMS, proposé par le Directeur de l’unité. Il approuve le budget de l’unité proposé par le Directeur. Il nomme les membres du Conseil scientifique, sur proposition du Conseil scientifique et du Directeur de l’unité.

Le Comité d’orientation et de surveillance composé de membres de droits, les représentants des tutelles de l’École de Physique) et de membres invités.

Financement

L'Ă©cole est subventionnĂ©e par ses tutelles : l'universitĂ© Grenoble-Alpes, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Commissariat Ă  l'Ă©nergie atomique et aux Ă©nergies alternatives (CEA), Grenoble-INP et l'ENS-Lyon. De plus, les diffĂ©rentes sessions sont sponsorisĂ©es[6].

Formations

L'École de physique des Houches propose trois types de formations[18] - [19] :

  • les Écoles d'Ă©tĂ©
Il y a deux écoles d'été d'une durée de quatre à cinq semaines organisées chaque année pendant les vacances d'été. Les sessions sont destinées aux jeunes chercheurs de toutes nationalités au niveau scientifique élevé, souvent en fin de thèse ou en postdoc. Elles leur permettent d'approfondir leurs connaissances ou de s'initier à un nouveau domaine de recherche. L'enseignement est dispensé par des professeurs prestigieux et chaque session donne lieu à une conférence destinée au grand public.
  • les confĂ©rences et ateliers
Ils proposent des sessions d'une à deux semaines organisées toute l'année. Les sessions rassemblent des chercheurs (théoriciens et/ou expérimentateurs, débutants et/ou confirmés) autour d'un thème commun pour échanger leurs connaissances et trouver de nouvelles approches.
  • les Formations doctorales
Elles rassemblent des chercheurs débutants, généralement des doctorants voire des étudiants en master. Elles leur permettent d'acquérir une culture pour situer leur travail dans un contexte plus large.

Sessions de l'école d'été

L'École de physique des Houches propose chaque été deux écoles d'été d'une durée de quatre à cinq semaines.

Notes et références

  1. « École de physique des Houches - Historique », sur le site de l'université Grenoble-Alpes, (consulté le ).
  2. (en) Toni Feder, « Path integrals, Les Houches, and other adventures of Cécile DeWitt-Morette », Physics Today,‎ , p. 28-30 (ISSN 0031-9228, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  3. (en) Elizabeth H. Oakes, Encyclopedia of World Scientists, Infobase Publishing, , 852 p. (ISBN 978-1-4381-1882-6, lire en ligne), p. 179-180.
  4. (fr + en) Bernard Pagand, « Note sur l'Ă©cole de physique thĂ©orique des Houches, ou « l'universitĂ© » Ă  la montagne », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 83, no 4,‎ , p. 64-72 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. (en) « Cécile DeWitt-Morette », sur le site de l'université du Texas à Austin (consulté le ).
  6. « Statuts de l'École de physique des Houches », sur le site de l'université Grenoble-Alpes, (consulté le ).
  7. Sophie Prud'homme, « École de Physique des Houches : et de 100 ! », sur echosciences-grenoble.fr, (consulté le ).
  8. [PDF]« CV - Roger Balian », sur le site de l'Académie des sciences, (consulté le ).
  9. « Prix Dannie Heineman 2008 attribué à Raymond Stora », sur le site du CNRS (consulté le ).
  10. « Jean Zinn-Justin », sur le site de l'EDP Sciences (consulté le ).
  11. « François David », sur le site du CEA (consulté le ).
  12. « Biographie de Jean Dalibard », sur le site du Collège de France (consulté le ).
  13. « Christophe Salomon », sur ens.fr (consulté le )
  14. « Fonctionnement de l'École de Physique des Houches », sur le site de l'université Grenoble-Alpes, (consulté le )
  15. « Programme de L'École de Physique des Houches », sur le site de l'université Grenoble-Alpes (consulté le ).
  16. « Programme de L'École de Physique des Houches », sur le site de l'université Grenoble-Alpes (consulté le ).

Lien externe

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