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USS Oklahoma (BB-37)

L'USS Oklahoma (BB-37) est un cuirassé de la marine américaine de la classe Nevada. Pendant l'attaque de Pearl Harbor, le , l'USS Oklahoma fut frappé par cinq torpilles et chavira.

USS Oklahoma
illustration de USS Oklahoma (BB-37)
L'USS Oklahoma (BB-37) au large de Cuba en 1920.

Type cuirassé
Classe Classe Nevada
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commandé Année fiscale 1912
Quille posée Octobre 1912
Lancement Mars 1914
Armé Mai 1916
Statut perdu en mer le 17 mai 1947
Équipage
Équipage 864
Caractéristiques techniques
Longueur 178 mètres
Maître-bau 29 mètres
Tirant d'eau 8,7 mètres
DĂ©placement 27 500 tonnes
Vitesse 20,5 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement

À la fin des années 1920 furent ajoutés :

AĂ©ronefs (en 1941) 2 hydravions, une catapulte
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif BB-37
Localisation
CoordonnĂ©es 24° 58′ 00″ nord, 150° 06′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
USS Oklahoma
USS Oklahoma

Pearl Harbor

Lors de l'attaque de Pearl Harbor, le cuirassĂ© se trouve Ă  couple du USS Maryland en tĂŞte du groupe des cuirassĂ©s (500 m devant lui se trouve le USS California isolĂ©). Dès le dĂ©but de l'attaque, il encaisse trois torpilles dont l'explosion provoque l'extinction des lumières. L'alerte est aussitĂ´t donnĂ©e et c'est le commander Kenworthy, second, qui prend le commandement en l'absence du captain Bode, Ă  terre. Deux torpilles touchent le navire Ă  bâbord ce qui lui fait prendre de la gĂ®te de ce cĂ´tĂ©. C'est la confusion, les canonniers vont Ă  leurs postes tandis que, pour se protĂ©ger, les hommes vont dans les entrailles du navire, ce qui leur sera fatal. La gĂ®te atteint très vite 45°. Cela contraint le capitaine Kenworthy Ă  ordonner l'Ă©vacuation mais 1 000 hommes sont Ă  l'intĂ©rieur de l’Oklahoma et s'en sortir Ă  temps sera difficile. Surtout que la gĂ®te provoque la chute d'objets Ă  l'intĂ©rieur comme les obus de 800 kilos qui Ă©crasent tout sur leur passage[1]. Sur les ponts, et bientĂ´t sur la coque cĂ´tĂ© tribord qui devient accessible, les avions japonais rasent le cuirassĂ© en le mitraillant. Alors que certains veulent rentrer pour se protĂ©ger, d'autres veulent sortir pour ne pas ĂŞtre pris au piège lorsque le bateau chavirera. C'est la confusion et bientĂ´t la panique aux abords des Ă©chelles oĂą l'on se bat furieusement. D'autres n'ont pas eu le temps de sortir. Dans une tourelle de 356 mm, l'enseigne Flaherty et ses hommes attendent que l'eau finisse de tous les engloutir, ils sont prisonniers. Mais l'enseigne ordonne au matelot Seaman de prendre la lampe si elle est encore utilisable. Ce dernier s'exĂ©cute et la trouve. Il rĂ©ussit Ă  trouver la porte et tous s'en sortent sauf les deux sans lesquels ils seraient tous morts. En effet, au moment oĂą Seaman et Flaherty doivent sortir, la bulle d'air disparaĂ®t et ils pĂ©rissent noyĂ©s.

Trois minutes après les premières torpilles, deux autres frappent le navire qui atteint une gîte de 60°, point de non-retour : le chavirement est inexorable. Sous la direction du matelot Curry, certains mécaniciens sortent par une manche à air avant de se heurter à un officier qui leur ordonne de regagner leur poste en leur assurant que l’Oklahoma étant un cuirassé, il ne peut chavirer. Cela est bien sûr complètement faux, des cuirassés ont coulé après avoir reçu une torpille, l’Oklahoma en a reçu 5[2]. Le cuirassé continue donc de se retourner sous les yeux des marins de l'île de Ford et ceux d'autres navires, qui contemplent horrifiés la fin du navire. Après 8 minutes, seule la carène émerge, le bateau a touché le fond peu profond dans la rade. Les hommes sur le pont plongent et nagent pour ne pas se faire écraser par le navire. D'autres marins s'échappent par les hublots tribord, au moins une dizaine avant que l'eau n'engloutisse les compartiments. C'est à cette vision que l'amiral Husband Kimmel comprend que sa flotte est en train de subir un désastre. Pendant ce temps, dans les entrailles du navire, 400 hommes sont encore bloqués dans des poches d'air.

Peu avant la deuxième vague d'attaque, des hommes sont encore sur la partie Ă©mergĂ©e du cuirassĂ©, ils refusent de plonger probablement parce qu'ils ne savent pas nager. D'autres Ă  l'intĂ©rieur frappent les coques et des sauveteurs les entendent. Ces derniers se hâtent de chercher des chalumeaux pour secourir les prisonniers. Bien sĂ»r, durant la deuxième attaque, les japonais dĂ©laissent l’Oklahoma, qui est dĂ©jĂ  irrĂ©cupĂ©rable, pour se concentrer sur d'autres navires. Cela facilite grandement le travail des sauveteurs. Mais il y a sĂ»rement des poches d'air Ă  l'intĂ©rieur qui disparaissent et des hommes qui pĂ©rissent dans d'atroces conditions après une longue attente. Ils sont trente dans l'infirmerie Ă  marcher sur le plafond. Il y a cependant un hublot mais de 30 cm de diamètre. Un homme trop corpulent Ă©choue Ă  passer et c'est le matelot Murphy qui, après deux tentatives, rĂ©ussit Ă  passer. Heureusement, le hublot donne non pas sur un local mais sur la mer et il peut rejoindre la surface. Une vedette le recueille et après quelques secondes, le temps de se remettre, il prĂ©vient les sauveteurs qu'il y a d'autres survivants. 20 hommes le rejoindront mais 9 autres d'une corpulence trop importante ne pourront pas passer et finiront par mourir. D'autres sont bloquĂ©s. Les sauveteurs ouvrent des passages dans la coque oĂą ils tentent de retrouver des survivants. Certains sont morts asphyxiĂ©s, d'autres noyĂ©s. Le matelot Weisman, qui fait partie d'un groupe de 30 hommes, rĂ©ussit en passant par le pont Ă  rejoindre la surface oĂą il indique aux sauveteurs la route Ă  suivre pour sauver ses camarades qui s'abandonnent au dĂ©sespoir croyant Weisman mort. Ă€ h du matin lundi, 10 sont retrouvĂ©s vivants, les autres sont morts asphyxiĂ©s. 8 hommes sont secourus au bord de l'asphyxie Ă  l'arrière au niveau du servo-moteur, 33 h après l'attaque. Le capitaine Kenworthy dĂ©cide de stopper les recherches et deux mois après, lors du renflouement, on retrouvera des corps de marins ayant survĂ©cu pour certains durant 19 jours avant de pĂ©rir. L'ensemble des brèches aura une longueur de 40 m sur 4 ou m de haut. Cela avait provoquĂ© l'Ă©crasement du quatrième pont par les trois autres oĂą des incendies se sont dĂ©clarĂ©s. Des cadavres seront retrouvĂ©s brĂ»lĂ©s ou Ă©crasĂ©s. Les ouvriers refuseront de travailler et seuls des volontaires aideront au renflouage, pour certains des rescapĂ©s de l'attaque. Seuls 40 survivants bloquĂ©s rĂ©ussiront Ă  sortir. Le bilan sera de 415 morts et 32 blessĂ©s sur 1 354 hommes d'Ă©quipage.

Renflouage

renflouage de lOklahoma, printemps 1943
renflouage de lOklahoma, printemps 1943

Comme la plupart des cuirassés coulés à Pearl Harbor, l’Oklahoma fut renfloué en 1943. Déclassé en 1944, il fut débarrassé de ses canons et de sa superstructure et vendu à un ferrailleur. Il coula le pendant son remorquage vers San Francisco.

Notes et références

  1. Pearl Harbor, p.196, Jean-Jacques Antier
  2. Pearl Harbor, op. cit.

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