Transports dans le Gers
Les transports dans le département français du Gers sont dans l'ensemble peu développés, le département étant situé en-dehors des principaux axes de communication, et ne générant pas lui-même de trafic important en raison de sa faible population. Le département est ainsi l'un des rares de France métropolitaine à ne posséder aucune autoroute, à n'être parcouru que par une seule ligne ferroviaire et à ne posséder aucun aéroport desservi par une ligne régulière.
Autoroutes | 0 km[1] | |
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Routes nationales | 237 km[1] | N 21 N 124 N 224 N 524 |
R.D. et V.C. | 10 874 km[1] | |
Autocars interurbains | liO |
Principales gares de voyageurs | L'Isle-Jourdain, Auch |
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Services voyageurs | TER Occitanie (liO Train) |
Principaux ports |
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Aéroports | Auch-Gers |
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Réseaux de transport en commun | Alliance (Auch) |
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Transport routier
Infrastructures routières
Auch est situé à l'intersection de deux routes nationales conservées dans le réseau routier national après les déclassements de 2006 (mais qui doivent être déclassées en 2024, le département du Gers s'étant déclaré volontaire pour en reprendre la gestion). La route nationale 21 relie Limoges à Lourdes et, plus localement, Agen à Tarbes en desservant notamment Lectoure, Fleurance, Auch et Mirande. La route nationale 124 est en grande partie aménagée en voie rapide à 2x2 voies entre Auch et Toulouse, où certaines communes (L'Isle-Jourdain) génèrent un important trafic périurbain vers la Ville Rose ; en revanche, elle devient secondaire à l'ouest d'Auch, et assure surtout la continuité de la route nationale 524 (itinéraire à grand gabarit créé au début des années 2000 pour l'Airbus A380).
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Route nationale 21 | Route nationale 520 à Limoges | Lectoure, Fleurance, Auch, Mirande, Miélan | Lourdes (initialement : Gavarnie) | Le Conseil départemental du Gers doit reprendre la gestion de cette route au . |
Route nationale 124 | Autoroute A624 à Saint-Martin-du-Touch, vers Toulouse | L'Isle-Jourdain, Gimont, Auch, Vic-Fezensac (avant 2006 : Nogaro) | Route nationale 524 à Espas, vers Langon (avant 1952 : route nationale 10 à Tartas, vers Dax, et de 1952 à 2006 : route nationale 10 puis autoroute A63 à Saint-Geours-de-Maremne, vers Bayonne) | En partie aménagée en voie rapide à 2x2 voies à l'est d'Auch. La RN 124 constitue une partie de l'itinéraire à grand gabarit créé au début des années 2000 pour la circulation des pièces de l'Airbus A380. Le Conseil départemental du Gers doit reprendre la gestion de cette route au . Déclassée en 2006 à l'est d'Espas, en RD 924 et RD 931 (d'après la RN 131, qui n'a pourtant jamais emprunté ce tronçon). |
Route nationale 128 | Montauban | Mauvezin | Route nationale 124 à Aubiet, vers Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 928. |
Route nationale 129 | Auch | Masseube | Lac de Cap de Long (commune d'Aragnouet) | Déclassée dans les années 1970 en RD 929. |
Route nationale 130 | Route nationale 113 (ex-RN 127) à Port-Sainte-Marie, vers Marmande | Condom, Valence-sur-Baïse, Castéra-Verduzan | Route nationale 124 près d'Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 930. |
Route nationale 131 | Agen | Condom, Eauze | Route nationale 124 à Manciet, vers Aire-sur-l'Adour | Déclassée dans les années 1970 en RD 931. Ce nom a également été utilisé pour le déclassement de la RN 124 au-delà de Manciet, mais ce tronçon n'a jamais fait partie de la RN 131. |
Route nationale 134 | Avant 1972 : route nationale 132 à Roquefort, vers Langon De 1972 à 2006 : Route nationale 10 à Saugnac-et-Muret, vers Bordeaux | Frontière espagnole vers Jaca (tunnel du Somport) | Déclassée en 2006 en RD 834. | |
Route nationale 135 | Route nationale 124 à Barcelonne-du-Gers, près d'Aire-sur-l'Adour | Riscle | Sainte-Marie de Campan (commune de Campan) | Déclassée dans les années 1970 en RD 935. |
Route nationale 224 | Route nationale 124 à L'Isle-Jourdain, vers Auch | Usine Airbus de Beauzelle, près de Toulouse | Créée dans les années 2000, la RN 224 constitue une partie de l'itinéraire à grand gabarit créé au début des années 2000 pour la circulation des pièces de l'Airbus A380. Le Conseil départemental du Gers doit reprendre la gestion de cette route au . | |
Route nationale 524 | Langon | Gabarret | Route nationale 124 à La Jalousie (commune de Manciet), vers Auch et Toulouse | Route nationale créée dans les années 2000 pour créer un itinéraire à grand gabarit entre Langon et Blagnac, pour l'Airbus A380. Elle reprend dans le département des tronçons des anciennes RN 656, 626 et 131. |
Route nationale 626 | Mimizan-Plage | Cazaubon, Eauze, Vic-Fezensac, Auch, Lombez | Route nationale 620 à Ajac, vers Limoux | Déclassée dans les années 1970 en RD 626, sauf le tronc commun avec la RN 124. |
Route nationale 632 | Tarbes | Lombez, Samatan | Toulouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 632. |
Route nationale 634 | Route nationale 632 au Mona (commune de Nizas), vers Tarbes | L'Isle-Jourdain | Déclassée dans les années 1970 en RD 634. | |
Route nationale 639 | Route nationale 130 à Valence-sur-Baïse, vers Condom | Mirande | Route nationale 129 à La Barthe-de-Neste, près de Lannemezan | Déclassée dans les années 1970 en RD 939. |
Route nationale 643 | Pau | Marciac | Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 943. |
Route nationale 646 | Route nationale 643 à Bassoues, vers Auch | Plaisance, Riscle | Route nationale 117 à Castétis, vers Orthez | Déclassée dans les années 1970 en RD 946. |
Route nationale 653 | Route nationale 120 à Laroquebrou, entre Tulle et Aurillac | Saint-Clar | Route nationale 21 à Fleurance, vers Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 953. |
Route nationale 654 | Condom | Fleurance, Mauvezin | Route nationale 124 à L'Isle-Jourdain, vers Toulouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 654. |
Route nationale 656 | Route nationale 653 à Villesèque, vers Cahors | Cazaubon | Route nationale 626 (auj. RN 524) à Cazaubon, vers Aire-sur-l'Adour | Déclassée dans les années 1970 en RD 656. Le tronçon de Gabarret à Cazaubon a ultérieurement été reclassé sous le nom de RN 524. |
Transport collectif de voyageurs
Le Gers est desservi par le réseau régional de transport routier liO, qui exploite 9 lignes régulières dans le département.
Transport ferroviaire
Historique
La première ligne de chemin de fer ouverte dans le département est la ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre, qui dessert Riscle à partir de 1859. C'est en 1865 que la gare d'Auch voit circuler ses premiers trains, et seulement en 1877 que la ligne de Saint-Agne à Auch la relie à Toulouse.
Le réseau d’intérêt général a été développé dans le département par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi). À son apogée, dans l’entre-deux-guerres, le réseau restait assez peu développé dans le Gers : il desservait notamment Auch, Condom, Eauze, Fleurance, Gimont, Lectoure, L'Isle-Jourdain, Mirande, Nogaro, Riscle et Vic-Fezensac. Les chemins de fer d’intérêt local sont restés quasiment inexistants dans le Gers, le département n'étant desservi que par de courts tronçons des réseaux des départements limitrophes, le Pau-Oloron-Mauléon (Projan) et la ligne de Toulouse à Boulogne-sur-Gesse (Samatan, Lombez). C'est ainsi que des bourgs importants comme Marciac, Masseube, Mauvezin et Plaisance n'ont jamais été desservis par le chemin de fer.
Les rares lignes de chemin de fer du département ont fermé progressivement, dès les années 1930 pour certaines et après la guerre pour les autres. Depuis 1970, seule la ligne de Saint-Agne à Auch accueille des trains de voyageurs.
Situation actuelle
Le transport ferroviaire n'occupe qu'une place marginale dans le Gers. Le département ne compte plus aujourd'hui que quatre gares, dont les principales sont celles de L'Isle-Jourdain et Auch, avec une fréquentation annuelle qui ne dépasse pas 266 000 et 226 000 voyageurs respectivement en 2019[2].
La seule ligne ferroviaire encore en service, tant pour les voyageurs que pour le fret, est la ligne de Saint-Agne à Auch. A voie unique et non-électrifiée, celle-ci voit son trafic croître à l'approche de la métropole toulousaine, grâce aux déplacements pendulaires.
Ligne de Saint-Agne à Auch | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics voyageurs et fret. |
Ligne de Bon-Encontre à Vic-en-Bigorre |
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Ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre | En partie fermée à tout trafic et en partie non-exploitée dans le département. |
Ligne de Port-Sainte-Marie à Riscle | En partie déclassée, en partie fermée à tout trafic et en partie non-exploitée dans le département. |
Ligne de Nérac à Mont-de-Marsan | Ligne déclassée dans le département. |
Ligne d'Eauze à Auch | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Condom à Castéra-Verduzan | Ligne entièrement déclassée. |
Transport fluvial
La Baïse est navigable en aval de Valence-sur-Baïse, uniquement pour la navigation de plaisance (classe 0 CEMT[3]).
Transport aérien
L'aéroport Auch-Gers n'est desservi par aucune ligne régulière, mais accueille des vols d'affaires, de tourisme, de loisirs et de travail aérien. Pour prendre un avion de ligne, les habitants du Gers doivent se rendre à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, dans la Haute-Garonne.
L'aérodrome de Condom - Valence-sur-Baïse et l'aérodrome de Nogaro sont, eux, réservés à l'aviation légère de tourisme et de loisirs.
Transports en commun urbains et périurbains
La communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne est la seule autorité organisatrice de la mobilité du département[4]. Elle organise des services de transport dans son ressort territorial. Le réseau Alliance compte quelques lignes régulières d'autobus urbain, principalement assurées avec des midibus et minibus.
Modes actifs
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du bassin Sud-Ouest », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).