Accueil🇫🇷Chercher

Sciences de la Terre

Les sciences de la Terre, ou géosciences, regroupent les sciences dont l'objet est l'étude de la Terre (surface terrestre et Terre interne, eau, air, biosphère) et de son environnement spatial. En tant que planète, la Terre sert de modèle à l'étude des planètes telluriques.

Sciences de la Terre
Partie de
Pratiqué par
GĂ©oscientifique (d)
Objet

Depuis que des sondes spatiales permettent d'explorer d'autres objets du système solaire, la planétologie est aussi classée parmi les sciences de la Terre. Celle-ci étudie notamment la Lune, les planètes et leurs satellites naturels, les astéroïdes, les météorites et les comètes. On parle plus généralement des « sciences de la Terre et de l'Univers ».

Principaux domaines

Sciences géologiques

La géologie est la science qui, historiquement, s'occupait de la description et de l'histoire des couches externes de la Terre. Elle s'intéresse traditionnellement à la composition, à la structure et à l'évolution de la surface et des couches superficielles de la croûte terrestre qui, au cours des processus géologiques, sont tantôt enfouies sous la surface, tantôt exposées à la surface[1].

Depuis le milieu des années 1960, avec l'avènement de la tectonique des plaques par une méthode géophysique (magnétisme des roches), approuvant l'ancienne théorie de la dérive des continents d'Alfred Wegener, les géologues ont trouvé un cadre plus général et plus approprié dans lequel placer et interpréter leurs observations. Le résultat en est que les géologues s'intéressent maintenant aussi à des zones plus profondes de la croûte et du manteau de la Terre, qui avant 1965 furent essentiellement l'apanage des géophysiciens. Il en résulte un brassage des idées profitables pour l'ensemble des sciences de la Terre. Néanmoins, si les géologues tiennent compte dans leurs modèles géologiques des acquis de la géophysique interne, cette dernière fait appel à des modèles physiques suffisamment simples pour être mis en équations et dégager des résultats quantitatifs, tandis que les modèles géologiques sont souvent assez complexes mais restent qualitatifs.

Les sciences géologiques, organisées à l'échelle mondiale dans l'Union internationale des sciences géologiques, comprennent plusieurs disciplines qui se recoupent et sont souvent associées :

  • La gĂ©ologie proprement dite est la gĂ©ologie physique, qui dĂ©crit en termes gĂ©ologiques la vision que la gĂ©ophysique fournit de la Terre ;
  • La gĂ©ologie structurale ou tectonique, dont le pendant gĂ©ophysique est la tectonophysique (tectonique), est la science qui Ă©tudie les dĂ©formations de la Terre et les structures de l'Ă©corce terrestre produites par des mouvements orogĂ©niques, Ă©ventuellement par les mouvements des plaques terrestres ;
  • La palĂ©ontologie Ă©tudie les fossiles, c'est–à-dire les restes fossilisĂ©s des nombreuses formes de vie ayant peuplĂ© la Terre dans le passĂ© et fournit les bases pour comprendre l'Ă©volution de la vie ; en toute objectivitĂ©, il convient de considĂ©rer que sans la palĂ©ontologie et la stratigraphie qui en dĂ©coule, la gĂ©ologie n'aurait probablement jamais vu le jour ;
  • La sĂ©dimentologie Ă©tudie les phĂ©nomènes d'Ă©rosion des roches et le dĂ©pĂ´t des dĂ©bris sous forme de sĂ©diments, la transformation de ces derniers par diagenèse en roches sĂ©dimentaires compactes, et la succession des diverses strates sĂ©dimentaires dans le temps et dans l'espace ;
  • La pĂ©trologie ou la pĂ©trographie constituent la science des roches ; elles s'intĂ©ressent Ă  l'origine, Ă  la formation et Ă  l'Ă©volution des roches, ainsi qu'Ă  leur description, Ă  leur texture et Ă  leurs propriĂ©tĂ©s ;
  • La minĂ©ralogie Ă©tudie la nature, la composition et la structure cristalline des minĂ©raux et se rattache Ă  la fois Ă  la gĂ©ologie et Ă  la cristallographie, cette dernière faisant partie de la physique ;
  • La gĂ©omorphologie s'intĂ©resse Ă  l'origine et Ă  l'Ă©volution du relief, et plus particulièrement aux processus qui interagissent en façonnant les paysages, Ă  toutes les Ă©chelles de temps et d'espace, sur l'interface entre la lithosphère, l'hydrosphère et l'atmosphère ; le plus souvent, on range la gĂ©omorphologie parmi les sciences gĂ©ographiques plutĂ´t que gĂ©ologiques, car c'est l'une des branches de la gĂ©ographie physique ;
  • L'hydrogĂ©ologie Ă©tudie les aspects gĂ©ologiques de l'hydrologie, cette dernière Ă©tant plutĂ´t classĂ©e parmi les sciences gĂ©ophysiques (sciences des couches-limites) ; elle possède de nombreuses relations avec la karstologie, science qui traite des milieux karstiques, de la formation des grottes et de la circulation des eaux souterraines ; les connaissances acquises en karstologie et en hydrogĂ©ologie sont en grande partie le fait de la spĂ©lĂ©ologie (exploration sportive et scientifique des cavitĂ©s souterraines), laquelle reçoit en retour des informations très prĂ©cieuses de ces sciences ;
  • La limnologie s'intĂ©resse Ă  l'Ă©tude des eaux continentales et des organismes qui y vivent ; elle concerne Ă  la fois les sciences gĂ©ologiques et les sciences biologiques ; de mĂŞme, la pĂ©dologie, qui constitue la science des sols, est une discipline aux frontières de la gĂ©ologie (Ă©tude de l'altĂ©ration des roches, Ă©volution mĂ©canique et chimique des sols) et de la biologie (rĂ´le des organismes dans l'altĂ©ration de la roche-mère et l'Ă©volution du sol) ;
Le volcan du mont Bromo sur l'île de Java, en Indonésie.
  • La volcanologie Ă©tudie la nature physico-chimique des volcans et leur dynamique propre ; on la classe Ă  la fois parmi les sciences gĂ©ologiques et parmi les sciences gĂ©ophysiques, de mĂŞme d'ailleurs que la gĂ©ochimie qui Ă©tudie la composition chimique des roches, que ce soit en Ă©lĂ©ments majeurs ou en Ă©lĂ©ments traces, ainsi que la gĂ©ochronologie qui permet, grâce Ă  diverses mĂ©thodes radiomĂ©triques, de dater une roche ou un de ses constituants.
  • La pĂ©dologie (sciences du sol) Ă©tudie les diffĂ©rents composants du sol, leurs caractĂ©ristiques morphologiques, minĂ©ralogiques, physico-chimiques.
  • La stratigraphie qui Ă©tudie la succession des diffĂ©rentes couches gĂ©ologiques de la Terre.

Sciences géodésiques et géophysiques

La géodésie et la géophysique sont des sciences qui étudient la Terre par des méthodes mathématiques et physiques. Elles sont regroupées officiellement dans le cadre de l'Union géodésique et géophysique internationale, qui comprend les sept subdivisions suivantes, formant autant d'associations internationales :

  1. Sismologie et physique de l'intérieur de la Terre ;
  2. Volcanologie et chimie de l'intérieur de la Terre ;
  3. Géodésie ;
  4. Sciences physiques de l'océan (océanologie) ;
  5. Sciences hydrologiques ;
  6. Géomagnétisme et aéronomie spatiale;
  7. Météorologie et sciences de l'atmosphère.

Science météorologique

Le but de la météorologie est de trouver les lois régissant la dynamique du fluide que l'on nomme l'air et de pouvoir prédire son comportement futur. L'air est un fluide compressible, formé de différents gaz et se trouvant dans une mince couche à la surface d'un référentiel en rotation (la Terre). La météorologie étant une branche de la physique, la théorie des fluides, le calcul des forces et la thermodynamique sont mises à profit pour expliquer le comportement de l'atmosphère.

Sciences du Vivant

L'écologie étudie les interactions entre la Terre et le vivant en s'intéressant notamment aux interfaces entre géosphère, hydrosphère, biosphère, écosystèmes, économie et sociétés, car ces dernières ont pris une importance croissante avec la conjonction d'une explosion démographique et du développement industriel qui ont fortement augmenté l'empreinte écologique de l'Humanité et des individus qui la composent.

Les sciences de la Terre s'intéressent ainsi à l'étude des impacts du développement et aux modes d'aménagement du territoire en tant qu'impactant plus ou moins fortement la naturalité des milieux, pour trouver des moyens de gérer, restaurer et protéger les ressources primaires (eau, air, sol, diversités génétique, paysagère et spécifique).

Les sciences de la Terre s'intéressent pluridisciplinairement aux conséquences des manières dont l'Homme modifie les dynamiques écopaysagères, climatiques, géomorphologiques, écologiques (biodiversité, de productivité biologique, en incluant des approches de type écotoxicologie, écoépidémiologie, bioindication…). Les sciences de la Terre tentent aussi de mesurer le degré de surexploitation de ressources pas, peu, lentement, difficilement ou coûteusement renouvelables, dans l'espace (aux échelles globales et locales) et dans le temps (écologie rétrospective, paléoécologie…), pour contribuer à élaborer des solutions pour un développement plus soutenable, des mesures conservatoires et mesures compensatoires quand cela semble possible.

Notes et références

  1. Anne-Sophie Krémeur, Aude Vincent et Nicolas Coltice, Géologie: Les fondamentaux, Dunod, , p. 1

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Collectif, Direction de l’édition : Jeanny Lorgeoux, La nature, Paris, Le livre de Paris / Hachette, , 156 p. (ISBN 978-2-245-01622-0)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.