ForĂȘt de la Hardt
La Hardt (ou Harth), en France, est une forĂȘt de plaine caractĂ©risĂ©e par une certaine sĂ©cheresse (six cents millimĂštres de pluie par an dans la partie nord). C'est une des rĂ©gions naturelles d'Alsace. Elle s'Ă©tend de Kembs jusqu'Ă Colmar, entre l'Ill et le Rhin, sur l'ancien cĂŽne de dĂ©jection glaciaire du Rhin.
ForĂȘt de la Hardt | |
Carte de l'Alsace avec les régions naturelles | |
Localisation | |
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CoordonnĂ©es | 47° 47âČ 10âł nord, 7° 27âČ 15âł est |
Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Haut-Rhin |
GĂ©ographie | |
Superficie | 13 040 ha[2] |
Altitude · Maximale · Minimale |
252 m 217 m |
Compléments | |
Protection | RĂ©seau Natura 2000[3] |
GĂ©ographie
Couvrant environ treize mille hectares, c'est la deuxiĂšme forĂȘt d'Alsace, derriĂšre celle de Haguenau. Elle se dĂ©veloppe sur l'ancien cĂŽne de dĂ©jection glaciaire du Rhin.
PropriĂ©tĂ© de l'Ătat, elle est recensĂ©e comme zone de protection spĂ©ciale Natura 2000. Elle constitue non seulement la plus grande charmaie naturelle d'Europe, mais abrite Ă©galement des pelouses steppiques trĂšs rares en Europe occidentale.
Le chĂȘne sessile est l'autre essence dominante, au milieu de quelques pins et arbres fruitiers (cormier, merisier, alisier).
La faune qu'on y rencontre est constituée d'espÚces communes : chevreuils, sangliers, lapins ; on y trouve cependant aussi quelques espÚces remarquables comme la bondrée apivore, le pic mar, la huppe fasciée, le lucane cerf-volant.
Histoire
Propriété des Habsbourg, la Hardt est revenue à Louis XIV à l'issue de la guerre de Trente Ans.
Seconde Guerre mondiale
La forĂȘt de la Hardt a vu l'un des Ă©pisodes les plus meurtriers de la libĂ©ration de l'Alsace entre le et le . Tout dĂ©bute le , lorsque la 1Ăšre armĂ©e française entre en Alsace. En face, la 19e armĂ©e allemande commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Wiese qui a ordre de Hitler de maintenir ses positions et repousser l'ennemi.
L'armĂ©e française envisage de dĂ©border la ligne de front ennemie par la forĂȘt de la Hardt tout en prenant possession du pont de ChalampĂ© qui est un pont stratĂ©gique, puisque c'est l'unique voie d'approvisionnement de l'armĂ©e allemande, dĂ©jĂ affaiblie et manquant de munitions. Le , les combats sont encourageants pour les Français ; le , le 3e escadron du 9e RCA en renfort tient le pont du Bouc et prend position au lieu-dit de GrĂŒnhĂŒtte.
à l'aube du , pendant une heure, un déluge de fer et de feu s'abat sur les troupes françaises, le pont de Bouc est tenu, coûte que coûte, sur l'ordre de défendre le pont. Ce sont pas moins de 15 000 obus qui se sont échangés entre positions. C'est une hécatombe, mais l'armée française a tenu le pont et libéré les villages voisins, progressivement.
Les combats de la Hardt sont durs pour l'armée française dont la progression a été brutalement ralentie.
Ce n'est qu'en que les derniÚres poches de résistance allemande sont débusquées.