Urschenheim
Urschenheim [yÊÊÉnaim] est une commune française situĂ©e dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la CollectivitĂ© europĂ©enne d'Alsace, en rĂ©gion Grand Est.
Urschenheim | |
Route de Forschwihr, entrée ouest du village. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Rhin-Brisach |
Maire Mandat |
Robert Kohler 2020-2026 |
Code postal | 68320 |
Code commune | 68345 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
778 hab. (2020 ) |
Densité | 121 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 05âČ 13âł nord, 7° 29âČ 13âł est |
Altitude | Min. 185 m Max. 190 m |
Superficie | 6,42 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton d'Ensisheim |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Le village dâUrschenheim est situĂ© dans l'aire urbaine de Colmar entre le Ried et la Hardt sur lâancienne voie romaine venant de BĂąle et se dirigeant vers Strasbourg.
Commune du canton dâAndolsheim depuis 1802, sa superficie est de 642 hectares dont 110 hectares de forĂȘts (103 hectares sont propriĂ©tĂ© de la commune, Hardtwald et Geisenlehnwald). Son territoire est trĂšs plat, avec une altitude de 189 m dans sa partie est et 185 Ă l'ouest. Elle est irriguĂ©e par la Rigole de Widensolen qui la traverse du sud au nord.
La commune dâUrschenheim est traversĂ©e par deux routes dĂ©partementales :
- la RD 9 dans le sens nord-sud, de Muntzenheim vers Widensolen ;
- la RD 9I dans le sens est-ouest, de Durrenentzen vers Fortschwihr.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Urschenheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (74,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (74,6 %), forĂȘts (18 %), zones urbanisĂ©es (7,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Histoire
Faits historiques
Le village est trĂšs ancien dans la plaine d'Alsace, Urschenheim est citĂ© pour la premiĂšre fois en 817 sous le nom de Uratesheim. L'origine du nom serait germain et signifierait foyer d'Uro. Uro serait l'ancĂȘtre des familles qui se sont fixĂ©es Ă cet endroit. L'appellation Ă©voluera au grĂ© du temps, d'abord Uresheim en 987, puis Ursheim en 1318 et Urszheim en 1639.
Cependant, la présence de tumulis sur le ban communal laisse penser que la présence humaine sur le site est plus ancienne et une voie romaine de Bùle (Basilea) à Strasbourg (Argentorate) traversait le territoire au début de notre Úre. Un brassard d'archer trouvé sur le ban est conservé au musée de Strasbourg.
Le village est la propriĂ©tĂ© des Langraves de Werde (chĂąteau Ă Matzenheim dans le Bas-Rhin). Ă partir de 1325, le village et ses terres sont vendus Ă lâĂ©vĂȘchĂ© de Strasbourg, les Ă©vĂȘques successifs en seront les seigneurs. De nombreux couvents possĂšdent des biens Ă Urschenheim : l'abbaye de Pairis, qui lĂšve la DĂźme depuis 1438, les couvents de d'Ebermunster, de Hohenburg, de Marienau, d'Unterliden, les RĂ©collets de Vieux-Brisach, les dominicains, l'ordre de Saint-Jean, l'hĂŽpital de Colmar
La RĂ©volution bouleverse l'ordre Ă©tabli, les terres sont redistribuĂ©es aux habitants, la forĂȘt du Hardtwald et du Geisenlehn deviennent des biens communaux. Ă cette Ă©poque, Urschenheim compte 40 feux et 280 Ăąmes.
Le village souffrira peu de la PremiÚre Guerre mondiale. Au début de la guerre 39-45, les habitants du village sont évacués vers Saint-Barthélemy-d'Agenais. à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en janvier et , des combats trÚs violents auront lieu dans la région pour la libération de la poche de Colmar. Le village verra quelques-unes de ses demeures détruites. Deux noms de rues rendent hommage à ceux qui ont combattu dans la zone lors de cet épisode douloureux : rue de la 1re Armée Française et rue de la 5e division blindée.
HĂ©raldique
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Les armes d'Urschenheim se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[10].
En 2020, la commune comptait 778 habitants[Note 3], en augmentation de 8,96 % par rapport Ă 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune fait partie d'un regroupement pédagogique intercommunal avec les communes de Durennentzen et Widensolen. Les enfants sont répartis par niveau dans les écoles des trois villages. Pour les professeurs des écoles, cette solution permet de n'avoir qu'un seul niveau par classe. Un ramassage scolaire par bus assure le transport, 4 fois par jour, des élÚves entre ces trois écoles et leurs villages respectifs. Urschenheim reçoit les enfants des cours préparatoire, CE1 et CE2[13]. à partir de la 6e, les enfants poursuivent leur scolarité au collÚge de Fortschwihr.
Puis continue leurs études dans un lycée de Colmar ou autres.
Associations
La commune est le siĂšge de plusieurs associations[14]. La plus grande Ă©tant le 13Actif regroupant plusieurs sections, PĂȘche, URSCHEMERâWACKES, GymTonic, et Informatique. Elle est prĂ©sidĂ©e par Thierry GROSSHAENY.
Sapeurs-Pompiers
Depuis 1905 Urschenheim est doté d'un Centre de PremiÚre Intervention (CPI), actuellement il y a 10 sapeurs-pompiers volontaires, dirigé par un Chef de Corps, Dimitri SANCHEZ. Le corps est doté d'un Véhicule de PremiÚre Intervention (VPI) et leur dépÎt incendie se situe en face de l'école et de la Mairie.
Ils réalisent en moyenne entre 20 et 30 interventions par an.
Ăconomie
Village essentiellement agricole, le tissu économique est trÚs succinct et se résume à un magasin multi-service, un horticulteur et quelques artisans.
Emploi
En 1999, la population d'Urschenheim se répartissait à 55,1 % d'actifs, ce qui est supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, 13,1 % de retraités, un chiffre inférieur au 18,2 % national. On dénombrait également 25 % de jeunes scolarisés et 6,7 % d'autres personnes sans activité.
Le taux d'activité de la population des 20 à 59 ans d'Urschenheim était de 88 %, avec un taux de chÎmage de 5,4 %, donc bien inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chÎmeurs.
Cette population active travaille essentiellement dans les usines situées le long du Rhin, ou dans le pÎle urbain de Colmar[13].
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
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Urschenheim | 3,3 % | 3,3 % | 10,9 % | 16,3 % | 27,2 % | 39,1 % |
Moyenne nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : Insee[15] |
Selon l'enquĂȘte de l'Insee en 1999[15], les revenus moyens par mĂ©nage sont de l'ordre de 18 584 euros par an, alors que la moyenne nationale est de 15 027 euros par an. Par contre, aucun foyer n'est soumis Ă l'impĂŽt de solidaritĂ© sur la fortune.
Monuments laĂŻcs
Le monument aux morts est assez sobre. Il est installé sur la façade est de l'église, à droite de l'entrée.
Une plaque commémorative en l'honneur des libérateurs du village, de , est installée au croisement de la rue de la 1re Armée Française et de la rue de la 5e Division Blindée.
BĂątiments et Ă©quipement publiques
En 2006, la commune s'est dotée d'une salle polyvalente pour les manifestations publiques et privées. Elle est située sur la plateau sportif au sud de l'agglomération ; équipement de grande qualité, elle est trÚs utilisée pour les événements familiaux.
Sur ce mĂȘme plateau, est Ă©galement installĂ©e une aire de jeu pour les enfants.
Patrimoine religieux
LâĂ©glise Saint-Georges est un chef-dâĆuvre de lâart sacrĂ©. De la petite chapelle construite vers la fin du XIIe siĂšcle, il ne reste que la tour dont le rez-de-chaussĂ©e servait de chĆur. LâĂ©glise que nous connaissons est construite en 1836.
Le clocher se trouve classĂ© aux monuments historiques depuis 1895. Il est ornĂ© de peintures murales qui remontent au Moyen Ăge. Le bĂątiment a subi des dĂ©gradations Ă la suite de remontĂ©es d'eau. Des travaux sont en cours pour remĂ©dier Ă ces dĂ©sordres et les peintures murales de la chapelle sont en cours de restauration.
En 1951, lâabbĂ© Vetter fit appel Ă LĂ©on Zack, artiste moderniste, pour la restauration de lâĂ©glise consĂ©cutive aux dommages de guerre. Ses Ćuvres figurent aujourdâhui dans tous les ouvrages dâart sacrĂ© et font lâobjet de nombreuses visites.
On peut admirer une toile abstraite dans le chĆur sur le thĂšme de l'Ascension, des stĂšles en grĂšs dans la nef reprĂ©sentant Sainte Odile et Saint Arbogast, l'Antependium de lâautel et les vitraux qui rayonnent une symphonie de lumiĂšre dans l'Ă©glise.
Le symbole du village est le dragon que Saint Georges a tuĂ©, d'oĂč le nom de l'Ă©glise. Georges de Lydda (vers 275/280 - ), saint Georges pour les chrĂ©tiens, est un martyr du ive siĂšcle, saint patron de la chevalerie de toute la chrĂ©tientĂ© (ordre du Temple, ordre Teutonique, ordre de la JarretiĂšre, ordre de Saint-Michel et Saint-GeorgesâŠ), il est principalement reprĂ©sentĂ© en chevalier qui terrasse un dragon : allĂ©gorie de la victoire de la foi chrĂ©tienne sur le DĂ©mon (du bien sur le mal). Son nom vient de Georgos (« qui cultive la terre », en grec). Il est honorĂ© le , le (translation des reliques et dĂ©dicace de l'Ă©glise de Lydda (IsraĂ«l), au IVe siĂšcle) et le en GĂ©orgie.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Colmar », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Archives DĂ©partementales du Haut-Rhin
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- La population, sur urschenheim.fr
- , sur urschenheim.fr
- Données démographiques d'aprÚs l'INSEE compulsées par linternaute