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USS New York (BB-34)

L’USS New York (BB-34) est un cuirassĂ© de l'United States Navy. Navire de tĂŞte de la classe New York, il est le premier navire conçu pour employer des canons de 356 mm/45 calibres. NommĂ© d'après l'État de New York, il est lancĂ© en 1911 au Brooklyn Navy Yard et mis en service en 1914.

USS New York
illustration de USS New York (BB-34)
L'USS New York (BB-34) en 1915.

Surnom The Old Lady of the Sea[1]
Type Cuirassé
Classe New York
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commanditaire Congrès des États-Unis
Chantier naval Brooklyn Navy Yard, New York
Commandé [2]
Quille posée [2]
Lancement [2]
Commission [2]
Statut (retrait du service)
(coulé)[2]
Équipage
Équipage 101 officiers et 1 163 hommes d'Ă©quipage[2]
Caractéristiques techniques
Longueur 565 pieds (172,2 m) Lf
573 pieds (174,7 m) LHT[3]
Maître-bau 95,2 pieds (29 m)[3]
Tirant d'eau 28,6 pieds (8,7 m) moyen
29,7 pieds (9,1 m) max.[3]
DĂ©placement 27 433 t[3]
Ă€ pleine charge 28 822 t[3]
Propulsion
Puissance 28 490 ch (20 954 kW) (plan)
30 099 ch (22 138 kW) (essais)[n. 1]
Vitesse 21 nœuds (38,9 km/h) (plan)
21,47 nœuds (39,8 km/h) (essais)[3]
Caractéristiques militaires
Blindage Au lancement[3] :
Ceinture = 254–305 mm
Barbette = 254–305 mm
Tourelle (face) = 356 mm
Tourelle (dessus) = 102 mm
Tourelle (cĂ´tĂ©s) = 51 mm
Tourelle (arrière) = 203 mm
Casemate infĂ©rieure = 229–279 mm
Casemate supĂ©rieure = 165 mm
Passerelle = 305 mm
Pont = 51 mm
Armement Au lancement[3] :
5 Ă— 2 canons de 356 mm
21 Ă— 1 canons de 127 mm
4 Ă— 1 canons Hotchkiss Ă  tir rapide de 47 mm
2 Ă— 1 canon de 1 livre QF de 37 mm
4 Ă— 1 TLT de 533 mm

A partir de 1926[3] :
5 Ă— 2 canons de 356 mm
16 Ă— 1 canons de 127 mm
8 × canons de 3 pouces/50 calibres de lutte antiaérienne
2 Ă— 4 canons de 1,1 pouce (en) (ajoutĂ© en 1937)
Tubes lance-torpilles retirés

A partir de 1942[3] :
5 Ă— 2 canons de 356 mm
6 Ă— 1 canons de 127 mm
10 × canons de 3 pouces/50 calibres de lutte antiaérienne
6 Ă— 4 canons de 40 mm Bofors (puis 10 Ă— 4)
40 Ă— 1 canons de 20 mm Oerlikon
Rayon d'action 7 060 milles marins (13 075 km) Ă  10 nĹ“uds (18,5 km/h)[3]
AĂ©ronefs 3 hydravions Ă  flotteurs (Ă  partir de 1926)[3]
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif BB-34
CoĂ»t 6 000 000 $ (154 221 429 dollars de 2016)
(hors coût armement et blindage)

Lors de la Première Guerre mondiale, le New York est intégré aux forces de la marine américaine envoyées pour renforcer la Grand Fleet britannique en mer du Nord en 1917. Lors de cette période, il est impliquée dans au moins deux incidents avec des U-Boote et c'est le seul navire américain à avoir coulé un sous-marin allemand dans la guerre lors d'une collision accidentelle en . Après la guerre, il effectue de façon récurrente des exercices d'entraînement et des croisières dans l'Atlantique et le Pacifique et connaît plusieurs périodes de révisions afin d'augmenter son armement ou encore de pouvoir accueillir des aéronefs.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le New York mène des patrouilles de neutralité, puis sert comme navire d'escorte de convoi pour les navires à destination de l'Islande et de la Grande-Bretagne dans les premières phases du conflit. Il prend part à son premier combat contre de l'artillerie côtière lors de l'opération Torch autour de Casablanca en Afrique du Nord, et sert par la suite de navire d'entraînement. À la fin de la guerre, il rejoint le théâtre Pacifique et fournit un soutien naval pour l'invasion d'Iwo Jima, puis l'invasion d'Okinawa. De retour à Pearl Harbor, il effectue des réparations qui durent jusqu'à la fin de la guerre. Déclaré obsolète, il est choisi pour participer aux essais d'armes nucléaires de l'opération Crossroads sur l'atoll de Bikini en 1946. Il résiste aux deux explosions et les effets du rayonnement sur le navire sont étudiés durant plusieurs années. L'USS New York est finalement coulé comme navire cible en 1948. Il a reçu trois étoiles de bataille pour son service dans la marine américaine.

Conception et construction

A shipyard where construction is beginning on a large ship
Le New York, le lendemain de la pose de la quille ().
The hull of a ship near completion
L'avancement de la construction en 1912.

Le New York est le premier des deux cuirassés de la classe New York, même si, sa construction a débuté après celle de son sister-ship, l'USS Texas (BB-35). Première classe de cuirassé de l'United States Navy à intégrer le canon de 356 mm/45 calibres, le navire est commandé par le Congrès des États-Unis lors de l'année fiscale 1911, le [4] - [5].

Le New York a un dĂ©placement standard de 27 433 t et Ă  pleine charge de 28 822 t. Sa longueur de flottaison est de 172 m et sa longueur hors-tout de 175 m. Son maĂ®tre-bau est de 29 m et son tirant d'eau de 8,69 m[3]. Le navire dispose de 14 chaudières Babcock & Wilcox qui alimentent deux moteurs Ă  vapeur Ă  triple expansion. Ces derniers produisent 28 490 ch (20 954 kW) et font tourner deux hĂ©lices marines qui entrainent le navire Ă  la vitesse maximale de 21 nĹ“uds (38,9 km/h). Son rayon d'action est de 7 060 milles marins (13 075 km) Ă  10 nĹ“uds (18,5 km/h)[3].

Le blindage du navire se compose d'une ceinture blindĂ©e de 254 Ă  305 mm d'Ă©paisseur. Sa casemate infĂ©rieure est Ă©paisse de 229–279 mm et sa casemate infĂ©rieure de 229–279 mm. Le pont dispose d'un blindage de 51 mm et celui des tourelles est de 102 mm sur le dessus, 51 mm sur les cĂ´tĂ©s et 203 mm Ă  l'arrière. Le blindage des barbettes est Ă©pais de 254 Ă  305 mm. La passerelle est protĂ©gĂ©e par 305 mm de blindage sur sa face et 102 mm sur le dessus[3].

L'armement principal du New York comprend dix canons de 356 mm/45 calibres, disposĂ©s en cinq tourelles de deux canons dĂ©signĂ©es 1, 2, 3, 4 et 5. Initialement lors de sa mise en service ces tourelles disposent d'une Ă©lĂ©vation de 15 degrĂ©s, mais cette dernière est augmentĂ©e Ă  30 degrĂ©s lors d'une rĂ©vision en 1940-41. La classe New York est la dernière Ă  comporter une tourelle montĂ©e au milieu du navire[6] - [7]. Lors de sa construction initiale, le navire dispose Ă©galement de vingt et un canons de 5 pouces/51 calibres, principalement pour assurer sa dĂ©fense contre les destroyers et les torpilleurs. Les canons de 5 pouces ont une faible prĂ©cision lorsque la mer est agitĂ©e en raison des casemates ouvertes montĂ©es sur la coque, ainsi l'armement de 5 pouces est rĂ©duit Ă  16 canons en 1918 en enlevant les canons les moins utiles près des extrĂ©mitĂ©s du navire[8]. Le navire n'a pas Ă©tĂ© conçu pour disposer d'une dĂ©fense antiaĂ©rienne, mais deux canons de 3 pouces/50 calibres sont ajoutĂ©s en 1918[6] - [9]. Le navire dispose Ă©galement de quatre tubes lance-torpilles de 533 mm, un de chaque cĂ´tĂ© de la proue et un de chaque cĂ´tĂ© de la poupe, fonctionnant avec des Bliss-Leavitt Mark 3 torpedo (en). Les salles des torpilles contiennent douze torpilles au total, plus 12 mines marine[10]. L'Ă©quipage du navire est composĂ© de 101 officiers et 1 163 hommes d'Ă©quipage[3].

La quille du navire est posĂ©e le au New York Navy Yard Ă  Brooklyn[11]. Les navires de la classe New York ont Ă©tĂ© construits en vertu de nouvelles lois sur le travail qui limitent les heures de travail des Ă©quipes de construction. Les contrats de construction stipulent que chaque navire doit coĂ»ter moins de 6 000 000 $ (154 221 429 dollars de 2016) Ă  l'exclusion du coĂ»t de blindage et de l'armement[12]. Il est lancĂ©e le et commissionnĂ© le [3]. C'est le cinquième navire Ă  ĂŞtre nommĂ© d'après l'État de New York ; il est parrainĂ©e par Elsie Calder, la fille du sĂ©nateur de New York William M. Calder (en)[11] - [13]. Le quatrième USS New York, un croiseur blindĂ©, a Ă©tĂ© rebaptisĂ© USS Rochester[14], et plus tard sabordĂ© en 1941 dans la baie de Subic aux Philippines. Cependant, le site d'Ă©pave de ce navire, qui est devenu un site populaire de plongĂ©e rĂ©crĂ©ative, est encore communĂ©ment appelĂ© USS New York[15].

Carrière militaire

Sous le commandement du capitaine Thomas S. Rodgers (en)[16], le New York se dirige directement après sa mise en service vers Veracruz[3]. Il devient le navire amiral en du contre-amiral Frank Friday Fletcher qui commande la flotte chargée d'occuper et de bloquer Veracruz pour empêcher des chargements d'armes d'y arriver en soutien au gouvernement de Victoriano Huerta. Après la fin de l'occupation américaine de Veracruz en , le navire reprend sa croisière d'essai (en) le long de la côte Est des États-Unis[13]. Il participe également à plusieurs missions de bonne volonté et, en , à la suggestion de son équipage, le navire organise une fête de Noël et un dîner pour plusieurs centaines d'orphelins de la ville de New York. C'est devenu par la suite une tradition pour le navire d'aider les personnes défavorisées lorsque cela lui est possible, gagnant le surnom de « Christmas Ship[n. 2] ». Après cela, le New York entreprend un certain nombre d'exercices d'entraînement sur la côte atlantique[17].

Première Guerre mondiale

L'USS New York Ă  Hampton Roads en Virginie, le .

Après l'entrĂ©e des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, le New York, sous le commandement du capitaine Edward L. Beach Sr. (en), devient le navire amiral de la 9e division de cuirassĂ© (en) (BatDiv 9), commandĂ©e par le contre-amiral Hugh Rodman[18]. Il est envoyĂ© renforcer la Grand Fleet britannique en mer du Nord, arrivant Ă  Scapa Flow le . Les navires de la flotte amĂ©ricaine sont affectĂ©s Ă  la 6e escadre de bataille (en) de la Grand Fleet, et se joignent aux opĂ©rations de blocus et d'escorte de convois[19]. En , le New York et les autres cuirassĂ©s amĂ©ricains participent Ă  plusieurs exercices d'artillerie. Le navire marque le score le plus Ă©levĂ© des navires avec sa batterie principale d'une prĂ©cision de 93,3 %[20]. En fin de compte, le New York se montre le meilleur navire dans ces exercices, le seul navire Ă©valuĂ© comme « excellent » alors que beaucoup de navire reçoivent une Ă©valuation de leur performance qualifiĂ©e de mĂ©diocre[21].

Le New York n'a pas l'occasion de faire feu dans le cadre de combats, mĂŞme si par deux fois au moins, le convoi qu'il escorte est attaquĂ© par les U-Boote allemands[17]. Dans la soirĂ©e du , alors que le New York mène un groupe de cuirassĂ©s dans le Pentland Firth, il est secouĂ© par une violente collision sous-marine sur le tribord, suivie peu après par une autre Ă  la poupe qui casse deux pales sur l'un de ses hĂ©lices, contraignant le navire Ă  limiter sa vitesse Ă  12 nĹ“uds (22 km/h). ImmĂ©diatement, l'Ă©quipage pense avoir touchĂ© un objet sous-marin, mais la profondeur du canal Ă©limine l'hypothèse d'avoir heurtĂ© un haut-fond. Les commandants amĂ©ricains concluent que le New York est sans-doute entrĂ© accidentellement en collision avec un U-Boot en plongĂ©[22]. Ils s'accordent sur le faite que le sous-marin a enfoncĂ© sa proue sur le cĂ´tĂ© du navire, quelques instant avant de frapper l'hĂ©lice du navire[23]. Ă€ leur avis, les dĂ©gât ont surement Ă©tĂ© fatals au navires allemands[24]. Après-guerre, l'examen des documents allemands rĂ©vèle que le sous-marin perdu est soit le SM UB-113 ou le SM UB-123. Cette Ă©trange rencontre accidentelle marque la seule fois dans le service oĂą l'un des navires la 9e division de cuirassĂ© avec la Grand Fleet a coulĂ© un vaisseau allemand[25].

EndommagĂ© par la perte d'une de ses hĂ©lices, le , le navire navigue sous une forte escorte vers Rosyth pour effectuer des rĂ©parations. Ă€ 01h00 le lendemain matin, un U-boot lance trois torpilles sur le vaisseau endommagĂ©, qui passent toutes devant lui[24]. Contrairement aux cas prĂ©cĂ©dents, cette attaque de torpille n'est pas une fausse alerte ; un certain nombre d'officiers et d'hommes Ă  bord du New York ont clairement vu le sillage des torpilles au clair de lune et un sous-marin a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© Ă  proximitĂ© immĂ©diate par une patrouille peu après l'attaque[25] - [n. 3]. Ironiquement, l'Ă©tat du cuirassĂ© est peut-ĂŞtre ce qui l'a sauvĂ©e car bien que la procĂ©dure standard soit de naviguer Ă  la vitesse de 16 nĹ“uds (30 km/h), le New York ne peut avancer plus vite que 12 nĹ“uds avec une seule hĂ©lice en Ă©tat de marche. De ce fait, l'historien Jerry Jones pense que le capitaine de l'U-boat a mal jugĂ© la vitesse du navire. Sans autre dommage, cependant, le cuirassĂ© arrive en toute sĂ©curitĂ© Ă  Rosyth et entre en cale sèche. Hors d'eau, un gros impact de la taille de la proue d'un sous-marin est retrouvĂ© sur sa coque[25].

Le New York est également souvent l'hôte de dignitaires étrangers, notamment du roi du Royaume-Uni George V et de son fils, le prince de Galles Édouard VIII, ainsi que du prince Hirohito de l'Empire du Japon[19]. Le navire est d'un grand intérêt pour les autres grandes puissances, car c'est dans de nombreux cas la première occasion de voir un dreadnought américain[17]. Le navire est présente lors de la capitulation de la flotte allemande de haute mer, la « Hochseeflotte », le dans le Firth of Forth en Écosse, quelques jours après la signature de l'armistice, après quoi, il retourne brièvement aux États-Unis[27]. Il sert ensuite d'escorte au SS George Washington (en) qui transporte le président Woodrow Wilson lors de son voyage vers Brest en France, en route vers la Conférence de paix de Paris[27].

Entre-deux-guerres

De retour aux États-Unis en 1919, le New York entreprend des activitĂ©s de formation et de patrouille, notamment dans les CaraĂŻbes avec un certain nombre d'autres navires amĂ©ricains[27]. Au cours de cette annĂ©e, il subit un rĂ©amĂ©nagement au Norfolk Navy Yard oĂą cinq canons de 5 pouces sont retirĂ©s et trois canons supplĂ©mentaires AA de 3 pouces/50 calibre sont ajoutĂ©s, ce qui porte leur total Ă  cinq[28]. La batterie secondaire est rĂ©duite Ă  seize canons de 5 pouces/51 calibres[29]. Ă€ la fin de l'annĂ©e 1919, il navigue dans l'ocĂ©an Pacifique et rejoint l'United States Pacific Fleet[19]. Le navire continue Ă  mener des activitĂ©s de formation et de patrouille dans le Pacifique jusqu'au milieu des annĂ©es 1930 quand il est Ă  nouveau transfĂ©rĂ©e dans la flotte de l'Atlantique et commence Ă  opĂ©rer dans l'Atlantique Nord, Ă  l'exception de plusieurs voyages occasionnels le long de la cĂ´te Ouest des États-Unis[27].

Le New York en manœuvre avec l'Oklahoma et le Nevada en 1932.

En 1926, New York est considĂ©rĂ© comme obsolète par rapport Ă  d'autres navires de guerre en service, alors qu'il navigue vers le Norfolk Navy Yard pour une rĂ©vision complète. Si plusieurs autres navires de guerre en service, comme l'USS Utah ou l'USS Florida, sont convertis en navires d'entraĂ®nement ou mis au rebut, le New York et le Texas sont sĂ©lectionnĂ©s pour subir une modernisation de leurs systèmes d'armes, de blindage et de propulsion comme l'autorise le TraitĂ© naval de Washington de 1922[27]. Il reçoit des moyens supplĂ©mentaire de lutte antiaĂ©rienne (AA) et anti-sous-marine, augmentant de 3 000 tonnes son dĂ©placement. Le nombre de canon AA de 3 pouces est portĂ© Ă  huit et six des canons de 5 pouces sont dĂ©placĂ©s vers de nouvelles casemates sur le pont principal. C'est aussi Ă  ce moment que lui sont retirĂ©s les tubes de torpilles. Ses quatorze chaudières au charbon Babcock et Wilcox sont remplacĂ©es par six chaudières au mazout Bureau Express et les cheminĂ©es sont transformĂ©es pour n'en former qu'une seule, Ă  l'arrière de la superstructure avant. Des trĂ©pieds sont installĂ©s Ă  la place des mâts en treillis (en), et au sommet du trĂ©pied avant, une tour de contrĂ´le est installĂ©e. Une tour est construite au milieu du navire avec un système de contrĂ´le des incendies. Une catapulte pour avion est installĂ©e sur la tourelle numĂ©ro 3, ainsi que des grues de chaque cĂ´tĂ© de la cheminĂ©e pour la manutention de bateaux et d'avions. Une protection supplĂ©mentaire est ajoutĂ©e sur le pont, et son maĂ®tre-bau est Ă©largi Ă  32 m. Il est Ă©galement Ă©quipĂ©e de bulbes anti-torpilles. Cependant, ces bulbes rendent les manĹ“uvres plus difficiles Ă  faibles vitesses et sa prĂ©cision de tir est rĂ©duite dans les mers agitĂ©es[28]. Le , le navire effectue des exercices de combat Ă  courte distance avec l'USS Arizona et, du 7 au , les navires se rendent Ă  San Francisco avec l'USS Pennsylvania[30]. Le , il entreprend des exercices anti-ariens avec l'Arizona, puis les deux navires et le Pennsylvania prennent la route de Cuba, oĂą ils demeurent avant de retourner Ă  Hampton Roads le [31].

Le New York demeure avec la flotte du Pacifique et participe Ă  une sĂ©rie de grands exercices navals jusqu'en 1937. Cette annĂ©e-lĂ , il transporte l'amiral Hugh Rodman, le reprĂ©sentant personnel du prĂ©sident amĂ©ricain pour le couronnement du roi George VI et de la reine Elizabeth (en), et participe Ă  la grande revue navale du 20 mai 1937 (en) comme unique reprĂ©sentant de la Marine amĂ©ricaine[32]. En 1937, huit canons AA 28 mm/75 calibres (en) sont ajoutĂ©s sur deux supports quadruples pour amĂ©liorer l'armement anti-aĂ©rien du navire. Le New York est Ă©galement Ă©quipĂ© du radar XAF en et du premier duplexeur amĂ©ricain, de sorte qu'une seule antenne peut Ă  la fois envoyer et recevoir[33]. Cela fait du New York, le deuxième navire Ă  ĂŞtre Ă©quipĂ© d'un radar après le destroyer USS Leary. Les essais menĂ©s sur le New York conduisent par la suite Ă  l'installation de radars similaires sur les croiseurs de classes Brooklyn et St. Louis ainsi que sur le nouveau cuirassĂ© USS West Virginia. Pendant plusieurs annĂ©es, le New York sert principalement comme navire de formation pour les cadets et les nouvelles recrues de la Marines[32].

En , le New York mène des patrouilles de neutralitĂ©, protĂ©geant les voies maritimes de l'Atlantique Nord et sert avec l'escadre de l'Atlantique[n. 4] durant 27 mois[34]. En , il participe Ă  la protection d'un convoi conduisant des troupes amĂ©ricaines en garnison en Islande[32]. Le navire subit une nouvelle modernisation entre 1940 et 1941 ; notamment, l'Ă©lĂ©vation des batteries principales augmente de 15 Ă  30 degrĂ©s[28]. Durant cette pĂ©riode de travaux, le , la Marine impĂ©riale japonaise attaque Pearl Harbor et coule un grand nombre de cuirassĂ©s de la flotte du Pacifique, conduisant Ă  l'entrĂ©e des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale[35].

Théâtre atlantique et méditerranéen

Avec le dĂ©clenchement de la guerre, la rĂ©vision du New York est accĂ©lĂ©rĂ©e et complĂ©tĂ©e quatre semaines après l'attaque sur Pearl Harbor. Il retourne escorter les navires cargos et les transporteurs de troupes entre l'Islande et l’Écosse. Le navire poursuit ses activitĂ©s d'escorteur l'annĂ©e suivante[35]. Lors de sa première sĂ©rie d'escortes, il quitte Norfolk le , il arrive Ă  New York le , en Nouvelle-Écosse le et en Islande le , revenant Ă  Norfolk le . Il entreprend une deuxième sĂ©rie le et arrive Ă  New York le lendemain, en Nouvelle-Écosse, le , Ă  Terre-Neuve le et en Islande le , en revenant Ă  New York le . Le lendemain, Le New York part pour une troisième patrouille, arrivant Ă  nouveau en Nouvelle-Écosse le et en Écosse le , revenant Ă  Norfolk le [36] - [37]. Ă€ la suite de ces trois missions d'escorte, il subit une rĂ©vision Ă  Norfolk. La batterie secondaire est rĂ©duite Ă  six canons de 5 pouces (127 mm) et l'armement antiaĂ©rien est portĂ© Ă  dix canons de 3 pouces/50 calibres, 24 canons Bofors 40 mm sur des supports quadruples et 42 canons de 20 mm Oerlikon[29]. Le navire quitte Norfolk le et arrive le lendemain Ă  New York. De lĂ , il escorte un convoi vers la Nouvelle-Écosse oĂą il demeure jusqu'au , puis part pour l'Écosse oĂą il reste du au . Il retourne Ă  Norfolk le [38].

Le New York au large des côtes de l'Afrique du Nord le juste après l'opération Torch.

Le New York participe Ă  sa première action majeure lors de l'opĂ©ration Torch, l'invasion alliĂ©e de l'Afrique du Nord en . Il quitte Norfolk le pour rejoindre la flotte alliĂ©e[38]. AttachĂ© au « Southern Attack Group », le , le New York et le croiseur USS Philadelphia (CL-41), protĂ©gĂ©s par six destroyers, attaquent le port de Safi au Maroc[n. 5], en soutien au dĂ©barquements du 47e rĂ©giment d'infanterie (en) de la 9e division d'infanterie. Ils dĂ©fendent Ă©galement l'USS Cole et l'USS Bernadou chargĂ©s de dĂ©barquer des troupes et qui se retrouvent sous le feu des batteries cĂ´tières de 130 mm Ă  Point De La Tour[35]. Le New York tire plusieurs salves avec ses canons de 356 mm. L'un de ses tirs frappe la base de la batterie et ricoche dans le bunker, dĂ©truisant le tĂ©lĂ©mètre et tuant le commandant de la batterie, neutralisant ainsi la batterie[37]. D'autres batteries cĂ´tières sont dĂ©truites par les canons du Philadelphia et les avions du porte-avions d'escorte USS Santee. Le New York demeure sur place jusqu'Ă  la sĂ©curisation du port, puis navigue vers le nord pour soutenir le « Center Attack Group » au large de Fedhala et Casablanca[n. 6], en particulier pour faire face Ă  la menace du cuirassĂ© français Jean Bart sous le contrĂ´le du rĂ©gime de Vichy. Au moment oĂą le New York arrive, le cuirassĂ© a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mis hors service par l'USS Massachusetts et les autres navires français ont Ă©tĂ© chassĂ©s par l'USS Brooklyn et l'USS Augusta. Le New York reste au large des cĂ´tes de l'Afrique du Nord jusqu'Ă  ce que les plages soient sĂ©curisĂ©es, puis se retire le [39]. Lors de ces opĂ©rations, il a tirĂ© un total de soixante obus avec ses canons de 356 mm[40]. Le navire retourne Ă  Norfolk le [38] - [37].

Le New York reprend par la suite une activitĂ© de protection des convois transatlantiques[41]. Il escorte deux convois des États-Unis vers Casablanca au tournant de 1942-1943. Il quitte Norfolk le pour New York oĂą il reste du au avant de prendre la route de Casablanca qu'il atteint le 24 pour un dĂ©part le Ă  destination de Norfolk oĂą il arrive le . Il quitte Ă  nouveau Norfolk le pour rejoindre New York le . Le second convoi quitte New York le et arrive Ă  Casablanca le 18. Le New York demeure Ă  Casablanca jusqu'au , avant de rejoindre New York le et il y reste jusqu'au [38]. En 1943, le navire est choisi pour une refonte afin de devenir un centre d'entraĂ®nement en artillerie navale[39]. Il arrive Ă  Portland dans le Maine, le , oĂą il demeure jusqu'au [38]. Au cours de son quatrième et dernier rĂ©amĂ©nagement au dĂ©but de 1943, ses batteries antiaĂ©riennes sont augmentĂ©es Ă  dix canons de 76 mm, quarante canons de 40 mm, trente-six canons de 20 mm et le système de conduite de tir est Ă©galement amĂ©liorĂ©. Ces travaux entrainent une augmentation de son dĂ©placement Ă  29 810 t (35 000 t Ă  pleine charge)[28]. Il retourne Ă  Norfolk le [38] oĂą il forme des Ă©quipages de la marine amĂ©ricaine, de la Garde cĂ´tière des États-Unis et des marines alliĂ©es sur les canons de 356 mm, de 76 mm, de 40 mm et de 20 mm, principalement parce que de nombreux navires plus rĂ©cents utilisent ces armes. Entre et , environ 11 000 hommes du rang et 750 officiers sont formĂ©s sur le New York[39]. Cependant, cette mission de formation entraine une baisse du moral parmi l'Ă©quipage dont un grand nombre effectue des demandes de transfert[38]. Ă€ la suite de cette mission, le navire est envoyĂ© Ă  l'AcadĂ©mie navale des États-Unis et entreprend trois croisières consĂ©cutives de formation des cadets entre Annapolis Ă  Trinidad, transportant un total de 1 800 aspirants entre juin et [42] - [43].

Théâtre pacifique

Le New York faisant feu sur Iwo Jima avec ses canons de 356 mm, le .

L'USS New York retourne au combat sur le théâtre Pacifique Ă  la fin de 1944[44]. Il traverse le canal de Panama le et arrive Ă  Long Beach en Californie, le , après ĂŞtre tombĂ© en panne et avoir perdu un avion d'observation dans le mauvais temps en chemin[43]. Il mène une sĂ©rie d'entrainements au large de la Californie du Sud entre le mois de et . Le New York rejoint le Battleship Squadron 1 et quitte les eaux amĂ©ricaines le avec l'USS Idaho, l'USS Tennessee, l'USS Nevada, l'USS Texas, et l'USS Arkansas afin d'apporter leur soutien Ă  l'invasion d'Iwo Jima. Le New York perd une pale de son hĂ©lice juste avant l'invasion[42] et doit se rendre brièvement Ă  Eniwetok pour subir des rĂ©parations temporaires du 5 au . Il rejoint le groupe près de Saipan le . Ce dernier arrive Ă  Iwo Jima le et commence le bombardement prĂ©parant le dĂ©barquement[43]. Au cours des trois jours de bombardement, le New York tire 6 417 obus, dont 1 037 avec ses canons de 356 mm. Une de ses salves frappe le principal dĂ©pĂ´t de munitions de l'Ă®le, provoquant l'explosion secondaire la plus spectaculaire de la campagne[42]. Le New York quitte la zone le et arrive Ă  Ulithi le [43].

Après une rĂ©paration permanente de son hĂ©lice Ă  Manus du au sur la cale sèche flottante USS ABSD-4, il rejoint la Task Force 54 Ă  Ulithi le en prĂ©vision de l'invasion d'Okinawa[45]. Rejoint par l'USS Maryland, l'USS Colorado, et l'USS West Virginia, la flotte de cuirassĂ©s commence son bombardement d'Okinawa le [44]. Avec le bombardement des cĂ´tes prĂ©parant le dĂ©barquement, puis le soutien aux forces terrestres, le New York demeure en poste pendant 76 jours consĂ©cutifs, au cours desquels, il tire 4 159 obus avec ses canons de 356 mm et 7 001 obus avec ses canons de 127 mm[42] - [29]. Il subit une attaque de kamikaze le qui dĂ©truit un avion d'observation sur sa catapulte, mais l'avion japonais s'Ă©crase Ă  46 m du navire n'entrainant que des dĂ©gâts superficiels et deux hommes blessĂ©s[40]. Il est dĂ©tachĂ©e le , ses canons Ă©tant usĂ©s par le feu et rejoint Pearl Harbor pour que ses armes soient rĂ©visĂ©es en vue de l'invasion du Japon continental[46]. Il s'arrĂŞte Ă  Leyte le et arrive Ă  Pearl Harbor le [45] et s'y trouve encore le , date qui marque la reddition du Japon[46].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le New York a passĂ© 1 088 jours avec la flotte de l'Atlantique de Ă  et 276 jours avec la flotte du Pacifique[40]. Il a tirĂ© un total de 53 094 obus de toutes sortes soit une masse 3 219,5 t. Il a parcouru 199 345 km, passĂ© 414 jours en navigation et consommĂ© 84 672 080 litres de mazout[47].

Après-guerre

Le New York aspergé par un bateau pompe afin de réduire la contamination radioactive après l'essai nucléaire « Baker ».

Après la fin de la guerre, le New York participe à l'opération Magic Carpet. Ramenant des vétérans, il quitte Pearl Harbor le et arrive à San Pedro le . Il se rend ensuite à New York pour participer aux célébrations du jour de la marine en présence du président Harry S. Truman[45].

Sélectionné comme navire de test pour l'opération Crossroads, il est utilisé lors des essais nucléaires « Able » et « Baker » sur l'atoll de Bikini en avec environ 70 autres navires. Toujours à flot, à la suite de ces tests, le navire est remorqué à Pearl Harbor pour étudier les effets des explosions de la bombe sur lui. Le , il est renvoyé en mer, utilisé comme navire cible et coulé par plusieurs avions et navires[46]. Il a reçu trois étoiles de bataille pour son service lors de la guerre[11].

Notes et références

Notes

  1. Les caractĂ©ristiques de puissance sont donnĂ©es par les sources en cheval-vapeur Ă©lectrique britannique shp[3] qui a une valeur de 746 W pour 1 shp. La conversion en cheval-vapeur Ă©lectrique europĂ©en se fait sur la base de 1 ch = 735,5 W. Pour plus d'information, consultez la page cheval-vapeur.
  2. Traduction : « Navire de noël ».
  3. Jones note que les documents allemands ne contiennent aucun rapport d'une attaque de torpille sur un cuirassé le . Il affirme cependant que l'attaque peut provenir d'un des U-boote qui ont été coulés dans la région à cette époque.[26]
  4. L'Atlantic Squadron (escadre de l'Atlantique) est par la suite renommé United States Atlantic Fleet (flotte de l'Atlantique des États-Unis).
  5. Le théâtre sud marocain de l'opération Torch est identifié comme l'opération Blackstone.
  6. Le théâtre centre marocain de l'opération Torch est identifié comme l'opération Brushwood. La troisième opération au nord contre Port Lyautey, à laquelle le New York ne prend pas directement part est l'opération Goalpost.

Références

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  2. (en) « New York (BB-34) - Battleship », sur Naval Vessel Register, (consulté le ).
  3. Gardiner et Gray 1985, p. 115.
  4. Gardiner et Gray 1985, p. 114.
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Bibliographie

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