Wittisheim
Wittisheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Wittisheim | |
La mairie de Wittisheim. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | SĂ©lestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ried de Marckolsheim |
Maire Mandat |
Christophe Knobloch 2020-2026 |
Code postal | 67820 |
Code commune | 67547 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Wittisheimois |
Population municipale |
2 067 hab. (2020 ) |
Densité | 180 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 15′ 52″ nord, 7° 35′ 20″ est |
Altitude | Min. 163 m Max. 170 m |
Superficie | 11,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Wittisheim (ville-centre) |
Aire d'attraction | SĂ©lestat (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de SĂ©lestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | wittisheim.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Wittisheim (en alsacien Wettsa) est un village situé dans le Grand Ried. Le village a une superficie de 1 147 hectares dont 628 ha de terre cultivable et 271 ha de forêt. Le village est essentiellement agricole.
Cours d'eau
- Canal du RhĂ´ne au Rhin.
- Hanfgraben
- Quellgraben
Communes limitrophes
Toponymie
Le nom de Wittisheim vient de l'anthroponyme formé sur la racine Widus ou Wido ou encore du nom des nobles germaniques Witten von Wittenberg et du suffixe -heim (village).
En 818, on parlait de Wittenesheim (vulgairement Witsen).
Urbanisme
Typologie
Wittisheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Wittisheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 3 877 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,7 %), forêts (28 %), zones urbanisées (12,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Préhistoire
Habitée dès l’âge de la pierre polie.En 1972, un silex, taillé par des mains d’hommes a été trouvé au sud du village au lieu-dit Hinter dem Runz, c’est-à -dire le creux, la cuvette, le marécage. Il existe à cet endroit une dénivellation de terrain pouvant provenir d’un des nombreux bras du Rhin. On estime qu’à cette époque les deux tiers de notre territoire étaient recouverts d’eau.
Antiquité
Durant la période romaine, le Heidenstraessel longeait la partie ouest du ban de la commune, et à l’est le Herrenstraessel, une route militaire, traversait le ban du nord au sud. De la période celtique, il reste un tumulus intact dans la forêt communale dite Endenbuhl.
Moyen Ă‚ge
Les possessions du monastère de Corbie à "Wistonia", mentionnées pour la première fois en 768 (Corbie no. 017, tellement cité par francia.ahlfeldt.se) données par le roi Charles le Chauve à sa fidèle Irmingard en 843 (Regesta Imperii I, no. 369). Le village appartenait en 823 à l'évêque de Strasbourg comme en témoigne un parchemin signé la même année par Louis le Pieux (BM Reg. Tome I, no. 773). Ce roi remit en effet des terres à l'évêque. Au Xe siècle, c'est l'abbaye d'Ebersmunster qui reçut du noble alaman Altmann une cour domaniale ainsi que l'église et sa dîme. Le village fut ensuite rattaché à la prévôté de Bernstein puis au bailliage de Benfeld. La famille noble des Von Schenau tint pendant quelque temps le village en gage. Au XVIe siècle, la guerre des Paysans et la peste noire sévirent. C'est à cette époque que Niffratzheim, un village proche, disparut. Il s'étendait sur un banc de 272 hectares, dont 122 de terres arables, 12 de prés et 138 de forêts. Son territoire jouxtait celui de Wittisheim et celui de Marckolsheim séparé par l'ancienne voie romaine (Heidensträssel). Un autre village disparu, Hermoltzwy, était situé entre Wittisheim et Muttersholtz. Les deux villages auraient périclité vers 1500.
Wittisheim prit en 1506 de l’abbaye d’Ebersmunster un bail emphytéotique sur les terres dudit village, terres qui ne devinrent définitivement la propriété des Wittisheimois qu'à la fin du XIXe siècle après de longs et coûteux procès.
Époque contemporaine
Au XIXe siècle, Wittisheim connut un développement économique grâce au tissage à domicile et de la soie. À la suite de la construction de la ligne de chemin de fer Sundhouse - Sélestat dite « s'Riedbahnel », la commune se vit dotée d'une gare mise en service en 1909[11].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Wittisheim subit d’importants dommages en et par des tirs de l'artillerie française durant les affrontements de la poche de Colmar. Le village fut libéré le .
Dans la décennie 1950, l’usine d’articles ménagers Baumlin connut une expansion fulgurante. En 1960, elle comptait près de mille salariés.
HĂ©raldique
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Les armes de Wittisheim se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
Montréal, commune du Gers (France) depuis 1984 ;
Rheinhausen (Allemagne) depuis 2009.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2020, la commune comptait 2 067 habitants[Note 3], en augmentation de 0,19 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Wittisheim compte quelques bâtiments remarquables[20].
Église paroissiale Saint-Blaise
« L'église paroissiale Saint-Blaise », notice no IA67010659, base Mérimée, ministère français de la Culture. Au milieu du XVIIIe siècle, l’édifice est agrandi. Une nouvelle nef est alors construite. De plus, le clocher est rehaussé et l’ancienne chapelle transformée en chœur. En fort mauvais état depuis la Révolution, l’église est reconstruite entre 1832 et 1835. Étant devenue trop petite, elle est agrandie (1961-1963) par l’adjonction d’un transept. Ces modifications successives donnent un plan assez inhabituel à l’édifice, avec un clocher situé à l’angle de la nef et du transept. Saint Blaise est le patron de l’église depuis 1666.
Monument aux morts
Le monument aux morts sculpté (1963) en grès rose, encastré dans le mur de l’église est dédié aux victimes des deux guerres (1914 – 1918 et 1939 -1945). Il rappelle le monument aux morts de Strasbourg et symbolise le drame de l’Alsace. Il représente une femme tenant sur ses genoux son fils, soldat mourant, ne portant pas d’uniforme, car il pourrait être allemand ou français.
Mairie (1892)
« La mairie », notice no IA67010657, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Spécialités
La fĂŞte de la tarte aux quetsches
Cette fête instaurée en 1983, fait honneur au fruit emblématique de l’Alsace et à la plus célèbre des tartes aux fruits alsaciennes : la tarte aux quetsches. Plus de 800 tartes sont confectionnées dans la nuit de samedi à dimanche par des membres d'associations avec l'aide et le savoir-faire de nos deux boulangers (le 2e dimanche de septembre), pour le plaisir des nombreux visiteurs.
Galerie
L'église catholique Saint-Blaise. École primaire (XIXe). Maison en pan de bois de 1729. Entrée du village de Wittisheim. La principale rue du village.
Personnalités liées à la commune
- Paul Frantz (1927-2016), joueur et entraîneur de football, né à Wittisheim.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Wittisheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- S'Riedbahnel sur le site de Wittisheim
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- « L’adieu à Henri Schauner, ancien maire », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. « Copie archivée » (version du 8 novembre 2013 sur Internet Archive).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Wittisheim », base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Schlaefli, « Notes sur la chasse aux sorcières à Wittisheim (1594-1630) », Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried, 2007-2008, no 20, p. 49-64
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :